Bonjour,
J'aimerai bien discuter un peu du concept d'energie, en particulier de sa signification physique, et surtout de sa conservation, car je me suis pas mal questionné dessus.
Je commence a un niveau elementaire (mais sans doute il nous faudra parler d'autres choses plus sophistiqués en "chemin" comme par exemple le theoreme de noether).
En mecanique classique considerons une masse ponctuelle m, qui se deplace dans un champ de gradient grad(F) (conservatif donc), suivant une trajectoire , on peut ecrire le postulat fondamental de la dynamique
, en multipliant par et en intégrant, on obtient
.
Si l'on suppose F constant (i.e pas de force) on dit "super! on a une quantité conservée au cours du mouvement", c'est 1/2mV², et on s'empresse de nommer ca "energie cinétique", et l'energie cinétique est conservé lors d'un tel mouvement (rectiligne uniforme).
Bien sur dans le cas de potentiels newtoniens, F n'est pas constant mais en "1/r", et on se dit, ben rajoutons a notre energie cinétique l'energie potentielle newtonienne, F, et encore une fois ca marche bien 1/2mV²+F est conservé a tout moment dans le mouvement.
Bon, mais tres vite on peu aussi rajouter une force non conservative, un terme de frottement par exemple, qui sera un cham de vecteur stationnaire disons X .
Les equations du mouvement deviennent
, et de nouveau ou multiplie par la meme chose et on intègre, et ca donne
La a priori notre energie n'est plus conservé, mais on dit, "oui, en fait le terme correspond au travail du champ de force X, et ce travail, c'est un opérateur exterieur qui doit le fournir, donc en fait l'energie gagnée (ou perdu) par ma particule, c'est l'operateur exterieur qui applique ce champ de force qui la perd" et la conservation de l'energie est sauve.
Si j'ai presenté les choses de cette façon, c'est pour montrer que l'energie peut s'interpreter comme des quantités intégrales qui sont conservées au cours du mouvement (c'est encore plus flagrant avec le formalisme Hamiltonien), du coup on "crée" different types d'energies, en interpretant ses equations de conservation au cours du mouvement.
Ici au debut on a besoin que d'une energie cinétique, ensuite il faut rajouter une energie potentielle pour garantir la conservation, et en dernier lieu on rajoute le travail, la aussi pour garantir la conservation.
Tout ceci est bien sur parfaitment logique, mais cela soulève deux questions.
1) Comment s'assurer que ces quantités intégrales ont bien une signification physique, comment etre assure d'etre "plus fatigué" (hum...) si l'on depense plus de mV². A priori on peut sur l'exemple ci dessus, constater que l'energie est juste une quantité conservée au cours du mouvement, mais on ne voit pas quel est sa "pertinence physique".
2) Du coup qu'est ce qui nous empeche a ce titre là, de créer une nouvelle "sorte d'energie" des que l'on voit que sa conservation est violée. Je veux dire, sur l'exemple du frottement, on est obligé de "rajouter" une nouvelle sorte d'energie, le travail, pour "sauver" la conservation de l'energie. Dans ce cas là, la conservation de l'energie est qqch d'automatiquement assuré (puisque les termes manquant pour sa conservation seront de facto interprétés comme de l'energie), et ce qui change ce sont les differents type de quantité que l'on pourrait appeler energie.
Bref, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais personellement, ca m'a fait beaucoup reflechir sur ce que c'est au fond que l'energie, et sur comment on discrimine sur qu'est ce qui est de l'energie et qu'est ce qui n'en est pas, et sur la conservation de cette energie (ca pose des problemes de nature experimentaux, par exemple, sans "catalogue" de toutes les energies comment s'assurer par exemple si une experience viole la conservation de l'energie sachant que ce qui "manque" pourrait etre aussi de l'energie).
Voila, voila.
PS: Désolé du titre sensationnaliste, je voulais vous donner envie de lire un si long pavé
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