Bonjour,

On lit souvent qu'il y aurait une similitude entre l'horizon cosmo et celui d'un trou noir. On décrit alors le photon comme remontant un puits gravitationnel perçu pour un observateur "éloigné" avec un Redshift. Je ne sais pas si cette image s'accorde tout à fait avec les équations de l'expansion, mais je crois avoir compris que comme c'est de la RG le parallèle serait juste.

Si je met cette image en confrontation avec un graph linké récemment ici http://forums.futura-sciences.com/as...ml#post5943643, un système de coordonnées pour un trou noir inventé par Amanuensis, alors ça soulève certaines questions...

Cette représentation a l'avantage de mettre en évidence les coordonnées réelles des "points de passage" entre intérieur et extérieur, soit (Rs;+/-oo). La plupart des systèmes dissimulent ces points : Schw tire des courbes à l'infini sans jamais montrer le passage puisque le temps +infini ne peut y être représenté, et KS indique que pour tout évènement situé en Rs, la coordonnée de temps est +oo, on a alors l'impression d'une continuité des trajectoires qui relève plus de "l'arnaque mathématique" (les autres systèmes, je ne vais pas tous les citer, font à peu près la même impasse).

La question est la suivante : Si tous les rayons lumineux pouvant parvenir à un observateur extérieur passent forcément par le point (Rs;-oo), et si on s'autorise à continuer à faire le parallèle avec l'Univers, ce point de passage peut il être considéré comme la singularité initiale?
De la même façon que l'horizon du trou noir est "vu" à une distance finie (Rs) et un Redshift infini (lié à la coordonnée de temps infinie), peut on considérer que l'horizon cosmologique est aussi "vu" à une distance finie (13.7GAL) mais avec un Redshift infini (coordonnée de temps repoussée à -oo) ?

Ainsi l'âge de l'univers peut être infini mais notre "distance" au point de passage ne le serait pas. A z=1100 on voit un t très petit (380.000ans) mais le temps par rapport à l'observateur est en fait -13.7GA. Le zéro du temps est alors fixé par l'observateur mais il n'y a pas de limite inférieure à celui ci...

Bref, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et comme vous pouvez le voir ce n'est pas limpide. Ca n'a rien d'une théorie perso, c'est juste une confrontation entre ce qui se dit, ce qui se calcule et ce qui se représente...

Merci d'avance pour vos réactions

Mailou