Réforme des universités françaises

[invitedaba4692]

Bonjour,
Il y a du progrès... mais pour l'instant je continue d'avoir le sentiment que l'avenir n'est pas rose, et que la désaffection des étudiants pour les sciences et surtout la recherche n'est pas près d'être endiguée.
Pas l'impression qu'on va sortir du système "fac contre écoles d'ingénieurs", pas l'impression que les carrières dans la recherche deviennent d'un coup beaucoup plus attractives.

Les carrieres dans la recherche vont devenir plus attractives a partir du moment ou les chercheurs seront mieux payees. En Angleterre, le premier ministre fait des pieds et des mains pour attirer les jeunes vers les etudes scientifiques, mais a la fin du compte, si a longueur d'etudes egale, le salaire d'un chercheur debutant est 3 fois moins payee qu'un trader ou qu'un agent d'assurance, ca ne sert a rien.

Un autre aspect, c'est que si il y a de moins en moins de jeunes qui s'interesse a la science, c'est aussi peut etre parce que l'on vit de plus en plus eloignee de tout ce qui d'habitude invite a s'interesser a la nature (je vis a Londres et il est quasiment impossible de voir des etoiles la nuit a cause de la polution lumineuse et atmospherique, quand aux animeaux... a part les rats et les renards..). En ville, il est plus facile de s'interesser au monde des affaires, de la finance et a la mode qu'a la science. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de mesures prisent par l'education nationale qui puisse compenser les domages creer par l'exode rural.
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[invitea4a042cf]

il me semble toutefois raisonnable que ce soit une personne elue qui decide de la meilleurs maniere d'allouer le budget a la recherche scientifique, plutot qu'un comite scientifique qui n'a pas de compte a rendre au contribuable.

Sauf qu'avec ce raisonnement, la plupart des découvertes actuelles n'auraient pas existé. Par exemple, si un politique s'était dit il y a 50 ans "il est important de développer l'imagerie médicale", il n'aurait investi dans la résonance magnétique nucléaire... qui a donné naissance à l'imagerie par résonance magnétique (IRM).

Bien sur, cela devrait etre fait apres consultation avec differents representants de la communaute scientifique.

Il suffit de voir comment les représentants de la communauté scientifiques sont écoutés aujourd'hui pour comprendre la naïveté d'un tel souhait.

L'idee de faire un cheque en blanc a des chercheurs sans savoir dans quels domaines precis l'argent du contribuable va etre depenser ne me semble en revanche pas approprie.

C'est en demandant aux chercheurs de travailler dans des "domaines précis" (généralement à visée appliquée, et avec des "décideurs" qui ne connaissent rien à la recherche) que l'on assèchera totalement la recherche.

[invite285ab944]

En faite, meme si je comprend que l'on soit etonnee, il me semble toutefois raisonnable que ce soit une personne elue qui decide de la meilleurs maniere d'allouer le budget a la recherche scientifique, plutot qu'un comite scientifique qui n'a pas de compte a rendre au contribuable. Bien sur, cela devrait etre fait apres consultation avec differents representants de la communaute scientifique.
L'idee de faire un cheque en blanc a des chercheurs sans savoir dans quels domaines precis l'argent du contribuable va etre depenser ne me semble en revanche pas approprie.

Il est sans aucun doute normal que les payeurs sachent ce qu'on fait de leur argent.
Par contre que ces payeurs décident où va l'argent, ca pose problème, car ils n'ont (en general) pas la compétence de savoir de quoi ils parlent. Ils ne peuvent se baser que sur des préjugés, du genre il faut donner plus à la recherche appliquée pour favoriser l'économie etc. Ils favoriseront à l'aveuglette la R&D des industries et puis, en fin de compte, la production de la connaissance cela peut attendre dans un monde en crise...
Alors que la recherche appliquée et fondamentale sont complémentaires et doivent avancer main dans la main. Par ex, il n'y aurait pas de ipod si l'une des deux - recherche fondamentale ou appliquée - faisait défaut. Pour faire simple, je pense que les politiques doivent décider combien ils donnent et les experts doivent décider de la répartition du budget.

[invitedaba4692]

Il est sans aucun doute normal que les payeurs sachent ce qu'on fait de leur argent.
Par contre que ces payeurs décident où va l'argent, ca pose problème, car ils n'ont (en general) pas la compétence de savoir de quoi ils parlent. Ils ne peuvent se baser que sur des préjugés, du genre il faut donner plus à la recherche appliquée pour favoriser l'économie etc. Ils favoriseront à l'aveuglette la R&D des industries et puis, en fin de compte, la production de la connaissance cela peut attendre dans un monde en crise...
Alors que la recherche appliquée et fondamentale sont complémentaires et doivent avancer main dans la main.

Je pense que l'Etat doit surtout focaliser ses moyens sur la recherche dite fondamentale puisque la recherche appliquee a plus de chance d'etre financee par les entreprises privees.
Certains projets, comme par exemple d'aller sur Mars, lutter contre le rechauffement planetaire, trouver de nouvelles sources d'energies, lutter contre la maladie d'alzheimer, etc.. sont legitimes dans la mesure ou l'opinion publique (ou les electeurs) a decider qu'il s'agit la de priorites nationales. Je ne pense pas que ce soit le role d'un directeur d'un groupe de recherche, de definir ce genre d'orientations. Etant donne que la sommes alouee a la recherche est budgetee, cela implique que d'autres activites de recherches, d'autres secteurs devront se serrer la ceinture. Chose qui va necessairement deplaire a ceux dont on aura couper les credits...

Par ex, il n'y aurait pas de ipod si l'une des deux - recherche fondamentale ou appliquée - faisait défaut. Pour faire simple, je pense que les politiques doivent décider combien ils donnent et les experts doivent décider de la répartition du budget.

Quels experts et qui doit prendre la decision en derniers lieu? Je n'imagine pas un panel d'expert comprenant des physiciens, des geneticiens, des astronomes, des psychologues, des sociologues, etc.. arriver a se mettre d'accord sur la maniere dont le budget va etre repartie. D'ou l'intervention des politiques.

[invitec9f0f895]

Bonsoir

visiblement la ministre viens d'annoncer le dégèle de 130 postes de chercheurs dans les organismes publics. Ces postes correspondaient aux chairs d'exellence mises en place.

YOYo