D'autant plus qu'il ne faut pas négliger le facteur démographique. Les projections pour 2050 donnent une population mondiale de 9,7 milliards en 2050 (scénario moyen), soit 30% de plus qu'en 2016. Même à production/habitant constante (donc sans amélioration quantitative du niveau de vie des plus pauvres), cela nécessite une croissance de la production mondiale d'autant.
D'ailleurs, il me semble que les économistes estiment que, ne serait-ce qu'en France (avec une démographie qui n'a rien à voir avec celle des pays en développement - Chine à part), une croissance inférieure à 1,5% correspond en fait à une stagnation de l'économie, et ne permet pas une création nette d'emplois. Je n'y connais rien, mais par analogie, il en est probablement de même, voire pire, pour une croissance mondiale de 2,5% (le taux des 4 dernières années).
Bref (pour répondre à Yves), il ne s'agit peut-être pas tout à fait d'une récession, mais on n'en est pas loin. Donc il ne faut pas s'emballer à propos d'une petite inflexion de la courbe des émissions de CO2, qui repartiront probablement à la hausse au même rythme qu'avant si l'économie mondiale se redresse dans les prochaines années.
Le contraire serait d'ailleurs étonnant, car les mesures en faveur de la réduction de ces émissions ne devraient réellement produire des effets qu'au bout de plusieurs années (5, 10, ... je ne sais pas), sauf dans les pays qui n'avaient pas attendu la COP21 pour cela.
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