Salut a tous,

Au vu des péripéties à répétition des lanceurs russes depuis maintenant quelques années, et même si la cause officielle de ces "errements" serait a chercher dans la perte de savoir faire due à la fuite des ingénieurs expérimentés à cause des salaires trop faibles qui leur sont proposés, ça commence de plus en plus à ressembler à des actes de sabotages, quels qu'en soit la nature (interne / externe)...
Le dernier échec en date est encore assez incroyable, et même relativement suspect =>

http://www.lepoint.fr/science/video-...1703331_25.php

Dans un premier temps, il est avéré que la fusée a décollé trop tôt, alors que les moteurs n'étaient pas à la puissance nécessaire. Selon Le Figaro, qui relaie des informations publiées par le site Russian Space Web, ce retard peut sembler minime aux profanes : quatre dixièmes de seconde. Mais il a suffi pour que le programme de vol soit automatiquement modifié et pousse les moteurs au maximum afin de rattraper ce retard. Résultat : l'incendie, et donc l'arrêt de l'un des six moteurs. Reste pourtant à expliquer pourquoi la fusée change de trajectoire et pique droit vers le sol, comme l'indique cette vidéo (cf la video sur le lien)

Et là, la découverte des enquêteurs est assez cruelle pour l'industrie spatiale russe, déjà fragilisée par une série de revers. Déjà en décembre 2010, trois satellites étaient retombés dans l'océan Pacifique après l'échec de leur mise en orbite, provoqué par une surcharge de carburant de la fusée. Ctte fois, il s'avère que les capteurs d'accélération de la fusée ont en effet été montés à l'envers ! Une erreur d'autant plus grossière que, rapporte Le Figaro, il faut "une force physique considérable" pour réussir à installer les capteurs dans le mauvais sens, selon Anatoly Zak, expert spatial russe et auteur du site Russian Space Web.

Ce jour-là, la fusée Proton-M transportait trois satellites Glonass, un concurrent du système américain GPS. Selon Reuters, le coût cumulé de la fusée et des trois satellites atteint les 200 millions d'euros.
Mais devant la diversité des causes, qui parfois, comme pour ce vol, s'accumulent, on ne peut que se demander soit : qui aurait intérêt à plonger l'aérospatiale russe dans une telle crise majeure de confiance et de performance, soit : si cette industrie est vraiment dans un tel état de déliquescence...

L'absence de réponse évidente à la première question (qui et pourquoi) n'empêche pas cependant d'être circonspect face à la deuxième solution...
Ces lanceurs étaient les plus fiables du monde et deviennent subitement les moins fiables en une poignée d'années ?
Bien sûr, ce secteur est très pointu et demande des personnes très compétentes, mais comment imaginer que la russie de Poutine laisse un tel secteur clef dégénérer a ce point en si peu de temps ?
Ça n'a pas de sens pour moi... ou peut-être que je surestime l'intérêt pourtant flagrant des russes pour leur industrie spatiale...
En tout cas évidemment, dans l'hypothèse du sabotage, il ne faudra pas attendre de la Russie qu'elle l'admette, avant que toute l'affaire ne soit résolue et forcément tournée à leur avantage...