Pas facile l'espace-temps ! - Page 2
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Pas facile l'espace-temps !



  1. #31
    Les Terres Bleues

    Re : Pas facile l'espace-temps !


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    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    PS: pour moi l’idée de temps et l’espace comme dimensions vient de l’espace-temps de la mécanique classique. Cela ne marche plus dans les modèles relativistes, mais la notion persiste de par notre attraction atavique de l’espace-temps newtonien, dont on reconstruit des fantômes avec la notion de référentiel.
    Depuis mon (faible) niveau de compréhension, cette remarque me paraît très intéressante, et je me dis qu’elle mériterait bien d’être prolongée ici-même vu l’intitulé du fil. Merci d’avance aux courageux qui se permettront d’approfondir.

    Cordiales salutations

    -----

  2. #32
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Essayons, sans garantie.

    Il me semble qu'on puisse procéder en "révisant" la mécanique classique, en partant du concept de continuum des événements. D'un point de vue topologique, la notion est commune, ainsi que sa quadridimensionnalité, à la mécanique classique et à la RG (et a fortiori à la RR). De même, ce continuum est vu dans les trois cas comme une variété différentielle, et on va pouvoir parler des vecteurs tangents à un événement.

    (Là est peut-être le passage le plus "abstrait" (un des aspects "pas facile"?): conceptualiser les vecteurs tangents en classique--ou en RG, d'ailleurs--. L'effort, si nécessaire, est laissé au lecteur ; je continue sur la base que le concept est acquis.)

    L'espace-temps classique est caractérisé par une unique direction de type temps parmi les directions tangentes, et ce en chaque événement: c'est une manière de caractériser un temps absolu. Les vecteurs tangents en classique se classent en trois catégories: le genre temps (unique direction), le genre espace, et les combinaisons linéaires d'un vecteur de la première catégorie et d'un vecteur de la seconde. Ces combinaisons s'interprètent comme des vitesses, avec une norme non définie (la valeur de la vitesse est le rapport entre la portion "temps" et la portion "espace" dans la combinaison).

    On notera qu'en classique, toute combinaison linéaire de vecteurs de genre temps est de genre temps, et toute combinaison linéaire de vecteurs de genre espace est de genre espace. Cette approche donne naturellement la notion de dimension, à l'instar du classement entre "verticale", "plan horizontal" et combinaisons (caractérisées par leur pente) pour les directions spatiales en un point sur Terre).

    Maintenant, en RG, la classification des vecteurs est différentes: trois classes, temporels, spatiaux et de genre lumière. Mais il ne faut pas voir dans "temporels" et "spatiaux" la même signification qu'un classique. Par exemple, en classique toute combinaison de vecteurs spatiaux est un vecteur spatial ; ce n'est pas le cas en RG. La classification des vecteurs est donnée par la métrique, ce qui est très différent du cas classique.

    Et les référentiels alors? Prenons un observateur ; il dispose d'une direction temporelle privilégiée: celle de sa ligne d'Univers. Il est alors naturel (pour lui...) d'y voir, en toute absence d'humilité, LA direction temporelle, seule et unique. Une fois cela posé, on construit un espace spatial "orthogonal" à cette direction temporelle, et on retrouve toutes les conditions du modèle classique, conditions qui permettent de parler de dimensions. C'est un "référentiel local" (une construction de l'espace tangent à partir d'une direction temporelle privilégiée) qui reproduit donc le modèle classique (avec quelques contraintes accessoires comme la limite de vitesse, qu'on se permettra de voir comme les (seuls) effets relativistes).

    Cela ne marche que si l'on se "masque" le choix à bien regarder arbitraire (et égocentrique) d'une direction temporelle privilégiée. La RR dit au contraire qu'un tel choix n'est pas nécessaire, pire, que la physique est indépendante de ce choix. La classification des vecteurs ne se fait pas comme en classique, et la prémisse du raisonnement aboutissant à une notion de dimension (ce choix arbitraire d'une direction temporelle) est caduque...

    Ceci dit, on excusera le pauvre observateur: non seulement il dispose bien d'une direction temporelle qui LUI est privilégiée, mais encore les différences avec celles de ses voisins, ou de son environnement, sont tellement faibles en pratique que rien ne vient lui faire soupçonner avoir fait un choix égocentrique. Rien dans notre expérience directe n'amène à "apprendre" à voir les trajectoires non immobiles par rapport à soi comme ayant une "direction temporelle" différente de la nôtre. Un référentiel, plus quelques formules pour retranscrire les observations dans un autre référentiel, est un bon compromis. Notre conception commune s'y retrouve bien. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire l'inventaire dans ce qu'on hérite ainsi du modèle classique. En particulier, la notion de temps comme dimension n'est pas à hériter...
    Dernière modification par Amanuensis ; 28/04/2014 à 14h42.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  3. #33
    stefjm

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Merci, je crois que je comprends un peu mieux.

    Si le temps n'est pas à prendre comme dimension, c'est un simple nombre, mais pris dans quel ensemble?
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  4. #34
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par stefjm Voir le message
    Si le temps n'est pas à prendre comme dimension, c'est un simple nombre, mais pris dans quel ensemble?
    Si j'interprète "temps" dans la citation par "date" (pour que ce soit un nombre), c'est modélisé comme un réel. [Ce qui est directement en relation avec le choix de modéliser le continuum des événements comme une variété différentielle... Il y a d'autres topologies possibles, mais toutes celles que j'ai rencontrées sont métrisables, et donc sont confortablement modélisées à partir de R.]

    Mais il est possible que j'ai mal interprété la question.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  5. #35
    stefjm

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    T'as bien interprêté. (Je raccourcis toujours de trop.)

    R est le minimum pour assurer la continuité?

    Et autre question : R ou R+ seulement?
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  6. #36
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Un petit ajout pour la relation entre la classification des vecteurs en classique, et celle en RG/RR:

    En RG, un vecteur est temporel s'il est colinéaire à la direction temporel privilégiée d'au moins un observateur. (Et on rajoute la contrainte qu'aucun observateur ne peut avoir une vitesse >= c vu d'un autre observateur.)

    De même un vecteur est spatial s'il est spatial pour au moins un observateur.

    Cette espèce "d'union" fait perdre nombre de propriétés, dont la fermeture par combinaisons linéaires.

    Cela permet de comprendre pourquoi la combinaison de deux vecteurs spatiaux au sens de la RR/RG n'est pas nécessairement un vecteur spatial: cela s'obtient (en choisissant bien) en prenant un vecteur spatial d'un observateur et un d'un autre observateur.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  7. #37
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par stefjm Voir le message
    R est le minimum pour assurer la continuité?
    Continuité n'est pas le bon mot (ma faute). C'est plutôt connexité.

    Je ne sais pas si c'est le minimum. Cela fait des années que je joue à trouver un jeu d'axiomes mathématiques et ayant un sens physique qui impose R. L'approche de Poincaré par les incertitudes amène la connexité, il me semble, mais cela ne m'apparaît pas suffisant. Dans les axiomes que je retiens, il y a toujours la connexité, mais le reste est variable...

    Et autre question : R ou R+ seulement?
    En RR, c'est R. En RG cela dépend des cas. Si on élimine les solutions non causales (pas de ligne d'Univers cyclique) et qu'on se limite aux solutions "non extensibles", il reste trois cas: les lignes "ouvertes" aux deux bouts (datation par R), celles venant ou aboutissant à une singularité de courbure (datation par R- ou R+) et celles venant et aboutissant à une singularité de courbure (datation par un intervalle).

    Ce en considérant que l'index est un temps propre.

    Le modèle cosmologique courant est tel que toutes les lignes d'Univers viennent d'une singularité. Certaines terminent à une singularité (trou noir par exemple), peut-être pas toutes. Le temps cosmique est donc modélisé par R+.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  8. #38
    stefjm

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Continuité n'est pas le bon mot (ma faute). C'est plutôt connexité.

    Je ne sais pas si c'est le minimum. Cela fait des années que je joue à trouver un jeu d'axiomes mathématiques et ayant un sens physique qui impose R. L'approche de Poincaré par les incertitudes amène la connexité, il me semble, mais cela ne m'apparaît pas suffisant. Dans les axiomes que je retiens, il y a toujours la connexité, mais le reste est variable...
    La connexité suffit pour parler de variété différentielle? Je suis un peu perdu...
    J'avais plutôt l'impression qu'il fallait non seulement la continuité mais aussi la différentiabilité.

    Je me demande à ce propos (et tout mes ennuis de signes avec les grandeurs physiques) :
    Sur R différentiable une fois n'implique pas l'infini différentiabilité.
    Sur C, différentiable une fois implique différentiable à l'infini.

    Sacré nuance!

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    En RR, c'est R. En RG cela dépend des cas. Si on élimine les solutions non causales (pas de ligne d'Univers cyclique) et qu'on se limite aux solutions "non extensibles", il reste trois cas: les lignes "ouvertes" aux deux bouts (datation par R), celles venant ou aboutissant à une singularité de courbure (datation par R- ou R+) et celles venant et aboutissant à une singularité de courbure (datation par un intervalle).

    Ce en considérant que l'index est un temps propre.

    Le modèle cosmologique courant est tel que toutes les lignes d'Univers viennent d'une singularité. Certaines terminent à une singularité (trou noir par exemple), peut-être pas toutes. Le temps cosmique est donc modélisé par R+.
    On dirait une coupure dans le sens maths pour la définition univoque de fonction complexe par prolongement analytique de fonction réelle.

    Ce serait marrant de trouver un sens physique à cela...

    Cordialement.
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  9. #39
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par stefjm Voir le message
    La connexité suffit pour parler de variété différentielle? Je suis un peu perdu...
    Non, faut R pour parler de variété différentielle. Une variété est homéomorphe localement R^n.

    J'avais plutôt l'impression qu'il fallait non seulement la continuité mais aussi la différentiabilité.
    La notion de structure différentielle est (à mon avis) trop abstraite pour être présentée. En pratique la question ne se pose pas: les variétés topologiques en physique héritent sans difficulté de la structure différentielle venant de celle de R^n. (R (et donc R^n) a une structure différentielle canonique, celle définie par l'atlas composée de la carte unique x -> x.)

    En plus direct, pas nécessaire en physique (sauf trucs très tordus) de distinguer variété topologique et variété différentielle (au minimum par morceaux).
    Dernière modification par Amanuensis ; 28/04/2014 à 15h53.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  10. #40
    stefjm

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    ah oui! Au départ, tu ne parle que de topologie.
    Cela m'avait échappé.

    Quel est l'intérêt de rester à la topologie? L'économie de moyen?
    Et cela ne gène pas pour parler de vecteur tangeant?
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  11. #41
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par stefjm Voir le message
    Quel est l'intérêt de rester à la topologie? L'économie de moyen?
    On n'y reste pas. Mais c'est la "base". La première particularité physique des événements est qu'on puisse parler des événements "au voisinage" d'un autre (en particulier--et peut-être essentiellement?--pour les lignes d'Univers: un objet n'apparaît pas sautant de ci de là...). Un autre (qui amène à la connexité) est qu'on "ne veuille pas de trous" (on ne saurait pas trop quel sens physique leur donner)--pareil, on ne voir pas un objet disparaître puis réapparaître etc.

    L'autre aspect important de l'approche par la topologie est de distinguer ce qui est "métrique", ce qui vient des idées de mesure (de longueur, de durée) et ce qui vient de la topologie. C'est par exemple essentiel '(àmha) pour comprendre la notion d'expansion métrique de l'espace: cela concerne les mesures (d'où l'adjectif "métrique") pas le "tissu des événements" (i.e., pas de "création de quelque chose" comme on le voit souvent).

    Et cela ne gène pas pour parler de vecteur tangeant?
    Faut la structure différentielle pour parler de vecteur tangent. Mais rien de plus.
    Dernière modification par Amanuensis ; 28/04/2014 à 16h54.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  12. #42
    stefjm

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    On n'y reste pas. Mais c'est la "base". La première particularité physique des événements est qu'on puisse parler des événements "au voisinage" d'un autre (en particulier--et peut-être essentiellement?--pour les lignes d'Univers: un objet n'apparaît pas sautant de ci de là...). Un autre (qui amène à la connexité) est qu'on "ne veuille pas de trous" (on ne saurait pas trop quel sens physique leur donner)--pareil, on ne voir pas un objet disparaître puis réapparaître etc.
    Cela pose la question de la taille de l'objet ayant ces caractéristique.
    En mécanique quantique, on voit bien des particules sauter des puis de potentiel, ou bien des particules se délocaliser ou se comporter en mouvement d'ensemble comme si elles n'étaient qu'une.

    Cela pose aussi la question de la fréquence maximum d'observation.

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    L'autre aspect important de l'approche par la topologie est de distinguer ce qui est "métrique", ce qui vient des idées de mesure (de longueur, de durée) et ce qui vient de la topologie. C'est par exemple essentiel '(àmha) pour comprendre la notion d'expansion métrique de l'espace: cela concerne les mesures (d'où l'adjectif "métrique") pas le "tissu des événements" (i.e., pas de "création de quelque chose" comme on le voit souvent).
    Je n'ai jamais bien compris la RG. Il n'y a pas d'autre domaines où la différence entre topologie et métrique serait visible?

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Faut la structure différentielle pour parler de vecteur tangent. Mais rien de plus.
    Et la structure différentielle n'implique pas la continuité?
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  13. #43
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par stefjm Voir le message
    Cela pose la question de la taille de l'objet ayant ces caractéristique.
    En mécanique quantique, on voit bien des particules sauter des puis de potentiel, ou bien des particules se délocaliser ou se comporter en mouvement d'ensemble comme si elles n'étaient qu'une.
    Certes, mais même la PhyQ utilise une variété différentielle spatio-temporelle comme arrière-plan. Nécessaire pour y mettre des équa-diff!

    Je n'ai jamais bien compris la RG. Il n'y a pas d'autre domaines où la différence entre topologie et métrique serait visible?
    En thermodynamique les modèles utilisent des variétés différentielles sans métrique.

    Et la structure différentielle n'implique pas la continuité?
    La "continuité" est modélisée par la variété topologique. La structure différentielle s'y ajoute, et permet de parler de différentielles, dérivées et autres tangents.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  14. #44
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par stefjm Voir le message
    Quel est l'intérêt de rester à la topologie?
    A une époque j'avais cherché dans les travaux de Hermann Weyl sont analyse dans la stratification de l'espace des événements et était tombé sur cette présentation http://hal.archives-ouvertes.fr/docs...12052009_1.pdf

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    La dualité du proche (« Nahe » ) et du lointain (« Fern » ) qui constitue le trait majeur caractérisant l’approche géométrique de Riemann, trait qu’Hermann Weyl a voulu parfaire dans sa propre approche me semble être une bonne lecture. Les 5 éditions d’Espace-temps-matière s’étendent de 1918 à 1923.

    Une présentation épistémologique : http://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00654934/

    Hermann Weyl oppose une géométrie du lointain « Fern-geometrie » comme celle d’Euclide à une « Nahe-geometrie »/« géométrie de proximité » comme celle de Riemann ou celle qu’il développe lui-même.

    Elle comporte un premier niveau constitué des relations spatiales de proximités, définies uniquement relativement à un point de l’espace et à son voisinage, et un deuxième niveau constitué des relations spatiales sur le lointain.

    Ce second niveau consiste dans le fait que les structures spatiales de proximité associées à chaque point sont pour ainsi dire « cousues » les unes avec les autres par une structure mathématique. Les différentes structures spatiales de proximité peuvent ainsi être comparées ou « transportées » d’un point à un autre.
    Il définis des strates de relations qui composent la notion d’espace. La strate topologique concerne les relations de voisinages entre les différents secteurs d’espace, la strate affine ajoute aux relations de voisinage la notion de direction. La strate conforme ajoute la comparaison des directions entre elles (la notion d’angle). Enfin, la strate métrique ajoute finalement la notion de mesure, ou de longueur.

    Patrick
    Patrick
    PS
    Il y a aussi cette thèse http://math.univ-lyon1.fr/~remy/Thes...26sept2011.pdf
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 28/04/2014 à 21h01.

  15. #45
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Il y a aussi cette thèse ...
    Il est aussi instructif de lire les écrit de E.Cartan sur les variétés à connexion affine et la RG

    La première partie du présent Mémoire contient deux Chapitres d'applications à la théorie de la gravitation newfconienne et de la gravitation einsteinienne. Au fond, j'ai repris l'idée,initiale de M . E i n s t e i n , d'après laquelle, pour un observateur entraîné dans un champ de gravitation et portant avec lui un système de référence animé d'un mouvement de translation, les lois de la Physique seraient vraies dans son voisinage comme si son système de référence était immobile et comme s'il n/y avait pas de champ de gravitation : son propre mouvement satisferait au principe d'inertie.

    Cela revient pour l'observateur à regarder comme équipollents des systèmes de référence qui ne le sont pas clans le sens classique, c'est-à-dire cela revient à regarder l'espace-temps comme une variété à connexion affine. En gardant toutes les notions de la Mécanique classique^ on a ainsi une réduction à la Géométrie de la gravitation newtonienne, réduction qui est exactement de la même nature que celle qui est fournie par la théorie d'Einstein et, qui montre, comme elle, l'interdépendance de la connexion affine de l'Univers et de la distribution de la matière dans l'espace. En toute rigueur on a, en guise d'explication, fait une simple convention de langage; mais cela montre justement l'importance, dans l'évolution de la Science, des conventions de langage judicieusement choisies.
    Patrick

  16. #46
    Zefram Cochrane

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Bonsoir,

    j'ai les équation suivante liant les temps et distances pour l'exemple cité précédemment :



    à gauche on a la durée et la distance coordonnées de O' dans le référentiel de O
    à droite on a la durée et la distance coordonnées de O dans le référentiel de O'



    à gauche on a la durée et la distance coordonnées de O' dans le référentiel de O''
    à droite on a la durée et la distance coordonnées de O'' dans le référentiel de O'


    J'écris sous forme complexe l'intervalle espace-temps pour l'exemple cité précédemment.
    Selon l'équation S² = (ict')² + (x')² = (ict)² + (x)²



    S'² = (ict)² + (x)² = (ict'')² + (x'')² = (ict')²



    S² = (ict)² = (ict')² + (x')²



    S''² = (ict'')² = (ict')² + (x')²


    Je pense qu'il y a relation

    c'est sur cette partie ci que j'ai du mal à interpréter.



    Cordialement,
    Zefram
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  17. #47
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par Zefram Cochrane Voir le message
    Bonsoir,

    j'ai les équation suivante liant les temps et distances pour l'exemple cité précédemment :
    Plutôt que nous inonder "ad nauseam" avec vos pur verbiage syntaxique rédigé en latex, pourquoi ne nous offrez vous pas une vulgarisation des notions abstraites qui sous-tendent les représentations d'espace-temps tel que les variétés à connexion affines ?

    Patrick

  18. #48
    Zefram Cochrane

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Je ne suis pas encore sur la RG.
    J'estime avoir a peu près fait le tour de la RR modulo la dernière interrogation de mon dernier mess; qui est clairement dans le thème du Topic
    Mais comme je compte me mettre sérieusement a la RG,
    J'aurais certainement l'occasion de me pencher sur les connections affines non?

    Je rappelle que 30+24: 54
    Dernière modification par Zefram Cochrane ; 29/04/2014 à 20h27.
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  19. #49
    JPL
    Responsable des forums

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Je confirme : cette façon de nous inonder de formule en LaTex est gonflante ! C'est tout sauf de la bonne vulgarisation. Bref c'est un mélange d'hermétisme pour certains lecteurs et de pédanterie pour d'autres.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  20. #50
    Zefram Cochrane

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Reprenons les mess précédents :

    Bonsoir,
    Effectivement, une interprétation possible est que nous nous déplaçons tous à la vitesse de la lumière. (Réponse à la question initiale)
    Si je prends l'exemple de deux observateurs O et O'' stationnaires entre eux, distants de 24AL et dont les horloges sont synchronisés, ie lorsque l'observateur lit sur son horloge une date t, il lira sur l'horloge de O'' la date t - 24 ans ( durée coordonnée). À t =t' =t''=0 O' s'éloigne de O à 0,8c et se rapproche de O'' à 0,8c

    Comme pour O, il fuit son passé à la vitesse de la lumière et comme O' s'éloigne de lui à 0,8c, pour O, O' s'éloignera de l'événement origine à la vitesse (c - v) = 0,2c. Au bout d'une durée coordonnée t de 30ans, O' et l'événement origine seront distants de 6AL :30AL parcouru par la lumière en 30ans -24AL parcouru par O' en 30ans à 0,8c.

    6ans, c'est la durée apparente écoulé pour O selon O' lorsqu'il atteindra O''
    6ans , c'est la durée apparente du voyage selon O'' pour que O' aille de O à O''



    Pour O'', comme O' se rapproche à 0,8c; selon O'', O' fuira l'événément origine à la vitesse (c+v)= 1,8c Au bout d'une durée coordonnée t de 30ans, O' et l'événement origine seront distants de 54AL :30AL parcouru par la lumière en 30ans +24AL parcouru par O' en 30ans à 0,8c.

    54 ans, c'est la durée apparente écoulé pour O selon O'' lorsqu'il atteindra O''
    54ans , c'est la durée apparente du voyage selon O pour que O' aille de O à O''

    La vitesse relative apparente d'éloignement pour une vitesse de 0,8c est 4c/9.
    Pour O, O' s'est éloign' de 24AL en une durée t de 54ans.
    Pour O', O s'est éloigné de 8AL en une durée t de 18ans
    on a :

    La vitesse relative apparente d'approche pour une vitesse de 0,8c est 4c.
    Pour O'', O' s'est rapproché de 24AL en une durée t de 6ans.
    Pour O', O'' s'est rapproché de 72AL en une durée de 18ans.

    Connaissant le sens physique des formules de l'effet doppler relativiste et par soucis de vous éviter du Latex inutile, croyez moi donc quand je vous dis que la distance qui sépare O de O'' dans le référentiel de O' est de 40AL.

    Toujours pour rester dans le sujet,

    Pour O', à chaque instant, il s'éloigne de son passé à la vitesse de la lumière
    donc les relations (c - v) = 0,2c et (c+v)= 1,8c sont vraies à tout instant pour les trois observateurs ssi
    -> pour une durée coordonnée t = t'' = 30ans, on obtient que la durée du voyage pour O' est de 18ans.

    Je veux bien éviter le Latex, mais si on ne veut pas pas parler dans le vide et éviter les généralités souvent fausses du reste car issues de mauvaise vulgarisation et d'une mauvaise interprétation, le Latex aide un peu quand même.
    Zefram
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  21. #51
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par Zefram Cochrane Voir le message
    Effectivement, une interprétation possible est que nous nous déplaçons tous à la vitesse de la lumière.
    à comparer avec

    Je veux bien éviter le Latex, mais si on ne veut pas pas parler dans le vide et éviter les généralités souvent fausses du reste car issues de mauvaise vulgarisation et d'une mauvaise interprétation, le Latex aide un peu quand même.
    Pour moi "que nous nous déplaçons tous à la vitesse de la lumière" est "mauvaise vulgarisation et [d']une mauvaise interprétation", et je n'ai pas vu en quoi les formules (en LaTeX ou autres), qui ne sont que des conséquences de quelques axiomes, aident en quoi que ce soit à éviter de "parler dans le vide".

    En particulier, "il s'éloigne de son passé à la vitesse de la lumière c tau'" est "parler dans le vide", c'est au pire sans sens, au mieux une interprétation dont on a du mal à voir les justifications par un bête calcul ne faisant qu'appliquer la géométrie de Minkowski.
    Dernière modification par Amanuensis ; 30/04/2014 à 05h34.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  22. #52
    Zefram Cochrane

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    J'aimerai bien savoir quelle sens physique donnes tu à la quadrivitesse?

    Tu remarqueras que l'explication que j'ai donné donne du sens au coordonnées :
    u(t,x) = (c-v)t
    v(t,x) = (c+v)t

    qui me semble t'il on un sens particulier pour toi ( si tu peux rappeler lequel)?
    Il est probable que dans ce contexte, l'affirmation dans son référentiel, il s'éloigne de son passé à la vitesse de la lumière qui est équivalent à dire que dans son référentiel son passé s'éloigne à la vitesse de la lumière prenne du sens.

    Cordialement,
    Zefram
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  23. #53
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par Zefram Cochrane Voir le message
    J'aimerai bien savoir quelle sens physique donnes tu à la quadrivitesse?
    Un sens très différent à celui du mot "vitesse". D'ailleurs, on utilise deux termes différents.

    Vitesse: un rapport longueur sur durée. En RR (et RG en infinitésimal), rapport entre la longueur d'un segment de genre espace et la durée d'un segment de genre temps.

    "il s'éloigne de son passé à la vitesse de la lumière" n'a aucun sens en prenant "vitesse" à son sens normal. Maintenant, libre à n'importe qui d'inventer des nouveaux sens, et de faire du bla-bla avec.
    Dernière modification par Amanuensis ; 30/04/2014 à 09h46.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  24. #54
    Zefram Cochrane

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Quel sens alors donnes tu à la quadrivitesse?
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  25. #55
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par Zefram Cochrane Voir le message
    Quel sens alors donnes tu à la quadrivitesse?
    Un sens très différent à celui du mot "vitesse". D'ailleurs, on utilise deux termes différents.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  26. #56
    Zefram Cochrane

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    J'avais compris mais lequel?
    Pour pouvoir comparer avec la définition que tu as donnée pour la vitesse.

    Cordialement.
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  27. #57
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Le sujet c'est la vitesse? Ou autre chose?

    Je ne vois pas la justification à introduire la quadrivitesse dans la discussion, et donc ne participe pas à cette introduction.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  28. #58
    stefjm

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Je dois être idiot mais la norme de la quadrivitesse n'est-elle pas c, en rapport avec l'intérogation du PO?
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  29. #59
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    La norme de la quadrivitesse est ce qu'on veut, il n'y a pas de grandeur dimensionnelle associée. La forme métrique n'est définie qu'à un facteur multiplicatif constant près.

    Autre manière de le dire: si M(λ), λ un paramètre quelconque, décrit une ligne d'Univers, alors la quadrivitesse est égale à dM/dλ divisé par +/-|dM/dλ|, ce qui fait dépendre la "valeur" de la norme des choix faits pour la métrique.

    Le plus simple est de choisir comme valeur de la norme de la quadrivitesse l'une des valeurs +/- 1 (le signe dépend de l'orientation temporelle de l'espace-temps, s'il y en a une).
    Dernière modification par Amanuensis ; 30/04/2014 à 11h46.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  30. #60
    Amanuensis

    Re : Pas facile l'espace-temps !

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    La forme métrique n'est définie qu'à un facteur multiplicatif constant près.
    Comme je viens de le lire dans un document fort intéressant, la constance de ce facteur multiplicatif est un fait expérimental, par exemple le fait que deux horloges côte à côte battant le même rythme, puis séparées et de nouveau réunies après des parcours quelconques, battent le même rythme après la réunion.
    Dernière modification par Amanuensis ; 30/04/2014 à 11h52.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

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