Les obstacles

[invitee9ed9cad]

Bonjour,

Que considérez vous comme étant les principaux obstacles techniques à un voyage habité vers Mars ?
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[invitee9ed9cad]

Je suis désolé pour la question beaucoup trop généraliste du dessus ...
Je vais recentrer le sujet sur un aspect :

Physiologiquement, quelle est la contrainte la plus importante pour un Terre/Mars/Terre, l'absence de gravité (avec petite rémission sur mars) ou l'impact du rayonnement cosmique sur ces longues périodes ?
Est-il facile de se prémunir à bon compte des dangers du rayonnement cosmique ?

[invite51a6ce02]

Cher(e) Oko,
Il y a relativement peu de problèmes techniques pour le vol habité vers Mars, tant que l'on se cantonne à la propulsion classique (chimique). Il faut simplement une grande robustesse de l'équipement qui doit fonctionner deux à quatre ans, selon le scénario envisagé. Dans le scénario téméraire où du propergol pour le vol retour est fabriqué automatiquement sur Mars par une "station service" arrivée au préalable, c'est l'atterrissage automatique de cet engin et la fabrication du propergol (méthane et oxygène) qui sont cruciaux. Le propergol doit être pur, sous peine de gros problèmes d'instabilité lors de sa combustion.
Les problèmes techniques deviennent importants si l'on opte pour la combustion thermonucléaire ou ionique/plasmique pour le vol piloté vers Mars, puisque ces technologies n'ont pas encore été mises au point pour les fortes poussées nécessaires. C'est pourquoi, si l'on veut se rendre sur Mars dans des délais raisonnables, qu'il faut faire confiance à la propulsion classique.

C. Frankel

[invite51a6ce02]

Bonsoir,

Physiologiquement, quelle est la contrainte la plus importante pour un Terre/Mars/Terre, l'absence de gravité (avec petite rémission sur mars) ou l'impact du rayonnement cosmique sur ces longues périodes ?
Est-il facile de se prémunir à bon compte des dangers du rayonnement cosmique ?

Absence de gravité et rayonnement cosmique sont également problématiques. L'apesanteur peut être combattue par des exercices physiques réguliers, ou bien une pesanteur artificielle générée par la rotation de l'astronef: il suffirait d'atteindre 1/3 G, l'équivalent de la pesanteur martienne, qui rendrait d'autant plus souple la transition à l'environnement martien, une fois arrivé. Les rayons cosmiques constituent une égale menace durant le voyage, mais beaucoup moins sur place (la planète en arrête la moitié, et l'atmosphère une bonne fraction de l'autre moitié). Pendant le vol Terre-Mars, une épaisseur de matériaux autour de l'habitat des cosmonautes (eau, vivres, carburant) réduirait un peu la dose. Mais dans les deux cas—rayonnements cosmiques comme apesanteur—la meilleure solution est d'écourter au maximum le voyage. Les premiers vols dureront six mois, mais plus tard, l'entrée en jeu de la propulsion nucléaire ou ionique, une fois qu'elle est maîtrisée et économique, pourra réduire la durée de vol à quatre ou trois mois.

C. Frankel

[A voir en vidéo sur Futura]