Atlantide : mythe ou réalité oubliée

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Il y a environ une dizaine de milliers d'années, lors de la fonte des glaciers, les niveaux de la Mer Noire, mais aussi celui de la Mer Caspienne et de la Méditerrannée sont montés de plusieurs centaines de mètres.
Les précipitations qui tombaient habituellement sur le massif de l'Atlas pour irriguer ce qui, aujourd'hui, est devenu le Sahara, sont remontées vers le Nord pour rajouter à l'alimentation en eau du bassin méditerranéen.
Les contours des côtes européennes et nord africaines ont été modifiées (ce qui explique le submergement de la grotte Cosquer), et certaines îles englouties. Celles qui émergent actuellement (Corse, Sardaigne, Sicile, etc...) ne forment que la partie supérieure de terres beaucoup plus vastes à l'époque.
N'oublions pas que, par le passé, ces îles accueillaient des éléphants nains de la taille de veaux qui se sont adaptés (morphologiquement) à l'espace et à la quantité de nourriture disponibles.
Les terres émergées de Méditerranée n'étaient d'ailleurs pas les seules à héberger des pachydermes lilliputiens, puisque des squelettes de mamouths miniatures dont les derniers spécimens vivaient encore il y a 4000 ans, ont été exhumés sur l'île Wrangel au Nord de la Russie.
Or il se trouve que Platon cite des terres fertiles (irriguées par les pluies qui remontaient progressivement vers le Nord), sur lesquelles vivaient d'innombrables animaux, dont des éléphants.

Je suis convaincu que Platon n'a pas inventé cette histoire. L'Atlantide a probablement existé sous la forme d'un groupe d'îles (Spartel ?) situées au large des Colonnes d'Hercule (Gibraltar) selon l'hypothèse proposée par Mr Collina-Girard.
Par contre, il est presque certain que la réminiscence de ce passé lointain a été enjolivée de génération en génération, au fil de sa transmission orale.
Quant au degré d'évolution des civilisations de cette période, nous ne savons pas grand chose, sinon que nous les rattachons à la culture néolithique. Il n'est pas exclu d'envisager que les Atlantes étaient autant cultivés que marins émérites.
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Bonsoir,

nous sommes donc a peu près du même avis sinon qu'à l'époque de l'engloutissement des îles devant Gibraltar nous sommes encore à la fin du Paléolithique (pas de monuments, pas de villes telles qu'on l'entend actuellement). Au Maroc on connaît bien ces populations avec les fouilles de la grotte de Taforalt, près de Berkane (Maroc Oriental). C'étaient des populations de chasseurs-cueilleurs, semi-sédentaires, qui vivaient en communautés organisées et qui avaient des rites religieux spécifiques (avulsion des incisives) , qui soignaient leurs blessés et enterraient leur mort. Ces populations (culture dite "ibero-maurusienne") se sont installées sur les cotes marocaines entre 20 000 ans avant nous et ont évolué vers le néolithique au moment des changements climatiques qui ont affecté le monde à la fin de la dernière glaciation (vers 9000-- ans avant nous) en même temps que les paysages antérieurs étaient modifiés par une remontée générale du niveau de la mer.

[invite87654345678]

Bonsoir

Si, à partir des textes de Platon, l'on extrapole une période pour situer "l'Atlantide" dans le temps, celle-ci aurait vu son apogée il y a environ 11000 ans (soit - 9000 à partir de son époque).
Il est vrai qu'au vu des découvertes archéologiques actuelles, les hommes évoluaient en plein paléolithique et il n'existe aucune trace de cité organisée. Ce qui n'exclut pas qu'il n'y en ait pas eu même si la probabilité est très faible.
L'on situe approximativement les débuts de l'agriculture vers - 8000 ans en Mésopotamie (bassin de l'Euphrate). Or, il s'avère que les premiers paysans de Chypre s'installaient à Shillourokambos, un millénaire plus tôt.
L'une des plus anciennes villes retrouvées à ce jour date de 4300 ans avt JC (Yandian en Chine).

A mon sens, mais je ne suis pas spécialiste, à l'exception de la transmission des rites et de l'ensemble des connaissances nécessaires à la pérénité d'un peuple, aucune tradition orale faisant référence à l'histoire d'une civilisation, ne peut se perpétuer sur une période de temps aussi longue (9000 ans !), sans verser dans le légendaire..
Pour prendre l'exemple des Amérindiens et des peuplades animistes en général, aucune des tribus qui existaient encore au siècle dernier n'a conservé la mémoire de sa lointaine origine.

Seules quelques traditions sont encore communes avec leurs ancêtres, dont l'une des plus étonnantes est le "tipi". En effet, les Tsaatans, tribu mongole nomade du nord de la Sibérie vivent encore sous des abris de peaux de bêtes tendues sur des piquets dressés, comme le pratiquaient les Indiens d'Amérique du Nord.

Si les Egyptiens avaient gardé la trace écrite de faits survenus dans un lointain passé, il aurait fallu que le prêtre qui informa Platon se réfère à des documents manuscrits ou pictographiques très anciens.
Or, sauf erreur de ma part, l'écriture n'est apparue que vers - 3500 ans à Sumer, et les hiéoglyphes remonteraient à une époque à peu près semblable (env - 3200 ans avt JC).
Il me semble donc fragile d'admettre la possibilité d'une transmission écrite des événements cités par le prêtre égyptien.
Mais il est vrai que la précision des indications géographiques est troublante...

En tous cas, le débat est intéressant
Merci de nous y associer