Nouvelle du CNRS

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De nombreux interrogations subsistent quant au « réservoir viral » de l'infection par le VIH, notamment en ce qui concerne sa localisation dans l'organisme infecté et l'absence de son contrôle par le système immunitaire. Une équipe de chercheurs coordonnée par Jérôme Estaquier, de l'Unité Inserm 841 à l'Institut Mondor de Recherche Biomédicale (IMRB) de Créteil et de l'Unité CNRS de Physiopathologie des Infections Lentivirales à l'Institut Pasteur à Paris, vient d'apporter de nouveaux éléments de réponse dans une étude publiée par la revue Cell Death and Differentiation. En étudiant des modèles animaux, ils ont montré que les ganglions lymphatiques de la région intestinale étaient les principaux réservoirs du VIH et que le virus persistait même chez les individus infectés depuis plus de 10 ans avec une charge virale pourtant indétectable. Ils ont également découvert que les lymphocytes T CD8 ne jouaient pas leur rôle dans le contrôle du réservoir en raison d'un défaut de survie. Ces travaux fournissent ainsi de nouvelles clés quant aux stratégies susceptibles d'être mises en œuvre pour combattre le VIH.