Bonjour,
Tu as très bien résumé la difficulté essentielle de la compréhension de la MQ: Rien, absolument rien n'est intuitif. Tout est tordu mais compréhensible:
Feymann: "Les particules sont folles mais au moins le sont-elles de la même façon"
Une manière d'illustrer la difficulté: Il faut un bon bagage de mathématiques pour maîtriser la turbulence des fluides (disons 3 ans pour fixer les idées). On peut être nul en maths et cela n’empêche pas de savoir ce qu est la turbulence hydrodynamique.
Pour la MQ il suffit d'un tout petit bagage de mathématiques (3 mois d’algèbre linéaire pour fixer les idées) pour maîtriser techniquement la MQ, mais pas conceptuellement. Combien d'années pour comprendre la MQ? On peut même considérer que l'on n' a jamais compris la MQ tant les marges de compréhension sont larges.
Tout a fait l'observateur n'y ait pour rien dans le résultat de mesures. Dans les fentes d'Young il y a des impacts sur l'écran dont la distribution obéit a la MQ. Que l'observateur soit devant la manip ou en train d'admirer les pyramides d'Egypte ne change rien à l'observation. Du coup le bon sens suffit ici.J'ai entendu des "philosophes" prétendre qu'en MQ, l'observateur agit sur ce qu'il observe (pour ensuite en tirer des conclusions plus ou moins farfelues).
Le peu que j'ai pu comprendre des expériences de Young (expériences invoquées dans ce cas précis) me laisse penser qu'il est parfaitement incorrect de dire que c'est l"observateur" qui affecte la mesure, mais qu'il serait plus juste de dire que c'est le dispositif mis en place pour rendre possible l'observation (et non l'observateur ou sa "conscience") qui modifie le comportement des ondes/corpuscules.
Pour comprendre la MQ il faut être dans l'esprit du marathonien, avancer lentement, garder un rythme régulier, ne pas hésiter a marcher si nécessaire et bien sur avoir un bon entrainement (l'entrainement pour la MQ c'est connaitre au mieux la physique classique).Que vous suggère votre propre expérience sur cette question ?
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