Je ne prétends pas avoir fourni une démonstration. Il s’agit simplement de proposer aux observateurs, tant aux réalistes qu’aux anti-réalistes, d’admettre la position adverse (celle de l’autre) en plus de la leur.
Ensuite chacun est libre de ses choix et peut rester enfermé ou non dans sa façon de penser.
Croire qu’un concept (la définition dans l’absolu, par exemple) précède la chose qu’elle représente (le réalisme ou l’anti-réalisme, c’est selon) est une attitude anti-réaliste.
Il est donc pour le moins curieux de constater que ce sont surtout les tenants du réalisme qui défendent ici avec le plus de vigueur la primauté de la définition. Mais en seconde analyse, c’est en fait très logique, c’est parce qu’en pratique ils admettent anti-X en même temps que X. L’ontologie peut aller se rhabiller, ça ne les empêche pas de dormir.
Nul besoin d’écrire une thèse, ce qui compte, ce n’est pas ce qui est pensé, c’est ce qui est fait. Et là pour le coup, je vais en plus me mettre à dos les anti-réalistes.
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