la, on part sur un tout autre probleme : si le pétrole entre effectivement en déclin (il ne s'agit bien sur pas de disparaitre du jour au lendemain) alors peut-on le substituer de façon équivalente, sans perte de niveau de vie ?
eh bien, on n'est pas d'accord : ma réponse est effectivement négative, et je pense que ton raisonnement est erroné.
jusque là , rien à dire ....en effet, vis-à-vis de la matière première, le monde ne se comporte pas comme un stock, une espèce de lac où on va puiser de l’eau et dont on craindrait qu’il ne s’épuise, comme vous semblez le soutenir dans vos thèses. Il apparaît davantage comme une série infinie de puits d’exploitation plus ou moins facile. Ainsi, on a des puits qui donnent le KW à un demi-euro, d’autres à 1 euro, d’autres à 5 euros, d’autres encore à 10 euros, d’autres à 1000euros, voire 100.000euros.
eh bien non, plus d'accord. Ni sur le fait que "la demande" existe en soi , ni sur le fait que c'est une spirale "sans fin". Bref, que le coût de la ressource n'est pas pertinent.Les KW que peuvent produire ces puits sont en quantité infinie, mais ce sont les plus faciles qui sont exploités en premier lieu. Ainsi, quand nous disons que le coût d’un KW d’électricité vaut 1 euro, nous n’entendons pas par là que l’ensemble des énergies envisageables vaut en moyenne 1euro, mais simplement que par rapport aux efforts que la communauté est prête à fournir pour l’énergie, ce sont les gisements dont le coût de production est inférieur ou égal à 1 qui sont exploitées. Qu’arriverait-il maintenant si la Demande devenait plus forte ? Simplement, les gisements plus chers et de nouvelles techniques substitutives seront mobilisées, dans une spirale sans fin : marée, vent, solaire, biocarburant, nucléaire, etc.
Le coût de la ressource mesure l'allocation de travail humain nécessaire pour obtenir le kWh desiré. Meme si tout le monde aimerait bien aller faire un tour dans l'espace, donc dans un sens "la demande" est bien là, nous ne pouvons pas satisfaire ce besoin simplement parce que l'humanité n'a pas assez de ressource de travail pour construire toutes les fusées nécessaires : ce qui se traduit justement par le fait que c'est trop cher. Et distribuer de l'argent supplémentaire pour le faire, des "chèques -espace" ne servirait strictement à rien, on n'aurait pas plus la possibilité physique de le faire.
En revanche on peut raisonnablement équiper tout le monde en bicyclettes. en voitures, c'est moins sur. Bref, il y a une limite physique imposée par la disponibilité physique de l'énergie et du travail humain, multipliée par le facteur dépendant de l'état des connaissances techniques, qui augmente l'efficacité de l'utilisation de ces ressources.
Ces deux facteurs ont certes augmenté depuis deux siècles, mais rien n'autorise à penser qu'ils augmenteront à l'infini, ni même qu'ils seront toujours croissants.
Le fait qu'il n'existe pas de substitut BON MARCHE au pétrole a beaucoup d'importance, parce que le caractère bon marché est essentiel pour la quantité d'énergie dont on dispose. PLus elle est chère, moins on peut se permettre d'en produire. Excuse-moi, mais tres betement, si la facture augmente alors que le revenu reste constant, comment on fait pour continuer à consommer autant, voire plus , sans progrès technique notable qui réduirait d'autant le coût des marchandises ?
C'est pour ça que dire "ah c'est pas grave , si il n'y a plus de pétrole bon marché, il y en a encore plein de cher", est stupide : le probleme est justement dans l'augmentation du coût marginal !! c'est lui qui finit par impacter l'économie, et réduire la possibilité de consommer - a l'exacte mesure de nos capacités de produire, qui s'amenuisent.
je suis absolument désolé pour les Africains que l'Occident aie avalé la moitié des ressources sans laisser grand chose aux autres, et que ce qui reste risque de s'amenuiser de jour en jour. C'est surement injuste, mais je ne vois pas comment faire autrement que reconnaitre cette réalité. Maintenant on s'engage dans le douloureux probleme de la gestion des efforts dans la pénurie - malheureusement sans avoir vraiment réussi à régler le probleme de la répartition de l'abondance. Crois bien que je le regrette tout autant que toi !
-----