Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu
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Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu



  1. #1
    pozzi

    Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu


    ------

    BONJOUR

    J'ai lu que la vitesse d'une onde mécanique dépendait du milieu dans lequel elle était créée, ainsi, j'ai lu que la vitesse d'une onde créée dans un milieu à partir d'un mobile qui se déplace dans ou sur ce milieu était la même que la vitesse de cette onde créée d'un point fixe par rapport au milieu.
    la seule différence était la fréquence qui se modifiait,

    De plus dans ma lecture j'ai été interpellé par le fait que l'onde ayant la même vitesse à l'avant ou l'arrière du mobile n'avait ni les mêmes longueurs d'onde ni la même fréquence et idem pour la mesure à partir du point fixe. ce qui est logique puisque c'est la vitesse du mobile qui joue sur la fréquence, (pour le comprendre, je me suis imaginé sur entrain de jeter une pierre toute les secondes par la fenêtre de la voiture, en augmentant progressivement la vitesse du véhicule, si je devais mesurer l'écartement de chaque pierre celui ci serait constant tant que la vitesse est constante, et celui ci augmenterait si la vitesse augmente, comme la longueur d'onde, )

    j'ai vu que pour les ondes électromagnétique, il se passe la même chose alors que la théorie actuelle nous dit que la lumière n'utilise aucun support pour se propager .... pourtant cette propriété ne prouve t'elle pas la présence d'un support quel qu'il soit ?

    -----

  2. #2
    pozzi

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    est ce que les champs magnétiques ou gravitationnels sont considérés comme support ?

  3. #3
    coussin

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    Le champ électromagnétique est le support des ondes électromagnétiques, le champ gravitationnel celui des ondes gravitationnelles.
    Ce ne sont donc pas des supports "physiques" ce qui est parfois difficile à comprendre pour certains.

  4. #4
    LPFR

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    Bonjour.
    Oui. C’est la mode actuelle : dire que une onde EM est un perturbation du champ EM.
    Mais je garde mon ancienne formation: sans onde EM il n’y a pas de champ EM. Pour moi (personnel) les ondes EM n’ont pas besoin de support.
    Et pour moi la phrase « il est là, même s’il est nul » s’applique mieux à un enseignant qu’à un champ EM.
    Au revoir.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    coussin

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    C'est un peu plus qu'une "mode", ça s'appelle la théorie quantique des champs
    Bref, c'est une discussion stérile et pas très intéressante à mon avis : savoir si un champ nul est 1/ nul mais présent ou 2/ absent...

  7. #6
    pozzi

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    merci ! donc l'onde se déplace dans support , le champ electro magnétique, ce champ étant présent partout et même dans la matière .... il pourrait être assimilé à ce que l'on appellait avant "Ether" , peut on imaginer que le temps ne varie pas ? que l'exerience avec les horloges atomiques soit faussée ? en raison par exemple à l'intervention de la gravité dans l'expérience ? que la gravité aie faussé les horloges atomiques ? on expliquerait alors l'invariabilité de la vitesse de la lumière dans le vide sur base que cette onde se déplace dans le champ electro magnetique ??

  8. #7
    LPFR

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    Re.
    Non.
    Ce n’est pas la peine d’essayer d’inventer des nouvelles théories. Il vaut mieux consacrer ses efforts à comprendre les actuelles.
    Les explications actuelles sont nées précisément de la constatation que l’éther n’existait pas. Ce qui, de proche en proche, a conduit à la théorie de la Relativité Restreinte puis Généralisée.
    Laquelle, jusqu’à pressent, a toujours été confirmée par les faits.
    A+

  9. #8
    pozzi

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    bonjour,

    voici la doc que j'ai trouvé ... Enstein admet une forme d'ether ... :

    "L'éther après 1905[modifier | modifier le code]
    La conception et la perception de l'éther, après 1905, ont été profondément influencées par les travaux d'Albert Einstein sur la théorie de la relativité, restreinte en 1905, puis générale en 1916. Par la suite, la perception de l'éther par Einstein continue à évoluer avec ses travaux sur la grande unification des champs.

    1905 : Einstein nie l'existence de l'éther[modifier | modifier le code]
    Avant la publication de ses premiers travaux, Einstein étudie la théorie de l'éther de Lorentz, à travers les livres de Paul Drude, à laquelle il accorde une attention particulière11. Cet éther luminifère reste dans un repos absolu et constitue un repère préférentiel dans lequel les phénomènes électromagnétiques prennent place, et dans lequel la lumière possède une vitesse constante. Bientôt, il rejette ce concept de repère préférentiel, car il juge que cela introduit une asymétrie inacceptable entre les lois de la mécanique, qui ne dépendent pas d'un référentiel, et la théorie de l'électromagnétisme11.

    En 1905, Einstein propose la relativité restreinte qui postule l'équivalence totale des lois de la physique, y compris électromagnétiques, quel que soit le référentiel. Cela implique la constance de la vitesse de la lumière, quel que soit le référentiel, et rend sans objet le concept d'éther. À partir de ce moment, et jusqu'en 1916, Einstein va nier toute réalité au concept d'éther11. Mais il s'avère difficile de convaincre les physiciens de l'époque de l'absence d'éther, et notamment Lorentz qui n'en sera jamais convaincu. D'après Kostro, c'est l'insistance de Lorentz qui mènera Einstein à une nouvelle position à partir de 191612. En attendant, face aux oppositions, il tente en 1909 de justifier l'absence d'éther par un nouvel argument faisant usage d'une dualité onde-corpuscule de la lumière dont il vient de proposer une amélioration de la théorie13 : pour lui, l'énergie de la lumière et son impulsion sont véhiculées par un quantum autonome, qui n'a nul besoin de support ni d'éther14

    En 1913, Einstein développe la relativité générale. Dans un premier temps, il trouve dans cette théorie des raisons supplémentaires d'abandonner complètement l'éther. En effet, le tenseur métrique {\displaystyle g_{ij}} g_{{ij}}, représentant dans cette théorie le champ gravitationnel, est rigoureusement indépendant des variables d'espace et de temps indicées par le couple (i, j). Selon Einstein, dans une lettre adressée à Ernst Mach15, « il devient absurde d'attribuer des attributs physiques à l'espace », et le total arbitraire avec lequel les variables d'espace et de temps sont choisies « dépouille l'espace des derniers vestiges de réalité »16. Or, la conception de l'éther de Lorentz, telle que présentée par Drude, impliquait précisément d'attribuer des caractéristiques physiques, et donc une certaine « réalité », à l'espace. Pour Einstein la cause de l'éther est dès lors entendue.

    1916 : Einstein admet l'existence d'une certaine forme d'éther[modifier | modifier le code]
    Cependant, cette position se modifie à partir de 1916, sous l'influence conjuguée d'une correspondance avec Lorentz, et de polémiques avec le physicien allemand Philipp Lenard. En juin 1916, Lorentz envoie une longue lettre à Einstein17 dans laquelle il le félicite pour la découverte de la théorie de la relativité générale, pour laquelle il montre un grand enthousiasme, et tente de lui montrer que cette théorie peut être réconciliée avec le concept d'éther stationnaire18.

    Einstein retourne rapidement une réponse très détaillée aux arguments de Lorentz19 dans laquelle, pour la première fois, il reconnaît la possibilité d'introduire un nouveau concept d'éther. Toutefois, il rejette énergiquement le caractère stationnaire de l'éther défendu par Lorentz, c'est-à-dire la conception d'un médium rigide qui possède son propre référentiel dans lequel il est au repos, car cela est contraire au principe de relativité. En revanche, il admet la possibilité d'un éther qui ne serait pas un médium doté d'un état de mouvement et donc qui ne violerait pas le principe de relativité. Ce « nouvel éther » serait doté d'un état qui déterminerait le mouvement des objets physiques, dont le comportement métrique serait décrit par le tenseur {\displaystyle g_{ij}} g_{{ij}}20. Mais Einstein ne juge pas ces idées suffisamment matures et ne publie rien concernant ce « nouvel éther » pendant plus de deux ans.

    En juillet 1917, Lenard publie un article Principe de relativité, Éther, Gravitation21 où il tente de montrer que la théorie de la relativité générale a recyclé le concept d'éther en le renommant « espace », et que cette théorie ne tient pas sans le concept d'éther. En réponse à cet article, Einstein publie en novembre 1918 son premier article explicitant ses nouvelles positions concernant l'éther : Dialogue concernant les accusations contre la théorie de la relativité22. Dans cette réponse, il accorde à Lenard que la théorie de la relativité générale implique d'accorder des propriétés physiques à l'espace. En revanche, il dénie que cela signifie un retour à l'éther de Lorentz, possédant un état de mouvement défini23.

    Hermann Weyl résumera en 1922 la différence fondamentale entre le « nouvel éther » d'Einstein et l'éther défendu par Lenard, et en quoi l'« éther » de la relativité générale n'est pas l'éther de Lorentz : « Le vieil éther de la théorie de la lumière était un medium substantiel, un continuum tridimensionnel, dont chaque point P à tout moment t est à un endroit défini p de l'espace; le fait de pouvoir distinguer et suivre l'évolution dans l'espace d'un certain point de l'éther en fonction du temps est un point fondamental »24, « cet éther est rigide maintenant et à jamais et n'est pas influencé par la matière »24. L'éther de la relativité générale est un médium, mais non-substantiel et ne comportant pas de « points » dont on peut suivre le mouvement dans l'espace. Il dote l'espace d'un « "champ d'états" », possédant une réalité physique, interagissant avec la matière et étant influencée par elle25.

    1920 : Le « nouvel éther » d'Einstein, le discours de Leyde[modifier | modifier le code]
    Cela ne suffit cependant pas à calmer les violentes campagnes anti-Einstein, menées notamment par Lenard et Ernst Gehrcke, qui trouve son apogée pendant l'année 1920. Loin d'apaiser les critiques contre la relativité générale et le principe de relativité, le fait pour Einstein d'accepter une certaine forme d'éther semble donner du grain à moudre à ses adversaires. Poussé par ces attaques et encouragé par Lorentz, Einstein décide de communiquer officiellement sur son « nouvel éther », lors de son discours d'investiture à l'université de Leyde le 17 octobre 192026, intitulé l’Éther et la théorie de la relativité27 qui constitue sa première œuvre majeure à propos de l'éther28.

    Dans ce discours, Einstein commence par exposer les raisons historiques ayant mené les physiciens à imaginer l'existence de l'éther, qui selon lui sont au nombre de deux : le problème de l'action à distance et la découverte des propriétés ondulatoires de la lumière29. Le problème de l'action à distance est apparu avec la théorie de la gravitation de Newton, où la question se pose inévitablement de savoir si les forces d'attraction se propagent instantanément et à distance, sans médium de transport, ou au contraire de proche en proche au travers d'un médium. La seconde hypothèse entraine l'existence d'un éther.

    D'un autre côté, le développement de la théorie de l'électromagnétisme, par Maxwell et Lorentz, mène également à imaginer l'existence d'un éther, mais dont aucun modèle mécanique ne s'avère cohérent avec l'expérience. Einstein décrit alors les travaux de Lorentz concernant l'éther, une des seules théories d'éther compatibles avec l'expérience. Dans cette théorie, l'éther est dépourvu de toute propriété mécanique et, présent à la fois dans la matière et dans le vide, est un simple support aux ondes électromagnétiques. De son côté, la matière est dépossédée de toute propriété électromagnétique, n'ayant un rôle à jouer dans l'électromagnétisme uniquement du fait que les particules de matière peuvent posséder une charge électrique, lesquelles sont les seules à se déplacer30. Mais Einstein fait remarquer que Lorentz dépouille l'éther de toute propriété mécanique sauf une : son immobilité.

    Einstein, dans la deuxième partie du discours, montre alors que la théorie de la relativité restreinte enlève cette dernière propriété mécanique de l'éther, achevant selon lui le mouvement amorcé par Lorentz. Selon cette théorie, les lois de la physique (et spécialement les lois de l’électromagnétisme) sont identiques dans tous les référentiels en translation rectilignes et uniformes les uns par rapport aux autres. Il n'y a dès lors aucune raison physique de distinguer un référentiel particulier dans lequel l'éther serait immobile, apportant une asymétrie qui n'est justifiée ou détectée par aucune expérience physique. Mais Einstein admet qu'il a eu tort d'en conclure l'inexistence de l'éther28 :

    « Mais une réflexion attentive nous enseigne, cependant, que le principe de relativité restreinte n'implique pas de dénier toute existence à l'éther. Nous pourrions admettre l'existence d'un éther; seulement, nous devons nous abstenir de lui attribuer un état de mouvement, c'est-à-dire que nous devons faire abstraction du dernier attribut mécanique que Lorentz lui a laissé. »27

    Einstein explique alors, dans la troisième partie du discours, que l'idée d'un éther peut revenir afin d'attribuer des propriétés physiques (autres que mécaniques ou cinématiques) à l'espace, et que l'espace - même dépourvu de matière - ne peut être considéré comme réellement vide. Citant l'exemple du principe de Mach, qui attribue les forces d'inerties comme la force centrifuge aux masses distantes, il énonce le besoin d'un medium pour transmettre l'interaction gravitationnelle de ces masses distantes, tout en soulignant une différence essentielle de ce medium avec tous les éthers imaginés jusqu'alors31 :

    « Cette conception d'un éther, à laquelle mène l'approche de Mach, diffère par un aspect essentiel des éthers de Newton, Fresnel ou Lorentz. L'éther de Mach non seulement conditionne le comportement des masses inertes, mais aussi est conditionné, en ce qui concerne son état, par elles. »27

    Dans la dernière partie du discours, Einstein explique comment ces idées de Mach ont contribué à mener à la relativité générale et comment la notion d'éther peut évoluer avec cette dernière théorie. Il décrit également les relations de cet éther avec les interactions gravitationnelles et électromagnétiques. L'état de l'éther relativiste est entièrement déterminé en chaque point par son interaction locale avec la matière, et avec les points immédiatement adjacents de l'éther, conformément au principe de localité, cher à Einstein. L'état de l'éther de Lorentz, au contraire, n'est défini que par lui-même, et - en l'absence de champ électromagnétique - est le même partout32.

    Einstein insiste sur le fait que l'on ne peut imaginer de région de l'espace dénuée de potentiel gravitationnel, car c'est ce potentiel qui définit localement la métrique de toute région de l'espace selon la théorie de la relativité générale. En revanche, selon Einstein, une région de l'espace peut tout à fait être conçue dépourvue de tout champ électromagnétique et l'électromagnétisme n'entretient donc qu'une relation secondaire, et non fondamentale avec l'éther dans la mesure où (selon l'état des théories et des réflexions d'Einstein à cette époque sur l'unification des forces électromagnétiques et gravitationnelles) les particules de matière qui influent sur l'éther relativiste sont considérées comme des condensations du champ électromagnétique33.

    Einstein conclut son exposé sur l'éther par le résumé suivant :

    « Nous pouvons résumer comme suit : selon la théorie de la relativité générale, l'espace est pourvu de propriétés physiques, et dans ce sens, par conséquent, il existe un éther. Selon la théorie de la relativité générale, un espace sans éther est impensable, car dans un tel espace non seulement il n'y aurait pas de propagation de la lumière, mais aussi aucune possibilité d'existence pour un espace et un temps standard (mesuré par des règles et des horloges), ni par conséquent pour les intervalles d'espace-temps dans le sens physique du terme. Cependant, cet éther ne peut pas être conçu comme pourvu des qualités des medias pondérables et comme constitué de parties ayant une trajectoire dans le temps. L'idée de mouvement ne peut pas lui être appliqué. »

  10. #9
    pozzi

    Re : Invariabilite de la vitesse d'une onde dans un milieu

    Citation Envoyé par pozzi Voir le message
    bonjour,

    voici la doc que j'ai trouvé ... Enstein admet une forme d'ether ... :

    "L'éther après 1905[modifier | modifier le code]
    La conception et la perception de l'éther, après 1905, ont été profondément influencées par les travaux d'Albert Einstein sur la théorie de la relativité, restreinte en 1905, puis générale en 1916. Par la suite, la perception de l'éther par Einstein continue à évoluer avec ses travaux sur la grande unification des champs.

    1905 : Einstein nie l'existence de l'éther[modifier | modifier le code]
    Avant la publication de ses premiers travaux, Einstein étudie la théorie de l'éther de Lorentz, à travers les livres de Paul Drude, à laquelle il accorde une attention particulière11. Cet éther luminifère reste dans un repos absolu et constitue un repère préférentiel dans lequel les phénomènes électromagnétiques prennent place, et dans lequel la lumière possède une vitesse constante. Bientôt, il rejette ce concept de repère préférentiel, car il juge que cela introduit une asymétrie inacceptable entre les lois de la mécanique, qui ne dépendent pas d'un référentiel, et la théorie de l'électromagnétisme11.

    En 1905, Einstein propose la relativité restreinte qui postule l'équivalence totale des lois de la physique, y compris électromagnétiques, quel que soit le référentiel. Cela implique la constance de la vitesse de la lumière, quel que soit le référentiel, et rend sans objet le concept d'éther. À partir de ce moment, et jusqu'en 1916, Einstein va nier toute réalité au concept d'éther11. Mais il s'avère difficile de convaincre les physiciens de l'époque de l'absence d'éther, et notamment Lorentz qui n'en sera jamais convaincu. D'après Kostro, c'est l'insistance de Lorentz qui mènera Einstein à une nouvelle position à partir de 191612. En attendant, face aux oppositions, il tente en 1909 de justifier l'absence d'éther par un nouvel argument faisant usage d'une dualité onde-corpuscule de la lumière dont il vient de proposer une amélioration de la théorie13 : pour lui, l'énergie de la lumière et son impulsion sont véhiculées par un quantum autonome, qui n'a nul besoin de support ni d'éther14

    En 1913, Einstein développe la relativité générale. Dans un premier temps, il trouve dans cette théorie des raisons supplémentaires d'abandonner complètement l'éther. En effet, le tenseur métrique {\displaystyle g_{ij}} g_{{ij}}, représentant dans cette théorie le champ gravitationnel, est rigoureusement indépendant des variables d'espace et de temps indicées par le couple (i, j). Selon Einstein, dans une lettre adressée à Ernst Mach15, « il devient absurde d'attribuer des attributs physiques à l'espace », et le total arbitraire avec lequel les variables d'espace et de temps sont choisies « dépouille l'espace des derniers vestiges de réalité »16. Or, la conception de l'éther de Lorentz, telle que présentée par Drude, impliquait précisément d'attribuer des caractéristiques physiques, et donc une certaine « réalité », à l'espace. Pour Einstein la cause de l'éther est dès lors entendue.

    1916 : Einstein admet l'existence d'une certaine forme d'éther[modifier | modifier le code]
    Cependant, cette position se modifie à partir de 1916, sous l'influence conjuguée d'une correspondance avec Lorentz, et de polémiques avec le physicien allemand Philipp Lenard. En juin 1916, Lorentz envoie une longue lettre à Einstein17 dans laquelle il le félicite pour la découverte de la théorie de la relativité générale, pour laquelle il montre un grand enthousiasme, et tente de lui montrer que cette théorie peut être réconciliée avec le concept d'éther stationnaire18.

    Einstein retourne rapidement une réponse très détaillée aux arguments de Lorentz19 dans laquelle, pour la première fois, il reconnaît la possibilité d'introduire un nouveau concept d'éther. Toutefois, il rejette énergiquement le caractère stationnaire de l'éther défendu par Lorentz, c'est-à-dire la conception d'un médium rigide qui possède son propre référentiel dans lequel il est au repos, car cela est contraire au principe de relativité. En revanche, il admet la possibilité d'un éther qui ne serait pas un médium doté d'un état de mouvement et donc qui ne violerait pas le principe de relativité. Ce « nouvel éther » serait doté d'un état qui déterminerait le mouvement des objets physiques, dont le comportement métrique serait décrit par le tenseur {\displaystyle g_{ij}} g_{{ij}}20. Mais Einstein ne juge pas ces idées suffisamment matures et ne publie rien concernant ce « nouvel éther » pendant plus de deux ans.

    En juillet 1917, Lenard publie un article Principe de relativité, Éther, Gravitation21 où il tente de montrer que la théorie de la relativité générale a recyclé le concept d'éther en le renommant « espace », et que cette théorie ne tient pas sans le concept d'éther. En réponse à cet article, Einstein publie en novembre 1918 son premier article explicitant ses nouvelles positions concernant l'éther : Dialogue concernant les accusations contre la théorie de la relativité22. Dans cette réponse, il accorde à Lenard que la théorie de la relativité générale implique d'accorder des propriétés physiques à l'espace. En revanche, il dénie que cela signifie un retour à l'éther de Lorentz, possédant un état de mouvement défini23.

    Hermann Weyl résumera en 1922 la différence fondamentale entre le « nouvel éther » d'Einstein et l'éther défendu par Lenard, et en quoi l'« éther » de la relativité générale n'est pas l'éther de Lorentz : « Le vieil éther de la théorie de la lumière était un medium substantiel, un continuum tridimensionnel, dont chaque point P à tout moment t est à un endroit défini p de l'espace; le fait de pouvoir distinguer et suivre l'évolution dans l'espace d'un certain point de l'éther en fonction du temps est un point fondamental »24, « cet éther est rigide maintenant et à jamais et n'est pas influencé par la matière »24. L'éther de la relativité générale est un médium, mais non-substantiel et ne comportant pas de « points » dont on peut suivre le mouvement dans l'espace. Il dote l'espace d'un « "champ d'états" », possédant une réalité physique, interagissant avec la matière et étant influencée par elle25.

    1920 : Le « nouvel éther » d'Einstein, le discours de Leyde[modifier | modifier le code]
    Cela ne suffit cependant pas à calmer les violentes campagnes anti-Einstein, menées notamment par Lenard et Ernst Gehrcke, qui trouve son apogée pendant l'année 1920. Loin d'apaiser les critiques contre la relativité générale et le principe de relativité, le fait pour Einstein d'accepter une certaine forme d'éther semble donner du grain à moudre à ses adversaires. Poussé par ces attaques et encouragé par Lorentz, Einstein décide de communiquer officiellement sur son « nouvel éther », lors de son discours d'investiture à l'université de Leyde le 17 octobre 192026, intitulé l’Éther et la théorie de la relativité27 qui constitue sa première œuvre majeure à propos de l'éther28.

    Dans ce discours, Einstein commence par exposer les raisons historiques ayant mené les physiciens à imaginer l'existence de l'éther, qui selon lui sont au nombre de deux : le problème de l'action à distance et la découverte des propriétés ondulatoires de la lumière29. Le problème de l'action à distance est apparu avec la théorie de la gravitation de Newton, où la question se pose inévitablement de savoir si les forces d'attraction se propagent instantanément et à distance, sans médium de transport, ou au contraire de proche en proche au travers d'un médium. La seconde hypothèse entraine l'existence d'un éther.

    D'un autre côté, le développement de la théorie de l'électromagnétisme, par Maxwell et Lorentz, mène également à imaginer l'existence d'un éther, mais dont aucun modèle mécanique ne s'avère cohérent avec l'expérience. Einstein décrit alors les travaux de Lorentz concernant l'éther, une des seules théories d'éther compatibles avec l'expérience. Dans cette théorie, l'éther est dépourvu de toute propriété mécanique et, présent à la fois dans la matière et dans le vide, est un simple support aux ondes électromagnétiques. De son côté, la matière est dépossédée de toute propriété électromagnétique, n'ayant un rôle à jouer dans l'électromagnétisme uniquement du fait que les particules de matière peuvent posséder une charge électrique, lesquelles sont les seules à se déplacer30. Mais Einstein fait remarquer que Lorentz dépouille l'éther de toute propriété mécanique sauf une : son immobilité.

    Einstein, dans la deuxième partie du discours, montre alors que la théorie de la relativité restreinte enlève cette dernière propriété mécanique de l'éther, achevant selon lui le mouvement amorcé par Lorentz. Selon cette théorie, les lois de la physique (et spécialement les lois de l’électromagnétisme) sont identiques dans tous les référentiels en translation rectilignes et uniformes les uns par rapport aux autres. Il n'y a dès lors aucune raison physique de distinguer un référentiel particulier dans lequel l'éther serait immobile, apportant une asymétrie qui n'est justifiée ou détectée par aucune expérience physique. Mais Einstein admet qu'il a eu tort d'en conclure l'inexistence de l'éther28 :

    « Mais une réflexion attentive nous enseigne, cependant, que le principe de relativité restreinte n'implique pas de dénier toute existence à l'éther. Nous pourrions admettre l'existence d'un éther; seulement, nous devons nous abstenir de lui attribuer un état de mouvement, c'est-à-dire que nous devons faire abstraction du dernier attribut mécanique que Lorentz lui a laissé. »27

    Einstein explique alors, dans la troisième partie du discours, que l'idée d'un éther peut revenir afin d'attribuer des propriétés physiques (autres que mécaniques ou cinématiques) à l'espace, et que l'espace - même dépourvu de matière - ne peut être considéré comme réellement vide. Citant l'exemple du principe de Mach, qui attribue les forces d'inerties comme la force centrifuge aux masses distantes, il énonce le besoin d'un medium pour transmettre l'interaction gravitationnelle de ces masses distantes, tout en soulignant une différence essentielle de ce medium avec tous les éthers imaginés jusqu'alors31 :

    « Cette conception d'un éther, à laquelle mène l'approche de Mach, diffère par un aspect essentiel des éthers de Newton, Fresnel ou Lorentz. L'éther de Mach non seulement conditionne le comportement des masses inertes, mais aussi est conditionné, en ce qui concerne son état, par elles. »27

    Dans la dernière partie du discours, Einstein explique comment ces idées de Mach ont contribué à mener à la relativité générale et comment la notion d'éther peut évoluer avec cette dernière théorie. Il décrit également les relations de cet éther avec les interactions gravitationnelles et électromagnétiques. L'état de l'éther relativiste est entièrement déterminé en chaque point par son interaction locale avec la matière, et avec les points immédiatement adjacents de l'éther, conformément au principe de localité, cher à Einstein. L'état de l'éther de Lorentz, au contraire, n'est défini que par lui-même, et - en l'absence de champ électromagnétique - est le même partout32.

    Einstein insiste sur le fait que l'on ne peut imaginer de région de l'espace dénuée de potentiel gravitationnel, car c'est ce potentiel qui définit localement la métrique de toute région de l'espace selon la théorie de la relativité générale. En revanche, selon Einstein, une région de l'espace peut tout à fait être conçue dépourvue de tout champ électromagnétique et l'électromagnétisme n'entretient donc qu'une relation secondaire, et non fondamentale avec l'éther dans la mesure où (selon l'état des théories et des réflexions d'Einstein à cette époque sur l'unification des forces électromagnétiques et gravitationnelles) les particules de matière qui influent sur l'éther relativiste sont considérées comme des condensations du champ électromagnétique33.

    Einstein conclut son exposé sur l'éther par le résumé suivant :

    « Nous pouvons résumer comme suit : selon la théorie de la relativité générale, l'espace est pourvu de propriétés physiques, et dans ce sens, par conséquent, il existe un éther. Selon la théorie de la relativité générale, un espace sans éther est impensable, car dans un tel espace non seulement il n'y aurait pas de propagation de la lumière, mais aussi aucune possibilité d'existence pour un espace et un temps standard (mesuré par des règles et des horloges), ni par conséquent pour les intervalles d'espace-temps dans le sens physique du terme. Cependant, cet éther ne peut pas être conçu comme pourvu des qualités des medias pondérables et comme constitué de parties ayant une trajectoire dans le temps. L'idée de mouvement ne peut pas lui être appliqué. »
    si nous intégrons tout ce qui est écrit ici .... que nous voyons plus loin .... en imaginant que l'ether admis par Enstein ne s'arrete pas au bord de la matière ... tout prend alors son sens ....

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