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Fusion Froide question théorique



  1. #31
    LPFR

    Re : Fusion Froide question théorique


    ------

    Citation Envoyé par calculair Voir le message
    On dit que le Palladium peut stocker plus de 900 fois son volume hydrogène
    Bonjour.
    Oui. Mais ça dépend de la pression.
    Le palladium à une telle avidité pour l'hydrogène qu'il absorbe le gaz et que cette absorption est exothermique jusqu'à la concentration d'équilibre que je ne connais pas. Dans une cellule d'électrolyse, le réseau cristallin est bousillé par l'entrée d'hydrogène. Du moins en surface.
    Et je pense que, faute de neutrons, c'est cette augmentation de température que l'on détecte avec les calorimètres.
    Au revoir.

    -----

  2. #32
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    bonjour,

    Merci LPFR pour ces precisions... Je me mettais dans les conditions de pressions des calorimètres de Monsieur Biderian, c'est à dire à la pression atmosphèrique.

    Cette proprièté du Pd est remarquable.

    Evidemment si cette reaction est exothermique, et si cela est mal controlèe, la presence d'un melange H² + 0² dans un calorimètre avec une electrolyse, peut être le siège d'une explosion. Le Pd ne peut il pas être aussi un catalyseur pour amorcer ce type de reaction ?

    Par contre et pour défendre , Bidérian, et pour ne pas lui faire qu'un proces à charge..! cette proprièté du Palladium peut être intrerprétée comme un paramètre de confinement de l'hydrogène pour s'approcher des conditions d'amorçage de reaction de fusion. Cette dernière pouvant être amorcée par des particules à haute energie naturelle.

    Cependant je n'ai vu aucun calcul, même des partisans de la fusion froide allant dans ce sens, et donc je n'ai aucune idée de la distance pouvant exister dans les manip de FF des conditions d'amorçage que l'on essaye d'approcher à grand frais dans la machine ITER.
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  3. #33
    LPFR

    Re : Fusion Froide question théorique

    Re-bonjour Calculair.
    Oui, le palladium est un catalyseur. Je crois que c'est la seule application industrielle du métal. Notamment pour des pots catalytiques de voitures.
    La seule autre (marginale) est celle de membranes en Pd pour la purification de l'hydrogène (ce gaz travers la membrane en Pd chaude (350°C) mais pas les autres gaz).

    Mais je ne pense pas que cette concentration (minable) se rapproche des conditions pour une fusion.
    Comme l'a signalé Curieuxdenature, ce n'est qu'une concentration un peu supérieure à celle des bouteilles de gaz.
    Cordialement,

  4. #34
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour,

    Le chargement du palladium en deutérium est exothermique, c'est trés net lorsque le chargement est rapide par pression de gaz (Arata), et les expérimentateurs en tiennent compte. Avec l'électrolyse, le chargement est progressif et cela peut ajouter une incertitude aux mesures par calorimétrie. Je crois me souvenir que la pression interne dans le deutérure de Pd est supérieure à 105kg/cm2, cela provoque de fortes contraintes internes et une expansion du métal qui peut atteindre 5% sur les dimensions, avec des fissures et des dislocations. La qualité du métal est aussi un facteur important dans le manque de reproductibilité des expériences.
    Mais la pression interne n'intervient pas directement dans la fusion froide. Du point de vue atomique et nucléaire, ce qui importe c'est le réseau cristallin du Pd dans lequel les atomes prennent des positions déterminées. Ce réseau est dit à face cubique centrée, avec une constante d'environ 4.10-10m. Ce qui importe aussi c'est le rapport de charge D/Pd, en nombre d'atomes, qui peut atteindre et même dépasser l'unité. Les atomes de deutérium sont alignés sur des sites interstitiels et forment un sous-réseau inséré dans le réseau principal du Pd. Avec les rapports de charge qui paraissent les plus favorables: 0,8 à 0,9, il faut supposer que le réseau cristallin ne soit pas complètement détruit, comme le dit LPFR. Lorsqu'un proton de forte énergie, par exemple 3 MeV, apparaît dans le réseau, il peut effectuer avant de perdre toute son énergie, un parcours relativement important (environ 0,04 mm) par rapport à la dimension de la maille. La répulsion Coulombienne l'amène progressivement à s'éloigner des noyaux de Pd pour s'approcher des files de noyaux de deutérium. Grosso modo, c'est de cette manière que l'on peut envisager l'amorçage et le développement des chaînes de réaction (énergie du proton sortant: 15 à 20 MeV, parcours: environ 0,7 mm), selon le processus suggéré par Julian Schwinger.
    Il s'agit d'hypothèses, mais malgré la date du premier avril, c'est sérieux

  5. #35
    LPFR

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par Arapède Voir le message
    ... il faut supposer que le réseau cristallin ne soit pas complètement détruit, comme le dit LPFR.
    Re.
    En surface, le réseau était suffisamment bousillé pour ne donner que du fond continu en diffraction X en réflexion.
    Il s'agissait des monocristaux (coût: la peau de fesses).
    A+

  6. #36
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Re,

    Effectivement, le palladium est détérioré en surface lors des expériences d'électrolyse, avec des craquelures visibles à l'oeil nu. Il arrive aussi que l'électrode se courbe sous l'action des contraintes internes.
    Mais on peut quand même espérer, que si la charge n'est pas trop proche de D/Pd=1, il reste une partie du réseau cristallin en bon état.

  7. #37
    curieuxdenature

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour

    il y a fort à parier que le Pd dans cette configuration fait plus office de polluant nucléaire que de catalyseur. Il suffit d'environ 20% d'hélium(de mémoire) dans la soupe solaire pour stopper la fusion et devoir attendre d'autres conditions pour redémarrer une autre facette, celle du carbone.
    Je ne vois pas bien pourquoi le fait d'avoir de l'H atomique dans le maillage du Pd serait un atout dans la fusion, ça me semble plutôt un argument contre, au vu de la dissociation de la molécule et de l'éloignement de chaque atome entre les mailles du Pd. Mais bon à chacun ses rêves...
    L'electronique, c'est fantastique.

  8. #38
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par curieuxdenature Voir le message
    Bonjour

    il y a fort à parier que le Pd dans cette configuration fait plus office de polluant nucléaire que de catalyseur. Il suffit d'environ 20% d'hélium(de mémoire) dans la soupe solaire pour stopper la fusion et devoir attendre d'autres conditions pour redémarrer une autre facette, celle du carbone.
    Je ne vois pas bien pourquoi le fait d'avoir de l'H atomique dans le maillage du Pd serait un atout dans la fusion, ça me semble plutôt un argument contre, au vu de la dissociation de la molécule et de l'éloignement de chaque atome entre les mailles du Pd. Mais bon à chacun ses rêves...
    Bonjour curieuxdenature,

    C'est justement l'inverse de ce que tu dis...
    Les atomes de deutérium se placent sous forme d'ions sur des sites interstitiels, de préférence sur les sites dits octaédriques et la diffusion du deutérium dans le métal procède par bonds entre ces sites. Il ne peut pas y avoir de réaction de fusion avant l'apparition d'un ion hydrogénoïde étranger.
    Lis ou relis les ouvrages de vulgarisation de Georges Charpak, il dit qu'un réseau cristallin "... se comporte comme une série d'électrodes placées à des distances extraordinairement faible...". Le réseau cristallin canalise les particules chargées de haute énergie et, toujours selon Charpak, le phénomène a été utilisé par des physiciens Danois et Russe pour dévier des faisceaux de haute énergie (il s'agissait de GeV, mais 20 MeV, pour un proton sortant, produit au sein même du réseau, c'est déjà pas mal). Avec Schwinger et Charpak, je pense quand même avoir des références solides...
    La fusion froide n'a pas grand chose de commun avec le cycle solaire, les densités et les volumes n'ont rien de comparable.

  9. #39
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour, et bonjour Arapède

    En restant dans une démarche positive pour la fusion froide, voila un rapport datant de 2003 du CEA.

    Je pense que les auteurs de ce rapport sont objectifs et il constitue une critique au sens noble des manip d'electrolyses qui sont sans doute voisine de celles realisées par Biderian.

    Depuis 2003, il ne semble pas que des progrés significaifs ont été realisés pour lever les doutes et ambiguités soulevés par les experts du rapport.

    voir le document joint
    Images attachées Images attachées
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  10. #40
    curieuxdenature

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour

    Si c'est pour rester aussi peu utilisable que l'expérience de Rutherford ça me parait être beaucoup d'agitation pour pas grand chose.
    Et pourquoi on ne produit pas de réactions nucléaires rentables avec son expérience ?
    Ce serait extraordinaire, de l'azote, une source de particules alpha et hop 1.19 MeV par noyau fusionné.

    Quand c'est trop beau pour être vrai, il y a de fortes chances que ce soit faux dirait Thomas (l'apotre).

    ALors bon, je pense qu'il faut attendre les expériences décisives, mais à défaut je me rallie à mon intuition et à l'expérience passée...
    Vauquelin (un chimiste réputé 1763-1829) montre que les poules produisent quatre fois plus de calcium qu'elles n'en mangent. Sa conclusion est que les poules fabriquent le calcium.
    un homme de science ne dit pas forcément que des choses vraies même si ses contributions forcent l'admiration.
    L'electronique, c'est fantastique.

  11. #41
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par curieuxdenature Voir le message
    Bonjour

    Si c'est pour rester aussi peu utilisable que l'expérience de Rutherford ça me parait être beaucoup d'agitation pour pas grand chose.
    Et pourquoi on ne produit pas de réactions nucléaires rentables avec son expérience ?
    Ce serait extraordinaire, de l'azote, une source de particules alpha et hop 1.19 MeV par noyau fusionné.

    Quand c'est trop beau pour être vrai, il y a de fortes chances que ce soit faux dirait Thomas (l'apotre).

    ALors bon, je pense qu'il faut attendre les expériences décisives, mais à défaut je me rallie à mon intuition et à l'expérience passée...
    un homme de science ne dit pas forcément que des choses vraies même si ses contributions forcent l'admiration.
    Bonsoir curieuxdenature,

    C'est légitime d'avoir des doutes, et puisque tu es sceptique tu vas adorer ce qui suit.
    Si l'on pousse à la limite l'hypothèse des réactions en chaîne, une cathode en palladium doit se comporter de la même manière qu'un réacteur à fission miniaturisé, à la différence près que les protons ont pris la place des neutrons. Le traitement mathématique est alors du ressort de la physique des réacteurs. Du point de vue des dimensions, cela revient à comparer une aiguille à tricoter avec avec le coeur du réacteur d'une centrale EDF !!!... Ce n'est pas évident, pourtant, en théorie, la formulation mathématique de base est la même dans les deux cas.
    Seule l'expérience est juge, et comme tu le dis, une expérience décisive est nécessaire. Elle est assez facile à réaliser, encore faut-il en avoir les moyens matériels.

  12. #42
    lcym

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par Arapède Voir le message
    Bonsoir curieuxdenature,

    C'est légitime d'avoir des doutes, et puisque tu es sceptique tu vas adorer ce qui suit.
    Si l'on pousse à la limite l'hypothèse des réactions en chaîne, une cathode en palladium doit se comporter de la même manière qu'un réacteur à fission miniaturisé, à la différence près que les protons ont pris la place des neutrons. Le traitement mathématique est alors du ressort de la physique des réacteurs. Du point de vue des dimensions, cela revient à comparer une aiguille à tricoter avec avec le coeur du réacteur d'une centrale EDF !!!... Ce n'est pas évident, pourtant, en théorie, la formulation mathématique de base est la même dans les deux cas.
    Seule l'expérience est juge, et comme tu le dis, une expérience décisive est nécessaire. Elle est assez facile à réaliser, encore faut-il en avoir les moyens matériels.
    Bonjour,

    Il y a 3 points à ne pas mélanger:
    1) Nous sommes à un changement des bornes du domaine de définitions couvert par l'état actuel des connaissances. Et nous savons que des expériences nombreuses et renouvelées par des labos différents ont montrer un dégagement de chaleur qui ne peut pas être ni chimique ni électrique. Cela même si la reproductibilité n'est pas maîtrisée, aléatoirement mais régulièrement il ce passe quelque chose d'imprévue et de quelque part "hors cadre" et c'est un cadre candidat que nous cherchons.
    2) Il n'y as pas ni à croire ni à être sceptique, il y a éventuellement re-vérifier ou re-faire les expériences pour accepter ou rejeter. Mais comme je l'ai dit au point 1 nous pouvons avoir accepter cette réalité. Alors il ne faut pas perdre de temps à tenter de démontrer une quelconque impossibilité.
    3) L'intéret du cadre candidat c'est qu'il devra apporter des prédictions "falsifiables" et qu'alors la reproductibilité devrait devenir quasi parfaite si bien sur les moyens à mettre en oeuvre sont à notre porté.

    Pour ceux qui ne veullent pas participer à cette approche d'une théorisation il est inutile venir nier des résultats obtenu par de nombreux chercheurs de part le monde ce n'est pas vraiment le débat alors que les impossibilités théorique sont normales ...

    CRDT
    C'est faux tant que ce n'est pas vrai et c'est vrai tant que ce n'est pas faux.

  13. #43
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour,

    Je suis d'accord grossièrement avec tes 3 points. Cependant, il faut rester prudent et rigoureux et maitriser les erreurs experimentales qui peuvent fausser certaines conclusions.

    J'ajouterai aux manip de fusion froide, les experiences dite de monopôle magnetique, que l'on a déjà evoqué dans ce forum, qui restent mysterieuses et inexpliqués avec notre physique connue.

    Ce n'est pas pour autant qu'il faille oublier les lois etablies par la physique actuelle, même si par définition elles ne sont pas rigoureusement exactes dans toutes les conditions imaginables.

    Pour boulverser les principes et lois etablies, il faut que les manip ne puissent être critiquées .

    Dans mon message 39, les experts du CEA ont faits des remarques sur les manip de fusion froide faites en Italie, mais à ma connaissance, ce rapport n'a pas eu de suite....( voir message N°39)

    Les manip de monopole magnetique avec des explications d'ordre theoriques devaient faire l'objet de publication dans des revues dites de reference, mais pour l'instant aucune nouvelle. Mais cette affaire est plus recente et il faut laisser sans doute encore un peu de temps.

    Le problème dans toutes ces manip c'est qu'elles semblent se heurter au lois de la physique nucléaire et a celles de la conservation de l'energie.

    On peut donc comprendre qu'il soit necessaire de bien maitriser tous les paramètres de ces manip pour remettre en cause la tranquilité des physiciens.

    Personnellement j'aimerai être convaincu que la FF marche, mais dans tout ce que j'ai vu ou lu, les marges d'erreurs ne permettent pas d'affirmer sans risque que ça marche .....
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  14. #44
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par lcym Voir le message
    Bonjour,

    Il y a 3 points à ne pas mélanger:
    1) Nous sommes à un changement des bornes du domaine de définitions couvert par l'état actuel des connaissances. Et nous savons que des expériences nombreuses et renouvelées par des labos différents ont montrer un dégagement de chaleur qui ne peut pas être ni chimique ni électrique. Cela même si la reproductibilité n'est pas maîtrisée, aléatoirement mais régulièrement il ce passe quelque chose d'imprévue et de quelque part "hors cadre" et c'est un cadre candidat que nous cherchons.
    2) Il n'y as pas ni à croire ni à être sceptique, il y a éventuellement re-vérifier ou re-faire les expériences pour accepter ou rejeter. Mais comme je l'ai dit au point 1 nous pouvons avoir accepter cette réalité. Alors il ne faut pas perdre de temps à tenter de démontrer une quelconque impossibilité.
    3) L'intéret du cadre candidat c'est qu'il devra apporter des prédictions "falsifiables" et qu'alors la reproductibilité devrait devenir quasi parfaite si bien sur les moyens à mettre en oeuvre sont à notre porté.

    Pour ceux qui ne veullent pas participer à cette approche d'une théorisation il est inutile venir nier des résultats obtenu par de nombreux chercheurs de part le monde ce n'est pas vraiment le débat alors que les impossibilités théorique sont normales ...

    CRDT
    Bonsoir lcym,

    Lorsque des phénomènes nouveaux sont découverts, comme les dégagements anormaux d'énergie dans les expériences de fusion froide, la répétition des expériences ne suffit pas, il faut rechercher une explication et une approche théorique est nécessaire.
    L'hypothèse des réactions de fusion en chaîne peut paraître bizarre et même douteuse, par contre, elle ne fait pas appel à des théories extravagantes, simplement à de la physique nucléaire usuelle. Elle permet d'expliquer, à peu de choses près, tous les phénomènes rencontrés lors des expériences de fusion froide (pas les transmutations).
    Lorsqu'un volume de palladium est suffisamment chargé en deutérium pour que les conditions dites de "criticité" soient réalisées (c'est à dire lorsque le facteur de multiplication efficace keff est un peu supérieur à l'unité), le développement des chaînes est exponentiel, la puissance est : P=P0 . exp(a.t) ,avec P0, puissance à l'amorçage des chaînes. Lorsque le coefficient a est grand, il y a possibilité d'explosion et de fusion du palladium. Lorsque a est trés petit, l'évolution de la puissance est approximativement linéaire. Cette évolution linéaire ne peut pas durer indéfiniment puisqu'il y a échauffement et dégazage du deutérium. Dans les expériences d'électrolyse, ce dégazage peut être compensé par le chargement électrolytique et les excédents d'énergie peuvent être observés pendant de longues périodes.

  15. #45
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour Arapède,

    j'essaie de comprendre ton approche et je m'en fait une modelisation pour tenter une approche quantitative ( même aprochée dans un premier temps)


    Le volume de palladium chargé en hydrogène peut être representé par un reseau avec une certaine densite de proton ( les noyaux d'hydrogène ) et des ions Pd

    L'energie apportée par l'electrolyse, quelques electrons volt me parait negligeable, elle sert sans doute à charger la cathode en ions hydrogène.

    Supposons maintenant d'un proton à haute energie ( superieur au 1MeV) interagisse avec un ion hydrogène du reseau ( ou un ion deuterium ),
    l'energie degagée est theorique possible d'amorcer une 2° reaction. Mais pour cela il faut que la probabilité de collision soit superieure à la probabilité aux particules de ratés leur cible.

    Le calcul ne me parait pas horrible. Il faudrait connaitre les paramètres geometriques du resau Pd /H et l'epaisseur de ce reseau.

    Le calcul est peut être approximatif, mais il peut donner une idée du risque qu'un telle eventualité soit possible....
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  16. #46
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour Calculair,

    J'ai fait le calcul, par la méthode de Monte-Carlo. Les résultats, qui ne sont bien sûr qu'approximatifs, montrent la faisabilité de l'hypothèse des réactions en chaîne.

  17. #47
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour,

    Je serais interessé de voir ce calcul pour me persuader que les conditions de ces manip sont compatibles avec l'amorçage de reactions en chaines.

    Dans la machine Iter on augmente la temperature pour obtenir les conditions confinement / temperature ,pour l' amorçage et maintient de la reaction

    Ici ( cas de la FF) l'amorçage est externe à la manip, ce sont les conditions de confinement du Pd qui doivent être suffisante pour avoir la fusion froide.
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  18. #48
    LPFR

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour.
    Avec de la fusion froide il aurait énormément d'argent à gagner (si ça marche).

    Pour vous donner une idée, une fois j'avais lu une publication dans laquelle les chercheurs avaient réussi à obtenir l'image en coupe (dégueulasse) de deux capillaires pleins d'eau par RMN. Deux ans plus tard, les premiers appareils commerciaux d'imagerie médicale étaient en vente et installés.

    J'ai du mal à croire qu'avec la manne financière que cela pourrait fournir (si ça marche), on soit encore, vingt ans plus tard, en train de mesurer des augmentations de température non reproductibles dans des calorimètres.

    Au revoir.

  19. #49
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par calculair Voir le message
    Bonjour,

    Je serais interessé de voir ce calcul pour me persuader que les conditions de ces manip sont compatibles avec l'amorçage de reactions en chaines.

    Dans la machine Iter on augmente la temperature pour obtenir les conditions confinement / temperature ,pour l' amorçage et maintient de la reaction

    Ici ( cas de la FF) l'amorçage est externe à la manip, ce sont les conditions de confinement du Pd qui doivent être suffisante pour avoir la fusion froide.
    Bonjour,

    Le confinement est réalisé par le réseau du palladium. Il reste à prendre en considération la probabilité de réaliser les réactions nucléaires en question, c'est là qu'intervient la "canalisation" des particules chargées évoquée par G. Charpak. A mon avis, la fusion froide ne devrait pas s'appeler LENR (Low Energy Nuclear Reaction) mais plutôt, comme on le voit parfois, LANR (Lattice Assisted Nuclear Reaction).
    Le calcul de Monte-Carlo est complexe, il aboutit à l'évaluation de paramètres en fonction du rapport de charge D/Pd, paramètres qui sont plutôt du domaine de la physique des systèmes critiques : longueur de transport des protons, aire de diffusion de ces mêmes protons, facteur de multiplication en milieu de dimensions infinies.
    C'est une approche qui est étrangère à la fusion nucléaire proprement dite et qui peut expliquer le blocage au sujet de la fusion froide. Pour donner une image,c'est un peu comme si on avait perdu ses clés dans l'obscurité et qu'on s'obstinait à les chercher près d'un reverbère parce que c'est le seul endroit où il y a de la lumière.

  20. #50
    curieuxdenature

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par Arapède Voir le message
    Pour donner une image,c'est un peu comme si on avait perdu ses clés dans l'obscurité et qu'on s'obstinait à les chercher près d'un reverbère parce que c'est le seul endroit où il y a de la lumière.
    Bonjour Arapège

    tu conviendras tout de même que ça c'est l'explication un peu trop vite apportée par les tenants de toutes sortes de croyances impossibles à vérifier.
    Qu'on tienne pour faux ce qui n'est pas vrai me parait une lapalissade, par contre, tenir pour vrai ce qui n'est pas prouvé faux est sujet à toutes les polémiques. (Va donc prouver la fausseté de l'existence des elfes jaunes à cravates vertes...)
    L'electronique, c'est fantastique.

  21. #51
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour,

    Ta remarque, sans être du domaine de la physique pure, pourrait montrer la puissance des lobing des industriels impliques dans le "hot nucleaire".

    Par ailleurs, les progrés des chercheurs sur la fusion froide, restent negligeables. Les malheurs patinent depuis de nombrzuses d'années et les réactions de fusion froides restent toujours aussi aleatoires ou sont du domaines des acccidents de manip comme il a été envisagé.

    Pour ne pas faire qu'un procés à charge, je dirais que les chercheurs travaillant sur la fusion de l'hydrogène dans les conditions ITER, travaillent sur le sujet depuis plus de 30 ans avec des paramètres experimentaux qui paraissaient totalement inaccessibles compte tenu des températures envisagées. Ils ne se sont pas decouragés, mais ils ne sont pas encore arrivés au bout du chemin.

    Maintenant, comme je l'ai dit ici, la part du rêve, c'est de croire que la fusion froide soit possible. La part de la raison est de bien analyser les données experimentales ( supposant les experimentateurs honnêtes dans leur rapport) et d'essayer de comprendre si les lois de la physique ne sont pas trop bousculées!.

    Quand à la valeur industrielle de l'exploitation de ce phènomène c'est encore sans doute un gouffre en temps et argent.

    Je rêve un peu, LPFR, mais tout en restant prudent et sceptique, j'essaye de pousser la demarche scientique jusqu'au limite ( de ma competence) .

    En tous les cas cela me permet de voir comment les esprits humains sont maleables et les chemins de la raison peuvent parfois s'égarer dans les rêves, la foi, les croyances de toutes sortes. A chacun d'être vigilent avec soi même.

    Je fait attention de ne pas deraper....
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  22. #52
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour

    Pour reprendre la vision d'Arapède qui me parait interessante, car nous sommes proches des calculs de confinement faits pour ITER.

    Le plasma trés chaud d'hydogène ou de Deuterium maintenu par le champ magnetique est ici crée à froid par le Palladium.

    Aprés les conditions contribuant aux reactions en chaines, sont a priori trés proches des calculs qui sont faits poir ITER

    Je trouve dommage qu'Arapède qui nous dit avoir fait le calcul, nous laisse en plan en nous disant que c'est trés compliqué.
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  23. #53
    curieuxdenature

    Re : Fusion Froide question théorique

    Je pense que le piège de l'intime conviction en la FF consiste à négliger les échelles dans les réactions nucléaires possibles en théorie.
    De la même façon que la découverte de la fission de l'uranium a permis de 'rêver' à la bombe avant de se rendre compte qu'il fallait d'abord atteindre une masse critique, la découverte de la fusion permet d'envisager les dépenses engouffrées par ITER.
    Avec la FF par contre on n'a pas grand chose à espérer sur le plan théorique, tout tend à montrer que c'est une erreur de direction.
    Comment envisager raisonnablement une possibilité de fusion avec des mailles cristallines aussi larges que celles là et des énergies mises en jeu aussi faibles ?
    D'autant plus qu'en théorie on a la réponse, c'est la statistique du puits de potentiel où est piégée une particule d'énergie connue.
    L'electronique, c'est fantastique.

  24. #54
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    bonjour Curieuxdenature

    Une première indication serait que tu nous donnes, si tu la connais, la densite volumique des ions deuterium ou hydrogène du plasma ITER et la même densite de ces ions dans le Pd, dans les meilleures conditions possibles.

    Dans le cas ou les densité seraient identiques, il resterait à discuter des conditions de temperature

    Si la densité est superieure dans le Pd, alors il faudra affiner....
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  25. #55
    Arapède

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par calculair Voir le message
    Bonjour

    Pour reprendre la vision d'Arapède qui me parait interessante, car nous sommes proches des calculs de confinement faits pour ITER.

    Le plasma trés chaud d'hydogène ou de Deuterium maintenu par le champ magnetique est ici crée à froid par le Palladium.

    Aprés les conditions contribuant aux reactions en chaines, sont a priori trés proches des calculs qui sont faits poir ITER

    Je trouve dommage qu'Arapède qui nous dit avoir fait le calcul, nous laisse en plan en nous disant que c'est trés compliqué.
    Re-bonjour,

    Il me semble préférable de laisser de côté les comparaisons avec ITER. Mon opinion est qu'il s'agit bien de réactions de fusion, mais le comportement est plutôt analogue au comportement d'un système fissile.
    Comme le dit Curieuxdenature, c'est vrai que la matière est presque vide, le rapport d'échelle entre la maille du réseau et le noyau cible de deutérium est de l'ordre de 105 . Mais un proton d'énergie voisine de 20 MeV peut effectuer dans le palladium, un parcours d'environ 0,7 mm, il peut donc traverser plus de 106 mailles du réseau tout en perdant de l'énergie. Le maximum de la section efficace de la réaction 3He+D se situe à environ 700 keV et la "canalisation" de G. Charpak augmente la probabilité de réaction.
    Je pense qu'afficher les graphes donnant les paramètres de criticité dépasse le cadre de ce forum. De toute façon, un calcul de Monte-Carlo n'est en aucune façon une preuve de la réalité des réactions en chaîne, il faut pour cela une expérience décisive.

  26. #56
    curieuxdenature

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour Arapège

    je suis d'accord avec toi, il faut des expériences rigoureuses pour vérifier la faisabilité de la fusion dans ces conditions là.
    Pour ma part je doute fort qu'on n'aille pas dans le sens d'une augmentation drastique de la température, du volume de palladium, et aussi d'autres facteurs qui feront qu'on ne pourra plus parler de FF.

    Pour Calculair, il faut voir du côté de 'critère de Lawson' pour connaitre les relations entre la température, le temps et la densité du plasma pour espérer y entretenir une réaction de fusion qui diverge.
    La fenêtre est assez petite pour éviter d'être satellisé avant la fin de l'expérience, tu comprends la prudence des expérimentateurs depuis 40 ans...
    Ce lien me parait correct
    http://www.nucleaire-info.com/critere_de_lawson.htm
    L'electronique, c'est fantastique.

  27. #57
    curieuxdenature

    Re : Fusion Froide question théorique

    Pour les curieux voilà une référence accessible aux non spécialistes mais de niveau universitaire tout de même:
    Collection Que sais-je ?
    Titre : L'énergie thermonucléaire par Claude Étiévant
    N° 1017

    je ne sais pas si le bouquin a été remanié depuis 1965 et je ne doute pas que ce soit le cas mais on y trouve pas mal de renseignements intéressants comme ceux en pièce jointe.
    Images attachées Images attachées
    L'electronique, c'est fantastique.

  28. #58
    lcym

    Re : Fusion Froide question théorique

    Faisons le point:

    1) Des expériences qui dans plusieurs labo ont montrées une anomalie forte.

    2) Une reproductibilité au mieux aléatoire ... (normal sans cadre théorique ?)

    3) Une absence de théorie vérifiable/falsifiable

    Pour ma part les anomalies constaté dans des labos sérieux sont intéressantes. Car si nous raisonnons par l'inverse alors jamais une expérience (sur une table de cuisine ) ne devrait produire aucun excédent d'aucune sorte car:

    1) Pas assez de d'énergie (d'au moins plusieurs ordres de grandeurs)
    2) Un reseau crystallin trop lâche (d'au moins plusieurs ordres de grandeurs)

    D'ou 2 possibilitées:
    1) rejeter toutes expérience hors cadre (mais ce qu'ont fait Bibérian et les autres labos est digne de foi, ils sont maintenant trop nombreux)
    2) Trouver comment une des 2 varibles ci-dessus peux gagner plusieurs ordres.
    Pour ma part l'énergie "d'allumage" est connue il peut simplement s'agir de redsistribution temporelles. Voici dans ce sens plein d'idées qui vont surement en faire rigoler plus d'un
    - Impurtés dans le Pd et étranglement du reseau => phénomène cul-de-sac et pique de température très localisé ?
    - Liaison Pd hydrogéne (metallique ?) réseau inconnu
    - Phénomène oscillatoire et synchronisation d'onde, pic d'énergie ?
    - Besoin d'une ou plusieurs allumettes extérieur au bon endroit au bon moment (particule, energie ?, ceci pourrait être une bonne piste pour le coté aléatoir)
    - Effet supra-conducteur protonique et accumulation de charge jusqu'a ?
    etc...

    Bon ok c'est a vous ...
    C'est faux tant que ce n'est pas vrai et c'est vrai tant que ce n'est pas faux.

  29. #59
    calculair

    Re : Fusion Froide question théorique

    Bonjour,

    Si je reprend l'info que sur un parcours de 0,7 mm ont traverse 106 mailles ( voir message Arapède du 7 /04 )

    cela pourrait indiquer une densité de 1015 partcules au m3.

    Cela nous eloigne des critères de Lawson....

    Dans un Tokamak la densite typique serait de 1020 particules par m3
    En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)

  30. #60
    LPFR

    Re : Fusion Froide question théorique

    Citation Envoyé par calculair Voir le message
    ...
    Si je reprend l'info que sur un parcours de 0,7 mm ont traverse 106 mailles ( voir message Arapède du 7 /04 )

    cela pourrait indiquer une densité de 1015 partcules au m3.
    ...
    Bonjour Calculair.
    Avec 106 mailles en 0,7 mm, je trouve 2,7 1027 particules par m3.
    Ce qui colle mieux avec des solides.
    Cordialement,

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