Un mot peut-il être contraire à l'éthique?

[invitedbfc43b5]

Bonjour à tous,
je suis toute nouvelle dans ce forum.. En fait, l'ethique me passionne.
Je travaille depuis peu de temps dans une entreprise et régulièrement, je me pose des questions sur des cas que je rencontre.. seulement, ce n'est pas très enrichissant de réfléchir toute seule, c'est pourquoi je viens partager mes questions..
Alors, voilà, depuis peu de temps je suis dans un projet visant à se défendre contre un concurrent mais surtout pas à mener une action contre lui, ce qui est contraire à loi et également à la charte éthique de l'entreprise. Lors d'une réunion, une personne a prononcé le mot "anti" en parlant d'un concurrent, mot que le chef de réunion lui a demandé de retirer tout de suite. Qu'en pensez vous en matière d'éthique, certes selon la charte, on ne doit pas nuire à un concurrent.. et le fait de prononcer un mot tel que celui ci peut etre mal pris,.. mais cela signifie que les gens vont forcément faire attention à leur dires..et n'oseront peut-etre plus s'exprimer...et que le projet n'avancera plus comme prévu.. peut-etre vais-je trop loin..
merci de m'apporter vos réflexions
à bientôt
-----

[Pierre de Québec]

Bonjour cat92,

depuis peu de temps je suis dans un projet visant à se défendre contre un concurrent mais surtout pas à mener une action contre lui

Il s'agit d'une situation qui m'apparaît singulière sauf s'il est question d'une poursuite au civile. Dans ce cas, cela jette un éclairage familier sur la formulation de la phrase.

Adopter un comportement éthique ne signifie pas de brider l'expression d'autrui. Un comportement éthique provient toujours de la personne, pas de l'extérieur. Il faut voir la charte éthique de votre employeur comme une norme extérieure qui vient guider le comportement éthique des employés. Un aspect de la charte éthique peut être ou ne pas être en accord avec les valeurs d'un employé; ce dernier a alors disons trois choix : l'aspect en question est tout à fait conforme à ces valeurs et alors il ne lui pose aucun problème; l'aspect est en total contradiction avec ces valeurs et alors a) il quitte car il ne peut être porteur de l'aspect en question b) il reste en tricotant avec l'aspect et en tentant d'esquiver les conséquences de sa "désobéissance" ou en espérant ne jamais être dans une situation où il aura a prendre position.

Pour ce qui est de la réaction du chef de réunion. Il manque l'appréciation du contexte pour émettre une opinion que je voudrais bien impartiale. À priori, un chef de réunion qui demande à un participant (et cela est encore plus vrai lorsqu'il s'agit d'un subalterne) de se rétracter devant ses collègues fait usage de l'autorité conférer par sa position hiérarchique et cela, habituellement, a des conséquences négatives pour toutes les personnes impliquées. Le chef de réunion peut très bien avoir parfaitement raison, encore là tout dépend du contexte.