Bonjour,
Je souhaiterais soulever un point de logique dans un certain raisonnement.
L'argument des « milliards de milliards de planètes » revient comme un leitmotiv dans les discussions sur l’exobiologie. Il est souvent mis en avant par certaines personnes comme un argument imparable et décisif qui permettrait de considérer la vie « ailleurs » comme une quasi-nécessité.
Je pose donc la question d'une façon plus abstraite.
Supposons un événement ou une expérience pouvant avoir des résultats avec des indices de probabilité très différents, ainsi des résultats très nombreux et très probables, et d'autres bien moins nombreux et très peu probables.
Si cet événement se reproduit des milliards de milliards de fois, ou si l'on reproduit cette expérience indéfiniment, dans un nombre de tentatives toujours croissant, est-ce que :
- tous les résultats envisageables vont finir par se produire, c'est-à-dire naturellement les plus probables, mais aussi les moins probables, comme si une fois que l'on aurait "épuisé" les configurations les plus probables il serait bien obligé que les moins probables finissent par advenir à leur tour (on pourrait appeler cela : idée du "réservoir" de possibilités que l'on finit par vider) ?
- ou au contraire, une répétition indéfinie de l'événement ou de l'expérience va produire indéfiniment des résultats parmi les plus probables sans qu'il soit nécessaire que les moins probables se produisent eux aussi, quitte à ce que les situations les plus probables finissent par se répéter en boucle ?
Exemple grossier : si on lance indéfiniment en l’air et au hasard des pots de peinture, la Joconde va-t-elle obligatoirement apparaître un jour sur le sol, ou les taches informes vont-elles se succéder à l’infini, quitte à se répéter ?
L’argument des « milliards » est-il véritablement probant, ou au contraire trompeur, voire naïf ?
-----