Bonsoir,
Suite à un récent fil qui relançait le sujet des coordonnées de Kruskal-Szekeres, je me suis replongé dedans et j'ai enfin compris comment ca marche !! Enfin je crois... Je me permets donc d'ouvrir ce fil pour essayer d'"approfondir" la question des trous noirs !
Les coordonnées de KS sont définies comme suit :
EXTERIEUR
INTERIEUR
Figure de gauche
Pour commencer on va s'intéresser à la partie extérieure. La première étape consiste à tracer la "carte" de l'observateur éloigné (à l'infini)
r est la coordonnée spatiale mesurée en mètre pour l'observateur à l'infini et les coordonnées sont notées en multiples de Rs. Pour l'exemple j'ai pris Rs=3km soit un TN d'environ une masse solaire Ms, on aura donc 2Rs=6km etc..
t est la coordonnée de temps de l'observateur à l'infini. Le long d'une diagonale (pointillés) on trouvera des "âges de l'espace" toujours égaux.
Pour tous r et t il existe des coordonnées X et T obtenues grâce au formules citées.
On constate que les coordonnées fixes (r) vont suivre des hyperboles et le temps (t) sera lu aux intersections avec les diagonales pointillées.
Les pointillés représentent simplement l'évolution de l'espace au cours du temps.
(Le dessin reste juste pour tout TN, seule l'application numérique Rs=3km donne Rs/c~10μs : microsecondes)
Figure de droite
Mais cette carte n'est valable que pour l'observateur à l'infini, car tout le monde ne compte pas autant que lui, ceux qui sont proches du trou noir ont un temps "ralenti" par rapport à lui, d'un facteur z+1 : Effet Einstein dont les effets sont similaires à un Effet Doppler du même facteur, mais qui s'applique à des objets statiques !
Donc le long de chaque coordonnées fixe (r) on doit indiquer le temps propre d'un objet stationnaire (cad qui subit une accélération) : il vaut par exemple tA=t*z+1 où z+1=racine(1-Rs/rA). On doit donc tracer les états de l'espace (pointillés) pour chaque valeur de r et donc chaque valeur de z+1 (z+1A etc..).
On obtient alors les lignes d'univers des objets à r constant, graduées de leur temps propre t(r). On va faire une petite conversion pour avoir des "unités" faciles à manipuler (en gris clair de 0 à 30, ex : "C compte jusqu'à 10..." ). Et là je ne vous cache pas que les valeurs 1,4Rs, 1,9Rs et 2,4Rs ne sont pas choisies au hasard, elles permettent de trouver une "approximation" pour se faire moins mal au crâne par la suite ! Le long de la ligne pointillée noire, pour laquelle l'observateur à l'infini compte ~13,1 on voit que A, B et C comptent respectivement jusqu'à (environ) 7, 9 et 10.
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