Ces maladies créées par l'homme
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Ces maladies créées par l'homme



  1. #1
    invitea86c450b

    Un livre qui vient de paraître :

    Ces maladies créées par l'homme, de Dominique Belpomme
    (Albin Michel)

    Ce cancérologue constate qu' en France, chaque année, 150 000 personnes meurent d'un cancer, plus que le double de l'immédiat après-guerre. Sur ce chiffre, 30 000 sont liés au tabac.

    Et les autres ?

    Pourquoi le nombre des victimes de cette maladie quasi inconnue dans l'Antiquité ne cesse d'enfler depuis vingt ans ? Pourquoi se développe-t-elle plus dans les pays industrialisés que dans les pays pauvres ?

    Parce que "c'est nous qui la fabriquons".

    Parce que la pollution augmente et que "ce sont 80 % à 90 % des cancers qui sont causés par la dégradation de notre environnement".

    -----

  2. #2
    Narduccio

    Pourquoi le nombre des victimes de cette maladie quasi inconnue dans l'Antiquité ne cesse d'enfler depuis vingt ans ?
    Parce que les cancers sont globalement une maladie de vieux, et que plus l'on vit vieux et plus on a de risque d'en dévellopper un. Je m'excuse auprès de tous les jeunes cancereux, mais c'est les statistiques qui le disent. (Ceux qui veulent soutenir le moral des jeunes cancereux peuvent aller sur ce forum http://194.206.126.32:8080/~jeune/login)

    Cette maladie existait aussi chez les anciens, mais elle était méconnue ainsi que beaucoup de nos maladies "modernes".

  3. #3
    Yoyo

    Bonjour,

    Je rejoins tout a fait ce que dit Narduccio. Dans l'antiquite le cancer n'etait pas connu pour plusieurs raisons. D'abord on mourrait jeune, de blessures, ou plus simplements d'infections que la medecines modernes combat efficacement. Ensuite, on ne trouve que ce que l'on cherche, or difficile d'identifier un cancer si on n'a pas les outils pratiques et les connaissances pour le faire!

    Il est tres probable que les pollutions jouent un role non negligeable sur notre sante, mais il faut aussi voir, que nos moyens de detection deviennent de plus en plus sensibles, et de fait, de plus en plus de cancers sont detectes, grace a l'augmentation de cette sensibilite de detection. Aussi une augmentation du nombre de cas de cancer diagnostiques ne signifie pas necessaire une augmentation du nombre de cas de cancer dans la population.

    Yoyo

  4. #4
    John78

    Bonjour

    Attendez, vous avez lu le livre ? Lisez-le avant de tirer sur le pianiste, c'est écris pas un cancérologue je crois très sérieux, l'argumentation me parait convaincante. Je ne suis pas spécialiste, c'est pourquoi je me garderais des jugements a l'emporte pièce du style c'est la vieillesse ou les méthodes de détection. Le livre donne des chiffres épidémiologiques, explique les effets dévastateurs du tabac, de la pollution chimique de notre environement, de nos mauvaises pratiques alimentaires....
    Peut etre qu'il a tout faux Belpomme, en tout cas, son livre me parait sérieux. C'est un playdoyé pour l'amélioration de nos conditions environnementale et écologique de vie. Vraiment rien de scandaleux !

    A+
    John

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite86dba867

    D'ailleurs la structure des substances décriées par le professeur Belpomme laisse rêveur.
    Par exemple, le Gaucho présente en particulier une fonction N-nitro-imidazolinimine, soit pour faire plus simple, un groupement NO2 fixé sur un azote. Il s'agit du site actif.
    Je fais une hypothèse, mais très classique en chimie : le groupement nitro sera réduit très facilement en groupement nitroso, ce qui donne une structure éminament cancérogène, proche des nitrosamines R2N-N=O : R2C=N-N=O.

  7. #6
    invite86dba867

    Bonjour tout le monde!
    J'ai oublié la politesse de mise.

  8. #7
    kinette

    Bonjour,
    John je pense que les remarques de Narduccio et Yoyo ne sont pas une critique du livre mais une remarque qui me semble valable sur le fait qu'on observe maintenant beaucoup plus de cancers par rapport à l'Antiquité.
    (à noter que certaines formes de cancer étaient connues tout de même depuis longtemps).

    De toute façon je ne pense pas qu'il y ait vraiment une contradiction entre le fait de dire:
    -on observe actuellement bien plus de cancer qu'au Moyen-âge (ou au début du siècle) parce que la durée de vie a augmenté et donc les personnes ont le temps de développer des cancers, et aussi parce qu'on sait diagnostiquer les cancers
    - les cancers qu'on observe actuellement sont liés (du moins en partie) à la pollution et au tabac, et ont augmenté d'une façon qui ne semble pas normale (bref il y semble y avoir un effet supplémentaire à celui du vieillissement).

    On peut penser que "dans l'Antiquité", les cancers "potentiels" auraient été dus à d'autres causes: fumée des foyers (ça me fait penser à un article de Pour la Science sur une des premières villes, où il a été montré que les habitant respiraient un air très chargé en fumée car leurs habitations n'avaient pas de cheminée), alimentation pas toujours très saine (céréales contaminées par des champignons), maladies entrainant des cancers (hépatites...), utilisation de produits toxiques (je ne sais pas si le plomb très largement utilisé à l'époque, favorise les cancers...).
    De même au début du siècle je pense que les personnes travaillant dans des usines, dans des mines, etc... étaient aussi exposées à certains types de cancers...

    Je suppose que dans les grandes villes chinoises, où la pollution atteint des niveaux bien supérieurs à celle qu'on subit, le taux de cancer observé peut être inférieur, car l'espérance de vie y est inférieure...
    Bref, on "voit" des cancers qu'on n'aurait pas vus dans d'autres conditions.

    Après on peut rechercher les facteurs influençant le taux de cancers observés, et là il y a certainement quelque chose à voir du côté du tabagisme, et de la pollution, et mettre en évidence ce problème est certainement important, si ça permet de limiter le nombre de cancers.

    K.i n'a pas lu non plus ce livre, a priori intéressant
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  9. #8
    Yoyo

    Citation Envoyé par kinette
    Bonjour,
    John je pense que les remarques de Narduccio et Yoyo ne sont pas une critique du livre
    Tout a fait, c'est exactement cela. et comme kinette le dis tres justement, il n'y a pas forcement contradiction. Je me garderais bien de juger un livre que je n'ai pas lu.
    d'ailleurs dans mon message je precisais que l'environement a certainement un role non negligeable.

    Yoyo

  10. #9
    invite3dd48ab3

    Citation Envoyé par diazométhane
    D'ailleurs la structure des substances décriées par le professeur Belpomme laisse rêveur.
    Par exemple, le Gaucho présente en particulier une fonction N-nitro-imidazolinimine, soit pour faire plus simple, un groupement NO2 fixé sur un azote. Il s'agit du site actif.
    Je fais une hypothèse, mais très classique en chimie : le groupement nitro sera réduit très facilement en groupement nitroso, ce qui donne une structure éminament cancérogène, proche des nitrosamines R2N-N=O : R2C=N-N=O.
    Les nitosamines sont cancerigénes si elles ont un hydrogéne en alpha de groupement N-Nitro, car c'est le seul moyen que je connaisse pour libérer un carbocation qui alkylera des sites nucléophiles des acides nucléiques,
    , ici, ce n'est pas le cas, il n'y a pas d'hydrogéne en alpha...
    Y doit y avoir autre chose...


    Cordialement.

  11. #10
    invite90525e70

    Salut !
    Pour abonder dans ce sens, j'ai entendu un cancérologue dire à la télé qu'aujourd'hui, on détecte des cancers tellement petits que cela ne vaut pas la peine de les soigner car leur évolution est tellement lente que les patients soignés risquent de mourir plus vite des suites du traitement que du cancer en lui même !
    Il temérait ses paroles en disant que certains cancers devaient être soignés, même petits, car très virulents.
    Sa conclusion, en tout cas rejoignait celle de ceux qui disent que le nombre de cancers détectés ne veut pas dire nombre de personnes malades du cancer.

  12. #11
    invitec12d1f7c

    C'est parce que c'est encore (malgré tout) une grande inconnue !

    je pense que tout le monde se pose les bonnes questions mais que Personne ne peut y répondre de manière formelle
    Doutes , erreurs , inconnus ........

    dans toute maladie il y a la part d'inconnu (placebo ...moral d'enfer ...etc..)

  13. #12
    invite86dba867

    Posté le: Mar, 24 Fév 2004 - 12:03 Sujet du message:

    --------------------------------------------------------------------------------


    Les nitosamines sont cancerigénes si elles ont un hydrogéne en alpha de groupement N-Nitro, car c'est le seul moyen que je connaisse pour libérer un carbocation qui alkylera des sites nucléophiles des acides nucléiques,
    , ici, ce n'est pas le cas, il n'y a pas d'hydrogéne en alpha...
    Je ne vois pas bien comment on pourrait arracher un ion hydrure sur les N-alkyl N-nitrosamines pour former un carbocation. Eventuellement, les effets attracteurs inductifs du groupement N-nitroso peuvent stabiliser un carbanion, avec départ d'un proton. Donc ton idée de former un carbocation ne tient pas, même pour les N-alkyl N-nitrosamines. Par contre, le départ nucléofuge de (+)NO peut se concevoir beaucoup mieux, avec stabilisation de l'azote chargé négativement par :
    -son électronégativité apparente qui a augmenté, car il est devenu trigonal
    -la présence de part et d'autre du carbone de la fonction imine d'azotes inductifs attracteurs.
    Et le (+)NO, lui, est capable de nitroser bien des azotes des acides nucléiques.
    Car la cancérisation, n'est ce pas, ne réside pas seulement dans l'alkylation des azotes des nucléotides, mais aussi dans tout ce qui modifie l'ADN, de quelque manière que ce soit. Il faut aussi se poser la question de l'interférence que peut avoir le groupement nitroso avec le monoxyde d'azote dont le rôle cellulaire commence à être exploré. On sait par exemple qu'il joue un rôle ubiquitaire, favorisant dans certains cas l'apoptose, dans d'autres cas l'empêchant (ce qui est le cas lorsqu'il y a cancer).

  14. #13
    invite3c550e0c

    Citation Envoyé par Yoyo
    Il est tres probable que les pollutions jouent un role non negligeable sur notre sante, mais il faut aussi voir, que nos moyens de detection deviennent de plus en plus sensibles, et de fait, de plus en plus de cancers sont detectes, grace a l'augmentation de cette sensibilite de detection. Aussi une augmentation du nombre de cas de cancer diagnostiques ne signifie pas necessaire une augmentation du nombre de cas de cancer dans la population.
    Il faut raisonner en cinétique. Quand celle-ci est très rapide, cela exclu a priori votre hypothèse comme seule responsable.

    Ainsi en Martinique, qui a la chance d'avoir un registre du cancer depuis 1983 (http://www.chu-fortdefrance.fr/pages...trecancer.html), l'évolution différentielle sur 15 ans (tout n'est pas encore exploité) des cancers est très parlante.

    Les cancers qui flambent sont prostate et colon (doublement sur 5 ans) mais aussi ovaires, seins, lymphome. Tous ces cancers sont susceptibles d'être chimio-induits. Or la pollution environnementale aux Antilles est assez phénoménale en particulier par les pesticides (organo-chlorés) mais aussi l'aluminium (dans le réseau d'eau potable). Il y a peu de temps encore des pesticides interdits (type chloredecone) continuaient à être utilisés (baisse fertilité, foetotoxique, cancérigène animal certain). Dans les stations d'épuration martiniquaise le traitement des eaux de ruissellement est nul vis-à-vis de ces substances (en Guadeloupe, des filtres charbon actif commencent à être installés).

    Certains de ces pecticides ont des activités de disrupteurs hormonaux, c'est-à-dire qu'ils peuvent mimer l'action de certaines hormones, en particulier des stéroïdes (oestrogen-like). L'évolution des cancers hormonaux-sensibles (prostate, seins, ovaires) est peut-être parlante à cet égard.

    Par ailleurs, ces substances ont une forte rémanence, c'est-à-dire que les sols pollués vont le rester des années, avec lessivage progressif vers les éviers...

    Pour plus d'information, contacter le Professeur AZALOUX au CHU de Fort-de-France.

  15. #14
    kinette

    Les cancers qui flambent sont prostate et colon (doublement sur 5 ans) mais aussi ovaires, seins, lymphome.
    Pour le cancer du colon, on a aussi des hypothèses liées au changement d'alimentation (moins de fibres, etc...).

    En ce qui concerne les effets de pesticides sur les cancers (notament de l'apareil génital) il me semble qu'il y a eu des études intéressantes chez les viticulteurs et aussi chez les travailleurs des cutures de bananes (qui utilisent souvent des fongicides responsables aussi de stérilité masculine).

    Certains de ces pecticides ont des activités de disrupteurs hormonaux, c'est-à-dire qu'ils peuvent mimer l'action de certaines hormones, en particulier des stéroïdes (oestrogen-like). L'évolution des cancers hormonaux-sensibles (prostate, seins, ovaires) est peut-être parlante à cet égard.
    Les effets de pollution chimique ne sont d'ailleurs pas visibles que chez l'homme, il me semble qu'il a été répertorié des (ou un?) cas de féminisation de poissons sous l'action de rejet de produits chimiques.

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  16. #15
    Narduccio

    [quote:5ab9ad81c1]kinette a écrit:
    Bonjour,
    John je pense que les remarques de Narduccio et Yoyo ne sont pas une critique du livre
    Tout a fait, c'est exactement cela. et comme kinette le dis tres justement, il n'y a pas forcement contradiction. Je me garderais bien de juger un livre que je n'ai pas lu.
    d'ailleurs dans mon message je precisais que l'environement a certainement un role non negligeable.

    Yoyo[/quote:5ab9ad81c1]

    C'est tout à fait ça. J'ai réagit ,un peu vite peu-être, parce que j'ai, surement à tort, eut l'impression que ce message se rattachait à toute une "philosophie" qui professe à tort que dans l'ancien temps tout était beau, tout était gentil. Je m'interresse beaucoup à l'histoire et franchement je préfère vivre aujourd'hui qu'à n'importe quelle autre époque "glorieuse" de notre passé ( à moins que l'on me garantisse de faire partis de la bonne partie de la société, les quelques % dont on parle dans les livres d'histoires). J'ai le plus grand et le plus profond respects de nos aieux car ils en ont "vachement bavé" et je pense que minimiser leurs difficultées de vie est leur faire offense.

    Pour continuer un peu dans se sens là, en espérant ne pas faire dévier le fil, il me semble avoir lu dans Science & Vie, il y a de nombreuses années, une brève concernant la maladie d'Halzhzimzer. Avant qu'un médecin ne fasse d'autopsie systématiques des patients d'une clinique gérontologique des USA, tout le monde pensait que la sénélitité était un état presque normal, malheureux mais normal, de la vieillesse. Ce pratitien avait démontré que la majorité des "séniles" étaient en fait atteint de la maladie d'Halzeimer ou d'autres syndromes. En fait, le jour où l'on guérira ces maladies, on videra les maisons de retraites des "seniles" et l'on verra de nombreux vieillards vivre jusqu'à tard une vieillesse confortable.

    Narduccio qui espère qu'il pourra profiter, pleinement et longtemps, d'une vieillesse heureuse.

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