La limite du pathologique
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La limite du pathologique



  1. #1
    invitef93486bf

    La limite du pathologique


    ------

    Bonjour,
    Je voudrais savoir ce qui a votre avis sépart un état pathologique d'un simple défaut. Nous vivons dans un societé obsedée par la santé, il n'y a qu'a allumer la télé, ouvrir les magazines les plus lus ou même prendre l'avion (les hotesses désinfectent tout l'avion avec un produit qui vous donne la nausée bref...). Et j'ai l'impression que la barrière défaut/maladie ne cesse de s'estomper; tout ce qui est génant devient pathlogique: la chirurgie ethetique en est la preuve. Le problème se pose de manière encore plus frappante dans le domaine du mental, ici la limite du pathologique semble ne plus exister. On a par exemple découvert une " "nouvelle" pathologie"; la dépression saisonnière qui pourrait toucher 6 à 8% de la population. Des traitements ont déjà été éprouvés sur ces "patients". Mais cette soit disante maladie doit avoir existé depuis bien longtemps pourtant on ne la remarque qu'aujourd'hui, où est le problème?
    Tout ça pour savoir celon vous en quoi on peut définir une maladie, et a quoi reconnait-on la limite défaut/maladie.

    Dr. Dn

    -----

  2. #2
    invitef93486bf

    Re : La limite du pathologique

    Ca ne passionne pas grand monde apparement sur le forum santé, j'aurais surement dû poster dans la rubrique ethique; si un admin passe par là...

  3. #3
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    La réflexion est interressante mais effectivement dans ce forum il vaudrait mieu donner des situations concrètes
    Pour ce qui est de ton exemple ... je peux donner le contre exemple.
    Pendant des années on ne donnait aucune raison réellement pathologique aux ulcères et il y a peu on a bien découvert que souvent ils étaient provoqués par Helicobacter Pylori .... donc bien pathologique.

  4. #4
    invitef93486bf

    Re : La limite du pathologique

    Exemple intéressant car justement cette bacterie n'a pas seulement l'effet pathologique que tu suggères. A moin que je me trompe dans le nom de la bacterie celle-ci bien que responsable de nombreux ulcères nous premunie contre le cancer de l'oesophage. Les personnes touchées par la bacteries ont plus chances de faire un cancer de l'estomac que les autres mais sont protégées contre le cancer de l'oesophage. C'est encore un cas paradoxal où pour la pathologie n'est vraiment démontrée.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    Je ne savais pas que l'helicobater prémunit contre le cancer de l'oesophage ... on en apprend tt les jours
    Un autre exemple alors ? Que dis tu du fait que l'anémie falciforme prémunit contre la malaria ? Pathologique ou pas alors ?

  7. #6
    invitef93486bf

    Re : La limite du pathologique

    C'est bien là la question . Qu'est-ce qui est pathologique? qu'est-ce qui ne l'est pas? Ca parait bête à dire mais qu'est-ce que finalement une maladie ? Dire qu'une maladie se definit par le fait qu'elle doit être soignée n'est pas suffisant; ce n'est qu'une façon de reconnaitre ce qui peut être pathologique, pas une definition. Comment décide t on que quelque chose doit être soigné, c'est peut être la clé de notre reflexion .

    Dr. Dn

  8. #7
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    Alors définition de Pathologie (tirée de mon cours de ... Patho) : "Lésion des organes ou systèmes affectés par l'enchaînement des processus réactionnels (pathogénie) causés par la cause (étiologie)"

  9. #8
    Narduccio

    Re : La limite du pathologique

    Citation Envoyé par Dordon
    Exemple intéressant car justement cette bacterie n'a pas seulement l'effet pathologique que tu suggères. A moin que je me trompe dans le nom de la bacterie celle-ci bien que responsable de nombreux ulcères nous premunie contre le cancer de l'oesophage. Les personnes touchées par la bacteries ont plus chances de faire un cancer de l'estomac que les autres mais sont protégées contre le cancer de l'oesophage. C'est encore un cas paradoxal où pour la pathologie n'est vraiment démontrée.
    Tiens, je viens d'apprendre quelque chose, faudra aussi que je dise à mon médecin qu'il m'a raconté des bêtise. J'avais bêtement cru comprendre à ce qu'il me disait que lorsque l'on a eu plusieurs ulcères, on risquait plus de développer des cancers de l'estomac, du duodénum et de l'oesophage.
    "Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable". Karl Popper

  10. #9
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    Pour l'estomac et le duodénum c'est certains (en fonction de la localisation de l'ulcère : gastrique ou duodénal). Puisque aggression constante des cellules, risque de mutations plus important.

  11. #10
    invitef93486bf

    Re : La limite du pathologique

    "Lésion des organes ou systèmes affectés par l'enchaînement des processus réactionnels (pathogénie) causés par la cause (étiologie)"
    Il y a des domaines où cette definition est en défaut: tout ce qui releve du mental par exemple. Les maladies mentales sont rarement causées par des lésions.

  12. #11
    Pierre de Québec

    Re : La limite du pathologique

    La vie est-elle une maladie ? Sûrement une question qui se pose dans les fac de médecine. Quelle est donc la réponse enseignée au futur médecin ?

    Mais est-ce que la question de Dordon en est une d'éthique ? Cela dépend de la situation.

    La décision de traiter une pathologie dépend d'un diagnostique qui lui, dépend à prime abord de la perception d'un état de santé jugée "anormale" par la personne qui porte la pathologie. Donc la personne qui se perçoit malade demande elle-même de l'aide.

    La réponse serait différente, sans doute, si une personne avait le pouvoir de pointer une autre personne en la déclarant porteuse d'une pathologie. Alors là, une question d'éthique se poserait.

    Pour la question première de Dordon, je répondrais qu'à mon sens, une pathologie exprime un dysfonctionnement. Pour le reste, qu'est-ce qu'un défaut ? Cela me semble beaucoup plus difficile à définir qu'une pathologie !
    Aux limites du monde des faits, le philosophe a trouvé celui des idées. (Karl Jasper)

  13. #12
    invitef93486bf

    Re : La limite du pathologique

    Donc pour toi la notion de pathologie est purement subjective: si je me sens malade, c'est que je le suis. C'est bien ça ?

    Pour la question première de Dordon, je répondrais qu'à mon sens, une pathologie exprime un dysfonctionnement.
    On tourne un peu en rond, qu'est ce qui sépart l'etat normal du "dysfonctionnement" dont tu parles ?

  14. #13
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    "La vie est une maladie sexuellement transmissible constament mortelle"

  15. #14
    Pierre de Québec

    Re : La limite du pathologique

    Bien, la question de départ concerne la frontière entre un état considéré normal d'un état considéré comme pathologique.

    Je ne suis pas médecin mais, il me semble que la perception d'un état normal par une personne dépend d'abord d'elle-même. Et puis, le mot "pathologie" est sans doute moins subjectif que le mot "normal". Je m'explique par un exemple (les caractères gras sont pour rappeller que la personne "malade" est concernée).

    Exemple. Comparons deux personnes, l'une avec une varicelle et l'autre sans varicelle. Ormis la question de la varicelle, l'une et l'autre des personnes sont en santé. La première personne se considére en santé tant et aussi longtemps qu'elle n'a pas de symptôme désagréable de la varicelle. L'apparition d'un premier "bouton" ne lui causera pas nécessairement d'incomfort, pourtant, cette personne est malade. Nous pouvons donc dire que la perception qu'elle a de son état de santé est subjectif.

    Dès l'apparition d'une multitude de boutons, alors là, la personne en question saura que quelle chose ne tourne pas rond avec sa santé et cette perception sera de nature objective.
    Aux limites du monde des faits, le philosophe a trouvé celui des idées. (Karl Jasper)

  16. #15
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    Alors par contre pour la "santé" il y a une définition adoptée par l'OMS :
    "La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité". («Health is a state of complete physical, mental, and social well-being and not merely the absence of disease or infirmity.» WHO, 1946)

  17. #16
    Pierre de Québec

    Re : La limite du pathologique

    Voilà une définition qui en couvre large sur la notion de bien-être : physique, mental et social.

    Nous progressons !

    La première partie de la phrase m'indique que la perception d'un état de santé est une perception d'abord personnel, sans doute, une perception en partie subjective ("j'ai le sentiment que") et en partie objective ("je constate que").

    La seconde partie de la phrase m'indique qu'à la limite, une personne malade ou infirme peut malgré tout être en santé ! Donc comme corollaire, santé n'est pas forcément le contraire de maladie.
    Aux limites du monde des faits, le philosophe a trouvé celui des idées. (Karl Jasper)

  18. #17
    invite2b662c2b

    Re : La limite du pathologique

    Quelle qu'un qui a une "maladie dormante" type hepatite b non encore releve par une quelconque manifestation. Est elle malade ? Car a un moment donne les symptome apparaitrons ! Peut on inclure dans la definition une notion de temps... ? Ou peut etre la notion de savoir sur notre propre etat de sante ?

  19. #18
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    C'est ce qu'on appelle le portage .... il n'est pas malade proprement dit (certains portage peuvent être asymptomatiques a vie)

  20. #19
    invitecf0d02ec

    Re : La limite du pathologique

    Bonjour,

    « Toute personne est un malade qui s’ignore »,
    Des docteurs knock il y en à plein l’industrie pharmaceutique qui voient en toute personne un client potentiel. Aidés de médecines prédictives, ils veulent nous faire croire que notre « capital santé » et entre de bonnes mains (celles de la science).
    Je ne doute pas de la contribution de la science en matière de santé publique, mais n’a ton pas atteint un seuil à partir duquel les progrès relèvent plus des conditions de vie que de la mécanisation de l’humain.
    C’est notre vécu, notre expérience de la vie et de la maladie qui fait que nous savons si nous sommes en bonne santé. Je veux en rester à un rapport avec mon médecin dans lequel sa première question est « qu’est ce qui vous amène dans mon cabinet ? ».

  21. #20
    invitee7e4f740

    Re : La limite du pathologique

    Le problème c'est qu'encor beaucoup de patients arrivent dans le cabinet en disant "J'ai des douleurs atroces au foie depuis 3 ans" ... et on y trouve une tumeur primaire du foie d'1 kg avec cirrhose complete et métastases .... pronostic vitale .... "

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