Question sur la communication

[ansset]

Les circonstances et les motivations des uns et des autres importent peu : je narrais cette anecdote à titre d'exemple caricatural d'un pro utilisant son jargon sans précaution : comprenne qui pourra. Incompétence langagière.

si j'intervenais chaque fois que je j'observais ce type de dialogues avec une incompréhension somme toute bénigne ( car pour moi ce n'est pas vraiment du jargon ).
Je demanderais une médaille de ST Bernard.
c'est typique d'une discussion banale.

en revanche, ça peut être plus gênant quand il s'agit d'un informaticien, mécanicien auto, ou surtout d'un médecin. ( pour une pathologie complexe )
Je mets un bémol pour l'informaticien car ce que tu appelles "jargon" est pour lui le langage naturel de son corps de métier.
Il n'y a parfois pas de traduction, et pour un usager qui n'y connaît rien , il est difficile de lui expliquer ce qu'est une carte graphique, une mémoire "vive", un malware, etc....

Mais, on s'écarte de ton sujet qui je pense est plus général, même s'il me semble qu' à travers les exemples que tu donnes pour illustrer ton point de vue, j'ai l'impression d'y voir à chaque fois une situation d'ordre différent, alors que tu sembles y chercher des caractéristiques communes.
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[Merlin95]

Définitions de "jargon" :

- Vocabulaire propre à une profession, à une discipline ou à une activité quelconques, généralement inconnu du profane, argot de métier : Jargon judiciaire.
- Familier. Langage incorrect employé par quelqu'un qui a une connaissance imparfaite, approximative d'une langue : Une copie d'examen rédigée en jargon.
- Familier. Langue qu'on ne comprend pas (langue étrangère, patois, etc.) ; baragouin, charabia.

Il me semble justement que Saint.112 utilisait de manière justifiée le terme dans son sens 1 (non familier).

[Merlin95]

Je vois bien ce à quoi fait allusion Saint.112 mais ce n'est pas assez dépouillé d'éléments qu'on ne pourrait pas attribuer à la personnalité subjective de la personne testée en question.

[saint.112]

Comme le fait remarquer Merlin95 j'utilise le terme jargon dans son sens premier qui n'a rien de péjoratif.

Il ne faudrait pas se focaliser sur les éléments anecdotiques et périphériques de la scène. Elle n'a aucun intérêt en soi et tout cela ne pouvait avoir aucune conséquence.
Mon propos était de donner un exemple supplémentaire d'une personne a) n'anticipant pas que son mode d'expression peut prêter à confusion pour le béotien et b) ne se rendant pas compte en cours de conversation que son interlocuteur ne comprend pas ce qu'il dit et moins encore pourquoi. À aucun moment un signal d'alarme ne sonne pour lui dire qu'il y a un bug.

Dans le même ordre d'idée, pour ceux qui habitent Paris, il vous est peut-être arrivé en prenant la ligne B du RER d'entendre en arrivant à la Gare du Nord : « En raison d'un mouvement de grève à la SNCF l'interconnexion de la Gare du Nord est interrompue. Veuillez prendre les correspondances. » Pour qui n'est pas familier du jargon ferroviaire ni de l'organisation du réseau RER parisien, la chose n'a pas de sens. Quelle est la différence entre une interconnexion et une correspondance ? Et pour les plus curieux : qu'est-ce que l'interconnexion de la Gare du Nord ? Pourquoi l'interconnexion est-elle interrompue ?
Pour un employé de la RATP ou de la SNCF la chose va tellement de soi qu'il ne ressent pas le besoin de l'expliciter au voyageur lambda.

Nico