Quelle "distance" pour le Big-Bang ? - Page 2
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Quelle "distance" pour le Big-Bang ?



  1. #31
    Mailou75

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?


    ------

    Citation Envoyé par Garion Voir le message
    Ton image n'est pas bonne. Le big bang n'est pas partit d'un point. Il a eu lieu partout à la fois (...)
    Ce n'est pas un point qu'il represente, mais l'espace entier, jeune
    J'adhere totalement a cette représenation (sauf le trajet du photon )

    -----
    Trollus vulgaris

  2. #32
    Mailou75

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Perso je tournerais bien la phrase différement :
    Au début l'univers n'était pas observable!
    La première raison serait que l'inflation étant
    supperieure à c la lumiere ne peut atteindre aucune cible
    La deuxième c'est que tout ce qui est émis est immédiatement absorbé

    Le problème c'est que ces deux propositions ne sont pas compatibles,
    et que la deuxième n'est pas pour moi synonyme d'invisible,
    et c'est pourtant cette deuxième qui devrait expliquer l'opacité d'avant
    380000ans, c'est pas net cette histoire
    Trollus vulgaris

  3. #33
    Andrei2010

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Bonjour,

    On dit qu'au démarrage du Big Bang, l'univers qui nous visible aujourd'hui occupait le volume d'une pointe d'épingle. Ce qui ne veut dire en aucun cas que TOUT l'univers occupait le volume de ladite tête d'épingle... erreur faite par beaucoup, suite à une mauvaise vulgarisation !

    Pour la compréhension de ce que le modèle standard dit du Big-Bang, tu n'es pas dans l'erreur.

    @+

  4. #34
    Mailou75

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    1. Il est question d'un espace de dimension finie mais bouclé.
    La partie visible peut être plus petite oui, mais pas forcément...
    Peut être "voit" on tout l'espace mais certaines zone à un "âge invisible"(<380000)
    mais je sais bien que ça ne plait pas quand je fais cette supposition...

    2. J'ai compris que je n'ai rien compris alors
    Trollus vulgaris

  5. #35
    Andrei2010

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par Mailou75 Voir le message
    1. Il est question d'un espace de dimension finie mais bouclé.
    On n'a pas de certitude quant au caractère courbe (ce que tu appelles "bouclé") de l'espace. Au jour d'aujourd'hui, les observations confirment que l'espace est plat, sinon de courbure négligeable.


    Citation Envoyé par Mailou75 Voir le message
    La partie visible peut être plus petite oui, mais pas forcément...
    Peut être "voit" on tout l'espace mais certaines zone à un "âge invisible"(<380000)
    Non, on ne voit pas tout l'espace. Il y a un grand attracteur quelque-part en dehors de la zone visible ; on sait qu'il est là grâce à son effet sur des galaxies situées dans la zone visible.
    Le sujet a été évoqué déjà sur Futura.


    Citation Envoyé par Mailou75 Voir le message
    mais je sais bien que ça ne plait pas quand je fais cette supposition...
    To like or not to like, that's not the question. La question c'est si ça concorde ou pas avec les observations ou les théories les plus plausibles.
    Malheureusement, ce que tu dis ne concorde pas.


    Citation Envoyé par Mailou75 Voir le message
    2. J'ai compris que je n'ai rien compris alors
    Je te comprends.

  6. #36
    Mailou75

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Merci pour tes réponses,
    - Pour la courbure qui se ferait suivant la dimension du temps (rayon d'une sphère si l'espace 2D en est la surface), elle est à mon sens parfaitement indécelable, puisque ce que nous en percevons est une projection (pas de temps dans notre espace mais une évolution). La projection se faisant donc sur un plan, plus précisément un disque pour un observateur, il me semble impossible de mesurer la courbure, il n'est pas étonnant que les mesures donnent un résultat nul.
    Déjà qu'on ne sait pas vraiment mesurer de "grand triangle", en comparer les angles est illusoire, et si il est comme je l'imagine projeté sur un plan, la tache devient absurde. Ou alors je n'ai pas compris ce que l'on est en train de mesurer...

    -UN grand attracteur? À la limite plusieurs répartis en périphérie de l'univers visible j'aurais pu comprendre mais un ..?
    Aurais tu un lien sérieux sur ce sujet? Je n'ai croisé que des approches évasives et peu convainquantes...

    - Pour ma supposition oublions cela, je n'ai pas les arguments ni les calculs pour défendre ce point de vue, qui ne remets pas en cause les observations, qui sont ce qu'elles sont, mais en modifie l'interprétation... Total hors charte donc oublions...

    - Tu comprends que je sois perdu ? Si ce que j'ai énoncé plus haut est vrai : deux aspects antinomiques (inflation et decouplage) sensés expliquer l'horizon... comment arrive t on à défendre ce double effet kiss cool ?
    Trollus vulgaris

  7. #37
    papy-alain

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par Mailou75 Voir le message
    -UN grand attracteur? À la limite plusieurs répartis en périphérie de l'univers visible j'aurais pu comprendre mais un ..?
    Aurais tu un lien sérieux sur ce sujet? Je n'ai croisé que des approches évasives et peu convainquantes...
    Bonjour Mailou, bonjour à tous.

    Attention à la confusion, car on désigne sous le même vocable deux phénomènes distincts. Il existe, semble-t-il, une masse importante qui nous est invisible car située dans l'axe du centre galactique et qui attire vers elle l'amas de la Vierge, dont nous faisons partie. On a nommé cela le grand attracteur, mais on ne sait pas trop ce que c'est, puisqu'on ne le voit pas.
    Mais ce dont parle Andrei est "quelque chose" qui se situerait hors de notre sphère d'univers visible, mais qui a une action gravitationnelle à l'intérieur de notre sphère visible. Il s'agit d'un groupe important, de plusieurs centaines d'amas galactiques, qui s'éloignent de nous à des vitesses de 600 à 1000 km/s supérieure à la normale. Il s'agit donc d'un mouvement propre, indépendant de l'expansion. Ce "fleuve" de galaxies a reçu le nom de dark flow, et si tu fais une recherche google à partir de dark flow, tu auras tous les renseignements.
    Certaines mesures sont contestées, mais des études sont en cours pour affiner les observations.
    Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.

  8. #38
    Mailou75

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Merci Papy,

    Comme si c'était pas assez compliqué, on donne le même nom a deux phénomènes différents, hihi
    Pour le grand attracteur de l'amas de la Vierge, pourrait il simplement etre son centre de gravité ?
    Pour le dark flow, on en a déjà parlé, c'est en effet à cela que je pensais
    Dernière modification par Mailou75 ; 18/08/2012 à 01h13.
    Trollus vulgaris

  9. #39
    tolan

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par khadimulhaq Voir le message
    Salut les amis
    J'ai une question qui m'est assez importante:
    Supposons un photon qui a pu s'échaper lors du Big-Bang, quel distance aurait-il parcourru pour parvenir à nous?
    Des formules svp
    a+
    Juste pour apporter une précision.
    Comme il a été dit, le premier rayonnement de l'univers a eu lieu 300 000 ans après le big bang.
    Ce rayonnement que nous recevons aujourd'hui, (le fond diffu cosmologique) a été émis à seulement 0,3 milliard d'années lumière de distance de l'endroit où apparaîtra la terre. Or cette lumière a mis 13,7 milliard d'années lumière a nous parvenir!
    L'explication: l'expansion de l'univers a été tellement rapide au départ qu'il était plus important que la vitesse de la lumière. C'est pour cette raison la lumière a mis autant de temps pour nous parvenir

  10. #40
    tolan

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    Bonjour,

    On dit qu'au démarrage du Big Bang, l'univers qui nous visible aujourd'hui occupait le volume d'une pointe d'épingle. Ce qui ne veut dire en aucun cas que TOUT l'univers occupait le volume de ladite tête d'épingle... erreur faite par beaucoup, suite à une mauvaise vulgarisation !


    @+
    C'est bien cela que je ne comprends pas!
    Pourquoi voulez-vous que l'univers non visible ait échappé à cette "pointe d'épingle"?
    L'univers visible ne serait qu'une partie de cette "pointe d'épingle". Et je ne vois pas pourquoi, cette épingle serait infiniment grande, puisque dans la théorie du big bang, elle est au contraire infiniment petite plus on avance vers la singularité du temps 0.

  11. #41
    Amanuensis

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par tolan Voir le message
    puisque dans la théorie du big bang, elle est au contraire infiniment petite plus on avance vers la singularité du temps 0.
    C'est vous qui le dites !

    On n'en sait rien. Si l'Univers est "spatialement infini", alors le modèle poussé à l'extrême (c'est à dire au-delà de son domaine d'application) demande une "pointe d'épingle" infinie ; si l'Univers est "spatialement fini", alors cela demande une "pointe d'épingle" de taille nulle.

    Mathématiquement pour le cas infini, c'est comme l'image de x --> ax dans R pour a tendant vers 0. L'image de R est identique à R, donc "de taille infinie", pour tout a non nul. Faut distinguer l'image de R par x --> 0 et la limite de l'image de R par x --> ax quand a tend vers 0, elles ont différentes. La singularité du modèle est une singularité (i.e., un point où apparaissent des trucs "anormaux") !
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  12. #42
    papy-alain

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par tolan Voir le message
    C'est bien cela que je ne comprends pas!
    Pourquoi voulez-vous que l'univers non visible ait échappé à cette "pointe d'épingle"?
    L'univers visible ne serait qu'une partie de cette "pointe d'épingle". Et je ne vois pas pourquoi, cette épingle serait infiniment grande, puisque dans la théorie du big bang, elle est au contraire infiniment petite plus on avance vers la singularité du temps 0.
    Il faut bien comprendre que cette image de la tête d'épingle n'est jamais qu'une extrapolation mathématique, une remontée dans le temps à partir de ce que nous observons. En fait, selon le modèle standard, l'univers observable aurait eu un jour la taille de Planck, et même plus petit encore. Le problème est que ce "plus petit encore" constitue un obstacle majeur pour la science, une singularité qu'on ne peut expliquer. Que représente le temps 0 ? Pas d'espace, pas de matière, pas d'énergie, rien, et donc pas de temps ? Impossible, car si rien n'existait, rien n'aurait pu déclencher le big bang. On comprend qu'il y a quelque part quelque chose qui cloche, mais on ne sait pas très bien quoi.
    Une autre piste de réflexion est que l'univers est peut être infini. Mais si c'est le cas, quel signal physique aurait pu déclencher le big bang partout à la fois, à la même fraction de seconde, dans toute cette infinité ?
    La recherche en ce domaine a encore du boulot pour des siècles. Certains contestent la validité du modèle standard, du moins pour les premières secondes, car à partir du moment où la lumière s'est libérée de la matière, le modèle est très robuste. Certaines hypothèses (mais ce ne sont que des hypothèses) font état d'un univers "en rebond", provenant d'un autre univers antérieur au big bang. Peut être aurons nous un début d'explication le jour où la théorie des cordes sera aboutie, si on y arrive. Mais en attendant, on en est réduits à des suppositions pour ce qui entoure ce qu'on définit comme l'instant zéro.
    Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.

  13. #43
    Garion

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par Mailou75 Voir le message
    PAu début l'univers n'était pas observable!
    La première raison serait que l'inflation étant
    supperieure à c la lumiere ne peut atteindre aucune cible
    L'expansion est un taux qui donne une vitesse en fonction de la distance de 2 objets. Donc quelque soit le taux d'expansion tu pourras toujours trouver deux points suffisamment proche pour qu'ils ne s'éloignent pas à une vitesse supérieure à c. Du coup, la lumière peut très bien atteindre une cible.

  14. #44
    tolan

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    C'est vous qui le dites !

    On n'en sait rien. Si l'Univers est "spatialement infini", alors le modèle poussé à l'extrême (c'est à dire au-delà de son domaine d'application) demande une "pointe d'épingle" infinie ; si l'Univers est "spatialement fini", alors cela demande une "pointe d'épingle" de taille nulle.

    Mathématiquement pour le cas infini, c'est comme l'image de x --> ax dans R pour a tendant vers 0. L'image de R est identique à R, donc "de taille infinie", pour tout a non nul. Faut distinguer l'image de R par x --> 0 et la limite de l'image de R par x --> ax quand a tend vers 0, elles ont différentes. La singularité du modèle est une singularité (i.e., un point où apparaissent des trucs "anormaux") !
    J'essaie vraiment de comprendre votre univers infini, mais je n'y parviens pas!
    Pour vous, l'univers existait avant le début de l'expansion? Et que faîtes-vous du temps? Espace et temps sont lié, si espace infini, temps éternel.
    Donc le big bang au temps 0 n'a jamais existé?
    L'univers avant la phase d'expansion, serait également infini en densité?

    Que pensez-vous des trous noirs? Qui sont en quelques sorte une copie du big bang dans le scénario inverse: l'espace-temps se contracte en une singularité qui tend vers 0 alors que le big bang part de cette singularité...
    Les trous noirs ne sont pas dans un espace infini il me semble!
    Dernière modification par tolan ; 18/08/2012 à 10h59.

  15. #45
    Amanuensis

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par papy-alain Voir le message
    selon le modèle standard, l'univers observable aurait eu un jour la taille de Planck
    Certainement pas, car justement le "modèle standard" ne couvre pas l'échelle de Planck, et doit même être faux au minimum un ordre de grandeur au-dessus de l'échelle de Planck.

    L'idée de l'Univers observable de la taille de Planck est une extrapolation du modèle mathématique cosmologique de l'expansion, sans support physique.

    On peut écrire tout le bla-bla philosophico-mathématico-physique qu'on voudra à partir de ces maths, cela restera hors de tout support physique.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  16. #46
    Amanuensis

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par tolan Voir le message
    Pour vous, l'univers existait avant le début de l'expansion? (...)
    "Pour moi" l'idée "d'existence", de "début de l'expansion", etc., ne sont que des termes creux. Je préfère la science et ne pas avoir d'opinion sur de telles spéculations.

    Si vous avez des questions sur les théories physiques courantes, je suis près à partager ce que j'en comprends.
    Dernière modification par Amanuensis ; 18/08/2012 à 11h05.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  17. #47
    Mailou75

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par Garion Voir le message
    L'expansion est un taux qui donne une vitesse en fonction de la distance de 2 objets. Donc quelque soit le taux d'expansion tu pourras toujours trouver deux points suffisamment proche pour qu'ils ne s'éloignent pas à une vitesse supérieure à c. Du coup, la lumière peut très bien atteindre une cible.
    En effet , c'est pas faute d'avoir réfléchi à la question pourtant ...
    Merci tu m'otes une épine du pied
    Trollus vulgaris

  18. #48
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par khadimulhaq Voir le message
    Pièce jointe 170347Pour mieux comprendre ma question, imaginons que l'Univers est une sphère (à 2 dimensons) qui etait un point au début. Les objets que nous voyons aujourd'hui font partie de des sphères d'autrefois qui sont surement moins grandes que celle d'aujourd'hui. Le photon en voyage est donc semblable à une fourmi qui veut atteindre le pole de la sphère, tandis que celle-ci se gonfle continuellement. (voir le croquis)

    Il faut inverser les positions pour te faire une représentation correcte : tu es au centre, et le lieu d'où sont partis les photons formant le premier rayonnement libre de l'univers forme une coquille autours de toi.



    Ci dessous, je représente divers stade d'une maille d'Univers, celle par exemple qui nous contient (nous sommes disons dans la galaxie "aujourd'hui"). Les carrés précédents montrent par quels stades nous sommes passés. On voit que la maille élémentaire augmente de taille : c'est l'expansion. A cause de l'expansion l'Univers refroidit et se condense gravitationnellements en divers objets, sur plusieurs échelles (des étoile aux superamas). Les galaxies, au départ naines, se condensent pour former les "grandes galaxies" d'aujourd'hui.

    L'Univers étant homogène et isotrope, cela c'est passé partout pareil.. La même séquence se répète quelle que soit la maille d'Univers (pour peu qu'elle soit assez grande pour contenir au moins un superamas). Maille élémentaire que l'on peut répéter 10, 100, 1000, oo-ment de fois ? Nous n'en savons trop rien. Mais en tout cas, c'est la même histoire partout.




    Ce qui fait que les stades par lesquels NOUS sommes passé, nous pouvons les représenter sous la forme de coquilles concentriques qui montrent différentes autres régions de l'Univers (appartenant à une autre "maille" que la notre et rentré dans notre horizon observationnel) telles que nous les voyons décalées dans le temps du fait que leur lumière a mis du temps à nous parvenir.

    S'il n'y avait pas de redshift et si l'Univers était transparent depuis les origine, le Big Bang apparaitrait dans le fond du ciel.

    Un fond du ciel infiniment brillant.

    Mmmmh...

    Il ferait un peu chaud

    Ben la température du Big Bang très exactement et RIEN n'aurait pu naitre, en fait !

    L'image ci dessous représente donc une pure "vue de l'esprit". C'est juste pour se représenter les différentes "coquille" en rapport avec le "plan séquence" précédent.





    Et voici l'Univers tel que nous l'observons vraiment. Le CMB nous cache le Big Bang (cercle pointillé), car l'Univers est opaque avant son émission. Le CMB lui même est passé de sa température de rayonnement de 3000 K à moins de 3K (z~1100).

    C'est l'Univers réel :



    Le CMB est émis par ce qu'on appelle la surface de dernière diffusion. Après avoir été emprisonnés par le plasma dense, c'est à partie de ce point qu'ils prennent un libre essor et parviennent jusqu'à nous sans avoir subit aucune absorption par la matière depuis cette époque lointaine.


    La distance qui te sépare de la surface de dernière diffusion représente 13,7 Gly en temps de trajet du photon, environ 46 Gly en distance comobile, environ 40 Mly en distance angulaire et 50600 Gly en distance lumineuses.

    _____
    note :
    ly : light year (année-lumière), 1 Gly = un milliard d'années-lumière, 1 Mly = un million d'années-lumière.
    _____

    Ce qui appelle quelques explications : la notion de distance n'est pas univoque en cosmologie et il est absolument crucial de comprendre en quoi ces notions diffères. Elles sont toutes indispensables pour te faire une idée d'ensemble du phénomène d'expansion.


    les différentes notions de distances en cosmologie

    1- La première notion de distance est en fait un temps : le temps de trajet du photon (ou temps de regard en arrière, t_lookback dans les graphique du bas). C'est celle qui est donnée usuellement, en années-lumière. Il s'agit bien d'années qu'a passé le photon dans l'espace, pour nous parvenir. Mais à quelle distance en mètres cela correspond ?

    Dans un univers en expansion, il n'y a pas de définition univoque de la distances, il y en a deux (plus une troisième qu'on verra après).

    2- la distance entre les objets au moment de l'émission du photon (distance dite angulaire) Da
    3- la distance entre les objets au moment de la réception du photon (distance dite comobile) Dc.

    La distance angulaire Da est ainsi nommée parce que c'est celle qu'il faut prendre en compte pour juger de la taille angulaire de l'objet-source sur la voute céleste. L'angle alpha sous lequel on observe l'objet de taille h est :


    (pour les petits angles)


    Donc, quand le photon a été émis, la source était la la distance Da de l'endroit où nous sommes. Et à ce moment là, le taux d'expansion H(t) était plus élevé que maintenant. Le photon "remonte" donc un "flot d'espace" comme un saumon remonte la rivière (à une vitesse propre constante : c) pour arriver jusqu'à nous. On conçoit que si l'intégrale sur le temps de trajet du courant d'espace qui s'écoule sur les flancs du saumon excède ct, il ne progresse pas, mais recule et ne parvient jamais à l'observateur. Pour l'instant, ce n'est pas le cas : l'intégrale sur le temps de H(t) n'a jamais été si grande qu'elle nous empeche de voir tous les photons émis dans notre direction depuis que l'univers émet librement des photons. Les cosmologistes d'aujourd'hui sont bien chanceux.

    Donc,, notre photon-saumon progresse, c'est-à-dire qu'à tous les instants, la distance entre lui et sa "cible" (l'observateur futur) diminue. Mais bien sur elle diminue bien plus lentement que ct puisque à chaque instant la distance augmente de Hd entre le photon situé à la distance d et l'observateur futur. Quand d et H était maximal (donc à l'émission) la progression était minimale. Puis, peu à peu, le photon-saumon progresse de plus en plus efficacement vers l'observateur, car la distance d diminue (c'est la principale raison) ainsi que le taux d'expansion.

    En même temps qu'il progresse difficilement vers le futur observateur, la distance qui le sépare de sa source augmente plus vite que ct. Car en plus de la distance parcourue par les moyens propres du photons (soit ct) il faut ajouter la distance que rajoute l'expansion. Quand le photon-saumon regarde dans son rétroviseur, il voit une source qui s'éloigne de plus en plus vite de lui, quoique sa vitesse propre soit constante.

    Quand il arrive à l'observateur et achève sa glorieuse (quoique monotone) existence sur la rétine de l'observateur, il a parcouru par ses moyens propres ct = 13 Gly mais la source est bien plus éloignée que cela désormais. Et cette distance réelle est ce qu'on appelle la distance comobile. C'est la distance à laquelle se trouve aujourd'hui la source, après 13 Ga d'expansion.

    Le ratio entre Da la distance angulaire (à l'émission) et Dc la distance comobile (à la fin du trajet) est extrêmement simple à calculer, il est égal par définition au facteur d'expansion a0/a = 1 + z, a0 étant n'importe quelle distance mesurée aujourd'hui et a la même distance au moment de l'émission, z étant le décalage vers le rouge.




    4- Distance de luminosité
    Les objets lointains nous apparaissent comme étant très proches (Da relativement petit) mais par contre il sont beaucoup moins lumineux que ce que leur taille angulaire pourrait laisser supposer, car le photon-saumon en luttant contre le flot d'espace qui défilait sous lui, a perdu du 'gras', c'est à dire de l'énergie. Il arrive exténué à l'observateur : c'est le décalage vers le rouge z. De façon totalement équivallente, ça nous fait mesurer la température de la source du rayonnement plus froide qu'à l'émission. On définit donc une distance de luminosité Dl qui est celle qu'il faut prendre en compte pour savoir combien d'énergie va arriver au récepteur depuis la source. C'est Dl qui nous donne la magnitude de l'objet. Là encore c'est très facile à calculer avec le z :




    Ainsi, un objet qui nous parait, d'après sa taille être situé à mettons Da = 1 Gly avec un z = 6 est situé aujourd'hui à une distance de Dc = 1 Gly * (1 + 6) = 7 Gly et l'énergie qui nous en parvient est la même que s'il était situé à 1 Gly (1 + 6)² = 49 Gly.


    Pour savoir quel est le temps de regard en arrière (ou temps de trajet du photon), il faut intégrer H(t) et cela dépend cette fois ci du modèle d'expansion que l'on choisit, c'est à dire dans l'équation ci dessous, du choix de Omega_m (densité de matière) et de Omega_lambda (constante cosmo).

    Tous calculs faits, pour le CMB, z=1100, Dc= 46 Gly, Da ~ 40 Mly, Dl ~ 50600 Gly

    note : amha il y a une coquille dans le première image, il faut lire Omega_lambda = 0,7 et non 0,3



    Dernière modification par Gilgamesh ; 02/09/2012 à 09h13.
    Parcours Etranges

  19. #49
    papy-alain

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Bonjour Gilgamesh, bonjour à tous.

    Juste un petit détail : tu dis que l'univers est isotrope et homogène partout, et c'est en effet ce que j'ai toujours appris. Mais reste-t-on sur cette position de manière absolue depuis la découverte du dark flow ? Car la masse énorme qui en est responsable doit bien représenter une inhomogénéité notable, même si elle se trouve hors de notre petite sphère observable, non ?
    Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.

  20. #50
    ar13menia

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    En fait nous avons était au coeur même de cette naissance (sous forme de quarks) donc les photons ont directement était en contact avec nous.
    Le Big Bang est un peu le moment ou cette incroyable expansion a eu lieu, et nous avons fait partie de ce moment puisque nous faisons partie des particule qui se sont éloigné lors de cette expansion.
    Est ce qu'ont peut dire que le BB est l'expansion de l'univers ? si oui nous somme encore dans la phase BB puisque cette expansion est encore d’actualité.

  21. #51
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par papy-alain Voir le message
    Bonjour Gilgamesh, bonjour à tous.

    Juste un petit détail : tu dis que l'univers est isotrope et homogène partout, et c'est en effet ce que j'ai toujours appris. Mais reste-t-on sur cette position de manière absolue depuis la découverte du dark flow ? Car la masse énorme qui en est responsable doit bien représenter une inhomogénéité notable, même si elle se trouve hors de notre petite sphère observable, non ?
    Il y a même des modèles plus audacieux pour expliquer les résultat de SNAP (et autre) par l'effet d'une inhomogénéité locale plutôt que par une constante cosmo poisitive.

    Mais le fait de base ça reste le dT/T de 10-5 du CMB. Même si l'Univers a développé des inhomogénéités majeures, sa genèse est homogène et cela suffit à vérifier pour l'essentiel l'hypothèse cosmologique.
    Dernière modification par Gilgamesh ; 19/08/2012 à 11h36.
    Parcours Etranges

  22. #52
    rps

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par papy-alain Voir le message
    Il faut bien comprendre que cette image de la tête d'épingle n'est jamais qu'une extrapolation mathématique, une remontée dans le temps à partir de ce que nous observons. En fait, selon le modèle standard, l'univers observable aurait eu un jour la taille de Planck, et même plus petit encore. Le problème est que ce "plus petit encore" constitue un obstacle majeur pour la science, une singularité qu'on ne peut expliquer. Que représente le temps 0 ? Pas d'espace, pas de matière, pas d'énergie, rien, et donc pas de temps ? Impossible, car si rien n'existait, rien n'aurait pu déclencher le big bang. On comprend qu'il y a quelque part quelque chose qui cloche, mais on ne sait pas très bien quoi.
    Une autre piste de réflexion est que l'univers est peut être infini. Mais si c'est le cas, quel signal physique aurait pu déclencher le big bang partout à la fois, à la même fraction de seconde, dans toute cette infinité ?
    La recherche en ce domaine a encore du boulot pour des siècles. Certains contestent la validité du modèle standard, du moins pour les premières secondes, car à partir du moment où la lumière s'est libérée de la matière, le modèle est très robuste. Certaines hypothèses (mais ce ne sont que des hypothèses) font état d'un univers "en rebond", provenant d'un autre univers antérieur au big bang. Peut être aurons nous un début d'explication le jour où la théorie des cordes sera aboutie, si on y arrive. Mais en attendant, on en est réduits à des suppositions pour ce qui entoure ce qu'on définit comme l'instant zéro.
    Pas spécialement, si un évènement extérieur à notre univers est à l'origine des champs qui nous "traversent" à l'heure actuelle, alors, tu as ta source d'énergie (sauf peut être le temps mais bon de quoi se compose le temps...)

  23. #53
    Andrei2010

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Un évènement extérieur à notre univers ? Il faudrait déjà qu'il y ait quelque-chose en dehors de notre univers... Ce n'est pas avéré.
    Des champs qui nous traversent ? Quels champs ? Des champs de trucs qui se fument ? C'est pas légal, tout ça.

  24. #54
    rps

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    @gigalmech:

    Donc quand on parle de 13.7 Mi. d'années lumière, c'est la "durée" que mettrait un photon émi aujourd'hui depuis le FDC pour atteindre la terre? Ou c'est normalisé en tenant compte de la vitesse d'expansion?

    Pkoi? car si Aujourd'hui, on voit des photons déjà dans le redshift. Vu qu'ils mettent 13.7 Mi AL pour nous atteindre, l'état de FDC (comme si on était juste à coté) doit être encore très différent de ce que l'on peut analyser depuis la terre.

  25. #55
    rps

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    Un évènement extérieur à notre univers ? Il faudrait déjà qu'il y ait quelque-chose en dehors de notre univers... Ce n'est pas avéré.
    Des champs qui nous traversent ? Quels champs ? Des champs de trucs qui se fument ? C'est pas légal, tout ça.
    Lol Théorie quantique des champs?

  26. #56
    Mailou75

    Re : Quel "Distance" pour le Big-Bang ?

    Citation Envoyé par rps Voir le message
    Donc quand on parle de 13.7 Mi. d'années lumière, c'est la "durée" que mettrait un photon émi aujourd'hui depuis le FDC pour atteindre la terre? Ou c'est normalisé en tenant compte de la vitesse d'expansion?
    Non, 13,7GA est le temps qu'a mis un photon pour arriver, c'est l'âge de l'univers en fait, le photon a été émis à 380000 ans (découplage). On estime que le photon a parcouru 13,7GAlumiere. Sur ce point je t'avoue qu'il est logique de parler de "distance" dans un espace qui n'est pas en expansion dans lequel la Lumière va à c, mais que c'est plus ambigu dans un espace en expansion puisque le photon que l'on voit a été émis juste devant ton œil, à une "distance" quasi nule, mais bref c'est ainsi que sont interprétées les valeurs).
    Cette distance est ce qu'on nomme horizon visible ou horizon particule, et compte tenu du fait que l'expansion a continué depuis l'émission du photon, "l'objet" vu est aujourd'hui à une distance d'environ 47GAlumiere.
    Donc un photon qui serait émis aujourd'hui par un objet vu aujourd'hui à la distance de 13,7GAL partirait en fait de 47GAL et compte tenu de l'expansion mettrait beaucoup plus que 47Gannees pour arriver.
    Je n'ai pas de chiffre en tête mais il me semble avoir lu qq chose de supperieur à 200GA.

    A+
    Mailou
    Trollus vulgaris

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