Salut, et bonne année !
La densité critique est une conséquence immédiate de la RG via la métrique FLRW et l'équation de Friedmann, qui en sont la solution générale pour un espace-temps spatialement homogène et isotrope.
Tout ce que ça dit, c'est qu'il y a un lien entre l'expansion et la courbure de l'espace-temps (bref, sa géométrie et sa dynamique) et son contenu. Comme ce contenu est homogène, on peut l'exprimer sous forme de paramètres de densité, dont la valeur est identique dans tout l'espace à un instant t donné.
L'équation complète, formulée à l'aide des paramètres de densité sans dimension est ;
M pour la matière non relativiste (i.e. dont la vitesse propre des particules est très inférieure à c), R pour la matière relativiste (rayonnement), Lambda pour la constante cosmologique, K pour la courbure.
Cela peut paraître un peu trop simple, mais il ne s'agit bien que d'une reformulation, puisque l'équation complète est :
avec k=0 pour des sections spatiales (à t constant) de géométrie euclidienne ("plates" dans le vocabulaire courant), k=1 pour une géométrie sphérique, k=-1 pour une géométrie hyperbolique.
Pour passer aux Omega, sans dimension, on ne fait que diviser les différents termes de cette équation par H2. Bref, les deux formulations sont strictement identiques.
A l'époque actuelle on peut négliger , j'ai déjà expliqué pourquoi. Il reste
C'est seulement parce qu'on observe que l'espace est plat (ou quasiment), que la notion de densité critique devient... critique : en effet, dans ce cas le paramètre de courbure est nul (ou négligeable) et, par construction, la somme des autres paramètre doit rester égale à 1, ce qui impose :
Retraduit en termes de densités volumique d'énergie, cela revient à écrire
et à appeler densité critique la valeur du membre de droite de l'équation. "Critique" dans le sens où la somme des densités d'énergie de tous les types de contenus de l'univers doit être égale à cette valeur pour que l'espace soit plat. Mais il ne s'agit jamais que d'une valeur obtenue à partir des mesures de la constante G d'une part et du paramètre de Hubble d'autre part.
Pour revenir à la case départ, ce n'est encore que l'équation de Friedmann, limitée au cas particulier d'un espace-temps de sections spatiales plates. Et c'est bien parce qu'on observe cette "platitude" avec une incertitude de mesure de l'ordre de 0,5% qu'on se limite à ce cas particulier. Je ne sais d'ailleurs pas si le fait d'introduire un paramètre de "densité de courbure" inférieur à 0,5% modifierait fondamentalement le modèle ; il faudrait faire le calcul pour voir à quel point l'impact de cette courbure resterait négligeable (je suppose que ça a déjà été fait).
Remarque : c'est une des raisons pour lesquelles on a besoin de Lambda. Même en tenant compte de l'hypothétique matière noire (quoi que ce soit) dans la densité d'énergie de la matière, il manque encore 70% de la densité d'énergie nécessaire pour atteindre la densité totale expliquant qu'on observe un espace plat. Sinon on pourrait se contenter du modèle d'Einstein-de Sitter, dans lequel l'équation de Friedmann se simplifie encore plus, puisqu'elle se réduit alors à
PS : je vois que tu as posté un nouveau message. Si nécessaire j'y répondrai plus tard.
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