Bonjour,
On peut toujours argüer du relativisme, on peut toujours argüer que chaque système est acceptable. On peut néanmoins chercher à comparer différents points de vue!
Si, justement. Dans le cas présent, ça introduit (ou plutôt maintient, parce que c'est plutôt la norme) la confusion entre choses et représentations, ici entre quantités physiques et nombres.Vous avez le droit de maintenir une distinction entre les deux concepts mais choisir une modélisation qui les assimile ne pose pas vraiment de problème.
Au contraire. Ca prouve grand chose. Mais ça ne prouve pas tout. On trouve des exceptions, bien sûr. Mais quand quelque chose est fait pendant longtemps par beaucoup, ça a certainement une signification. Et surtout cela impose de comprendre d'abord pleinement ce point de vue générique avant de proposer de le renverser.Quand au fait qu'il soit "curieux" que cela soit rarement fait, ça ne prouve pas grand chose.
Je pourrais aisément rétorquer que ce n'est parce que tout le monde fait la distinction que vous proposez que je ne peux pas faire l'assimilation, qu'on a bien mis plus de cent ans pour voir que, etc., etc.Nous ne nommons peut être pas les choses de la même manière. Le mouvement d'un corps, d'une onde est un phénomène. Le fait que la vitesse de la lumière dans le vide ne dépende pas du rayon lumineux (ou du photon) est également un phénomène. Mais "c" n'est pas plus un phénomène que "me".
Soyons plus constructif.
Le mot important n'est pas "phénomènes", mettez à la place ce que vous fait plaisir, ça m'est égal. L'important c'est "répétitif". "c" et "me" sont des schmilblicks répétitifs, au sens où peut observer une vitesse limite en tout lieu tout moment, et la masse d'un électron partout où il y a des électrons.
c et me sont des invariants non pas en tant que nombres, mais en tant que quantité physique observables, universelles, et comparables à d'autres quantités physiques de même type.
Oublier les unités permet de restaurer la fine distinction entre quantité physique et nombre. c et me sont des quantités physiques universelles, pas des nombres.
Le problème est la nature de cet objet mathématique. Quel est le type d'objet mathématique minimum pour modéliser des quantités physiques comme c et me? L'usage est de modéliser par un élément de R, donc un nombre. Mais R est bien trop riche pour être le minimum. La modélisation minimum d'une masse ne demande pas les négatifs, par exemple. En choisissant de modéliser par un réel, on introduit des tas de propriétés superfétatoires, et, c'est la le problème, on perd rapidement de vue ensuite quelles sont les propriétés du modèle dont on avait besoin et celles qui ont été introduites de manière contingente. Votre choix, dans la suite du message, du modèle pour les masses est une démonstration éclatante de ce risque.Dés lors qu'on modélise on s'aperçoit que l'on a besoin d'un objet mathématique "c" pour rendre compte de la vitesse d'un photon dans le vide
Ce qui dicte la modélisation minimale sont les propriétés physiques. A voir des nombres, on risque que ce soit les mathématiques qui dictent les propriétés physiques.
Prenons c. On peut très bien modéliser les normes de vitesse en RR autrement qu'on ne le fait. Par exemple par la rapidité. Auquel cas c est infini. Personne ne se poserait alors la question de l'unité! Nul besoin d'unité pour des 0 ou des infinis.
Parmi les "n'importe lequel" il y a des modélisations "minimales","économiques". Oui, je pourrais choisir de représenter les masses par des quaternions, en expliquant ensuite que seule une partie d'entre eux sont possibles. Ce n'est pas minimale. Mais dire qu'une masse est un réel est du même genre. Non seulement seule une partie d'entre eux sont possibles, mais encore seuls les rapports de valeur importent.(et de n'importe lequel, ce qui est une modélisation raisonnable d'aprés le phénomène constater).
C'est le contraire. "25 m" n'est pas un nombre, "m" n'est pas un nombre (c'est "1 m", donc de même catégorie que le précédent", "25" est un nombre. "25 m" et "m" sont de représentations particulières de quantités physiques de type "longueur".Votre point de vue est plutôt surprenant. Un quantité avec dimension comme "25 m" ne serait pas un nombre (sur ce point je suis d'accord) mais l'unité seule "m" en serait un ...
C'est bien là le problème. C'est une surmodélisation. On peut faire moins (et mieux) sans perte. A savoir l'ensemble des masses est un espace homogène principal pour le groupe multiplicatif R*+, et que l'on muni d'une addition en newtonien mais pas en RR, et semi-compactifié par l'ajout d'une valeur limite particulière.Vous voulez une modélisation mathématique plus précise ? L'ensemble des masses est un |R-espace vectoriel de dimension 1 (et voila j'ai laché le mot). Il possède une addition, une multiplication par une quantité scalaire (par exemple 1.5 fois une masse donnée) et donc une soustraction.
Il n'y aucune signification physique à la multiplication d'une masse par un scalaire par exemple. L'addition a un sens uniquement en newtonien. En RR la masse d'un système n'est pas la somme des masses de ses composants, et plus généralement il n'y a à ma connaissance aucune signification physique de l'addition des masses en RR. (C'est remplacé par l'addition des énergie-impulsion.)
En explicitant votre modèle, cela me permet immédiatement de montrer en quoi c'est une surmodélisation, qui fait perdre le sens physique de la notion de masse, en particulier en RR.
Là je tombe de haut. Heureusement qu'elle est possible, puisque c'est quasiment la seule propriété qui nous intéresse.Quand à la division c'est encore possible
La présentation de l'espace des masses comme espace homogène principal consiste à prendre la division comme seule opération! Tout l'opposé de ce que vous proposez. Laissez moi penser que l'approche que je propose a bien plus de sens physique que l'espace vectoriel que vous proposez!
De fait, les contorsions mathématiques qui vous sont nécessaires amènes des tonnes d'eau à mon moulin. La modélisation que vous proposez est non seulement une surmodélisation, mais encore mal adaptée, puisqu'elle ne donne pas simplement la seule propriété physiquement intéressante!
J'ai bien peur que la confusion ne soit pas de mon côté. Relisez les différentes proses avec recul, et étudiez où sont les confusions entre physique et maths. Ce qui m'intéresse, ce qui guide ma réflexion ici, c'est le sens physique. Qu'est-ce qui vous guide, vous amène à proposer un espace vectoriel réel de dimension un pour l'espace des masses.Pour moi, vous mélanger deux choses : les phénomène physiques ("un constat de constance") et la / les modélisation(s) mathématique(s) qu'on peut en faire (une constante au sens mathématique).
Content que vous soyez d'accord là-dessus. Sinon, il y a quasi impossibilité de dialogue.Pour vous "c" a un sens physique ? Bien.
Parce que cela ne correspond pas à une observation physique répétable en tout lieu tout moment. Vous comprendriez immédiatement le côté absurde de la comparaison si vous travailliez avec les rapidités. Vous êtes en train de dire: "Pour vous l'infini a une signification particulière. Bien. Alors pourquoi 0,549 en aurait moins?".Alors en quoi "c/2" en aurait moins ?
Pensez cela c'est faire la grande confusion numérologique que j'essaye de combattre.C'est la moitié de la vitesse de la lumière dans le vide. Elle peut tout à fait servir à modéliser le phénomène "la vitesse de la lumière dans le vide est invariant quel que soit le photon considérer".
On revient au relativisme. C'est poli, tolérant, civilisé. Certes. Mais j'ai développé suffisamment d'argument pour penser que votre approche contient des confusions qui sont des obstacles à une compréhension fine de la physique. La physique ce n'est pas de la numérologie.Mais encore une fois je ne dis pas que vous avez tord et moi raison. Je dis que nous utilisons des modélisations mathématiques différentes.
Pour être plus constructif, vous prenez la modélisation mathématique qu'on vous a inculquée, sans sens critique. Elle marche, très bien. Je cherche un peu plus loin, je cherche à comprendre comment minimaliser le modèle. Quand on me dit "R" (je ne prend pas "espace vectoriel de dimension 1", qui en fait une très mauvaise approche pour les masses), je cherche à comprendre quelles sont, dans le très grand nombre de propriétés qu'est un corps commutatif muni d'une topologie bien particulière celles qui sont physiquement pertinentes et celles qui sont superfétatoires. Et en particulier, pour revenir au sujet, le choix d'un 1 est superfétatoire pour les grandeurs dimensionnées.
Cordialement,
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