Quelle direction pour les mathématiques en France ?

[invitedc979455]

Le pays de Fermat, de Viète, de Descartes, de Lagrange, de Monge, et bien d'illustres savants a toujours su fournir un apport original aux mathématiques.

Le séminaire Cartan et le groupe Bourbaki sont les deux explosions majeures du rayonnement international des mathématiques françaises

Ajoutons également les nombreux médaillés Fields et Clay

Mais aujourd'hui, quelle direction donne-t-on à une science aussi arborescente que méconnue dont les applications ont permis l'avancement technologique et le développement de toutes les sciences, y compris économiques et sociales ?
Le monde saisit-il mieux les enjeux de cette science "réservée aux élus"?
Peut-on s'attendre à un affaiblissement culturel des mathématiciens ? Ou doit-on encore imaginer le toujours pire où méprisés par beaucoup, ils trouveront couverts et gîte chez ceux qui n'hésitent pas à financer des projets aux desseins catastrophiques ?

Nous devrions peut-être dénouer les malentendus à propos des matheux et de leur mystérieux travail et présenter encore et encore une science déjà ancienne mais qui a aussi son avenir vers un meilleur être du monde et une meilleur connaissance de celle-ci
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[invite986312212]

salut,

je ne suis pas convaincu que cette science soit plus "réservée aux élus" qu'une autre, même si la recherche en maths est sans-doute plus exigente intellectuellement que d'autres où l'expérimentation prend une grande place. Mais pour faire oeuvre significative en n'importe quelle science, il faut avoir longuement étudié, puis passé des concours très sélectifs, donc on peut se considére comme un "élu".

ce qui est certain par contre, c'est que c'est la discipline la plus difficile à vulgariser, à cause de sa grande technicité, qui fait que simplement comprendre les énoncés d'un problème contemporain demande des connaissances très au-dessus de celles d'un bachelier par exemple (je mets au défi quiconque n'a pas une maîtrise de maths de comprendre l'énoncé moderne du théorème de Riemann-Roch). D'ailleurs l'université de ma ville organise régulièrement des conférences de vulgarisation (destinées à ses enseignants, donc pas vraiment "tout public"), qui sont données par des grands grands scientifiques de passage. Tous exposent leurs recherchs passées ou en cours, sauf les mathématiciens, qui (les deux que j'ai vus) ont choisi d'exposer une question de maths ludiques qui n'avait rien a voir a priori avec leur domaine de recherche.

[invitedc979455]

bonjour,

effectivement, la vulgarisation est l'ordre du jour pour pouvoir rendre accessible les maths qui sont devenues totalement incompréhensibles pour le profane ou l'initié

à ce niveau là, un ingénieur ou un biologiste ne peut pas plus se féliciter de ne pas tout comprendre

pourtant, la vocation des maths est de décrire en totalité son propre monde et le monde physique AVEC SIMPLICITE : la vulgarisation est donc simplifier ce qui est déjà rendu le plus simple possible

mon opinion est que j'ai l'impression que les formations en mathématiques sont encore largement méconnues, que les étudiants comme les gens de la société entretiennent encore les clichés d'une science qui est à leur service tous les jours

pire, j'ai entendu des gens, ma foi, assez respectables, me demander comment je peux consacrer autant de temps à la "comptabilité" (terme employé : maths = accounting )
ce fut éprouvant, j'ai transpiré