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lu sur "Ouest France de ce jour:
Ouest-France / Bretagne / Rennes
Y a-t-il assez de bois pour les grosses chaufferies ?
je vous invite à prendre un papier et un crayon:Deux importants projets sont lancés à Rennes et à Brest. Ils nécessiteront plus de 230 000 tonnes de bois par an. La forêt bretonne est-elle prête à produire de telles quantités ?
Cela va chauffer. La société Dalkia Atlantique (filiale de Véolia) projette de construire deux importantes chaufferies à bois en Bretagne, qui consommeront, au total, plus de 230 000 tonnes de bois par an. L'une à Rennes permettra de chauffer, en 2013, l'équivalent de 21 000 logements et d'économiser, selon les élus, 30 000 tonnes de CO2 par an. L'autre à Brest chauffera aussi des logements.
Si, sur le papier, ces deux projets sont écologiquement alléchants, certains s'interrogent sur leur pertinence. « Entre le quart et le tiers du potentiel de bois exploitable en Ille-et-Vilaine serait absorbé » par le projet rennais, s'inquiète le maire de Chartres-de-Bretagne dont le conseil municipal a émis un avis défavorable.
Une ressource suffisante
Autrement dit, la Bretagne dispose-t-elle des ressources suffisantes en bois pour fournir de telles chaufferies ? Actuellement, selon l'Agence pour la maîtrise de l'énergie (Ademe), 200 chaufferies à bois collectives fonctionnent en Bretagne. Mais la plupart consomment moins de 2000 tonnes par an ; seules quelques-unes atteignent 20 000t. Pas encore 100 000 t !
Sur ce point, l'Ademe est optimiste. Le potentiel de bois-énergie (c'est-à-dire ne servant qu'à chauffer), en Bretagne, a été évalué à 550 000 t par an. En théorie, la ressource est donc suffisante. Et ce d'autant plus, que le bois qui alimentera la future chaufferie rennaise, sera prélevé dans un rayon de 100 km. Donc, en partie, en dehors de la Bretagne.
En revanche, l'Ademe et l'association Aile qui anime le plan bois énergie (2007-2013), dans la région, sont unanimes. La Bretagne ne pourrait accueillir deux ou trois autres projets de taille similaire. La forêt bretonne est en effet peu dense : ses 357 000 ha ne couvrent que 13 % du territoire alors que la moyenne nationale est de 25 %.
Mais de tels projets se heurtent à une autre difficulté. Le marché du bois-énergie en est à ses balbutiements. Une partie du bois provient des scieries où sont récupérés les morceaux qui ne servent pas à la construction ou l'ameublement. Mais ces connexes sont déjà utilisés (en partie) par les fabricants de panneaux et l'industrie papetière. Il y a aussi les déchets industriels du bois (broyats de palettes et caisses) et les ligneux provenant des déchets verts. Mais dans ce dernier cas, il faut trier le bois des feuillages et des tontes de pelouse... Un coût supplémentaire.
Convaincre les propriétaires
« C'est la forêt, en fait, qui offre le plus de potentiel. Mais il reste beaucoup à faire », constate-t-on à Aile. Extraire les branchages et les bois d'éclaircies des massifs, c'est techniquement possible. Mais encore faut-il convaincre la foule de propriétaires privés bretons (125 000 dont 71 % possèdent moins d'un hectare) de l'intérêt économique. « Si les prix ne sont pas au rendez-vous, le bois restera en forêt. Actuellement, le bois-énergie n'est qu'une activité occasionnelle. Mais en dessous de 60-65 € la tonne, je perds de l'argent », note Jean-Marc Ropars, un exploitant forestier finistérien.
Dalkia est-elle prête à payer ce prix alors que la Ville de Rennes, qui soutient l'un des deux projets, mise sur une facture allégée pour l'usager ? La société est confiante. « Nos projets sont liés à des réseaux de chaleur. C'est donc une activité pérenne qui peut intéresser les propriétaires forestiers », estime Thierry Le Tirant, responsable commercial à Dalkia.
230 000 tonnes de bois brulées efficacement cela fait à 4 kWh/kg:920 000 000 kWh
ce n'est pas dit explicitement mais à Rennes il est question de 21000 logements ,donc on supposera qu'il en est de même à Brest(qui est une ville plus petite,mais bon, on est gentil).Soit donc au total 42000 logements.
920 000 000kWh pour 42000 logements cela fait 920 000 000:42000=21900 kWh par logement et par an.Pour le chauffage et l'ecs.
Ce ne sont pas des pavillons mais de immeubles construits dans les années 60-70 pour Rennes et sans doute les années 50-60 à Brest qui été rasée consciencieusement pendant la dernière guerre.Donc l'optimum pour des réseaux de chaleur . L'optimum également pour faire de la rénovation thermique (l'architecture stalinienne de l'après guerre s'y prête bien avec ses grandes surfaces d'un seul tenant et ses formes massives)
Si on suppose qu un logement fait en moyenne 85 m²,21900/85=257 kWh/m²/an. La passoire thermique de base.
Sans parler d'autre effets pervers collatéraux, veolia n'aura aucun intérêt à ce que les logements soient isolés : donc il y aura sans doute des clauses dans le contrat garantissant une certain niveau de consommation pour protéger leur investissement. A la charge de la commune ou autre.
On voit le mur, on décrit le mur, on rentre dans le mur.
Pour ne pas gâcher totalement l'après midi , un autre article de O F :
Ouest-France / Bretagne / Ploërmel / Saint-Léry / Archives du mardi 25-10-2011
Eco-habitat : inauguration de quatre logements sociaux - Saint-LérySt Léry pour ceux qui ne connaissent pas , c'est 178 habitants« Nous avons emménagé en avril dernier. C'est un appartement très bien isolé. La température est constante à 20°. Nous n'avons toujours pas allumé le chauffage depuis notre arrivée », confie Alicia Jalu, locataire d'un des quatre pavillons à usage social, construits pour le compte de Bretagne Sud Habitat (BSH).
Ces habitations sociales, de 70 m 2 avec jardin, suivent la tendance d'éco-habitat. « Elles possèdent les labels : bâtiment basse consommation (BBC) et Passivhaus (maison passive). Nous n'avons que deux habitations avec ce double label dans le département », rapporte Fabienne Brièro, d'Habiozone, éco-promoteur.
Un projet de 637 051 €
Dans ces pavillons, le prix du chauffage revient à 2 € voire 3 € par mois. « Dans un logement de ce type on ne vit pas de la même façon que dans un habitat traditionnel », explique Olivier Sublet, de l'atelier d'architecture Le Garzic, créateur de ces habitations.
« Dans une maison Passivhaus, on n'ouvre pas les fenêtres l'hiver. Chaque habitation passive possède un système de ventilation, VMC à double flux, qui permet de renouveler l'air tout en conservant la température ambiante. L'été, la climatisation peut être activée. » poursuit l'architecte.
Des capteurs ont été posés dans deux des logements, pour suivre la consommation réelle d'électricité. Pour cette démarche, une convention a été signée avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Si les familles ont pris la possession de ces logements il y a six mois, l'inauguration officielle a eu lieu seulement mercredi dernier, à l'invitation du bailleur social Bretagne Sud Habitat. Jean-Jacques Guth, directeur de cette enseigne d'habitations à loyer modéré, a reçu tous les partenaires de ce projet qui a coûté au total 637 051 €.
yves
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