Non, non, je n'oublie rien, je suis simplement attentivement les progrès de la technique.
Depuis maintenant quelques années, les pac de dernière génération ont vu leurs performances très améliorées: cop atteignant 5, copa dépassant 4 et surtout puissance nominale restant constante jusqu'à des températures très basses (-15°C) sans aucun appoint; certes à ces températures, le cop est moins bon, mais il est de 2,5 environ, ce qui n'est pas ridicule et divise l'appel de puissance par plus de 2. Une dizaine de marques de pac commercialise aujourd'hui ce type d'engin.
Si je suppose -ce n'est une hypothèse, bien entendu- que les 8 millions de maisons "tout électrique" sont équipées de ces pac pour leur seul espace de vie, c'est bien une diminution d'appel de puissance de plus de 10 GigaW qui serait la base de calcul, même compte-tenu du foisonnement, lors des pics hivernaux. Et cela étant une situation hypothétique, RTE ne peut l'avoir mesurée, et surtout pas en prenant la bretagne pour exemple, ni en s'appuyant sur des données techniques aujourd'hui en voie d'obsolescence rapide...
Je suis bien d'accord avec toi que certaines solutions type ITE ou ITI de haut niveau sont de bonnes solutions; mais pour le parc existant, c'est malheureusement hors de portée, et attendre des constructions nouvelles (400 000 par an) qu'elles règlent le problème nous renvoie au siècle prochain. C'est donc bien avec ce qui existe qu'il va falloir faire, à des conditions économiques supportables pour tous, et non continuer de rêver à des solutions idéales (qui, ainsi que l'affirmait Platon, ne sont pas de ce monde...)
Un point cependant: les pics de consommation hivernaux n'ont pas pour cause une soudaine montée en puissance des chauffages électriques (ceux-ci sont responsables de la hausse de consommation saisonnière, qui est une "colline" ou un "plateau" plutôt qu'un "pic"); les pics hivernaux sont dus à la mise en marche simultanée de l'éclairage et des appareillages électro-ménagers au moment du retour du travail et de la préparation des repas; ces pics, de courte durée (1 heure classiquement) s'ajoutent à une puissance déjà limite due aux consommations plus pérennes (type chauffage)... tenter d'effacer ce pic par la seule inertie thermique de la maison, ou l'effacement ponctuel du chauffage ne ferait que décaler ce pic, et n'aurait aucun impact sur la consommation... Par contre, la solution que je propose diminuera bien et la consommation hivernale (et pas d'une paille!) et les pics ponctuels de puissance appelée...
Resteraient quand même à traiter les 22 ou 23 millions d'habitations chauffées aux énergies fossiles; et c'est une autre histoire...
Oui, il y a vraiment un énorme travail qui nous attend...
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