Bonjour
Vous avez mal lu : je ne dis pas qu'on inclut le concept B dans le concept A, mais qu'au contraire on "exhibe" le concept B qui est inclus dans le concept A de façon a priori.
BonjourMerci karlp, c'est exactement ça, mais n'ayant pas le bagage épistémologique, je n'avais pas trouvé de mots!
Du coup ... un justement analytique comme celui auquel vous faite référence ("les chats sont des mammifères"), peut-il être considéré comme une lois scientifique?
J'ai le sentiment que c'est plus une hypothèse scientifique, découlant d'une théorie plus générale, non? Est-ce le cas pour tous les jugements analytiques?
Un jugement analytique ne présente pas une "loi" à proprement parler, mais plutôt une définition.
Il me semble que les lois et les principes sont plutôt des jugements synthétiques qui posent ou postulent des relations entre concepts qui sont tels que l'un n'est pas a priori inclus dans l'autre. Par exemple "les chats aiment les olives" qui est un jugement synthétique a posteriori.
Ca me semble mal formulé : les lois sont surtout des descriptions d'évènements qu'on arrive à reproduire dans des conditions à peu près bien définies.
La prédiction arrive plutôt comme une condition (et n'est pas un prérequis sauf pour les épistémologies positivistes (mais la science, ce n'est pas épistémologie).
bonjour Karp et respect.
le mot "loi" m'a toujours géné en science.
justement car sa définition usuelle est bien trop large.
je préfère l'utilisation des mots "théories" et "modèles" issus de ..., dans le cadre de ....
mais sur le fond je suis plutôt d'accord
Correction :
Si la science est ce qui considère ses fruits comme des choses justes (jugements synthétiques à postériori), si cette proposition n'est pas inclus dans son objet (la science) alors cette proposition serait jugement synthétique à postériori (par définition), donc aussi de la science. Contradiction car on a posé plus haut que cette proposition n'était pas incluse dans son objet (si si regardez plus haut...). Est-ce que ce raisonnement permet de remettre en question la proposition ? Pour moi, oui, mais c'est sortir de gros moyens pour dire quelque chose de simple : la science ne dit pas de vérités en dehors de ce qui s'appréhende par l'expérience.
Dernière modification par invite7863222222222 ; 25/01/2013 à 12h25.
Le fait est premier. Ce débat est fermé depuis belle lurette. La prediction n'est pas une conséquence, mais un but.
Je pense que l'erreur provient du fait que lorsque l'on parle de prédiction on pense à tout un schème logique alors que ce qui est prédit c'est le fait et rien d'autre. Je ne pense pas qu'il soit une bonne manière de faire que de définir le terme prédiction par voie extensive. Or c'est bien de cet emploi dont il s'agit.
Il faudrait s'entendre sur ce que signifie le but de la science (se demande-on, par exemple, quel est le but de la musique ?
Cela a été dit, surement mieux que moi, les aspects inductifs ne sont pas étranger à la science, en tout cas en physique (mais en mathématiques, parler, alors, de "prédictions" est inapproprié).
Dernière modification par invite7863222222222 ; 25/01/2013 à 13h13.
Bonjour,
En tant que jeune scientifique de l'atmosphère, je peux vous dire que la théorie scientifique c'est être PROCHE de ce que la Nature "est" et "cherche à faire".
Je crois que c'est une utopie de croire pouvoir vérifier que tout est cohérent de A à Z . La cohérence elle est entre A et C, entre C' et E, entre E' et G, etc avec C' à peu près égal à C, E' à peu près égal à E, etc. Et en soi, on a des échelles d'études où la cohérence est suffisamment bonne pour qu'on puisse affirmer que la théorie est franchement bonne. Maintenant, rien ne prouve que l'Univers est absolument régi par des lois, tout n'est que forte suggestion. Comme j'avais déjà lu, un scientifique est un détective sur la piste de la Nature : il "sent" des choses, mais en soi il ne peut visualiser le coupable : il ne sait pas qui ou quoi se cache derrière tout çà. Il voit juste les manifestations et essaie de synthétiser le tout de façon formelle.
Le scientifique a souvent envie d'accuser toute chose anormalement énergétique. Ce qui concentre de l'énergie devient "influent". L'énergie on la quantifie en fonction des particules infinitésimales, donc il est tentant de donner un rôle à ces particules. Le principe de l'infiniment petit qui contrôle l'infiniment grand. Mais c'est un principe "facile", et quand on étudie la Terre, on n'y croît pas trop. (est-ce à cause du vivant seulement ?)
C'est pour çà qu'il faut être honnête : les lois basées sur l'infiniment petit, c'est expliquer A à partir de Z. C'est présomptueux et pas très crédible : numériquement invérifiable. La science dans son essence doit rester à étudier des petits intervalles. Et la vérité qui lie A à Z, pas sûr qu'on la trouve avec la méthode scientifique. L'Univers est sans doute plus subtil que çà. Mon avis en tant que scientifique observateur.
Bonjour,
Pour la petite histoire : ce test a vraiment été effectué car je ne trouve pas de lien vers cette anecdote ?Envoyé par ShmikkiJe sais pas, disons, la deuxième lois de Newton, qui a été vérifiée lorsque sur la Lune les astronautes avaient lâché 2 corps de masse différentes et qu'ils sont arrivés au sol au même moment, non?
Sinon j'essayais de reprendre simplement l'idée défendue par Feyerabend selon laquelle le noyau dur des théories scientifiques n'est pas aussi facile à ébranler que vous semblez le penser.
Je comprends et partage ce point de vue mais ce que font les physiciens dans leurs accélérateurs de particules, permet de comprendre l'infiniment grand à partir de l'étude de l'infiniment petit.Envoyé par CotissoisEt la vérité qui lie A à Z, pas sûr qu'on la trouve avec la méthode scientifique
Je trouve la question intéressante, Kirkiou met le doigt sur un point clef. Il semble évident que les lois ne sont pas la perception des lois ou la simplification de la réalité en lois. Elles existent intrinsèquement, contrairement à ce que disent les relativistes pour qui tout existe et rien n'existe en même temps et suivant les petites humeurs de chacun.