Je ne sais pas s'il est souhaitable d'introduire Kant ici : Popper ne fait pas une critique de l'induction pure. C'est Hume qui critique le principe de l'induction, Kant y apporte une solution, et Popper considère y apporter une solution plus satisfaisante.

En tous les cas, vous comprenez maintenant l'idée : Selon les canons faillibilistes, ceux qui organisent épistémologiquement la recherche aujourd'hui, une connaissance scientifique n'est jamais certaine. Elle n'a cours que durant une certaine période, jusqu'à ce qu'il soit démontré qu'elle était fausse.

Raison pour laquelle il est tout à fait exact de dire que seules les croyances, en quelque sorte, sont vraies.
Mais allez dire à un scientifique que rien n'est vrai ni certain. Pour la plupart des intervenants de ce forum, par exemple, c'est sans doute du relativisme absolu.

Aussi, c'est à cela, aujourd'hui, qu'on reconnait le dogmatisme scientifique : Il s'exprime dans la certitude de la plupart des scientifiques de travailler sur des choses "démontrées" et "certaines" et "vraies" ou que sais-je encore.
Quand un homme dit : Ce que je sais est vrai, c'est un croyant. Peu importe qu'il croit en la vérité de la science ou celle du Christ sur la croix.