J'attire votre attention sur cet article du Monde : ICI
Ce qui va dans le même sens que le conclusions du Energy Work Group même si elles sont plus pessimistes (les prévisions de l'ex-vice-président de l'Aramco passent par une phase de plateau) : ICILa capacité mondiale de production atteint aujourd'hui 84 millions de barils par jour (mb/j). Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), elle devra parvenir à 116 mb/j d'ici à 2030 afin de répondre à la demande de plus en plus forte des économies émergentes. Mais pour Sadad Al-Husseini (*) les extractions mondiales plafonnent déjà parce que de nombreuses régions pétrolifères ont amorcé leur déclin. Ses propres projections font état d'un recul spectaculaire : il table sur une production pétrolière inférieure à 70 mb/j en 2030. (*) ex-vice-président de la compagnie pétrolière nationale saoudienne, doctorat en géologie en 1973 à l'université américaine de Brown, et a été en charge de l'exploration et de la production de l'Aramco de 1992 à 2004
L'EWG démontre que les états producteurs mentent sur les quantités en réserve et donc que les objectifs de production en 2030 sont truqués : ce n'est pas 115 millions de barils/jour qui seront produits mais seulement 40 ! (l'ex-vice-président de la compagnie pétrolière nationale saoudienne parle de 70 ...). En 2020 on ne produirait pas plus qu'en 1980 ! Et ce pourrait être encore pire si l'on tient compte du fait que les prévisions officielles pour certains champs pétroliers techniquement bien connus s'avèrent déjà manifestement surestimées.
La conséquence immédiate est l'augmentation des prix. Selon l'ex-vice-président de la compagnie pétrolière nationale saoudienne :
Une augmentation de 12$ par an implique un doublement du prix en 6 ans : connaitrons nous le pétrole à 200$ le baril en 2015 ?la stagnation de la production implique une augmentation minimale du prix du baril de 12 dollars chaque année, à mesure que se creusera l'écart entre une offre stagnante et une demande toujours plus forte.
Les conclusions de l'EWG sont :
Nous voila prévenus !The world is at the beginning of a structural change of its economic system. This change will be triggered by declining fossil fuel supplies and will influence almost all aspects of our daily life.
Climate change will also force humankind to change energy consumption patterns by reducing significantly the burning of fossil fuels. Global warming is a very serious problem.
However, the focus of this paper is on the aspects of resource depletion as these are much less transparent to the public. The now beginning transition period probably has its own rules which are valid only during this phase. Things might happen which we never experienced before and which we may never experience again once this transition period has ended. Our way of dealing with energy issues probably will have to change fundamentally.
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