Voici un chapitre de mon bouquin que je voudrais soumettre à ce forum, pour discussion. J'ai placé un autre texte sur le fil "Ethique" qui n'a malheureusement pas eu d'écho et pourtant beaucoup de participants ne devraient pas être d'accord. Pouvez-vous y jeter un coup d'oeil?
Voici:
Quels que soient les principes fondamentaux qui permettent de définir les droits de l'homme (et la discussion se poursuit à ce sujet), ils devront être l'objet d'une révision radicale et complétés par la définition des devoirs de l'homme, un peu négligés jusqu'ici, et ceci avant que la Terre n'ait fait son "plein" d'hommes. Les nouveaux droits et devoirs devront être étroitement soumis aux intérêts de l'espèce humaine, faute de quoi celle-ci courra à la catastrophe.
Cette observation rejoint l'impératif énoncé au scénario 4, qu'il faudra privilégier l'espèce humaine au détriment des individus, et non l'individu au détriment de l'espèce, pour la simple raison (lapalissade) que si l'humanité disparaît, les droits de l'homme disparaissent en même temps qu'elle.
Les sociétés libérales actuelles laissent une liberté maximale aux individus, limitée seulement par les obligations de ne pas nuire à leurs congénères et de ne pas enfreindre les lois édictées par les pouvoirs politiques démocratiquement élus. Une nouvelle restriction, élaborée également par les voies démocratiques, devra être mise en place, pour assurer la défense de l'espèce contre toute action individuelle ou groupée mettant sa pérennité en danger.
Pour citer un exemple d'une importance particulière, une telle restriction devra s'appliquer au droit de procréation. La nécessité impérative de limiter le nombre des humains à un maximum à ne pas dépasser (ou même le diminuer en cas de dépassement non contrôlé) créera l'obligation d'instituer une "licence de procréation", concédée au compte-gouttes, surtout si l'augmentation de l'espérance de vie crée un "embouteillage" des générations. Encore une fois, ce n'est pas une utopie, dans la Chine actuelle cette restriction existe déjà, avec des sanctions à la clé pour ceux qui dépassent un quota de descendants arbitrairement fixé, ceci au grand scandale des droits-de-l'hommistes aveugles. En Inde, une campagne de stérilisation ne respectant pas toujours les désirs des stérilisés a été également entreprise, soulevant la même indignation. S'agissant de deux pays où la démographie galopante mettait la survie des citoyens en grave danger, il ne faut pas s'étonner que de telles mesures aient été prises, en privilégiant des groupes humains importants au détriment des désirs individuels.
Une fois la limitation du droit à la procréation reconnue comme "d'utilité publique" il va de soi que la capacité de cette limitation d'assurer le "perfectionnement" de l'espèce permettra aussi l'empêchement de la reproduction des individus qui ont dans leur patrimoine génétique des gènes porteurs de maladies ou d'une insuffisance de protection contre certaines maladies infectieuses. La déconnexion de l'acte sexuel de sa conséquence naturelle, la reproduction, facilitera ces limitations de droits et de libertés, grâce à l'absence de frustrations sexuelles.
Toutes les considérations sur le bien et le mal, le désirable et l'indésirable, le nécessaire et l'inutile, devront être reconsidérées à la seule mesure de l'intérêt de l'espèce et complémentairement des intérêts des autres êtres vivants qui dépendent de l'homme.
Puisque l'homme aura pris sa destinée en main, il est évident que plus aucune considération n'aura priorité sur celle de sa survie et de son adaptation à son biotope à jamais inextensible.
Amicalement paulb.
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