Bonjour,
Après fouille du forum plusieurs discussions existent mais rien que je n'arrive à appliquer à mes questions. J'ai du mal avec deux parties de cette démonstration.
Première partie ok, c'est une conséquence de la bijection de R sur soi-même. Mais la deuxième me laisse perplexe. Appelons P les nombres pairs, Q les multiples de quatre, D les multiples de douze.Pour démontrer que R est non dénombrable, il suffit de démontrer la non dénombrabilité du sous-ensemble [0,1] de R, donc de construire, pour toute partie dénombrable D de [0,1], un élément de [0,1] n'appartenant pas à D.
Pour démontrer que P est non dénombrable, il suffit de démontrer la non dénombrabilité du sous-ensemble Q de P, donc de construire, pour toute partie dénombrable D de Q, un élément de Q n'appartenant pas à D.
=> Huit est un élément de Q n'appartenant pas à D, CQFD les nombres pairs ne sont pas dénombrables... oups... qu'est-ce qui manque ou qu'est-ce que je comprends de travers pour que ça marche pour R mais pas pour les entiers?
Je ne comprend pas pourquoi ce ne serait pas un écueil dans cette démonstration. S'il suffisait de démontrer qu'il existe un développement décimal manquant pour au moins une énumération, alors il suffirait de prendre l'énumérationLa non-unicité de l'écriture décimale pour les décimaux non nuls (deux écritures sont possibles pour ces nombres, l'une avec toutes les décimales valant 0 sauf un nombre fini, l'autre avec toutes les décimales valant 9 sauf un nombre fini) n'est pas un écueil au raisonnement précédent car le nombre diagonal x ne peut être décimal, puisque son écriture décimale est infinie et ne comporte que les chiffres 1 et 2.
1=>0.1000...
2=>0.0100...
3=>0.0010...
...
puis de dire "il existe un nombre avec un 2". Pas besoin de diagonale! En réalité je suppose qu'il faut démontrer qu'il existe un nombre manquant quel que soit l'énumération choisie. Non?
Si c'est bien cela, je ne vois pas en quoi l'existence d'une double écriture pour les nombres ne serait pas problématique. Supposons qu'on se mette en binaire et que l'énumération soit:
1=>0.1000...
2=>0.0100...
3=>0.1100...
4=>0.0010...
5=>0.1010...
6=>0.0110...
7=>0.1110...
...
La diagonale serait alors 0.0011111... tel quel elle ne peut être directement dans la table (son premier chiffre empêche que ce soit la première ligne, son deuxième chiffre empêche que ce soit la seconde ligne, etc), mais à partir du moment où chaque nombre peut être représenté de deux façons (0.0111111111..... == 0.100000....) comment s'assurer que l'absence du développement empêche l'absence du nombre?
Dans mon exemple chaque nombre à deux développements, mais ne faut-il pas exclure non seulement cela, mais également des trucs plus tordus genre développement sur des bases à pas variable?
Bref je confuse et apprécierais un coup de main pour comprendre. Aussi, est-ce que la démonstration a été vérifiée avec un langage formel à la COQ? Si oui quels sont les axiomes?
A+
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