Bonjour,
[HS]
Il doit y avoir un soucis de "data base", au lieu de voir le début de la brève on ne voit que l'indication "array". Comment aux dernières brèves?
[\HS]
Ce qui me gène le plus dans cette affaire, c'est que le bassin de rétention n'a pas rempli son rôle. Ces bassins sont "normalement" prévu pour accepter plus que ce qui peut y déborder. Si à la marge on peut admettre une faille sur le capteur de niveau haut de la cuve, une brèche dans la barrière passive suivante est inacceptable.
@+
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Bonjour,
Une petite précision : la fuite ne vient pas de la centrale nucléaire de Tricastin d'EDF, mais d'un sous traitant de l'usine EURODIF d'AREVA qui fait l'enrichissement de l'uranium, située à quelques centaines de mètre.
De l'Uranium en solution acqueuse, on n'en trouve pas dans les centrales nucléaires. Tout est confiné sous forme de pastilles solides dans les crayons combustible. Par contre, dans l'usine d'enrichissement, l'Uranium est présent sous forme gazeuse (UF6) et ce qui a été rejeté provenait d'une installation de nettoyage de matériels en contact avec ce gaz.
Oui et alors!
Tu veux dire qu'il n'y a aucun rapport entre les deux?
La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots St Ex.
Bonjour,
En effet, Poly71 a raison! L'incident s'est déroulé sur le site de la société SOCATRI (filiale à 100% d'EURODIF, groupe AREVA). Cette société est située à coté de l'usine EURODIF à 1km de la centrale nucléaire EDF. Elle exerce des activités sur du matériel et des effluents en provenance de l'usine EURODIF entre autre.
Lorsque je vois des journalistes qui filment la centrale EDF toute la journée (j'habite à proximité de la zone d'activité) et en voyant sur le net des images de matériel EDF... je me pose de réelles questions quant à la crédibilité des médias!!
Bonjour Tiko,
Vous avez bien résumé mon objectif : casser l'image complètement fausse des journalistes (professionnels ?) et corriger l'information de la news
Je me pose en effet beaucoup de questions sur la qualité des journalistes, d'autant qu'ils ont eu toute la journée pour s'informer de la situation. Areva en profite car la communication qui est faite est plutôt contre EDF donc l'image d'Areva n'est pas trop touchée. Les écologistes et la criirad en ont profiter pour tirer à boulets rouges contre edf, toujours la belle cible, même s'ils n'y sont pour rien.Trente mètres cubes d'eau contenant 360 kilogrammes d'uranium se sont échappés d'une cuve de la centrale nucléaire de Tricastin, dans le Vaucluse.
La dépêche de l'AFP de 17h53 (là) ne semble pas être sujette à ces critiques. (Celle de l'AP, un peu plus récente, non plus.)Je me pose en effet beaucoup de questions sur la qualité des journalistes, d'autant qu'ils ont eu toute la journée pour s'informer de la situation. Areva en profite car la communication qui est faite est plutôt contre EDF donc l'image d'Areva n'est pas trop touchée. Les écologistes et la criirad en ont profiter pour tirer à boulets rouges contre edf, toujours la belle cible, même s'ils n'y sont pour rien.
Faut pas généraliser donc...
Cordialement,
Le propos n'est pas d'accuser qui que ce soit. La société Socatri est un sous-traitant travaillant pour la centrale. On peut bien sûr faire la distinction (qui est faite dans l'article) mais la fuite concerne bien la centrale. Dans un article aussi court (il est traité En bref), on ne peut guère entrer dans ces détails (nous n'aurions pas manqué de le faire dans un article plus long). Et ce n'est pas en confiant un travail à un sous-traitant que l'on décharge complètement sa responsabilité. Si l'article insistait sur ce point, il prendrait justement parti, ce qui n'est pas possible à ce point de l'enquête et il n'est pas dans les habitudes de Futura-Sciences de se lancer dans des polémiques de ce genre.
Pour les centaines de mètres séparant la cuve de la centrale, vous avez incontestablement raison... D'ailleurs, l'article comporte un lien vers le communiqué qui comprend un plan détaillé des installations.
JL = Jean-Luc ?
Cordialement,
Bonsoir
Je suis intervenu sur le forum physique concernant cette discussion.
Juste quelques mises au point
Comme l'ont dit certains (Tiko, Poly71), SOCATRI est une installation nucléaire de base implantée sur le site de Tricastin. Ce n'est pas la seule.
Elle fait partie du groupe AREVA.
Elle a été créée en 1974 sur le territoire de la commune de Bollène (Vaucluse). L’établissement couvre environ 190 000 m2. Filiale à 100 % d’EURODIF donc d'AREVA, cet établissement exerce des activités sur les matériels et effluents en provenance d’EURODIF (assainissement et maintenance sur les composants). SOCATRI réalise également des prestations pour le compte de l'ANDRA : les déchets en provenance des petits producteurs destinés à l'élimination par CENTRACO sont regroupés, triés et conditionnés dans son centre de traitement . Depuis 2003, SOCATRI a été autorisé à entreposer des déchets de faible activité à vie longue. Dans le même esprit, SOCATRI loue à EDF des surfaces d'entreposage de matériel (et pas de liquides) pour la BCOT (base chaude opérationnelle du Tricastin faisant partie d'EDF). Enfin, SOCATRI assure le traitement d'effluents et de déchets, pour son propre compte et pour des tiers (EURODIF, AREVA NC, SODEREC, DGA GRAMAT, etc.).
Donc tout ce texte pour dire que SOCATRI n'est pas un sous-traitant d'EDF.
La fuite ne concerne pas la centrale (désolé jihel).
Par contre tu as totalement raison quand tu dis que la responsabilité reste à un exploitant nucléaire. Le sous-traiatnt agit pour le compte de l'exploitant.
Bonne soirée
KLOUG
Bonjour,
il n'est peut etre pas inutile de preciser que sur l'echelle Ines, 0 correspond a "pas d'ecart de surete" et "7" a "accident majeur".
"1" est classe "anomalie".
Ce n'est donc meme pas un "incident" ("2") selon l'ASN (?).
Je fais cette precision parce que j'ai verifie. L'article indique bien "des propos rassurants", ce qui serait incompatible avec une echelle inversee
Sur le site de l'IRSN :
J'aimerais comprendre ce que la CRIIRAD cherche a faire en donnant des chiffres publiquement sans suggerer au minimum un lien explicatif sur ces chiffres. Je ne crois pas que le public ait conscience de ce que les limites signifient. Ainsi, je me rappelle de la discussion sur-realiste que j'avais eu dans un avion avec une hotesse qui s'inquietait pour ma sante lorsque je lui ai dit que je travaillais dans la physique nucleaire. Elle ne connaissait pas les expositions liees a sa propre activite professionelle.Les premières mesures réalisées dans les eaux de surface par l’exploitant ont montré un dépassement de la valeur-guide préconisée par l’OMS pour les eaux destinées à la consommation humaine d’un facteur 1000 pendant une courte période correspondant au passage du pic de pollution.
[...]
Compte tenu des éléments qui précèdent, l’IRSN estime que les conséquences radiologiques pour les populations devraient être négligeables.
Il me semble important, meme essentiel democratiquement, qu'un organisme independant veille et prenne des mesures adaptees.
Il me semble dommageable que le texte publie sur le site de la CRIIRAD soit aussi alarmiste.
"Puisque toute ces choses nous depassent, feignons de les avoir organisees"
Re bonsoir
Le complément d'humanino est tout à fait pertinent, techniquement parlant.
Après c'est effectivement le débat sur le risque (subi/consenti) et son appréciation (ex : l'hôtesse de l'air), le débat sur l'énergie de manière très générale, le débat sur le choix politique qui est fait en matière de stratégie énergétique, la facilité qu'ont les médias d'être plus accrocheurs avec des actualités qui font dans le sensationnel.
Et puis c'est le grand débat : "nucléaire ou pas"
Je n'irai pas plus loin car ce n'est pas le propos du forum.
KLOUG
D'autres infos, au-delà du "sensationnel".
La CRIIRAD a annoncé qu'elle portait plainte contre AREVA NC et la SOCATRI
http://www.romandie.com/ats/news/080...6.pab9to4b.asp
Pour plus de détails sur l'intervention et les arguments de la CRIIRAD, vous pouvez voir l'article suivant (pris au hasard, Balthazar !)
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=14941
Bonne lecture sur ce passionnant feuilleton !![]()
Je trouve cela bizarre. Wikipedia renvoie au manuel de détermination de la gravité des incidents ( http://www-news.iaea.org/news/inesma...NES-2001-F.pdf ).Bonjour,
il n'est peut etre pas inutile de preciser que sur l'echelle Ines, 0 correspond a "pas d'ecart de surete" et "7" a "accident majeur".
"1" est classe "anomalie".
Ce n'est donc meme pas un "incident" ("2") selon l'ASN (?).
Or d'après celui-ci, dans l'approche "initiateur" (je considère comme initiateur le débordement de la cuve, et comme fonction de sûreté le réservoir de confinement), si une fonction de sûreté, telle qu'une fonction de confinement de matières radioactives, se trouve dans l'impossibilité de remplir sa fonction, comme c'est le cas ici, si j'ai bien compris, alors l'incident doit être classé au minimum niveau trois.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
Oui, j'ai un peu la même réaction, sans faire de catastrophisme, il me semble que l'incident est bien avéré, on n'est pas dans une "anomalie" qu'on corrige sans aucune conséquence. J'ai un peu du mal à comprendre comment est justifiée cette notation. Si quelqu'un à une explication, ça m'intéresse.Je trouve cela bizarre. Wikipedia renvoie au manuel de détermination de la gravité des incidents ( http://www-news.iaea.org/news/inesma...NES-2001-F.pdf ).
Or d'après celui-ci, dans l'approche "initiateur" (je considère comme initiateur le débordement de la cuve, et comme fonction de sûreté le réservoir de confinement), si une fonction de sûreté, telle qu'une fonction de confinement de matières radioactives, se trouve dans l'impossibilité de remplir sa fonction, comme c'est le cas ici, si j'ai bien compris, alors l'incident doit être classé au minimum niveau trois.
Bonjour
En reprenant l'échelle INES voila ce qu'on trouve :.
V–1.3. Rejet non autorisé/dissémination de la contamination
(nous sommes bien dans ce cadre là)
Tout événement impliquant le transfert de contamination sur le site ou hors du
site qui a pour conséquence un niveau supérieur à la limite prescrite pour la zone considérée peut justifier un classement au niveau 1 sur la base de la section IV–3.3.3
(mauvaise maîtrise des matières radioactives). Des défaillances plus importantes des dispositions de sûreté devraient être classées en tenant compte des conséquences potentielles maximales dans l’hypothèse où toutes les dispositions de sûreté seraient défaillantes et où le nombre de lignes de défense resterait le même.
Si une contamination significative hors du site n’est pas possible, le classement maximal sous l’angle de la défense en profondeur est le niveau 2. Les transgressions des autorisations de rejet devraient être classées au moins au niveau 1.
Et c'est en cela où je suis moi-même surpris. Classer cet événement au niveau 1 me paraît un peu facile.
Il y a eu des événements de dispersion de contamination en milieu médical par exemple (avec des radionucléides à courte période) qui ont été classé niveau 1.
Le défaut de culture de sûreté me paraît évident. c'est ce que je disais dans l'autre forum :
Quand on a une ligne de défense impropre à jouer son rôle (bac de rétention en travaux) on met une surveillance particulière.
Personnellement j'aurai eu plutôt tendance à classer cet événement au niveau 2.
Il faut également préciser que quand il y a un niveau 2 cela demande à l'exploitant de faire des déclarations à l'AIEA (en plus de celle faite à l'ASN) et ça doit em.. l'exploitant de faire ce genre de communiqué.
Nous verrons si l'inspection réactive qui a lieu aujourd'hui modifie le classement car c'est l'exploitant qui propose le classement, mais c'est l'ASN qui valide au final.
Enfin le rapport de la CRIIRAD que nous a proposé VIS sur le stockage (car là c'est un stockage) des déchets mérite qu'on s'y arrête. Il y a des éléments factuels intéressants et qui mériteraient que les personnes concernées se reposent au moins les bonnes questions (exploitants, autorité y compris militaire).
Bonne journée
KLOUG
Merci à toi, KLOUG. Hélàs, bien que l'information annoncée concernant ces enfouissements illégaux soit très récente et vise le même site, on a supprimé le lien que je fournissais et qui a pour utilité d'éclairer sur des problèmes de gestion du site de Tricastin -donc bien en rapport avec l'actualité citée- en me faisant lapidairement comprendre que ce lien est hors-sujet (Bonjour
Enfin le rapport de la CRIIRAD que nous a proposé VIS sur le stockage (car là c'est un stockage) des déchets mérite qu'on s'y arrête. Il y a des éléments factuels intéressants et qui mériteraient que les personnes concernées se reposent au moins les bonnes questions (exploitants, autorité y compris militaire).
KLOUG).
Les modérateurs consentiraient-ils à la lumière des éclaircissements récents de cette actualité à ce que je mette à nouveau ce lien à la disposition des lecteurs du forum ?
Merci de votre compréhension...
"Le déroulement de l'enquête peut suivi sur les sites de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de la Criirad (association indépendante)."
Que veut dire cette dernière "phrase" de l'article ?
...le déroulement peut être suivi...
Les dernières nouvelles sont celle de l'IRSN le 9 juillet. D'après ce que je comprends, pour ce qui est de l'eau, l'uranium s'est bien dilué dans les rivières, mais il est nécessaire de mettre sous surveillance la nappe et les étangs afin de détecter l'arrivée d'uranium qui peut être lente, dans la nappe notamment.
En revanche, les sédiments dans les cours et plans d'eau ne sont pas encore analysés, et la contamination sur le sol du site reste à préciser.
Je me demande si cela va polluer le Rhône.
En tout cas, si tout cela se dilue sagement dans la mer et que rien n'a sédimenté, on pourra dire que c'est de la chance !
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
Bonjour,
J'ai en effet supprimé le lien car a coup sur il allait faire dériver la discussion de ce fil dans une direction sans lien avec cette actu (en effet ca concerne le meme site, mais il s'agit d'un probleme totalement différent. En conséquence je ne pense pas qu'il soit opportun de remettre ce lien.
Merci pour votre compréhension.
Yoyo
Bonsoir,
Il semble qu'il y a eu une faute de jugement sur la résistance du bassin de rétention qui était en réparation.
Aprés avoir constaté le débordement de la cuve,
ils l'on laisser déborder en mettant simplement une équipe de surveillance qui fut totalement incapable lorsque qu'une paroi du bassin céda d'empécher la solution de se répendre dans la nature.
et maintenant l'ASN demande l'arrêt de la station de traitement de Socatri.
http://www.liberation.fr/actualite/e.../338503.FR.php
Mesurer la masse de la situation permettrait de connaitre sa gravité :)
ha je vois que l'article a été retouché, il manquait un verbe,ok
merci de votre réponse, ça arrive les erreurs...![]()
Les informations continuent d'arriver. Pour le classement sur l'échelle INES, dont on parlait plus haut, l'ANS a confirmé le claseement en niveau 1, et la CRIIRAD s'en étonne.
La CRIIRAD est surtout surprise par le fait que la SOCATRI ait relevé 41600 microgrammes d'uranium par litre dans la Gaffière à l'intérieur du site, et 49 microgramme par litre quelques dizaines de mètres en aval, et que ces 49 microgrammes n'aient pas augmenté par la suite.
Il semblerait que 99.9 % de l'uranium ait disparu du ruisseau en franchissant la clôture de l'usine !
Relevés SOCATRI dans la Gaffière, intérieur du site / extérieur du site (aval), en microgrammes par litre :
8/07 6:30 1560 / 527
8/07 10:00 41600 / 49
8/07 14:00 9700 / 42.6 (Plus relevé ISRN à 17:00 = 33)
8/07 22:00 5.6 / 45.3
9/07 6:30 98.7 / 8.9 (Plus relevé ISRN à 7:00 = 6.7)
9/07 14:00 135 / 7.7
9/07 19:00 20 / 6.4
Valeur-guide préconisée par l'OMS pour les eaux de consommation humaine : 15.
Personnellement, j'imagine qu'il ne faut pas quatre heures à l'eau d'une rivière pour parcourir quelques dizaines de mètres, et que la concentration relevée en amont a très bien pu traverser le point de prélèvement aval entre les instants où les relevés ont été faits, mais ce qui ne cadre pas, c'est la décroissance plus ou moins régulière relevée en amont, de 41600 à 10 heures à 9700 à 14 heures.
Quelques explications qui me viennent à l'esprit :
Ou bien il y a des pics instantanés d'uranium pile au moment où ils font les prélèvements en amont... ce qui serait invraisemblable,
Ou bien les mesures en amont ne sont pas réalisées dans le flux principal du cours d'eau, mais dans une crique ou un élément d'eau stagnante où l'uranium est concentré, et se déverse à petites doses dans le cours principal,
Ou bien les relevés ne concernent pas deux endroits d'un unique cours d'eau, et il y a des confluents ou des infiltrations vers cet endroit,
Ou bien l'uranium sédimente immédiatement au fond,
Ou bien l'eau contenant l'uranium a une densité supérieure à l'eau douce, et s'écoule au fond de la rivière en aval, tandis que les prélèvements sont faits en surface,
Ou bien les résultats sont inexacts...
etc.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
"Puisque toute ces choses nous depassent, feignons de les avoir organisees"
Ah oui, pardon,
Les chiffres de la SOCATRI sont publiés par l'ISRN. Voici leur communiqué, qui contient le lien vers leur carte interactive où on peut lire les chiffres :
http://www.irsn.org/index.php?module...=283&lgcode=FR
Ils sont repris dans un tableau par la CRIIRAD, avec 30 minutes de décalage pour le relevé du matin, indiqué à 9h30 au lieu de 10h00 : http://www.criirad.org/actualites/do...d-11juil08.pdf
C'est la CRIIRAD qui s'étonne de la baisse incroyable de la concentration entre l'intérieur et l'extérieur de l'usine. Je n'ai pas examiné les cartes Google Earth ou Géoportail pour voir si le cours d'eau est bien visible.
En fait, je ne fais que suivre les fameux liens où le déroulement peut être suivi![]()
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
Merci. Le site de l'IRSN est tres bien fait.Je retrouve cite le premier resultat de recherche associee a SOCATRI : le site d'AREVA donnant une table avec des commentaires tels que "difficile d'obtenir un echantillon representatif sur un tel volume d'eau"...
Certains commentaires tels que les comparaisons a Tchernobyl que j'ai entendu emaner de la CRIIRAD me herissent le poil. Qu'il me soit permis d'indiquer, avant que l'on m'accuse d'etre un scientifique insensible, que j'ai moi meme passe 6 mois alite pour une osteochondrite, et que le pediatre a l'epoque a indique que lors d'un congres, il avait ete suggere que le taux anormal (plusieurs ordres de grandeurs) de cette maladie puisse etre du a Tchernobyl. Que cela soit vrai ou non, peu m'importe, et je ne considere pas que cela me donne une legitimite pour parler des dangers du nucleaire en general. Mais j'apprecie peu les analogies faciles, et d'autres allegations que l'on peut entendre aujourd'hui dans les medias.
"Puisque toute ces choses nous depassent, feignons de les avoir organisees"
Oui, l'analogie est facile entre le nuage de Tchernobyl qui "s'est arrêté aux frontières", et l'uranium de Socatri qui "s'est arrêté à la clôture".
Mais ce que l'on peut voir, c'est que si les relevés sont difficiles à faire, alors il est bien difficile de se faire une idée du trajet exact de l'uranium, qui a donc pu contourner les prélèvements.
Les concentrations de 41600 et 9700 microgrammes par litre ont bien dû se diluer quelque part. Le volume d'eau aval est-il suffisant pour expliquer cette dilution ?
Cela dépend de la profondeur de la rivière.
La rivière est bien visible sur Google Earth (non sur Geoportail, qui a flouté le site du Tricastin), et les cartes du Géoportail indiquent un dénivellé très faible : moins d'un mètre par kilomètre.
Le "canal" du site Socatri se jette dans la rivière, qui sort directement du site.
Les deux relevés (41600 / 9700 et 49 / 42.6) ont été faits dans le même cours d'eau, sans confluent entre les deux, à 200 mètres maximum l'un de l'autre (distance entre le confluent canal Socatri / Gaffière et le confluent Gaffière / cours d'eau menant à l'étang "Trop Long".
La largeur de la Gaffière est d'environ 5 mètres (mesuré avec la règle Google Earth).
Le canal Socatri affluent, où 66900 microgrammes par litre étaient relevés au même moment (le 8/07 à 10:00) mesure trois mètres de large (mesuré avec la règle Google Earth).
En imaginant le canal Socatri à sec, et la Gaffière pronfonde d'un mètre, nous aurions 6 mètres cubes d'eau à l'uranium diluée dans un volume de 200 x 5 x 1 = 1000 mètres cubes. Soit une dilution de 1000 / 6 = 166 fois. Plus ou moins selon la profondeur de la rivière, le courant (les 6 mètres cube ne sont peut-être pas tombés d'un coup dans la rivière...)
Les chiffres annoncés, quoique surprenants, ne me semblent donc pas tout à fait impossibles, après tout...
Tout dépend de l'endroit exact où les relevés ont été faits (à l'endroit exact du confluent canal / Gaffière où on a quasiment l'eau du canal pure ? Plus bas après un peu de dilution ? Quel est le débit du canal affluent et le débit de la Gaffière ? Il ya beaucoup d'inconnues pour pouvoir analyser ces chiffres.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
Je précise qu'il s'agit là d'une estimation "de comptoir", et que l'incertitude est probablement de deux ordres de grandeur : ça peut être cent fois plus, ou cent fois moins... par exemple si la Gaffière était à sec, il n'y aura pas eu de dilution du tout.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
autrement dit , tu es entrain de dire que tes calculs ne veulent rien dire?
YOyo
Bonjour,
Comme d'habitude, on s'active à faire l'inventaire puis réparer les dégats mais jamais à trouver le moyen d'éviter que ça se reproduise.
La fermeture de la partie incriminé ne dit rien pour les autres sites.
Car si c'est bien une erreur humaine (comme à ce cher nobil) il n'y à pas d'autre solutions que d'éliminer le facteur humain.
Et vue notre niveau de connaissance en IA sommes nous prêt à faire celà ?
Mesurer la masse de la situation permettrait de connaitre sa gravité :)