Définir l'unité de temps est-ce définir le temps ?

[invite3741b1f2]

Bonjour.

L’unité de temps, la seconde, a été définie comme « la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium133 ».

Avec ses multiples et sous-multiples :

10 24 yottaseconde Ys Quadrillion
10 21 zettaseconde Zs Trilliard
10 18 exaseconde Es Trillion
10 15 pétaseconde Ps Billiard
10 12 téraseconde Ts Billion
10 9 gigaseconde Gs Milliard
10 6 mégaseconde Ms Million
10 3 kiloseconde ks Mille
10 2 hectoseconde hs Cent
10 décaseconde das Dix
1 seconde s Un
0,1 déciseconde ds Dixième
10 -2 centiseconde cs Centième
10 -3 milliseconde ms Millième
10 -6 microseconde μs Millionième
10 -9 nanoseconde ns Milliardième
10 -12 picoseconde ps Billionième
10 -15 femtoseconde fs Billiardième
10 -18 attoseconde as Trillionième
10 -21 zeptoseconde zs Trilliardième
10 -24 yoctoseconde ys Quadrillionième

La question est de savoir si définir l’unité de temps c’est définir le temps … y a-t-il un seul temps ou deux « temps » :

1) Celui propice aux calculs mathématiques utiles aux Physiciens.

2) Le « temps » réel lequel peut-être qui ... n’existe pas

That is, the question …

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[Xoxopixo]

Bonjour,

une question pratique, c'est peut-être justement comme ici de se poser la question, comment, techniquement, le temps est défini.
Par exemple via l'utilisation des condensats de Bose-Einstein qui permettent de définir précisement la seconde pour un 10^-18 ieme de sa partie.

L'exposé présentera les principes physiques à la base de la manipulation et du refroidissement des atomes. Il décrira également quelques expériences mettant en évidence les propriétés de cohérences très spéciales de ces condensats de Bose-Einstein, pour conclure sur les perspectives ouvertes par ces systèmes, aussi bien dans le domaine des mesures de haute précision qu'en physique statistique.

Les condensats de Bose-Einstein

Puis de voir dans quelle mesure cette définition est cohérente avec les phénomènes physiques connus.
A ce moment on peut dire : Voici une manifestation du temps.

Ce qui ne dit certes rien sur sa nature, son origine, mais est-ce la première question à aborder ?

[mh34]

2) Le « temps » réel lequel peut-être qui ... n’existe pas

Que pour les physiciens ça pose éventuellement un problème je le conçois...mais pour le quidam moyen qu'est-ce que ça peut bien faire, nom d'une pipe?

[invite3741b1f2]

A ce moment on peut dire : Voici une manifestation du temps.

La manifestation ainsi obtenue est très fine car la manifestation d’une seconde divisée par 100 000 000 est une prouesse technologique incomparable. Une horloge classique donne une manifestation de la seconde plus visible, pour autant cette manifestation de la seconde plus visible n’en est pas moins utile pour des classes de phénomènes qui ne requièrent pas des précisions importantes dans les résultats des mesures. Ainsi un chronomètre banal suffit amplement pour mesurer les performances d’un sportif. Pour des précisons très fines sur des résultats de mesures subtiles, avoir une manifestation très fine de la seconde est plus utile ainsi avoir manifestement une seconde divisée par 100 000 000 (c’est-à-dire savoir manifestement combien dans une seconde il y a de fois 100 000 000 secondes) ici est très utile. Je pense que la question de la nature du temps, si temps il y a, n’a pas beaucoup d’importance pour un physicien, lequel physicien qui n’a pas, formellement, besoin de savoir ce qu’est le temps (réel) si temps (réel) il y a.

Il est même possible de croire que le temps qualifié de « réel » avant même de savoir si il existe (prouesse intellectuelle) en réalité n’existe pas, que seuls existent l’espace et … le déterminisme physique. Le déterminisme physique simplement perturbé dans sa course aveugle par les activités des êtres vivants terrestres et, si elles existent quelque part dans l’immensité du Cosmos, par celles d’autres formes de « vies » car c’est avec le phénomène vital que semble devoir apparaître quelque chose comme de la contingence physique, de non-nécessité physique n’excluant pas la nécessité physique mais l’arrangeant selon des plans préconçus.

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite15c4c1ef]

La question est un peu difficile, tout dépend de ce qu'on entend par "temps", c'est souvent un abus de langage ou un manque de précision qui ferait qu'on a recours à tout regrouper sous ce terme. Le "temps" peut admettre plusieurs sens qui n'ont pas toujours forcément de rapport direct avec une dimension supplémentaire.

Par ex le temps peut exprimer une durée, il peut aussi définir un mouvement, il peut également exprimer un changement etc.

[Matmat]

Je me laisse une p'tite yottaseconde pour réfléchir à une réponse intelligente à cette question a+

[invite3741b1f2]

le temps peut exprimer une durée, il peut aussi définir un mouvement, il peut également exprimer un changement

Le temps-durée n’est peut-être que psychologique …

Il me semble que c’est le mouvement déterministe qui définit/détermine ce qu’il est convenu d’appeler « le temps » et non l’inverse.

Le changement c’est le mouvement déterministe.

avoir manifestement une seconde divisée par 100 000 000 (c’est-à-dire savoir manifestement combien dans une seconde il y a de fois 100 000 000 secondes) est très utile.

10^-18 = un divisé par 1 000 000 000 000 000 000 c’est-à-dire le nombre de fois qu’il y a un milliard de milliards dans un. 10^-18 seconde est le nombre de fois qu’il y a un milliard de milliards de secondes dans une seconde.

Avoir un indicateur sensible (physique par le biais d’un instrument subtil) capable de marquer sensiblement, physiquement une période de 1/1 000 000 000 000 000 000 seconde a d’abord un intérêt pratique, puis par ricochet permet de corroborer finement des théories abstraites.

La tentation est grande de croire qu’en affinant les possibilités d’avoir des mesures précises sur certaines classes de phénomènes physiques, s’opère une meilleure définition de ce qu’il est convenu d’appeler « le temps ».

Peut-être qu’en affinant les possibilités techniques par le biais d’instruments-théories toujours plus sophistiqués ne fait-on qu’accentuer l’idée d’un déterminisme physique intégral, absolu.

Déterminisme physique fortement sensible quant aux phénomènes courants tels les mouvements des astres, ceux des corps pesants vers la terre. Dont on soupçonne l’efficience continuelle quant à des classes de phénomènes physiques difficilement observables voire carrément abstraits, dans l’état des sciences physiques.

[lionel144]

Bonsoir,

Que pour les physiciens ça pose éventuellement un problème je le conçois...mais pour le quidam moyen qu'est-ce que ça peut bien faire, nom d'une pipe?

Je ne suis pas un physicien mais cela fait beaucoup pour moi.
Cela fait même énormément.

Lionel

[lionel144]

Toutes nos définitions du temps seront auto-référencée, puisque nous baignons dedans.

Il en est de même pour l'existence et la forme.

L'unité de temps est un repère. On lui a demandé de la stabilité. On lui a donné.

Quand elle ne suffira plus, on en changera, comme on l'a déjà fait à maintes reprises.

Nous avons le même problème qu'une personne qui n'est jamais sorti d'une pièce, et à qui on demande de décrire le monde.

Les chauves souris ne connaissent pas les étoiles, comment les connaîtraient-elles?

Il nous faut des outils qui permettent de "sortir" de la boîte, comme on a cherché ceux qui nous permettraient d'entrer dans celle dans laquelle on avait enfermé le chat de Schrödinger.

[mh34]

Je ne suis pas un physicien mais cela fait beaucoup pour moi.
Cela fait même énormément.

Pour quelles raisons? Vous en attendez des modifications significatives et concrètes dans votre vie quotidienne?

Nous avons le même problème qu'une personne qui n'est jamais sorti d'une pièce, et à qui on demande de décrire le monde.

Pas tout à fait ; ici le "on" et la personne sont un seul et même individu. "On"se pose ces questions à nous-mêmes. Et "on" y met un peu les réponses qu'on veut, mine de rien...

[invite6754323456711]

Par ex le temps peut exprimer une durée,

C'est une mesure d'intervalle de temps. On peut "voir" le temps comme un concept physique (induisant des durées qui sont mesurables par des horloges) nous permettant d'ordonner des évènements. L'usage au quotient va de l'agenda jusqu'au GPS.

Patrick

[invite3741b1f2]

10^-18 = un divisé par 1 000 000 000 000 000 000 c’est-à-dire le nombre de fois qu’il y a un milliard de milliards dans un. 10^-18 seconde est le nombre de fois qu’il y a un milliard de milliards de secondes dans une seconde.

Pouha pas encore ça

10^-18 = un divisé par 1 000 000 000 000 000 000 c’est-à-dire le nombre de fois qu’il y a un milliard de fois un milliard, dans un.

10^-18 seconde est donc le nombre de fois qu’il y a un milliard de fois un milliard de secondes, dans une seconde.

Ouf sauvé

[rik 2]

D'après Héraclite " le temps est un enfant qui joue aux osselets", mais il ne dit pas combien il y a d'osselets (ni d'enfants, d'ailleurs) dans une seconde.
On pourrait donc définir le temps sans donner d'unité, la réciproque me semble également vraie.

[invite3741b1f2]

Il est établi que :

Le temps du Physicien est une mesure du mouvement déterministe par lui-même. En effet une horloge est un mécanisme qui ne peut fonctionner qu’avec de l’espace et du mouvement déterministe, à moins que puisse se produire du changement sans mouvement …

Le Physicien a besoin d’une convention sur le choix de l’unité du temps dont il se sert. Sans cette convention, ce choix les Physiciens ne pourraient pas communiquer sur les résultats des mesures. Sans temps conventionnel pas de Physique possible.

L’unité de temps dont se servent les Physiciens est donc en définitive une unité de mouvement donc également d’espace car il ne peut pas y avoir de mouvement sans espace.

[lionel144]

Pour quelles raisons? Vous en attendez des modifications significatives et concrètes dans votre vie quotidienne?

Définitivement oui. Même si je ne les attends pas, elles viendront comme elles viennent depuis plusieurs milliers d'années.

Pour quelles raisons ? Parce qu'il nous est loisible d'utiliser notre "satanée" arithmétique pour multiplier 300.000km/heure par un nombre supérieur à un, que ce soit une "hérésie" ou pas.

[godzylla]

et peut etre 4 un pour la terre,un pour la lune, un pour le soleil et un pour la galaxie.