L'avenir de l'ISS est-il suspendu à la politique iranienne ?

[invite94355a9b]

La navette spatiale n'a pas atteint ses objectifs. Dans l'euphorie des premiers vols, la Nasa pronostiquait un taux de fiabilité de 99,99% et un vol par semaine, entraînant une chute spectaculaire du coût de la mise en orbite. Deux catastrophes et 14 morts plus tard, on sait ce qu'il en est advenu. Actuellement, l'engin vole quatre fois par an et son coût d'exploitation a atteint de tels sommets que plus aucune charge utile...{br}{br}Lire l'article : L'avenir de l'ISS est-il suspendu à la politique iranienne ? {br}

[invite009b43fb]

De toute manière faire cette station a était une erreur annoncée par bien des scientifiques, qui trouvaient la chose inutile étant donné que toutes les expériences cruciales avaient été effectuées du temps de M.I.R.

[Gnurf]

le problème ne vient pas selon moi de l'ISS. Ce phénomène est symptomatique d'un monde où un battement d'ailes de papillon en Iran provoque l'arret d'un projet scientifique mondial (et, entendons-nous, je ne mets pas forcément la faute sur le gouvernement Iranien). On peut se dire que si ce genre de phénomène avait eu lieu pour le séquençage du génome ça aurait été autrement plus dramatique...

[invited04d42cd]

Il n'est pas question que de l'ISS. Plus généralement, il est question de voyages habités en orbite. La NASA n'a la capacité de faire que 3 à 4 vols habités par an, à un prix exhorbitant comparé au prix de lancement d'une capsule Soyouz (x10 il me semble). Sans les russes, les Américains sont tout simplement privés de moyen d'accès à l'espace... Il n'existe pour l'instant pas d'alternatives. Il faudra bien qu'il y ait des dérogations, les Américains ne pouvant se passer des Russes.

Quant à l'avenir de l'ISS, ce ne sont que les astronomes américains qui ne peuvent y aller. Je ne sais pas si les Européens qui y vont, y vont sur invitation, ou aux frais de l'esa. Dans tous les cas, seule la navette avec sa charge utile de près de 25t peut raisonnablement transporter les modules de l'ISS...

[A voir en vidéo sur Futura]

[Lefrancois]

Vos analyses sont erronées, vous n'avez pas prêté attention au fait que l'ESA vient de conclure avec la société russe qui construira la future navette non pas un accord de participation financière au projet mais une entrée dans son capital (à hauteur de 20%) ce qui juridiquement change et sauve tout...comme par hasard. Il ne pourra lui être interdit de participer à des augmentations de capital etc..C'est comme aux échecs suffit de penser quelques coups en avance.
Celà dit sur la pertinence technique de maintenir ce gouffre à finances et de mettre tous ses oeufs dans le même panier, seuls les scientifiques peuvent y répondre. Les américains se comportent avec les européens comme jadis avec les russes: ils survolaient leur territoire de manière voyante pour qu'ils développent leur industrie d'armement secteur le plus improductif qu'il soit. Là, ils nous abandonnent sur un projet qui nous freinera dans une politique de conquête de l'espace. L'essentiel est d'être le premier sur les nouveaux territoires et les nouvelles ressources, d'autant que celà oblige à de grandes avancées technologiques.
Au fait savez-vous que l'on sait produire des bandes de nano-tubes de carbone de 5cm de large à 7m la minute. A quand l'ascenceur spatial ou la voile solaire de 1km de diamètre pour 30kg?

[b@z66]

Je trouve très drôle le principe du "les amis de mes ennemis sont mes ennemis" surtout quand ils est appliqué à la politique américaine. Si les américains voulaient vraiment aller au bout de cette logique, ils devraient alors couper tous les ponts avec le reste du monde car ils pourraient se considérer comme entourer d'ennemis de toute part. En même temps, c'est un peu vrai en ce moment...

[invitecee63112]

Vous avez raison Lefrançois de souligner l'entrée en capitalisation de l'ESA à hauteur de 20% en prévision de la construction de la future navette - en l'occurrence Klipper - mais cela ne modifie malheureusement en rien l'avenir immédiat de l'ISS.
Le financement de vaisseaux Soyouz par l'intermédiaire d'une augmentation de capital telle que vous le suggérez a été évoquée par le Congrès américain mais a été qualifiée par le secrétaire d'Etat Steven Pifer de détournement de la loi. De même, l'éventualité d'un "achat extraordinaire en marge de l'embargo iranien" n'a recueilli que trois voix parmi le Congrès.
Actuellement le porte-parole de la Nasa Glenn Mahone reconnaît n'entrevoir aucune solution, mais une décision devra nécessairement être prise en 2006: le dernier des 11 vaisseaux Soyouz s'amarrera à l'ISS en octobre 2005 et est validé jusqu'en avril 2006, date à laquelle il devra être remplacé comme "chaloupe de sauvetage", sans quoi la Station devra être évacuée.