Le concept de non-localité - Page 3
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Le concept de non-localité



  1. #61
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité


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    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Aujourd'hui on parle beaucoup "d'information quantique" ce qui remet sur le devant de scène ces débats sur la non-séparabilité, non-localité. A-t-il été réalisé des calculs distribués basé sur les propriétés quantiques (mise en réseaux quantique de calculateur quantique) mettant en œuvre l'EPR pour toujours plus expérimenter cette phénoménologie ?
    Patrick
    On n'en est qu'au balbutiements. Avant de mettre en réseau des calculateurs quantiques, il faudrait déjà être capable de maintenir un calculateur quantique en état de calculer pendant un certain temps (avant que l'état d'intrication disparaisse suite aux interactions avec l'environnement - la décohérence). Il me semble avoir lu sur FS il y a quelques mois un article sur les derniers progrès faits dans ce domaine.
    EDIT: par exemple, cet article

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    Dernière modification par yves95210 ; 21/03/2014 à 15h15.

  2. #62
    Amanuensis

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Est-ce que ce n'est pas une façon comme une autre d'exprimer que la physique quantique n'est pas complète ?
    Je dirais oui. L'un des problèmes lié à la mesure est de déterminer s'il existe un appareil de mesure pour une observable.

    Si on définit une observable comme un opérateur auto-adjoint sur un espace d'état, pourquoi seuls certains d'entre eux correspondent à des mesure en pratique? Il me semble qu'il n'y a pas de réponse à cela.

    Un autre aspect, plus proche de la remarque en citation, est pourquoi des états sont "stables" au sens de résister aux interactions avec l'environnement et d'autres non. C'est un peu lié à la question précédente.

    La PhyQ se construit dans l'autre sens: on connaît des mesures, et on les "quantifie", on fabrique un espace d'état qui en rend compte. Cela crée d'autres observables, des états purs non "observés", comme sous-produits de la linéarité native de la théorie.

    Remarque, ce n'est pas là que je voulais en venir... Je voulais simplement exprimer un doute sur le postulat presque mystique de réduction du paquet d'onde, qui, par récurrence, demande de faire intervenir une influence de la conscience de l'observateur.
    Comme déjà remarquée dans des fils anciens, le terme "influence" est trompeur. Si on admet que le terme "observer" décrit essentiellement un phénomène impliquant la conscience, il n'y a rien de choquant.
    Dernière modification par Amanuensis ; 21/03/2014 à 15h29.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  3. #63
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    On n'en est qu'au balbutiements. Avant de mettre en réseau des calculateurs quantiques,
    L'objectif serait d'autres formes d'expérimentation pour mieux cerner ces "phénoménologies" dites de corrélation quantiques non locale. Zurek parle de Darwinisme quantique pour interpréter comment passer d'une immense potentialité d'états superposés au monde réduit de l’ensemble des états macroscopique que nous connaissons, pour en faire un processus banal qui survient sans cesse dans l'évolution de toute "entité", fut-elle quantique.

    Patrick

  4. #64
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Comme déjà remarquée dans des fils anciens, le terme "influence" est trompeur. Si on admet que le terme "observer" décrit essentiellement un phénomène impliquant la conscience, il n'y a rien de choquant.
    C'est encore mon réalisme naïf qui me fait oublier que ce qu'on observe n'est pas "la réalité"... Mais je pense que je n'arriverai pas à franchir le pas consistant à abandonner la "croyance que nous vivons dans un vrai monde, indépendant de nos constructions mentales" (pour citer le message de LTB)

    Je veux bien admettre qu'il ne peut s'agir que d'une croyance, dans le sens où aucune théorie scientifique ne permet de le prouver. Mais, disons qu'il s'agit d'une croyance en quelque-chose d'assez tangible (du moins tant qu'on ne parle pas de phénomènes quantiques !). Dans la limite de cette croyance, je reste également tenté de croire que ce que l'on observe correspond à des phénomènes réels, même si c'est à travers le filtre de nos sens et de notre interprétation. Et que, si notre conscience influence le résultat de nos observations, ce n'est pas pour autant qu'elle peut modifier l'état du système que nous observons (ou que l'état de ce système reste indéterminé tant qu'il n'a pas été observé - inconnu, bien sûr, mais inconnu ne veut pas dire indéterminé).

  5. #65
    Amanuensis

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Et que, si notre conscience influence le résultat de nos observations, ce n'est pas pour autant qu'elle peut modifier l'état du système que nous observons
    Il n'a jamais été question de modification à ce sens, c'est pourquoi le terme "influence" est trompeur. La réduction de l'état est vue comme nécessaire pour qu'on ait conscience de quelque chose (et non de probabilités) ; la conscience justifie la notion de réduction, c'est (au moins) à ce sens qu'il y a influence.

    Mais, disons qu'il s'agit d'une croyance en quelque-chose d'assez tangible
    "tangible" signifie qui peut être touché (cf. tangente, mais aussi tact, atteindre, taxe, taxi, ...). Sens dérivé: "Dont l'existence, dont la réalité est indéniable". Donc, oui, on peut dire que c'est croire en quelque chose de tangible
    Dernière modification par Amanuensis ; 21/03/2014 à 16h31.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  6. #66
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    "tangible" signifie qui peut être touché (cf. tangente, mais aussi tact, atteindre, taxe, taxi, ...). Sens dérivé: "Dont l'existence, dont la réalité est indéniable". Donc, oui, on peut dire que c'est croire en quelque chose de tangible
    Si j'ai utilisé ce mot, ce n'était pas innocent
    Dernière modification par yves95210 ; 21/03/2014 à 16h42.

  7. #67
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Mais je pense que je n'arriverai pas à franchir le pas consistant à abandonner la "croyance que nous vivons dans un "vrai" monde
    Pourquoi abandonner cela ? La difficulté porte juste sur nos questionnements concernant les représentations que nous nous faisons de ce que nous désignons par notre environnent animé (vie) et inanimé (inerte).

    Concernant l'inerte la MQ maintient encore plus le flou :

    - une réalité physique intrinsèque (isomorphisme du modèle avec le référent du discours)

    Ou

    - Une mise en ordre et cohérence des observations possibles. Comme si / un simulacre permettant à minima des prédictions.

    La MQ est fondé sur la notion d'état, c'est ce qui évolue dans une équation d'évolution ici celle de Schrödinger. Mathématiquement cela s'exprime comme un vecteur dans l'espace abstrait de Hilbert qui assure le principe de superposition. On récupère ainsi toutes les constructions de l'algèbre linaire complexe.

    Cette notion d'état est au centre des questionnement ontologique/épistémique - Réalité physique ou instrument de prévision ?

    Une vision dite "réaliste structurale" l'information quantique (l'être) est isomorphe à la connaissance (l'état) qui en est une représentation.

    Patrick

  8. #68
    Les Terres Bleues

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Il n’a jamais été question de modification à ce sens, c’est pourquoi le terme "influence" est trompeur. La réduction de l’état est vue comme nécessaire pour qu’on ait conscience de quelque chose (et non de probabilités) ; la conscience justifie la notion de réduction, c’est (au moins) à ce sens qu’il y a influence.
    Oui, cependant la discussion est plutôt orientée sur le fait que la mesure de l’un des membres du couple intriqué « influe instantanément » sur la mesure de l’autre.
    C’est cela qui est peut-être moins « tangible » ou moins spontané à comprendre.
    Une distance de genre espace les sépare, pourtant…

  9. #69
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Il n'a jamais été question de modification à ce sens, c'est pourquoi le terme "influence" est trompeur. La réduction de l'état est vue comme nécessaire pour qu'on ait conscience de quelque chose (et non de probabilités) ; la conscience justifie la notion de réduction, c'est (au moins) à ce sens qu'il y a influence.
    La réduction de l'état est nécessaire pour qu'une mesure puisse produire un résultat (la valeur d'une "observable"). Le fait qu'un observateur prenne conscience ou pas de ce résultat au moment de la mesure ou a posteriori (en ouvrant la boîte du chat de Schrödinger) ne devrait rien y changer. Donc en fait il n'y pas d'influence, même dans ce sens (si ce n'est pour dire que s'il n'y a pas de mesure, il n'y a rien à observer, donc rien dont on puisse prendre conscience).

    Au bout du compte, l'hypothèse de réduction de l'état n'est qu'une hypothèse ad'hoc permettant à une interprétation de la MQ de tenir debout, non ?
    N'aurait-il pas été plus simple d'admettre clairement qu'il restait un domaine un peu flou, en dimensions d'espace et de temps (et donc un domaine d'étude), entre le moment où notre brave quanton vit sa vie d'objet quantique tel qu'il est décrit par la théorie, et le moment où, ayant interagi avec un système macroscopique non descriptible par cette théorie (*), son état s'est projeté sur un des axes "observables" (autrement dit: il a pu laisser une trace observable à l'échelle macroscopique).
    Mais dans ce cas, la réduction de l'état n'a rien de spécifiquement lié à une opération de mesure, puisque le système macroscopique peut être n'importe quoi de plus gros qu'un paquet de quelques atomes. Présenté ainsi, est-ce qu'on aurait eu besoin de parler de la conscience de l'observateur ?

    (*) enfin, pas forcément non descriptible en théorie, mais trop complexe, car constitué de milliards de milliards de quantons, et demandant des milliards de milliards de milliards de signes pour être décrit.

  10. #70
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Les Terres Bleues Voir le message
    Oui, cependant la discussion est plutôt orientée sur le fait que la mesure de l’un des membres du couple intriqué « influe instantanément » sur la mesure de l’autre.
    C’est cela qui est peut-être moins « tangible » ou moins spontané à comprendre.
    Une distance de genre espace les sépare, pourtant…
    Si l'interprétation des observables de la MQ est instrumentaliste (boite noire - un langage uniquement opératoire : préparation, manipulation et mesure et algorithmie probabiliste pour des calculs prédictif) parler « influe instantanément » sur la mesure de l’autre, c'est chercher à vouloir ouvrir la boite noire hors le formalisme ne dit rien sur l’intérieur de la boite noire.

    L’extension de la MQ au contexte relativiste en dit un peu plus ?

    Patrick

  11. #71
    Amanuensis

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Si j'ai utilisé ce mot, ce n'était pas innocent
    Certes. Mais le sens originel est celui d'une sensation (toucher, tact). À ce sens, croire en quelque chose de tangible n'est que croire à ses sensations. On peut le dire indépendamment de toute position sur la réalité.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  12. #72
    Amanuensis

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Mais dans ce cas, la réduction de l'état n'a rien de spécifiquement lié à une opération de mesure, puisque le système macroscopique peut être n'importe quoi de plus gros qu'un paquet de quelques atomes. Présenté ainsi, est-ce qu'on aurait eu besoin de parler de la conscience de l'observateur ?[/SIZE]
    Suffit de prendre l'interprétation des multivers d'Everett pour "voir" (ou tout du moins essayer de penser) une "réalité" sans réduction d'état. Nous, observateurs humains, ne pouvons pas imaginer une telle "réalité multiple" faites de débranchements incessants, d'une "réalité" qui est une sorte de nuage de possibilités incompatibles. Pour passer de cette "réalité multiple", pour rendre la "réalité" unique, faut quelque chose, et ce quelque chose ne peut être que la conscience humaine qui ne peut "voir" qu'une réalité unique, où toute mesure passée (et donc future) a une valeur précise.

    Qui nous dit que la "réalité" n'est pas ce foutoir quantique que la théorie décrit, et que celle que nous créons (dont nous avons "conscience") n'est que celle particulière que notre conscience crée, avec une infinité de versions de "nous-mêmes" chacun "conscient" que d'une "réalité" particulière, une vue extrêmement partielle d'une "réalité" décrite par une évolution unitaire?

    Et c'est alors le postulat de réduction qui permet de modéliser cette "double nature" de la "réalité", la multiple, et la vision partielle dont nous avons "conscience".
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  13. #73
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    La réduction de l'état est nécessaire pour qu'une mesure puisse produire un résultat (la valeur d'une "observable").
    Dans l'article de la recherche dont j'ai donné le pointeur il y a un encadré sur les travaux d'Haroche visant à faire une mesure du processus de décohérence dont produit des résultats avant les résultats (la valeur d'une "observable") non ?

    Citation Envoyé par Zurek
    The role of a measurement is to convert quantum states and quantum correlations (with their characteristic indefiniteness and malleability) into classical, definite outcomes. Decoherence leads to the environment-induced superselection (einselection) that justifies the existence of the preferred pointer states.
    Patrick

  14. #74
    Les Terres Bleues

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Si l'interprétation des observables de la MQ est instrumentaliste (boite noire - un langage uniquement opératoire : préparation, manipulation et mesure et algorithmie probabiliste pour des calculs prédictif) parler « influe instantanément » sur la mesure de l’autre, c'est chercher à vouloir ouvrir la boite noire hors le formalisme ne dit rien sur l’intérieur de la boite noire.
    S’il n’est pas possible d’ouvrir la boîte noire du formalisme, nous sommes condamnés à ne pas pouvoir « visualiser » le mécanisme à l’œuvre lors de la mesure de particules intriquées.
    Il ne reste donc qu’à se frayer un chemin à l’aide d’une approche épistémologique mettant en avant la manière dont se constitue notre savoir en Mécanique quantique. Et c’est une manière de lire à travers cette boîte noire, justement.

  15. #75
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Qui nous dit que la "réalité" n'est pas ce foutoir quantique que la théorie décrit, et que celle que nous créons (dont nous avons "conscience") n'est que celle particulière que notre conscience crée, avec une infinité de versions de "nous-mêmes" chacun "conscient" que d'une "réalité" particulière, une vue extrêmement partielle d'une "réalité" décrite par une évolution unitaire?
    En mon sens, la prise de conscience de cette remarque est fondamentale pour avancer dans la compréhension sur la construction de nos connaissances.

    Ce que nous percevons (Qualia) est effectivement aussi un modèle, mais ce qui le différentié d'un modèle construit est qui fait sens (au sens sensation vécu / effet que cela nous fait ) pour nous humain. Par nos faculté de raisonner / d’abstraite nous construisons d'autres modèles sur des monde possibles causal des effets observés. J'avais lu un échange entre Gödel et Einstein ou Gödel s’interrogeait sur pourquoi ferions plus confiances au monde des ressentis plutôt qu'au monde construit par nos raisons.

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 21/03/2014 à 18h40.

  16. #76
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Pourquoi abandonner cela ? La difficulté porte juste sur nos questionnements concernant les représentations que nous nous faisons de ce que nous désignons par notre environnent animé (vie) et inanimé (inerte).
    Justement, pour moi il n'est pas question de l'abandonner. Je ne faisais que citer LTB, peut-être en interprétant son message #54 de travers: si on considère que l'existence d'un monde réel dans lequel nous vivons n'est qu'une croyance, il devrait aussi être possible de ne pas y croire. Est-ce que l'un de vous, qui me semblez être des individus rationnels, envisage cette possibilité ?

    Mais effectivement cela ne simplifie pas le choix ci-dessous, puisque si on fasait abstraction de l'existence possible d'un monde réel, la première option n'aurait pas de sens, et on pourrait s'en tenir à une interprétation purement formelle de la MQ (et là il n'y a pas de doute, elle marche).
    Concernant l'inerte la MQ maintient encore plus le flou :
    - une réalité physique intrinsèque (isomorphisme du modèle avec le référent du discours)
    Ou
    - Une mise en ordre et cohérence des observations possibles. Comme si / un simulacre permettant à minima des prédictions.
    Alors que de mon point de vue réaliste sans-doute naïf, j'aimerais que la théorie scientifique soit capable de se rapprocher de cet isomorphisme (avec la MQ actuelle on en est encore loin, non?).
    Une vision dite "réaliste structurale" l'information quantique (l'être) est isomorphe à la connaissance (l'état) qui en est une représentation.
    Ravi d'apprendre que je suis donc un "réaliste structural" sans le savoir (je suis totalement inculte en philosophie...); mais la définition me va bien.

  17. #77
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Certes. Mais le sens originel est celui d'une sensation (toucher, tact). À ce sens, croire en quelque chose de tangible n'est que croire à ses sensations. On peut le dire indépendamment de toute position sur la réalité.
    Touché ! (mais pas encore coulé )

  18. #78
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Suffit de prendre l'interprétation des multivers d'Everett pour "voir" (ou tout du moins essayer de penser) une "réalité" sans réduction d'état. Nous, observateurs humains, ne pouvons pas imaginer une telle "réalité multiple" faites de débranchements incessants, d'une "réalité" qui est une sorte de nuage de possibilités incompatibles. Pour passer de cette "réalité multiple", pour rendre la "réalité" unique, faut quelque chose, et ce quelque chose ne peut être que la conscience humaine qui ne peut "voir" qu'une réalité unique, où toute mesure passée (et donc future) a une valeur précise.

    Qui nous dit que la "réalité" n'est pas ce foutoir quantique que la théorie décrit, et que celle que nous créons (dont nous avons "conscience") n'est que celle particulière que notre conscience crée, avec une infinité de versions de "nous-mêmes" chacun "conscient" que d'une "réalité" particulière, une vue extrêmement partielle d'une "réalité" décrite par une évolution unitaire?

    Et c'est alors le postulat de réduction qui permet de modéliser cette "double nature" de la "réalité", la multiple, et la vision partielle dont nous avons "conscience".
    Mais il me semble que dans l'interprétation d'Everett, que nous soyons là où pas pour la voir, chaque instance d'univers "existe" indépendamment des autres dont elle s'est débranchée, et aucune interaction physique ne peut plus exister entre elles. Donc, par définition, pour tout être vivant (ou plutôt son instance), la réalité ne peut qu'être unique, puisque à l'instant où il se pose la question, il ne vit que dans une des instances d'univers et ne peut avoir aucune perception de l'existence des autres.
    Donc, à moins d'imaginer qu'il y ait quelqu'un qui regarde tout ça de l'extérieur (il doit bien se marrer en voyant ce foutoir) le problème de l'unicité de la réalité ne se pose pas - et on n'a plus besoin du postulat de réduction.

  19. #79
    Amanuensis

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Mais il me semble que dans l'interprétation d'Everett, que nous soyons là où pas pour la voir, chaque instance d'univers "existe" indépendamment des autres dont elle s'est débranchée, et aucune interaction physique ne peut plus exister entre elles.
    L'observation, et la prise de conscience, sont des interactions physiques.

    Donc, par définition, pour tout être vivant (ou plutôt son instance), la réalité ne peut qu'être unique, puisque à l'instant où il se pose la question, il ne vit que dans une des instances d'univers et ne peut avoir aucune perception de l'existence des autres.
    C'est bien là le point. Et pourquoi pense-t-on que la réalité perçue ne peut qu'être unique, si ce n'est par inférence sur cette expérience que nous appelons "conscience"?

    Donc, à moins d'imaginer qu'il y ait quelqu'un qui regarde tout ça de l'extérieur (il doit bien se marrer en voyant ce foutoir) le problème de l'unicité de la réalité ne se pose pas -
    Correct

    et on n'a plus besoin du postulat de réduction.
    Au contraire, on en a besoin justement parce que la représentation que donne la PhyQ pourrait correspondre au cas où "il y ait quelqu'un qui regarde tout ça de l'extérieur".

    Le besoin ne vient pas de ce regard extérieur, mais de la nécessité de rendre compte de la vision partielle, de cette vision qui ne plus voir les "autres instances".

    Pour faire un parallèle, quand on "travaille" en 4D pour appréhender la RG, c'est exactement ce qui est fait: avoir une vision qui transcende le temps, celle qu'aurait "quelqu'un" qui regarderait de l'extérieur. Ce ne serait pas le même "quelqu'un", mais l'idée est la même, la description mathématique n'est pas celle de ce qu'un observateur humain observe, mais quelque chose de "plus large".
    Dernière modification par Amanuensis ; 21/03/2014 à 20h43.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  20. #80
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Alors que de mon point de vue réaliste sans-doute naïf, j'aimerais que la théorie scientifique soit capable de se rapprocher de cet isomorphisme (avec la MQ actuelle on en est encore loin, non?).

    Ravi d'apprendre que je suis donc un "réaliste structural" sans le savoir (je suis totalement inculte en philosophie...); mais la définition me va bien.

    Il faudrait énumérer les entités dont le physicien se sert le plus souvent en pensant qu’elles sont le reflet isomorphe d'une réalité (tel que par exemple l'information quantique) parce qu’elles sont opératoires.

    Citation Envoyé par Les Terres Bleues Voir le message
    S’il n’est pas possible d’ouvrir la boîte noire du formalisme, nous sommes condamnés à ne pas pouvoir « visualiser » le mécanisme à l’œuvre lors de la mesure de particules intriquées.

    Si l’on admet que notre connaissance commence avec l’expérience (et doit revenir à l'expérience pour confronter la cohérence de nos modèles), quel est le rapport entre les concepts et structures mathématiques qui modélisent le cadre spatio-temporel et l'information quantique décrite par notre connaissance sur l'état d'intrication ?

    Patrick

  21. #81
    invite21348749873
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Bonjour à tous
    Personnellement je n'ai jamais vu un produit tensoriel, un espace de Hilbert ou un espace à 15 dimensions.
    Mais je sais que ce sont des concepts crées par nous, parmi beaucoup d'autres, et qui, utilisés convenablement , conduisent à des théories au moins partiellement cohérentes, pour nous aider à fabriquer des objets qui fonctionnent.
    Mais ce ce ne sont que des outils crées par notre raison "raisonnante" et rien d'autre.
    Pour cette raison, qui limite des le départ notre capacité de découvrir, et malgré toute la richesse des théories qui sont proposées , je ne crois pas que cela me permettra de répondre aux questions fondamentales telles que notre origine, la conscience, ou la nature exacte de cet univers que, malgré tout nous percevons comme présent, que nous le voulions ou non.
    Nous sommes en interaction avec une sorte de bouillon global, dont par miracle, nous avons la capacité de ressentir qu'il est là , et de plus d'imaginer et de théoriser qu'il est là ou pas pas, ou même partiellement, indépendant de nous.
    Mais outre notre raison, nous avons nos émotions, nos sensations, nos intuitions qui sont aussi des moyens de découverte de ce bouillon.
    Bernard d'Espagnat suggère lui même cette voie.
    Nous ne saurons bien sûr jamais ce qu'est exactement le "réel",puisque nous en faisons nous même partie, mais nous avons la conscience qu'il "quelque chose" et que pour exister dans ce quelque chose, des regles semblent devoir etre respectées.
    Ces règles , apparemment sont stables dans le temps.
    Si vous êtes couché sur une voie de chemin de fer, et que le train arrive, peu vous importera la fonction d'onde de la locomotive ou la votre , vous partirez en courant, normalement, car vous serez convaincu de l'existence intrinsèque de ce train, par son bruit, son odeur, les vibrations dans les rails, etc... et refuserez l'idée contraire
    Je crois que ma mère existe,encore , très probablement ce matin, même si je ne la vois pas.
    J'ai le plus grand respect pour les efforts de tous ceux qui recherchent des explications cohérentes à tout ce qu'ils observent.
    Mais en fin de compte , ils utilisent volontairement une partie seulement de leurs capacités cognitives et ils se heurteront donc tôt ou tard à une limite.
    La MQ est un outil magnifique pour faire progresser notre technologie et améliorer notre société , si elle sait profiter de ce progrès.
    Ce sera déja un résultat formidable
    Cordialement

  22. #82
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Arcole Voir le message
    Personnellement je n'ai jamais vu un produit tensoriel, un espace de Hilbert ou un espace à 15 dimensions.
    Nous les "percevons", mais pas par nos qualia.

    J'aime bien les métaphores, elles nous servent de béquille pour nous construire une compréhension. Une même "phénoménologie" : résoudre une équation linéaire et deux démarches conceptuelles possibles : intersection de droite (interprétation en ligne d'une matrice) ou combinaison linéaire de vecteur (interprétation en colonne d'une matrice). Il n'y a n'a pas une analyse plus "réelle" que l'autre.

    Une vision philosophique pratique / en lien avec notre monde sensible de Bertrand Russell.

    Patrick

  23. #83
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Bonjour à tous, bonjour Arcole,

    Je pense qu'avec cette discussion sur le réalisme nous nous sommes un peu écartés du sujet du fil ouvert par LTB. Mea culpa.

    Cependant, il y a un lien entre les deux questions (et ça va me permettre de revenir à celle posée par LTB) :
    si on renonce à la tentation du réalisme, la non-localité induite par la MQ pose moins de problèmes. On ne sait pas (on ne veut pas savoir) si les règles qu'énonce la MQ correspondent aux règles qui régissent l'évolution d'objets "réels", ni si l'espace-temps dans lequel ces règles sont établies correspond à l'espace-temps dans lequel ces objets "existent" (ou à l'espace-temps conséquence de l'existence de ces objets).

    Se pose uniquement la question de la cohérence de ces règles entre elles, et avec les règles établies par d'autres théories, considérées comme valides jusqu'à preuve du contraire. Donc évidemment la non-localité de la MQ entre potentiellement en conflit avec la relativité. La question qui se pose est donc de savoir si on peut résoudre ce conflit et continuer de considérer les deux théories comme valides, même au prix de raisonnements quelque peu alambiqués - mais après tout l'une et l'autre des ces théories ne sont que des échafaudages intellectuels.
    Or, jusqu'à présent, aucun physicien n'a trouvé (même en expérience de pensée) le moyen d'utiliser cette non-localité pour transporter plus vite que c une information utilisable. La mesure par A d'une propriété d'une séquence de quantons émis par une source (la polarisation de photons, le spin d'électrons...) donne une suite aléatoire de "bits" (0 ou 1, pour simplifier). Si la source est concue pour générer des paires de quantons intriquées, l'un émis vers A et l'autre vers B, les dispositifs de mesure de A et B ayant été réglés convenablement, B obtiendra la même suite aléatoire (au signe près s'il s'agit du spin). Mais en elle-même, du fait de son caractère aléatoire, cette suite ne transporte pas d'information; pour qu'elle permette de coder un message, il faut que A envoie à B par un autre moyen (à une vitesse inférieure ou égale à c) les numéros des bits de cette suite qui vont constituer le message. Donc, en fin de compte, on n'a pas transporté une information utile plus vite que c.
    Du fait de son caractère probabiliste la MQ ne nous donne un résultat certain qu'en moyenne ; dans l'expérience ci-dessus, ce résultat est connu d'avance en fonction du réglage de l'appareil de mesure, et le fait que A et B obtiennent le même résultat ne leur apprend rien.
    Donc si on ne cherche pas à faire des quantons des éléments de réalité (auquel cas il faudrait donner un sens à la non-localité dans le monde réel, et on serait sans-doute bien ennuyés), il n'y a rien de choquant dans le caractère non-local de la MQ.

  24. #84
    Les Terres Bleues

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Suffit de prendre l’interprétation des multivers d’Everett pour "voir" (ou tout du moins essayer de penser) une "réalité" sans réduction d’état. Nous, observateurs humains, ne pouvons pas imaginer une telle "réalité multiple" faites de débranchements incessants, d’une "réalité" qui est une sorte de nuage de possibilités incompatibles. Pour passer de cette "réalité multiple", pour rendre la "réalité" unique, faut quelque chose, et ce quelque chose ne peut être que la conscience humaine qui ne peut "voir" qu’une réalité unique, où toute mesure passée (et donc future) a une valeur précise.

    Qui nous dit que la "réalité" n’est pas ce foutoir quantique que la théorie décrit, et que celle que nous créons (dont nous avons "conscience") n’est que celle particulière que notre conscience crée, avec une infinité de versions de "nous-mêmes" chacun "conscient" que d’une "réalité" particulière, une vue extrêmement partielle d’une "réalité" décrite par une évolution unitaire?

    Et c’est alors le postulat de réduction qui permet de modéliser cette "double nature" de la "réalité", la multiple, et la vision partielle dont nous avons "conscience".
    Je n’avais pas pressenti une telle intervention. Vraiment, bravo.
    Dès lors, la non-localité ne pose plus le moindre problème si l’on ouvre suffisamment l’esprit pour y faire entrer en entier « ce foutoir quantique que la théorie décrit ». L’espace de Hilbert est énorme, vraiment énorme. C’est un euphémisme bien sûr, puisqu’il est de dimension infinie. Et il y a de la place pour tout superposer.
    Ensuite, il n’y a aucun souci à se représenter la conscience faisant « le tri » parmi tous les possibles auxquels elle fait face, et ne retenant que « ce qui lui fait sens ».
    Certains auront des hallucinations peut-être, mais l’écrasante majorité n’observera que ce qui est à la fois le plus probable et inter-subjectivement acceptable.

  25. #85
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Cependant, il y a un lien entre les deux questions (et ça va me permettre de revenir à celle posée par LTB) :
    Je m'aperçois après relecture du fil que la question posée était en fait celle-ci :
    Le concept de non-localité peut-il être étendu au monde macroscopique ?

    Mon dernier message n'y répond donc pas, puisqu'il restait focalisé sur le fait d'accepter le concept de non-localité à l'échelle microscopique et d'élucider le conflit qu'on peut y voir avec la relativité.

    Les réponses à la question posée initialement sont plutôt à trouver dans les phénomènes qui mettent brutalement fin à l'état intriqué d'un ensemble de N quantons dès que l'un d'entre eux interagit avec un système macroscopique, ou plus généralement avec son environnement. Ces phénomènes ont déjà été évoqués au fil de la discussion, en particulier par Amanuensis, mais il me semble utile de récapituler ce que j'en ai compris :

    - la réduction du vecteur d'état (ou du paquet d'onde), érigée au rang postulat ou de principe dans l'interprétation la plus répandue de la MQ, mais qui ne me satisfait pas pleinement, dans la mesure où ça ressemble à une hypothèse ad'hoc permettant de faire tenir l'édifice en conservant la physique classique à l'échelle macroscopique, mais sans tracer de frontière précise définissant une limite entre l'échelle microscopique et l'échelle macroscopique. L'autre inconvénient que j'y vois est que ce postulat n'est énoncé que dans le cadre d'une interaction avec un genre bien particulier de système macroscopique, à l'occasion d'une mesure, et fait en quelque sorte intervenir la présence d'un observateur.

    - la décohérence ; sa compréhension dans sa formulation théorique dépasse mes capacités actuelles, mais ce que j'ai pu en lire sous forme vulgarisée (par exemple le document indiqué par Patrick dans son message #46) me convient mieux, dans la mesure où cette théorie permet de déduire la réduction du vecteur d'état des principes de la MQ au lieu de la poser comme un postulat, de ne pas lier ce phénomène exclusivement au problème de la mesure, et de voir le passage du quantique (superposition d'états, caractère probabiliste des grandeurs physique) au classique (sélection d'un état, déterminisme) comme une évolution prédite par la MQ, non instantanée donc éventuellement observable.

    - l'interprétation d'Everett qui fait disparaître le problème puisque, dès qu'on cherche à mesure une grandeur physique d'un quanton décrit par une superposition d'états, on crée autant d'instances d'univers qu'il y a d'états possibles; ces instances sont indépendantes (sans possibilité d'interactions entre elles) ; et dans chacune de ces instances, l'état du quanton est devenu "classique", donc un observateur y vivant ne verra que cet état. Je ne sais pas si on peut encore parler de réduction du vecteur d'état: vu "d'ailleurs" c'est plutôt une explosion en autant de mondes qu'il y a d'états possibles, la réduction n'ayant lieu que pour un observateur vivant dans un de ces monde.

    - dans la théorie de Bohm, la sélection "naturelle" (conséquence de la dynamique bohmienne) de l'un des états d'une superposition lors d'une interaction (pas forcément une "mesure", et ne nécessitant donc pas de faire intervenir un observateur dans l'équation): voir par exemple la présentation critique qui en est faite ici, et la partie concernant "la mesure" à partir de la page 18 (pour ceux que ça intéresse, l'exposé et le débat se poursuivent dans un autre compte-rendu de séance, ici)

    Ce n'est certainement pas exhaustif, mais il y en a déjà pour tous les goûts...

  26. #86
    Amanuensis

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    - la décohérence ; (...) dans la mesure où cette théorie permet de déduire la réduction du vecteur d'état des principes de la MQ au lieu de la poser comme un postulat
    Attention, ce n'est pas le cas. La décohérence n'explique pas la réduction, elle se limite à traiter de la quasi suppression des termes croisés dans une certaine base. C'est surtout une "explication" de la règle de Born. Mais cela ne va pas plus loin: on a la liste des résultats possibles, et la probabilité de chacun, mais c'est tout. Le postulat de réduction reste inexpliqué, qui amène à un seul des résultats possibles.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  27. #87
    yves95210

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Attention, ce n'est pas le cas. La décohérence n'explique pas la réduction, elle se limite à traiter de la quasi suppression des termes croisés dans une certaine base. C'est surtout une "explication" de la règle de Born. Mais cela ne va pas plus loin: on a la liste des résultats possibles, et la probabilité de chacun, mais c'est tout. Le postulat de réduction reste inexpliqué, qui amène à un seul des résultats possibles.
    Merci pour la précision. J'aurais dû lire moins en diagonale.
    D'ailleurs si je me souviens bien, c'est l'un des points forts que F. Laloë attribue à la théorie de Bohm, comparée aux autres explications de la réduction, dans l'exposé que j'ai cité dans mon message précédent.

  28. #88
    Les Terres Bleues

    Re : Le concept de non-localité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Suffit de prendre l’interprétation des multivers d’Everett pour "voir" (ou tout du moins essayer de penser) une "réalité" sans réduction d’état.
    En fait, c’est l’inverse de l’interprétation d’Everett que nous devons prendre en compte.
    Il ne s’agit pas "d’une réalité" qui se subdiviserait en monde multiples jusqu’à l’infini, mais bien d’un potentiel sans limite contenant tous les futurs possibles et représenté dans un espace de Hilbert de dimension infinie au sein duquel la conscience opère de façon sélective.

  29. #89
    Amanuensis

    Re : Le concept de non-localité

    Je ne suis pas sûr de comprendre.

    Dans l'interprétation multimonde il n'y a aucune sélection par la conscience. Les processus psychiques sont des processus physiques, ils sont en cohérence avec le "monde" dans lequel ils opèrent, et "observent" de manière classique.

    Autre manière de le dire, un "méta observateur" (qui voit l'évolution unitaire) peut sélectionner un "monde", mais alors il sélectionne concomitamment les "consciences", et celles-ci observent "classiquement" ce monde, simplement par la corrélation due à la sélection. Ce processus est une sélection pour le méta-observateur, et "vécu" comme une réduction par les consciences.

    (Il y a eu des discussions anciennes sur le "suicide quantique", avec Gilles comme participant--de mémoire--, et cela a laissé dans ma mémoire la trace de discussions qui ont amené (et peuvent toujours le faire) un éclairage intéressant sur le sujet...)
    Dernière modification par Amanuensis ; 22/03/2014 à 17h47.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  30. #90
    Les Terres Bleues

    Re : Le concept de non-localité

    .
    Oui, mais là, nous nous proposons une sorte d’anti-Everett.

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Dans l’interprétation multimonde il n’y a aucune sélection par la conscience. Les processus psychiques sont des processus physiques, ils sont en cohérence avec le "monde" dans lequel ils opèrent, et "observent" de manière classique.
    Oui, je ne perçois pas de désaccord là-dessus.

    Autre manière de le dire, un "méta observateur" (qui voit l’évolution unitaire) peut sélectionner un "monde", mais alors il sélectionne concomitamment les "consciences", et celles-ci observent "classiquement" ce monde, simplement par la corrélation due à la sélection. Ce processus est une sélection pour le méta-observateur, et "vécu" comme une réduction par les consciences.
    Mais c’est ça ! Chacun pouvant être le méta-observateur de tous les autres. J’ai calculé que ça faisait à peu près factorielle sept milliards d’univers individuels superposés pour constituer un seul Univers collectif (intersubjectif).

    (Il y a eu des discussions anciennes sur le "suicide quantique", avec Gilles comme participant--de mémoire--, et cela a laissé dans ma mémoire la trace de discussions qui ont amené (et peuvent toujours le faire) un éclairage intéressant sur le sujet...)
    Au secours Patrick, retrouve-nous cette discussion s’il te plaît !
    Dernière modification par Les Terres Bleues ; 22/03/2014 à 17h59.

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