Production d'énergie éolienne : nouvelle carte des vents dans le monde

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Une carte mondiale des vents vient d'être établie par des chercheurs de l'Université de Stanford. Cristina Archer et Mark Jacobson ont recueilli les données de 7500 stations météorologiques et de 500 ballons sondes afin de reconstituer une cartographie des vitesses des vents à 80 mètres du sol (soit au niveau des hélices des éoliennes).

L'objectif : identifier les meilleurs sites candidats pour la production...{br}{br}Lire l'article : Production d'énergie éolienne : nouvelle carte des vents dans le monde {br}

[marco28]

"Ils demeurent toutefois prudents quant à l'impact sur l'environnement d'un développement de champs éoliens à si grande échelle. "

La conclusion de votre article redonne espoir. Quelques scientifiques sont prudents quant aux impacts...ouf ! Car, force est de constater qu'aucune ou pratiquement aucune consultation des riverains n'est effectuée par les municipalités qui donnent leur accord à l'érection de champs éoliens. Il devient même suspect de protester contre ces implantations. De plus, l'aménagement de la loi qui prévoit l'augmentation de la puissance minimum pour chaque champ laisse présager de grandes constructions et donc, au moins, des nuisances visuelles....

[JPL]

Indépendamment de la question de savoir si les éoliennes sont une bonne réponse au problème de l'énergie et de l'effet de serre (le moins qu'on puisse dire, c'est que les avis divergent fortement), je tiens à préciser qu'aucune technique, en quelque domaine que ce soit sera exempte d'inconvénient, voire de nuisance.
Donc la question n'est pas de refuser une solution parce qu'elle à des inconvénients.
La vraie question, ou plutôt les 2 vraies questions sont :
Prend-on en compte l'intérêt général avant les intérêts particuliers ?
Les avantages sont-ils supérieurs aux inconvénients, et le ratio avantage/inconvénients est-il supérieur à celui des solutions actuelles ?

Ceci étant dit il y a 2 pièges à éviter dans toute approche d'une nouvelle technologie, d'une nouvelle implantation (de quoi que ce soit d'ailleurs) :
Ne voir que les avantages et ne pas étudier les inconvénients (impact...) à l'avance (ce qui a été trop souvent fait).
Ne voir que les inconvénients (au besoin en les hypertrophiant)... ce qui est malheureusement le cas de la plupart des associations de riverains quand on veut implanter quelque chose... et de certains écologistes bornés (que les écologistes intelligents ne se vexent pas, je ne parle pas de tous les écologistes).

[Xerthro]

Mais de quelles impacts négatifs sur l'environnement parle t'on Oo

Polution sonore ? Est ce si bruyant ? Nous tolérons bien le bruit de la ville non ? C'est plus bruyant que le trafic de voiture dans une rue ?
Polution visuelle ? Ah bah bien une centrale nucléaire c'est tellement plus beau. En Belgique un projet de construction d'éolienne à plusieurs kilomètres de la côte a été abandonné. Pourquoi ? Parce que les riverains ne supportaient pas l'idée d'avoir des éoliennes à plusieurs kilomètres d'eux, même si elle ne seraient visible que pour ceux qui ont une très bonne vision !!! Vous vous rendez compte ?

Niveau pollution environmentale, est t'il possible d'avoir quelques éclaircissements ?

[A voir en vidéo sur Futura]

[er*c]

Il me semble que des impacts négatifs potentiels, il y en a de gros!

Si on coupe 20% des vents, cad 20% de la circulation de l'air dans l'atmosphère terrestre, ça m'étonnerait que le climat ne s'en trouve pas modifié considérablement, très considérablement même! Va savoir dans quel sens, ça nécessite sans doute plus que quelques minutes de réflexion.

Ceci dit, il y a un prix à tout. Si on imaginait une énergie mondiale toute solaire par exemple, il "suffirait" de couvrir un dix millième de la surface de la planète de panneaux solaires, soit à peine plus de la surface d'un département français par continent. Relativement simple comme problème ambitieux! Mais ne pas oublier que ça ferait de l'ombre sur un dix millième de la surface de la planète, donc ça réduirait l'énergie solaire reçue par la terre de la même fraction dans le bilan énergétique global. Négligeable? voire!...

[invite765732342432]

Bonjour er*c,
Les questions que tu soulèves ont déjà pas mal été discutées ici. Je fais un résumé très rapide, tu pourras retrouver les discussions complètes avec une recherche.

Si on coupe 20% des vents, cad 20% de la circulation de l'air dans l'atmosphère terrestre, ça m'étonnerait que le climat ne s'en trouve pas modifié considérablement

Une éolienne ne "coupe" pas le vent mais prélève un petite partie de son énergie. Une éolienne n'est pas un mur et laisse passer le vent sans le détourner notablement (à priori beaucoup qu'un immeuble)

il "suffirait" de couvrir un dix millième de la surface de la planète de panneaux solaires, soit à peine plus de la surface d'un département français par continent. Relativement simple comme problème ambitieux! Mais ne pas oublier que ça ferait de l'ombre sur un dix millième de la surface de la planète, donc ça réduirait l'énergie solaire reçue par la terre de la même fraction dans le bilan énergétique global. Négligeable? voire!...

L'énergie solaire est reçue par les panneaux, transformée en électrivité et au final, retransformée en chaleur (par dissipation). Le bilan thermique est donc équilibré.

[GillesH38a]

Le problème principal reste que les éoliennes n'assurent que la production d'électricité. Elles sont donc en concurrence avec le nucléaire et le charbon, qui ne sont pas les énergies les plus menacées dans l'immédiat, et avec beaucoup moins de régularité, et ne peuvent servir donc que d'appoint. La pression pour les construire est politique, pas économique.

En particulier pour la déplétion du pétrole, qui sera la première à se produire, et qui touchera en premier l'ensemble des transports, elles n'aident à rien du tout tant qu'on n'a pas développé une énergie alternative comme l'hydorgène, qui est extrêmement chère pour le moment.

[er*c]

Bonjour Faith

Je comprends bien tes deux arguments, mais en fait je ne suis vraiment d'accord ni avec l'un ni avec l'autre:

Tu dis: "Une éolienne ne "coupe" pas le vent mais prélève un petite partie de son énergie. Une éolienne n'est pas un mur et laisse passer le vent sans le détourner notablement (à priori beaucoup qu'un immeuble)"

Bien entendu, l'éolienne de prélève qu'une partie de l'énergie du vent. Mais une partie, c'est déjà beaucoup. Dans le déséquilibre mondial du bilan d'énergie qui envisage de nous conduire à la catastrophe, les fractions d'énergie en excès dont il est question sont des pouillèmes, qui se comptent en millièmes ou en dix millièmes. La fraction de prélèvement de l'énergie du vent par un parc massif d'éoliennes ne peut certainement pas être considérée comme négligeable dans ce contexte de "pouillèmes".

Tu dis encore: "L'énergie solaire est reçue par les panneaux, transformée en électrivité et au final, retransformée en chaleur (par dissipation). Le bilan thermique est donc équilibré."

Apparemment imparable.
Mais comparons à la situation actuelle, dans laquelle justement le bilan thermique n'est pas équilibré: la quantité de chaleur produite dans l'atmosphère par notre production mondiale d'énergie existe déjà aujourd'hui. Si TOUTE l'énergie venait du solaire (utopie irréaliste, d'accord), rien ne changerait dans cette production de quantité de chaleur. Par contre, la totalité de la production de CO2 et du déséquilibre du bilan énergétique qui en résulte disparaitrait. Et de plus les panneaux solaires qui feraient de l'électricité au lieu de laisser chauffer le sol diminueraient bien de un dix millième la chaleur reçue par la planète, toutes choses égales par ailleurs. Il y aurait donc bien surcompensation par rapport à la situation actuelle. Encore des pouillèmes, certes, mais encore des pouillèmes non négligeables.
Il me semble que plus on met de solaire à l'échelle mondiale, plus on a de chances de ralentir la divergence peut-être inéluctable. Voire de l'inverser, mais on n'en est pas là! Du côté de l'éolien, il y a peut-être des gens qui savent faire les modèles, ça me semble juste bien plus compliqué en terme de bilan et de ses conséquences.