.
Qui d'après vous peut ou doit établir les principes régissant la bioéthique en général et dans le détail ?
Autrement dit :
Qu'est-ce qu'un bioéthicien ?
Quelles doivent-être ou quelles devraient-être ses qualités et ses capacités ?
Comment ou par qui ces qualités et ces capacités doivent-elles ou devraient-elles être définies ou établies ?
Quelle est ou quelle devrait être la place de la science et des scientifiques dans le domaine de la bioéthique ?
.
Si on regarde de qui sont constitués les comités de bioéthique, on peut considérer qu'à proprement parler ça n'existe pas un "bioéthicien", qu'on y prend des gens d'horizons différents, que la norme cherche à s'instituer sur un spectre large de profils.Envoyé par victor.digiorgi
Mais il faut tout de même une certaine compétence. Dans certains cursus d'étude (philo, sciences, médecine), on peut se spécialiser sur ces questions avec éventuellement une professionnalisation. Pour parler de bioéthique, il vaut mieux avoir une connaissance assez précise des technologies en question, des pratiques scientifiques et médicales, savoir comment c'est géré selon les pays, où en est l'acceptabilité sociale, quels sont les textes de loi etc.
Tout le monde peut dire j'aime/j'aime pas, j'suis pour/j'suis contre, mais tout le monde ne connaît pas la différence entre cellules souches totipotentes et multipotentes, les statistiques d'IVG avant et après une loi, les protocoles d'expérience clinique (sur l'humain), les divers arguments pour/contre venus de telle ou telle sphère de la société etc.
Pour l'exemple : avec un cursus philo à l'Université de Rennes
L'avis d'un biologiste, Alexandre Mauron, qui s'est spécialisé sur ces questions
Ethica, IV, 43 : Titillatio excessum habere potest et mala esse.
Spinoza
.
Merci Bardamu. Je vais voir les sites que tu indiques.
.
Bonsoir
je dirai que personne n'est plus apte qu'un autre à être qualifié de bioéthicien, car, individuellement, il y a un trop grand risque de subjectivité. Mais que dès lors que l'on parle de comité, ça a déjà plus de sens..Et je pense que plus ce comité est grand, plus il sera objectif, forcément..
La question concernant les qualités qu'ils doivent posséder, individuellement, se référerait plutôt au différentes compétences professionnelles que l'on peut accepter dans ce genre de comité, non? Des experts dans tous les domaines scientifiques, et des philosophes aussi, je pense que c'est un point important..Mais mis à part la possibilité d'appartenance à différents lobbies, et outre les aptitudes professionnelles, y a t'il vraiment des qualités/défauts que l'on peut considérer comme étant aptes/inaptes à faire de leur détenteur un bioéthicien? C'est un cercle vicieux, puisqu'il faudrait alors posséder ces qualités pour pouvoir dire qui d'autre les détient..
Dernière modification par invite876467890 ; 06/03/2013 à 22h56.
Mon opinion : des experts, tout plein d'experts, des philosophes, des gens dont on est sur qu'ils n'auront aucun intérêt lucratif à exercer cette profession et qui, idéalement (mais malheureusement subjectivement, encore), auront fait la preuve au cours de leur vie qu'ils sont aussi de grands humanistes.. Il faudrait aussi qu'ils fassent la preuve d'une grande sagesse, mais c'est encore difficile à définir objectivement et de plus, trop de sagesse peut être contre-progres(siste?)..
Faux ce n'est pas un trop plein de sagesse qui tue le sage mais les traditions !
Tu veux dire par là que le monde évolue sans lui et donc que sa sagesse n'est plus adaptée au moment au présent? Ou alors, je n'ai pas compris..
Nan je disais juste que les traditions sont par nature anti progressiste, par contre la sagesse se doit de s'adapter !
Ah okbien vu
