Parmi les espèces invasives, on dénombre de nombreuses plantes. L'invasion botanique engendre de nombreux dégâts. Tour d'horizon de ces plantes qui s'invitent sur les...
Lire la suite : Les plantes invasives
Les dossiers Futura-Sciences![]()
Parmi les espèces invasives, on dénombre de nombreuses plantes. L'invasion botanique engendre de nombreux dégâts. Tour d'horizon de ces plantes qui s'invitent sur les...
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Faire un dossier sur les plantes invasives sans parler de l'ambroisie, problème SANIATAIRE est pas seulement "invasif"qui concerne 10% de la population du Sud Est de la France et qu'on trouve de plus en plus ailleurs, est une remarquable prouesse!
Salut
J'avais posté un message ailleurs, je me permets de le reposter ici, que les modos veuillent bien excuser mon erreur d'aiguillage.
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Je viens de tomber sur le dossier "plantes invasives" et je découvre que des a priori anti-OGM non étayés et faux semblent s'être glissés malencontreusement dans ces pages rédactionnelles.
Dès le premier article (ici) on lit quelques entorses à l'esprit scientifique.
Cette plante est une américaine, cosmopolite. Sur le site officiel dédiée aux plantes américaines, voir ici, on lit en toutes lettresAmaranthus retroflexus a envahi les États-UnisUne plante est donc "invasive" dans des zones qu'elle conquiert, mais la rédactrice devrait savoir qu'on ne dit jamais qu'une plante est invasive dans (ou pire, qu'elle "a envahi") son aire d'origine. On parle alors d'adventice.Amaranthus retroflexus, native to central and eastern North America, is a successful invasive species and has effectively colonized a wide range of habitats on all inhabited continents.
De plus, cette plante est une nitrophile, elle a besoin de sols riches et remuées, typiquement les champs, les endroits en friche, les zones de travaux ou de chantier.Banks of rivers, lakes, and streams, disturbed habitats, agricultural fields, railroads, roadsides, waste areas.
Donc, en bref, une adventice nord-américaine pousse dans les champs nord-américains : quelle spectaculaire invasion !
Ça devient très limite question rigueur scientifique par la suite.C'est tout simplement faux.En 2004, un agriculteur remarque des amarantes résistantes au « Roundup » avec lequel il traite son soja : cette plante contient un gène résistant à ce produit ! Depuis, le phénomène s’est étendu à la Caroline du Sud, du Nord, l’Arkansas, au Tenessee et au Missouri. En 2005, The Guardian révélait que des gènes modifiés avaient transité vers les plantes naturelles...
Quoi qu'en dise un journal aussi scientifiqueque The Guardian (qui au passage est anglais et non américain) il a été démontré que les Amaranthus résistantes au RoundUp le sont devenues par mutation, et non par transfert de gènes. Cette imposture intellectuelle (dire que l'on constate des gènes se transmettant d'une plante cultivée à la "weed") est en principe l'apanage des sites anti-OGM, pas de la presse (papier ou web) à caractère scientifique. La réalité est tout autre : alors qu'en labo, on peut à l'aide de techniques (qui ne marchent pas toujours) inclure des séquences de l'ADN d'une plante dans une autre, sur le terrain, on ne le constate pas.
De plus, l'utilisation de points de suspension après une phrase scientifiquement erronée pousse le lecteur à aller encore plus loin dans l'erreur, à imaginer les conséquences (forcément terribles) de ce qui n'existe pas.
Notons d'ailleurs la présence de points de suspension à 3 reprises, et celle de 2 points d'exclamation dans un article avec un titre, un sous-titre et 3 petits paragraphes. Les procédés littéraires jusque là réservés à la presse à scandale, aux livres catastrophes ou aux mauvais romans d'horreur seraient-ils désormais incontournables dans les "dossiers scientifiques" ?
On continue :On hallucine un peu devant le manque de culture agronomique de quelqu'un qui rédige des dossiers sur les plantes invasives. Une plante résistante au RoundUp ne l'est pas aux autres herbicides, et des plus puissants que le roundUp, ce n'est pas ce qui manque.La solution était d’arracher les plants à la main… quand on voit la taille des champs aux États-Unis, on imagine le problème !
Imaginons le paysan US, qui après sa campagne de soja ou de maïs se retrouve avec des amarantes dans son champ, et de superbes machines pour pulvériser de puissants herbicides, rangées dans son hangar. Et bien, que nous raconte Claire König : qu'il va arracher les adventices à la main.Pourquoi pas avec les dents (à la Jimi Hendrix) ?
La suite :Les surfaces cultivées en OGM augmentent chaque année aux USA, les 50 000 hectares qui vont être abandonnés, on en attend juste une preuve.Les agriculteurs ont vite renoncé : 5.000 hectares ont été abandonnés, et 50.000 autres sont menacés.
Béh oui.À méditer, n’est-ce pas ?
J'espère que ces erreurs seront vite corrigées par l'auteur de ce dossier (tout le monde peut se tromper), merci d'avance.
Cordialement. Sifo-Dyas
Il manquait à mon message la référence sur l'erreur consistant à dire que la résistance au glyphosate était due à un transfert de gènes, alors qu'elle est due à une série de mutations.
La voici : http://www.pnas.org/content/107/3/1029 Elle a été postée par jgiovan dans cette autre discussion. Merci à lui.
Cordialement. Sifo-Dyas
En cherchant les sources de cet article, j'ai retrouvé le fameux article du Guardian de 2005, cité dans l'article de FS, mais bizarrement sans lien.
Et là, grosse stupeur !
Ce que révélait The Guardian, ce n'est pas du tout que "des gènes modifiés avaient transité" du soja vers des plants d'amarante, mais qu'il y avait eu une hybridation entre soja et moutarde sauvage. De plus, The Guardian se permettait de dire que les plants obtenus étaient résistants à l'herbicide utilisé, alors que le scientifique qui a révélé l'affaire ne l'a jamais dit (voir les précisions ici).
Je cite le Guardian :
"The cross-fertilisation between GM oilseed rape, a brassica, and a distantly related plant, charlock, had been discounted as virtually impossible by scientists with the environment department. It was found during a follow up to the government's three-year trials of GM crops which ended two years ago.
The new form of charlock was growing among many others in a field which had been used to grow GM rape. When scientists treated it with lethal herbicide it showed no ill-effects."
De plus, dans une réponse au journal écrite a posteriori par le scientifique "cité" dans l'article du Guardian, celui-ci précise qu'il n'y a absolument pas eu de vérification pour savoir sir le caractère de résistance à l'herbicide était présent dans l'hybride, ni si celui-ci pouvait se reproduire. "the research did not analyse the pollen so we could not know if the trait was there, and, in any case, pollen from hybrids might not be viable."
Autre chose : il y a deux choses abordées successivement dans l'article du Guardian, qui sont amalgamées (certainement par erreur) dans la première page du dossier plantes invasives. Il y a l'hybridation entre soja et moutarde, d'une part, et, d'autre part, une information sur l'apparition de résistances dans les champs fortement soumis à un herbicide précis.
Je cite The Guardian, sensé citer Brian Johnson : "If you apply herbicide to plants which is lethal, eventually a resistant survivor will turn up."
The glufosinate-ammonium herbicide used in this case put "huge selective pressure likely to cause rapid evolution of resistance""
Et je cite la réaction du scientifique à la publication de l'article du journal britannique : "I neither said nor implied that the plants found by the researchers would multiply rapidly or have a "huge selective advantage" - quite the opposite." Voir ici.
Autre stupeur : par le miracle de la traduction, le "glufosinate-ammonium" est devenu ... "l’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate (pour glyphosate ?) et d’ammonium".![]()
Ces deux herbicides ne sont absolument pas les mêmes, le premier est fabriqué et vendu par les concurrents de Monsanto (Bayer et Sygenta), un comble pour un article qui commence par "Cette plante est le cauchemar de Monsanto". D'où vient cette erreur, puisqu'il suffisait de copier-coller le nom de l'herbicide, même si on ne connaît pas ce produit ?![]()
Ces erreurs supplémentaires sont très étonnantes pour un article scientifique. Je demande donc, au nom du droit à l'information, et de la déontologie du journalisme, que cet article soit corrigé.
Merci d'avance, FuturaSciences a tout à y gagner, en honnêteté intellectuelle, en crédibilité et surtout en vérité scientifique.
Dernière modification par Sifo-Dyas ; 28/01/2011 à 23h51.
Cordialement. Sifo-Dyas
Bon, je me réponds à moi-même !
J'ai trouvé un texte qui ressemble beaucoup à certains passages de cette fameuse première partie du dossier plantes invasives.
Il est ici (et sur plein d'autres blogs anti-OGM, conspirationnistes & co.) et a été écrit par Sylvie Simon (son blog ici vaut le détour), une personne très peu scientifique, spécialiste du tarot, anti-vaccins, anti-ogm et anti-tout.
Là où on prend peur, c'est que son "article" a aussi été publié sur telabotanica, le réseau des botanistes francophone, site soutenu par des Ministères, des villes ou régions.![]()
Et il semble qu'une autre source soit un article de France 24.
Bref, cette page est symptomatique de ce qui se dit sur Internet concernant les OGM, des raccourcis, voire de complets contre-sens, forgés par des sources peu fiables et déformés par des erreurs involontaires.
Pourquoi ne pas simplement demander à un spécialiste des OGM d'écrire les news ou les dossiers parlant de ce sujet ? Ou bien de retranscrire la lettre d'info de Marcel Kuntz ?
Cordialement. Sifo-Dyas