Si on va tout droit dans l'univers, finissons nous par foncer dans une frontière ?

[QR65X6Aqjd]

Bonjour, je me pose une question...

En imaginant que l'on dispose d'un vaisseau spatial disposant d'une autonomie de déplacement infinie...

En imaginant qu'on l'envoi dans l'"espace" et qu'on le fasse aller tout droit...

En imaginant que le vaisseau ne rencontre rien pouvant perturber sa trajectoire...

Est ce que le vaisseau finira par foncer dans la frontière de l'univers ? Pourrait-il passer au travers ?

Si vous ne savez pas, qu'en pensez vous ?

Je pense que notre univers est contenu dans quelque chose.
Je ne pense pas que les éléments du big bang constituent tout ce qui existe.

Car je n'arrive pas à imaginer qu'un jour il n'y avait rien, je ne vois pas comment des choses auraient pu apparaître dans le néant.


Ça me fait penser que Nekfeu a dit en parlant de l'univers : "On dit aussi qu'il s'étend. Alors dans quoi s'étend-il ?" Je trouve ça intéressent.

Alala je trouve tout ça tellement intriguant.
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[mach3]

Est ce que le vaisseau finira par foncer dans la frontière de l'univers ? Pourrait-il passer au travers ?

En l'état actuel de connaissance, la réponse est non pour plusieurs raisons :

-l'univers ne possède pas de telle frontière, il est soit infini, soit fini mais sans frontière (si on va tout droit on fini par revenir d'où on est parti, on en fait le tour)

-l'univers est en expansion, les objets les plus lointains s'éloignent de nous à une vitesse très importante et grandissante, ce qui fait qu'on ne pourra jamais s'approcher d'eux

Je pense que notre univers est contenu dans quelque chose.
Je ne pense pas que les éléments du big bang constituent tout ce qui existe.

on a le droit de penser ce que l'on veut, même des choses consensuellement reconnues comme fausses, à tout à chacun d'essayer de corriger ce qu'il pense, ou pas.

Car je n'arrive pas à imaginer qu'un jour il n'y avait rien, je ne vois pas comment des choses auraient pu apparaître dans le néant.

Tout porte à croire que l'univers tel que nous le connaissons n'est pas apparu du "néant" et qu'il y avait bien quelque chose avant. Il est normal de trouver absurde que quelque chose apparaissent à partir du néant et ce n'est pas ce qui postulé par la plupart des savants du domaine.

Si on ne se base que sur la relativité générale, alors en remontant le temps, on arrive à un état où il n'y a pas d'avant (une singularité) et donc cela fait penser à une création ex-nihilo. Cependant, la relativité générale devient invalide quand on remonte trop loin dans le temps. Si on remonte trop loin dans le temps, l'univers devient très dense et très chaud, c'est une chose acquise, par contre on ignore ce qui s'est passé avant, et tout porte à croire que ce n'est pas une singularité.

"On dit aussi qu'il s'étend. Alors dans quoi s'étend-il ?"

ce n'est pas forcément une bonne façon de décrire ce qui se passe que de dire que l'univers s'étend (même si beaucoup de vulgarisateur le disent). Tous les corps assez éloignés les uns des autres pour ne pas être liés par la gravitation s'éloignent les uns des autres, et cela d'autant plus vite qu'ils sont loin, ça ce sont les observations concrètes, c'est un constat. Et ce constat est prédit par la relativité générale : un univers homogène ne peut pas être statique, soit il s'expand, soit il se contracte. Mais quand la RG dit que l'univers s'expand ou se contracte, il ne dit pas qu'il s'agit d'un objet qui grossit ou qui rétrécit, non, c'est beaucoup plus subtil.
Concrètement, que l'univers soit en expansion, cela veut dire que si je place deux objets de masse négligeable dans l'univers, à bonne distance l'un de l'autre (et loin de tout astre) et que je m'arrange pour qu'ils soient bien immobiles l'un par rapport à l'autre, alors ils ne resteront pas immobiles et commenceront à s'éloigner l'un de l'autre spontanément, sans qu'aucune force ne s'exerce sur eux, et ils s'éloigneront de plus en plus vite.
Cela est dû à la géométrie courbe de l'espace-temps qui fait que des objets immobiles l'un par rapport à l'autre ne vont pas le rester.

m@ch3

[aygline]

bjr,

Qu'est-ce que ça veut dire "aller tout droit" ?

Si je suis sur la surface d'une sphère de très grand rayon genre un rayon de plusieurs années-lumière, comme à ce moment-là les tangentes à une courbe délimitée par la surface sont pratiquement confondues avec la courbe elle-même, je risque de croire que je vais "tout droit" alors qu'en réalité comme je me balade sur une courbe elle-même et pas sur quelque tangente à la courbe que ce soit, je ne me balade comment dire ... pas tout droit du tout !

"Aller tout droit" c'est un peu comme "penser droit" genre des tas de gens pensent qu'ils "pensent droit" alors qu'en réalité ils déraillent complètement ou alors ils sont eux-mêmes pris dans des systèmes de pensée foireux genre des idéologies etc. et donc ils sont endoctrinés à un point inimaginable eux-mêmes en effet et donc en définitive ils finissent pas s'imaginer qu'ils "pensent droit" alors qu'en fait comment dire ils ... "pensent tordu"

[mach3]

En géométrie, aller tout droit, c'est suivre une géodésique. Une autre façon de penser "aller tout droit" est "ne pas tourner" (un volant, une gouverne, peu importe)

Quand on est à la surface de la Terre, aller tout droit peut avoir deux sens :
-suivre une géodésique de la surface de la Terre
-suivre une géodésique de l'espace 3D dans lequel la Terre est plongée
Vu de l'espace 3D, la première option est donc grosso-modo un cercle, ce qui est un peu bizarre vu qu'on parlait d'aller tout droit, mais c'est bien ce qu'on obtient avec un véhicule qui ne quitte pas la surface de la Terre et dont le volant est bloqué pour ne pas tourner. "aller tout droit" ne s'apprécie qu'au regard de la variété qu'on considère (approximativement sphère S2 versus espace 3D approximé localement comme euclidien).

Quand on est dans l'univers, aller tout droit n'a plus qu'un seul sens (*), c'est suivre la géodésique de l'espace 3D, car il n'y a pas de plongement. Aller tout droit dans l'univers, c'est par exemple utiliser une fusée avec les propulseurs allumés mais avec les gouvernes bloquées pour qu'il n'y ait aucune composante latérale d'accélération.

Et, sinon, pour rappel, on est dans la section pédagogique pas dans la section discussions, merci de faire attention à en respecter les règles parce que je sens le squatte de discussion arriver. Invitation est donnée d'ouvrir un fil dans la section discussions si nécessaire, ou éventuellement dans cette section pédagogique.

m@ch3

* : bon, c'est quand même un poil plus subtil, parce que la géodésique de l'espace 3D dépend de ce qu'on choisi comme espace, le découpage de l'espace-temps en tranche d'espace est arbitraire...

[A voir en vidéo sur Futura]

[aygline]

Bonjour,

Une définition (scientifique i.e d’un point de vue scientifique) de « aller tout droit » est donnée par le principe d’inertie qui dit que :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Inertie :

Dans un référentiel inertiel, tout corps reste immobile ou évolue en mouvement rectiligne uniforme lorsqu'aucune force externe ne s'y applique ou que les forces qui s'y appliquent s'équilibrent. Pour une variation de vitesse donnée, la force nécessaire est proportionnelle à la masse du corps.

Et il y a au moins deux façons d’ « aller tout droit » ou d’ « espérer aller tout droit » :

1) Je me meus dans le vide exple dans l’espace intergalactique ou la densité de matière est de l’ordre de 1 atome par mètre-cube. Mais même là je ne vais pas « tout droit » car à tout instant les champs de forces qui existent là-dedans ne sont jamais les mêmes et donc si je ne compense pas ces forces à tout instant, formellement je ne vais pas « tout droit ».

2) Je me meus sur un support qui est lui-même « tout droit » exple un train sur des rails qui sont « toute droites » mais là direct je tombe sur l’histoire des cercles ou des sphères de rayons si grands qu’en réalité à ce moment-là je crois aller comment dire « tout droit » mais là encore formellement, je ne vais pas « tout droit » d’autant que les rails « toute droites » finissent par faire le tour de la terre et donc passager du train moi-même, à un moment donné je risque de me retrouver à … la gare de départ !

Conclusion il est pratiquement toujours impossible d’ « aller tout droit » ou alors il faut vraiment le vouloir