Bonjour à tous
dans notre quête d’une interprétation exacte de notre perception de la «réalité», et de l’éventualité, défendue par certains mystiques, selon la quelle la prise de psychotropes pourrait être une manière de parvenir à cette interprétation (subjectivement exacte, bien entendue, dans les limites posée par notre nature humaine), j’en suis venu à illustrer cette quête par une métaphore dont je souhaiterai avoir vos avis. Comme je le précise à chaque fois que je lance ce genre de conversation, je ne veux pas de débats hors sujet et je me répète : je pars du principe que mon image peut être totalement discréditée et dans ce cas, ce sont vos contre-arguments que j’attends, alors si vous n’êtes pas d’accord, expliquez moi en quoi ma vision est biaisée :
Notre cerveau serait ici une pièce entièrement vitrée, ce que nous voyons au travers de cette vitre, c’est notre environnement, c’est notre réalité. J’admets, depuis que je suis capable de voir au travers de cette vitre, que tout ce que je perçois existe bel et bien, les arbres, le ciel, les petits ziozios, etc.. Mais je suis curieux, j’aime me poser des questions, douter de quelques petite choses et je remarque que la vitre n’est pas forcément très propre, il y a quelques tâches ici et là, et donc lorsque je me situe au milieu de cette pièce, j’ai conscience que ces tâches peuvent déformer quelque peu l’image du monde extérieur que me renvoie cette vitre, alors je décide de m’approcher, de plus en près, afin d’observer entre les tâches, ou d’utiliser quelques outils pour la nettoyer, illustrant ainsi l’apparition des sciences, l’observation et l’analyse de mon environnement avec une précision supérieure à celle que j’avais initialement, au milieu de la pièce..Mais de la même manière que je ne peux refermer totalement un cercle, faute de connaître tous les chiffres de pi, et certainement de ne jamais les connaître puisqu’il en existe un infinité, je ne pourrais me construire une image de cet environnement extérieur qui ne sera pas passée au préalable par l’épaisseur du verre de la vitre..J’estime pourtant qu’il y a de fortes chances pour que l’image qu’elle me renvoie soit bel et bien réelle, je ne dis pas complète, bien sur, parce que certaines ondes ne parviennent peut-être pas à la traverser, mais je pense, nous pensons, que celles qui y parviennent proviennent bel et bien de ce qui se trouve de l’autre côté..et pourtant, aussi négligeable que puisse être cette probabilité, rien ne me prouve que si je défonçais cette vitre avec un marteau, je ne trouverai finalement plus rien de l’autre côté, ou peut être un environnement qui n’a strictement plus rien à voir avec celui que je percevais quant la vitre était encore intacte..(bien entendu, si je défonce la vitre, je ne suis plus là, puisque la vitre, c’est moi..)..Je pourrai donc utiliser tous les instruments réalisables entre la vitre et l’environnement, cela ne m’apporte aucune preuve supplémentaire que ce que je perçois est bien réel puisque ces instruments se trouvent eux-même de l’autre côté de la vitre..ils sont donc peut être tous construits à partir d’une vision erronée de la réalité, malgré le fait qu’il semble exister une certaine cohérence entre les différentes informations qu’ils me procurent..La seule approche possible de cet environnement extérieur, ce n’est donc pas d’agir avec mes outils sur cet environnement, mais plutôt d’agir sur la composition même de la vitre, car même si les outils qui me permettent ces actions proviennent de derrière elle, il n’y a pas d’autre facteurs pouvant agir entre ce qu’émet la vitre et la vitre, sinon elle même..donc, même en procédant à une étude neurobiologie très minutieuse, très poussée, cette étude ne peut se réaliser qu’à l’aide d’instruments localisés derrière ma vitre et me permettant d’observer la composition de la vitre d’un autre individu, il est donc possible qu’elle soit biaisée..la seule alternative possible est donc d’étudier et d’agir sur ma propre vitre, quoi de plus donc, que l’introspection et la modification chimique de ma vitre pour comprendre comment elle fonctionne? Car même si je modifie la structure de ma vitre, puisque toute perception ultérieure à cette modification, de ma vitre par ma vitre, tient compte des modification préalables, la cohérence est conservée, non? Si je naît avec un trouble de la vision entraînant une déformation de ma perception de l’environnement ( je dis bien une déformation et non une vision floue), alors puisque je me construit à partir de cette déformation, même si je vois 2+4 lorsque les autres voient 1+2, le résultat de ma somme est aussi exacte que les autres, non? Et donc, pour conclure, si effectivement la vitre initiale me procurait une vision exacte de ce qui se trouve dehors, alors en modifiant la structure chimique de ma vitre, je commet une grosse erreur dont je serai incapable de me rendre compte..Mais si l'image qu'elle me revoit est vraiment erronée, alors la solution qui implique que la vitre doit s'observer elle même est la seule envisageable.. Je n'ai pas plus de tendance pour l'une ou l'autre de ces hypothèses, je ne comprend simplement pas que l'une soit totalement discréditée..
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