Orientation après diplome Ingé Agronome

[invite60423fc7]

Bonjour,

Je suis diplômée depuis novembre ingénieur agronome (après un DUT il y a 4ans), je ne trouve pas de travail, mes collègues de promo non plus et les carrières des personnes que j'ai rencontrées en stage (plutôt côté coopération et expérimentation) sont aléatoires (notamment pour les femmes). J'aime mon domaine, je viens d'un milieu rural, je suis tombée amoureuse du monde agricole dès ma première année d'IUT.
Mais je ne place pas mon travail en priorité. J'ai l'impression que je vais devoir faire beaucoup de sacrifices (plus des 48h par semaine, de la pression, un management parfois un peu trop entrepreneur quand on est un salarié à 1500-1700€/mois, des périodes précaires à causes de financements et politiques variables...). Bref j'en arrive à me demander si je ne vais pas passer des concours administratifs (impôts, douane...) qui m'offrent une sécurité, une progression et un salaire assuré plus intéressants.

Ai-je une vision faussée de l'emploi dans mon secteur? Pourriez vous m'indiquer vers quelles entreprises ou structures me tourner pour ne pas être autant confrontée à ce types de difficultés? Ou des idées de réorientation ou de poursuites d'études (autres que la thèse)?
Y-a-t-il d'autres personnes dans ma situation?

Merci d'avance pour votre aide.
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[agitateur]

Salut,
Je m'y colle puisque personne n'y va.

sont aléatoires (notamment pour les femmes)
Bof...même sur les postes les plus "machistes" à priori ( au contact d'agri ) les choses changent. Les femmes ne sont pas absolument cantonnés au market, comm", et R et D, même si elles y sont plus nombreuses.

plus des 48h par semaine
Pas forcément toute l'année toutes les semaines, mais en moyenne plus de 35 heures c'est certain dans un poste cadre / encadrant ( même si tu n'encadres que toi même ). Va falloir s'y faire, ou renoncer à beaucoup de jobs de type bac+5, ingé en agri ou autre choses d'ailleurs.

de la pression, un management parfois un peu trop entrepreneur
Idem, va fallor s'y faire aussi...Tu n'es pas payée pour enfiler des perles, et à court ou moyent terme il y a obligation de résultat et pas simplement obligation de moyen.

quand on est un salarié à 1500-1700€/mois
Il y a moyen d'échapper à la pression ( pas totalement - jamais - mais pas mal quand même ): un job de technicien / tech sup.....mais en jeune diplômée débutante ce sera plutôt 1200 / 1300 € net et des perspectives d'évolutions plus faibles....

Bref j'en arrive à me demander si je ne vais pas passer des concours administratifs
C'est ton choix.

une progression et un salaire assuré plus intéressants
Ca reste un pari, mais je pense que cet age d'or est derrière nous. En outre, la concurrence étant ce qu'elle est, tu n'as guère des chances que sur les concours niveau bac ( qui de toute façon sont trustés par des bac+5 au concours )

Ai-je une vision faussée de l'emploi dans mon secteur
Vision faussée, non. Mais ça ne concerne pas que ton secteur ! Je dirais vision faussée de l'emploi privé en général. Tu n'as pas fait HEC ni X, et probablement pas l'INA PG non plus. Les entreprises ne t'ont pas attendu, faut d'abord montrer ce que tu sais faire.

Pourriez vous m'indiquer vers quelles entreprises ou structures me tourner pour ne pas être autant confrontée à ce types de difficultés?
Quand bien même il existerait un secteur et / on une entreprise avec des salaires haut et de la pression faible ( en dehors de chez les bisounours ), il y a fort à parier que la concurrence y serait fort rude pour rentrer, et ta posture actuelle ne te permettra pas de franchir les sélections.

Ou des idées de réorientation ou de poursuites d'études (autres que la thèse)?
Je ne suis pas sûr qu'une formation complémentaire soit la solution après un diplôme professionnalisant et reconnu. Sauf double diplôme mûrement réfléchi qui correspond à la fois à un besoin réel de l'emploi et à TON projet professionnel ( projet qui doit déjà transparaitre dans ton CV ). Mais je met une pièce sur le fait que tu n'as pas de projet pro, et que tu as empilé les stages sans comencer à construire un profil légitime sur une voie un poil spécialisée.

Tout n'est pas perdu, ça fait seulement 5 mois que tu es diplômée, faut garder le moral.
Ne pas être regardant sur le premier job, mais être vigilant sur un point: il conditionne pas mal ton futur à moyen terme. Donc, pas de poste pur technique pour ensuite postuler dans un job d'encadrant à valeur technique faible ( par exemple, ou réciproquement ). Un CDD peut être bien, s'il correspond à ton projet. Le plus important, c'est de mettre le pied à l'étrier.

Si trop indiscret, il y a la solution "message privé": tu as fait quelle école ? Tes stages ? Quel élément de différenciation as tu par rapport aux autres diplômés de ta promo ?

[aro31]

le secteur bio n'est pas un secteur facile. la situation des bioingénieurs est pourtant moins pire que celle des diplomés de l'université. néanmoins il faut savoir que le secteur agroalimentaire/agronomie/agriculture est un domaine où il y a peu de cadres et en général mal payés. ce n'est pas nouveau! il y a 30 ans on disait qu'un ing agro sur 2 n’exerçait pas comme ingénieur agro. il y avait les assurances, les banques, l'informatique....
à l'INRA, il y a encore des postes d'ingénieurs d'études ou les ingénieurs agro sont pris de façon préférentielle.

une thèse ? : surtout pas!

[invite60423fc7]

Merci pour ces informations. Je vais aller creuser du côté du Crédit agricole, assurances, mutuelles. A voir si j'ai des compétences intéressantes pour eux avec ma formation techniques ou sinon comment les acquérir.

La thèse j'ai eu la chance de faire un stage en recherche et connaitre de nombreux post doc pour m'apercevoir que ça ne m'offrirait probablement pas la stabilité que je cherche. Pour le privé et ingénieur agro en général, m'a prise de conscience a malheureusement été plus tardive.

Merci du coup de main.

[A voir en vidéo sur Futura]

[agitateur]

il faut savoir que le secteur agroalimentaire/agronomie/agriculture est un domaine où il y a peu de cadres et en général mal payés. ce n'est pas nouveau! il y a 30 ans on disait qu'un ing agro sur 2 n’exerçait pas comme ingénieur agro. il y avait les assurances, les banques, l'informatique....
à l'INRA, il y a encore des postes d'ingénieurs d'études ou les ingénieurs agro sont pris de façon préférentielle.

Il y a beaucoup, beaucoup plus de chances de finir cadre en agro dans le privé que ingé à l'INRA.

Ce qui se passait y'a 30 ans, on 'en fout un peu maintenant, non ? En outre, un ingé agro débutant comme conseiller pro auprès d'une clientèle d'agriculteurs dans une banque n'est pas plus déconnecté de l'agro qu'un ingé méca officiant comme garde chiourme en production ( c'est à dire responsable d'une équipe de prod ou d'un atelier ). Un ingé XXX de formation n'étant pas ingé XXX sur sa carte de visite pro, ce n'est pas réservé au monde agri / agro.

@aro: tu focalises sur les postes techniques purs, il y aussi plein de vie sur des postes périphériques ( et accessoirement mieux rémunérés que la technique pure ). J'avais autour de moi cet après midi quelques agro de 30 / 32 ans max, à disons 40 / 45 K€ et Mégane ou Scénic de fonction. Y'a sous doute mieux, mais il y a pire aussi ( écoles disons de bon milieu de tableau, mais des stages "intélligents" et un projet pro visible et clair dès 1 an après la sortie d'école )

@anou:
Sincèrement ( en espérant me tromper ), je pense que tu n'as pas le profil psycho pour la banque ou l'assurance. La pression du management est très forte ! Il faut réussir à VENDRE ! Essayer sans réussir n'est pas un critère mesurable, ni mesuré. La seule chose qui compte c'est le résultat obtenu et si tu estimes que tu n'as pas les outils, l'échec te sera imputé à 100% quand même. Ta formation technique ne les intéresse que de manière indirecte: on suppose que tu saura créer du lien avec un bonhomme en comprenant ses problématiques et que tu pourra discuter d'égal à égal, dans le but de vendre. Tu peux montrer de l'empathie si tu veux, mais le plus important est de pas en avoir ( sinon tu bascules dans le mauvais camp en oubliant de défendre prioritairement les intérêts de celui qui te paies ) Le diplôme est un pré-requis, mais la sélection à l'embauche se joue à fond sur la personnalité détectée et cet aptitude au contact, au challenge. Tu me parais bien trop "tendre" pour ces activités là.

Peut être gratter du côté marketing / communication avec éventuellement un double diplôme, là les relations à autrui sont internes, la gestion du stress est différente ( mais non absente non plus, hein ).

Je réitère ma question:
Quelle école, quels stages, quel profil ?

[invite60423fc7]

Agitateur,

Je ne t'ai pas répondu la première fois car je juger ça inutile.

Je pense que ton collègue a légèrement mieux cerner mes attentes.
En souhaitant que la méritocratie-opportuniste-résignée t'ait récompensée à hauteur des compétences que tu as su développées pour être en parfaite adéquation avec ce système.

[agitateur]

Hello,

Puisque tes attentes, une fois bien cernée, t'amènent à "aller creuser du côté du Crédit agricole, assurances, mutuelles", n'hésites pas à venir faire écrire un retour d'expérience ici même dans quelques mois.....
C'est sûr qu'en reprenant ta "description" du 1° message ( peu de pression, pas de priorité sur le travail, et un salaire correct d'emblée ) quand ils recherchent des morts de faim malléables , tu vas avoir du succès....ou pas.

Tu n'as pas entendu ma remarque, que je répète: la bancassurance est un milieu à TRES forte pression.

Bon courage néanmoins.

[invite60423fc7]

Effectivement, je me suis peut-être loupée sur la pression que je gère bien. Ce qui ne me correspond pas c'est l'instabilité, la totale dépendance et donc être corvéable. Avec un CDI et une formation interne dès l'entrée en poste, la pression et les demandes peuvent être fortes, pour ma part, l'envie d'y répondre est aussi plus importante car le rapport à l'entreprise est différent d'un cdd renouvelable où l'engagement est souvent unilatéral.

[invite2eb5a45f]

Étant donné ta situation, j'opterais pour des formations telles qu'un Mastère spécialisé (MS) ou un Mastère en sciences (MSc) dispensés par les Grandes Ecoles. Elles offrent une véritable plus-value sur un CV, en particulier dans ton domaine. Elles permettent également une spécialisation ou une re-spécialisation qui te permettront de sortir de l’entonnoir dans lequel tu te retrouves.

[invite7e4eb9f3]

Malheureusement Anou17, je trouve qu'agitateur résume assez bien le problème. Je suis assez en accord avec tout ce qui a été dit, peut etre un peu fortement mais c'est la réalité.

L'après diplôme c'est pas systématiquement un CDI, souvent un CDD de 6 mois est indispensable et un bon tremplin pour avoir un CDI par la suite (dans la meme entreprise ou une autre).

Et CDD ou CDI je pense que travailler au moins 45h ca me parait plutôt correct et pas aberrent. Si vous cherchez un travail pepere au 35/38h c'est plutôt du coté technicien mais le salaire risque de plafonner à 1500€/net assez facilement.

Certes les premiers salaires ingé sont "misérables" mais par la suite il est aisé lorsqu'on se donne d'évoluer assez vite et d'atteindre au bout d'un an un salaire de 2000€ net.

Et au dela des boulots d'ingé, il est pour moi difficile d'avoir un boulot pepere mieux payé que 1700€ net....

Y a toujours la réorientation en prof... (bien que je ne trouve aps ce métier facile et mal payé)

[grivali]

Bonjour

Y a toujours la réorientation en prof... (bien que je ne trouve aps ce métier facile et mal payé)

Le CRPE (concours académique et assez accessible) est effectivement une voie possible de reconversion.