[sauvetage d'animaux] Sauver un moineau (nouveau)
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Sauver un moineau (nouveau)



  1. #1
    invite9767eb61

    Sauver un moineau (nouveau)


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    Bonjour,

    J'ai trouvé, hier soir, (en fait sauvé des griffes d'un chat !) un petit moineau. Il n'y a pas de trace de sang. Je lui ai donné 4-5 gouttes d'eau avec du sucre hier, en 2-3 prises.
    Après une nuit, il me paraît légèrement plus vigouste. Je lui donne, toutes les 1-2 heures (dès qu'il se réveille et s'agite), en becquée, du jaune d'oeuf mélangé à de l'eau. Quand j'approche la seringue, il ouvre automatiquement son bec et, après 1-2 "gorgées", il ne demande plus rien. Je le repose dans un carton et il dort.
    Il a l'air d'être contusionné. Hier, il ne se posait pas sur ses pattes dans ma main (pattes recroquevillées, voir photo). Ce matin, je sens ses griffes se serrer sur mes doigts (les pattes restent encore recroquevillées, parfois). Il est plus alerte et, quand j'approche ma main pour le saisir (pour le nourrir), il ouvre grand son bec pour "m'impressionner".
    Tout à l'heure, il a sautillé parterre, à battu de l'aile droite : l'aile gauche semble rester collée au corps.
    "dimensions de la bête" : env. 12 cm, du bec à la queue. Queue d'env. 3.5 cm (voir photo).
    Je compte l'emmener chez mon vétérinaire (demain, car, aujourd'hui, tout est fermé).
    Faut-il le nourrir différemment ? A quelle fréquence ? Que faut-il faire pour son aile (va-t-elle se remettre toute seule) ?
    Merci d'avance de vos suggestions / conseils.

    -----
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  2. #2
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Désormais, il mange des graines diverses (achetées dans le commerce pour "oiseaux en liberté") et des miettes de pains. Il ne tient pas en place dans son carton (bien agencé, pourtant (avec nid + coin repas séparé), et très grand 60cmx40cmx35cm. Il s'y débat jusqu'à ce que je le prenne dans mes mains et il s'endort aussitôt (peut-être à cause de la chaleur...). A part dormir, il sautille et mange (à croire que la vie des chats et des oiseaux sont semblables...)
    Selon la photo, quel âge a ce petit oiseau ? En combien de temps l'aile va se réparer ? Il déploie de temps en temps la droite, et beaucoup plus rarement la gauche (qui semble lui faire mal).
    Merci d'avance de vos suggestions.

  3. #3
    vanos

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonsoir,
    Bravo pour ton bon coeur.
    Il existe partout des sociétés ornothologiques, consulte les, (pages jaunes) elles sont là pour cela, tu ne pourais y trouver de meilleurs conseils.
    Amicalement
    Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)

  4. #4
    Guillmot

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Salut,

    Si l'aile est cassée et repliée sur elle-même, sans que l'oisillon puisse s'en servir, il y a très peu d'espoir pour qu'elle se rétablisse. La fracture va former une calle osseuse handicapante.

    Vu le tableau, c'est libre à toi; remis en liberté sans pouvoir voler, un chat en fera très vite son affaire; c'est un handicap physique lourd. Tu peux le garder, bien que ce soit interdit par la Loi (cf. sujets précédents) mais si le coeur t'en dit, après tout ?

    Si l'aile se rétablit (foulure passagère ?) ce sera un gros soulagement

    Bravo pour ton attention portée à la faune,

    GuiL
    Compte à supprimer

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    kinette

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonjour,

    Il est plus alerte et, quand j'approche ma main pour le saisir (pour le nourrir), il ouvre grand son bec pour "m'impressionner".
    En fait c'est le réflexe de petit oiseau qui demande à manger: il a "compris" que ta main était l'équivalent d'un "parent" et lorsqu'il la voit s'approcher il réclame.

    Tout à l'heure, il a sautillé parterre, à battu de l'aile droite : l'aile gauche semble rester collée au corps.
    Est-ce qu'elle pend un peu? (c'est généralement le signe d'une luxation)?

    Faut-il le nourrir différemment ? A quelle fréquence ?
    Le nourrir régulièrement, tant qu'il réclame.
    Pour la nourriture, tu peux compléter avec des vers de farine (attention pas des asticots!!!) qu'on trouve dans les articles pour la pêche (les moineaux consomment des insectes quand ils sont petits).

    Que faut-il faire pour son aile (va-t-elle se remettre toute seule) ?
    Difficile à dire ne sachant pas ce qu'il a... s'il déploie un peu l'aile apparemment blessée, c'est à mon avis bon signe.
    En centre de soin, pour les ailes foulées on bande parfois l'aile pour la maintenir en position pliée pour qu'elle se remette plus vite (un bandage très simple qui ne serre pas l'aile mais retient simplement le poignet).

    Pour l'âge de l'oiseau, je ne sais pas en combien de temps se développe un moineau, mais vu son plumage bien développé, il est à l'âge où l'oiseau quitte le nid, et vit quelques semaines au dépends des parents... puis doit commencer à se débrouiller seul (il doit commencer à pouvoir se nourrir sans qu'on lui donne la nourriture directement dans le bec).

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  7. #6
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonsoir,
    De temps en temps, mon hôte détend ses deux ailes, l'une après l'autre, en s'aidant, semble-t-il, de ses pattes (comme pour pousser plus loin de son corps les bouts des ailes).
    Il remet régulièrement de l'ordre dans son plumage et perd parfois son équilibre en le faisant (très drôle, mais ne nous moquons pas).
    Aujourd'hui, il a fait plusieurs fois mine de s'élancer pour voler et a même fait une tentative de vol en battant des deux ailes (4-5 battements, 5 cm de haut et 20 de long).
    Il sautille, picore seul des miettes de brioche (c'est ce qu'il préfère) et rarement des graines. J'ai essayé de lui donner de la patée pour chat mais ça ne lui plaît pas.
    Pour l'alimenter en protéines, je lui donne du jaune d'oeuf cru mélangé à de l'eau, à la seringue : il aime bien.
    Je ne le vois jamais boire de l'eau seul dans les petits bouchons que je lui ai mis à disposition : je lui donne à boire avec une seringue.

    En regardand de plus près, il a une entaille d'env. 3 mm de long (dans le sens de la longueur de l'os de l'aile gauche) sur 1mm de profond, qui ne saigne pas ni ne suinte, (au niveau du "poignet et de l'avant-bras", si je fais un comparatif avec le quelette humain). J'ai désinfecté la zone avec du "vétédine".
    Il lui manque des plumes au niveau de la nuque et du poitrail et la peau y est un peu écorchée : j'ai également désinfecté ces deux zones.

    Vanos : J'ai posé la question à mon vétérinaire pour qu'il me conseille une société ou une association à qui j'aurais pu confier mon pensionnaire. Visiblement, à part les rapaces (et encore), les petits oiseaux ne les intéressent pas vraiment (peut-être sont-ils débordés). Je vais quand même approfondir de ce côté demain.

    Guil : le choix est fait, car je suis persuadé qu'il va pouvoir voler. Je lui assure une convalescence "sans risque" et, dès que ses vols seront "certifiés viables", je le relâcherai.

    Kinette : l'aile ne pend pas. Pour l'âge, je crois que tu as raison : il a une majorité de plumes de couvertures et de duvet "hirsute". L'agresseur a certainement aidé au désordre des plumes...
    Je vais suivre ton conseil et tenter de le fournir en vers de farine demain.

    Questions :
    1) Sous son bec (au niveau du "menton", près de la gorge), il y a une sorte de petit triangle gris (dont la pointe est dirigée vers l'avant) qui bouge et se décolle du bec, selon les mouvements de l'oiseau (déglutition, notamment). Est-ce normal, ou peut-il s'agir d'une blessure ? Cela ne le dérange absolument pas pour manger, piailler, ou boire.
    2) Il émet très régulièrement des petits claquements du bec, quand il ne mange pas. Est-ce normal ou faut-il voir éventuellement un problème d'articulation / de blessure, voir question n° 1 ?

    Merci à toutes et à tous de vos remarques : toutes vos pistes sont intéressantes à creuser.

    Bonne soirée.

  8. #7
    aquilegia

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Citation Envoyé par titoizo
    Bonsoir,
    De temps en temps, mon hôte détend ses deux ailes, l'une après l'autre, en s'aidant, semble-t-il, de ses pattes (comme pour pousser plus loin de son corps les bouts des ailes).
    Bonjour,
    c'est le mouvement normal qu'effectuent les oiseaux pour s'étirer.
    Si tu n'observe pas de différence entre l'aile gauche et l'aile droite lorsqu'il les étire, c'est que tout va bien, je pense.

    (l'autre manière de s'étirer, c'est de remonter les deux ailes pliées au dessus du dos en baissant la tete.

    Citation Envoyé par titoizo
    Aujourd'hui, il a fait plusieurs fois mine de s'élancer pour voler et a même fait une tentative de vol en battant des deux ailes (4-5 battements, 5 cm de haut et 20 de long).
    Donc, ses ailes ont l'air d'aller bien...

    Citation Envoyé par titoizo
    Il sautille, picore seul des miettes de brioche (c'est ce qu'il préfère) et rarement des graines. J'ai essayé de lui donner de la patée pour chat mais ça ne lui plaît pas.
    Pour l'alimenter en protéines, je lui donne du jaune d'oeuf cru mélangé à de l'eau, à la seringue : il aime bien.
    La patée pour chat est plutot une solution de secours pour les insectivores...
    Tu peux aussi donner de la patée d'élevage pour canari (très proche du moineau), qui est un aliment complet
    Quand j'avais des canaris, ils donnaient à leurs jeunes de la patée d'élevage et du concombre (ils adoraient ça).
    Je pense que tu peux aussi donner de la salade ou du concombre broyés à ton protégé.

    Citation Envoyé par titoizo
    Vanos : J'ai posé la question à mon vétérinaire pour qu'il me conseille une société ou une association à qui j'aurais pu confier mon pensionnaire. Visiblement, à part les rapaces (et encore), les petits oiseaux ne les intéressent pas vraiment (peut-être sont-ils débordés). Je vais quand même approfondir de ce côté demain.
    En effet, les petits oiseaux communs ne les interessent pas toujours. Pour avoir vu fonctionner un centre de soins, je peux dire que certains ne "s'encombrent" pas des petites espèces courantes (meme si parfois ils les acceptent "pour la forme").
    C'est triste, mais ils ont déjà énormément à faire avec les rapaces qu'on leur amène.

    Citation Envoyé par titoizo
    Guil : le choix est fait, car je suis persuadé qu'il va pouvoir voler. Je lui assure une convalescence "sans risque" et, dès que ses vols seront "certifiés viables", je le relâcherai.
    C'est sans doute la meilleure solution. Quand toutes les plumes de la queue seront développées, il sera vraiment en age de voler. Entraine le bien à voler dans une pièce avant de le laisser dehors.

    Citation Envoyé par titoizo
    Questions :
    1) Sous son bec (au niveau du "menton", près de la gorge), il y a une sorte de petit triangle gris (dont la pointe est dirigée vers l'avant) qui bouge et se décolle du bec, selon les mouvements de l'oiseau (déglutition, notamment). Est-ce normal, ou peut-il s'agir d'une blessure ? Cela ne le dérange absolument pas pour manger, piailler, ou boire.
    Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une blessure... de toutes façons, si ça ne le gène pas....

    Citation Envoyé par titoizo
    2) Il émet très régulièrement des petits claquements du bec, quand il ne mange pas. Est-ce normal ou faut-il voir éventuellement un problème d'articulation / de blessure, voir question n° 1 ?
    Non, ça, a priori, c'est normal. J'ai très souvent vu mes canaris faire ça aussi.

  9. #8
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonjour,

    Merci pour tes conseils, Aquilegia.

    Désormais, le souci n'est plus de nourrir le moineau mais de lui apprendre à voler...
    Il passe ses journées à manger, dormir (petites siestes régulières) et à se pomponner : la mise en place des plumes concerne tout le corps et les mouvements touchant tant l'aile gauche (blessée) que droite sont similaires : la blessure semble bien guérir.
    Prenant visiblement très au sérieux son coiffage, il en perd régulièrement son équilibre et tombe sur le côté ou à la renverse (hilarant, mais ne nous moquons toujours pas !) : est-ce normal, ou faut-il en déduire qu'il peut avoir aussi des blessures / contusions au niveau des "hanches", invisibles à l'oeil nu ?

    Il réussi à déployer les deux ailes.

    Il manifeste son envie d'être perché (toujours plus haut), ce que je ne peux lui autoriser pour l'instant vu son niveau de vol "débutant". Je ne vous parle même pas de la qualité de ses atterrissages...

    A sa demande (si, si, je vous assure) je le hisse soit dans ma main (lorsqu'il reste à piailler à côté de moi), soit sur mon pied (lorsqu'il s'y juche tout seul), pour qu'il puisse aller sur une petite table basse ou sur le canapé sur lequel je suis assis.

    Ainsi, à des hauteurs raisonnables, il peut s'essayer au vol : il semble résolu à apprendre vite... Pour l'instant, ses vols se résument uniquement à des descentes amorties, ou à des petits sauts en longueur (la hauteur n'est pas réellement pertinente, pour le moment).

    Dois-je forcer sur le nombre de "leçons" (sauf si il n'en a pas envie, bien sûr), ou ne faut-il pas trop insister (risques de fatigue, de "réactiver" ses blessures) ? Est-ce que son instinct l'empêchera d'aller trop vite en besogne et de se faire mal ?

    Plus vite il pourra voler, plus vite il pourra rejoindre ses congénères, et moins il s'habituera à l'Homme... ce que souhaite avant tout (les 3 choses).

    Bon après-midi et merci de votre attention.

  10. #9
    aquilegia

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonjour,
    Bah, ce n'est pas toujours très adroit, un petit oiseau!
    Maintenant, savoir si ses petites pertes d'équilibre sont normales ou pas....
    Pour la toilette : c'est tout à fait normal, la suvie d'un oiseau dans la nature dépend en partie de la qualité de son plumage, et c'est ainsi qu'ils se déarassent des parasites qui nuisent à leur santé.
    Une bonne toilette est donc le signe d'une bonne santé.

    Pour le vol, laisse le faire, comme tu procèdes jusqu'à présent : il devrait vite progresser.
    Mes jeunes canaris se lançaient en général assez haut pour leur premier envol (en voulant suivre leur parents), ce qui les ammenait à tomber derrière les meubles ou dans les sacs de voyage.
    Ils ne se sont jamais fait mal, mais fais attention aux fenetres : c'est nettement plus dangereux : entraine le dans une pièce où les fenetres sont voilées, pour qu'il ne se jette pas dedans.

    bon courage, et bon amusement : voir un petit animal apprendre est toujours une source de joie.

  11. #10
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonjour,

    Les leçons de vol continuent et cela s'améliore (pas énormément) : plus de battements d'ailes, plus de distances mais... toujours en descente ! Les atterrissages sont désormais OK (il commence à choisir le lieu précisément, généralement le petit tapis où se trouve la nourriture). Il réalise sans aide des micro-vols à max. 10 cm de haut (tout de même !). Je dois dire que j'ai quand même bon espoir pour la suite des événements.

    Aquilegia : j'ai effectivement le rare privilège de pouvoir observer un petit oiseau sauvage faire ses premiers "vols" ou tout simplement le voir vivre au quotidien : c'est un grand plaisir que j'apprécie, même si je fais tout pour le relâcher dans "sa" maison le plus vite possible.

    Questions :
    1)
    Est-ce que des grains de riz cuit conviennent pour un moineau ? Il semble particulièrement bien aimer ça, mais je les ai finalement rapidement retirés car je ne sais pas si c'est bien conseillé.

    2)
    Sur le flanc droit, avant et après l'endroit où se rattache la patte, j'ai découvert tout à l'heure qu'il y avait une poche d'air assez importante (de la taille d'une petite bille entre la patte et le poitrail, et d'un gros câpre et demi entre la patte et le croupion ! J'ai appelé mon vétérinaire et il m'a expliqué que les os des volatives pouvaient se remplir d'air et que, parfois, si l'os n'était pas tout à fait sain, celui-ci pouvait se "vider où il ne fallait pas".
    Ce gonflement l'a gêné pendant un moment (il levait sa patte droite et tentait de se tenir penché à gauche sur son autre patte). Depuis, il continue à sautiller et à manger.

    a)
    Dois-je continuer à faire des compresses de glace (dans un tissu) sur les parties gonflées d'air, comme me l'a suggéré le vétérinaire ?(l'oiseau se laisse relativement facilement faire et aurait même tendance à se laisser aller sur le côté gauche, comme pour bien me permettre d'accéder au côté gonflé : mais il n'aime pas trop le froid)

    b)
    Dois-je suspendre les vols jusqu'à nouvel ordre (cela pourrait être un signe d'une fissure), voire le priver de sortie, la journée, quelques temps, et le laisser dans son carton, pour qu'il ne bouge pas trop ?

    C'est fou ce que 40 grammes peuvent soulever comme questions, doutes et inquiétudes : vivement qu'ils se soulèvent eux-mêmes pour reprendre leur liberté...

    Merci d'avance de vos bons conseils.


    P.S. : je l'ai baptisée Vahiné. D'une part parce qu'il s'agit d'une demoiselle (d'après les dessins des dictionnaires) et d'autre part en référence à une certaine pub TV d'il y a quelques annéees, pour ceux qui s'en souviennent...

  12. #11
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonsoir,
    Visite annuelle chez le vétérinaire : tout va bien. Les poches d'air sont bien le résultat d'une "fuite" (os ou poumons) et devraient se résorber toutes seules (peut-être pas, voire jamais... ). NE JAMAIS PERCER LA PEAU pour dégonfler les poches : je le dis, parce que l'idée m'avait effleuré l'esprit et, lorsque que l'ai suggéré au vétérinaire, celui-ci, horrifié, m'a dit que des risques d'infections graves pouvaient en découler (du fait du "réseau d'air et de la tuyauterie spéciale" des oiseaux, par lesquels des organes importants communiquent, par exemple les poumons...).

    Vahiné est toute jeune, c'est donc normal qu'elle ne sache pas encore bien voler. Les difficultés ne viennent pas des blessures (très bien cicatrisées) mais de la maîtrise des manettes...

    En ce qui concerne la nourriture, il vaut mieux éviter les aliments contenant de l'amidon (riz, pâtes), que des moineaux ne trouvent généralement pas dans la nature.

    Pendant toute la semaine dernière, je l'ai laissée "envahir" le salon, où elle naviguait comme bon lui semblait. Le vétérinaire conseille plutôt de la maintenir dans son carton, toujours bien propre, avec de la nourriture et de l'eau, et de la sortir rarement pour des essais de vols (afin d'éviter le stress et la fatigue).

    Je prévoyait de la laisser s'envoler dans la nature d'ici une semaine : je crains que, comme l'A380, des retards sont à prévoir (le vétérinaire m'a articulé le délai d'un mois...)

    Vahiné apprécie désormais la pâtée pour chat, les graines pour oiseaux en liberté et du pain de mie émietté qu'elle choisit elle-même (elle est autonome). Je vais commencer à l'habituer aux fruits. Pour info : j'ai essayé de lui donner un peu de pâtée pour canari, pour l'aider à reprendre des forces, dans les premiers jours. Elle y a planté son bec une fois et a "recraché" le tout vigoureusement, en secouant vivement la tête de droite à gauche (un peu comme quand un enfant découvre un goût nouveau, acide ou amer) : je conseillerais d'éviter ce type d'aliment, pour des moineaux).

    Info : le vétérinaire m'a également précisé que les "centres de récupération de rapaces blessés" conseillent de placer les oiseaux trouvés dans un carton, sans essayer les les nourrir ni de leur donner à boire, et de les leur remettre, (même après un délai de 3-4 jours "au cachot, à jeûn !). Bien entendu, plus vite ils peuvent être placés dans ces centres spécialisés, mieux c'est.

    Je me permets de vous transmettre ces informations qui, je l'espère, seront peut-être utile un jour à quelqu'un : le savoir-faire doit se perpétuer...

    Bonne soirée à toutes et à tous.

  13. #12
    invite09c6c378

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Citation Envoyé par titoizo
    Je me permets de vous transmettre ces informations qui, je l'espère, seront peut-être utile un jour à quelqu'un : le savoir-faire doit se perpétuer...
    Continuez... ça se lit comme un roman...

  14. #13
    invite882132e4

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    tu doit lui acherter une gage et si il est encore trop petit des vers special que tu peut trouver dans les magasin de pêche ou ausi décahtelon les plus petit posible

  15. #14
    aquilegia

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Citation Envoyé par titoizo

    Pendant toute la semaine dernière, je l'ai laissée "envahir" le salon, où elle naviguait comme bon lui semblait. Le vétérinaire conseille plutôt de la maintenir dans son carton, toujours bien propre, avec de la nourriture et de l'eau, et de la sortir rarement pour des essais de vols (afin d'éviter le stress et la fatigue).
    Bonjour,
    Je ne suis pas sure que confiner l'oiseau dans son carton soit forcément le plus judicieux, sauf si elle a effectivement quelque chose de cassé, auquel cas le repos est préférable (en tous cas, à mon avis, le carton ne devrait pas etre fermé).

    Tout est une question d'age...

    Est ce que les plumes de sa queue ont entièrement poussé? Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas la peine de forcer sur le vol et les sorties, car celà indiquerait qu'elle est encore un peu jeune.

    Sinon, après une semaine de vadrouille dans ton salon, je ne pense pas qu'elle le trouve maintenant "stressant". L'habituation (dans un environnement calme) est un très bon remède contre le stress.

    Par ailleurs, elle va avoir besoin de s'habituer à explorer son environnement, ce qui est le quotidien des moineaux... mais il faut qu'elle ait atteint l'age de sortie du nid, et qu'elle ne soit pas blessée!

    Pour sa réaction à la patée d'élevage, je répondrais par une autre anecdote : j'ai recueilli moi meme il y a quelques années, un jeune merle. Je l'ai nourris à la patée pour chat, comme conseillé par le vétérinaire, en attendant d'avoir de la patée universelle (qui est bien meilleure pour les oiseaux).
    Au bout de quelques jours, le merle refusait systématiquement la patée universelle, il ne prenait que la patée pour chat... Comme quoi, meme les oiseaux ne choisissent pas forcément ce qui est meilleur pour leur santé (les petits granivores de volière, qui adorent généralement la patée universelle, le paient parfois de leur vie)!
    Mais, bon, c'est vrai qu'on ne peut pas raisonner un petit oiseau... mais je pense qu'une fois toutes les plumes poussées, il faudra basculer doucement son régime alimentaire vers le régime des moineaux adultes (essentiellement granivore, me semble-t-il).

  16. #15
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonsoir,

    Voilà une bien triste journée de passée...
    En sortant de chez moi, en voiture, j'ai aperçu un autre petit moineau blessé que j'ai recueilli et emmené chez le vétérinaire tout de suite. Tout jeune, le bec en mauvais état, une patte paralysée, le vétérinaire a préféré l'endormir pour lui éviter de souffrir. Bien que plus jeune que Vahiné (d'après la longueur de sa queue), il aurait fait un bon petit compagnon. Je pense que beaucoup de jeunes quittent le nid, en ce moment, parfois avec difficulté. Je n'ose pas imaginer le taux d'échec.

    Deuxième tristesse : le salon sans Vahiné, c'est vide. C'est plus propre, mais c'est vide (je vous raconterai, un de ces prochains jours, ce que j'ai appris sur les crottes des oiseaux : ce n'est pas particulièrement passionnant mais ça peut être utile, soit pour les meubles ou les tapis, soit pour les soucis de santé de l'oiseau).

    En quelques jours, nous avons adopté un mode de vie différent qui consiste, en rentrant dans le salon, à pousser la porte délicatement, à poser les pieds avec précaution, à chercher Vahinée partout car, toute seule, elle n'hésite pas à explorer toute la pièce (25 m2 pour chercher 5 cm3, c'est grand, très très grand !); à fermer la porte-fenêtre et à tirer les rideaux (au cas ou elle tenterait de voler) pour lui éviter de s'assommer contre les vitres. Après une semaine de conditionnement, les gestes restent les mêmes, bien que Vahiné soit dans son carton.

    Ne plus la voir s'exercer à son 1er passe-temps favori (micro-sommeils, siestes, sommeils profonds) c'est un manque. En effet, la voir dormir est un ravissement. J'ai observé qu'elle dormait de trois manières différentes :

    le micro-sommeil consiste en une petite pause de 2-3 minutes, debout sur les pattes, en équilibre (parfois précaire, si le support est petit. Elle balance, d'avant en arrière, de gauche à droite, mais ne tombe jamais). Quand elle commence à s'endormir, souvent un oeil reste bien ouvert, celui qui peut surveiller la plus grande surface. L'autre, la paupière se ferme petit à petit, par saccade, puis s'ouvre, puis se referme un peu plus. Puis, le 2ème suit inexorablement. Une fois qu'elle est bien, elle tourne la tête de 180°, cache son bec entre son aile et son dos, ferme les yeux et s'endort... très légérement. Le moindre bruit, ou mouvement, l'incitent à "redevenir opérationnelle".

    Pour la sieste, elle fait de même, à la différence que la première phase (fermeture des yeux, pivotement de la tête et enfouissement du bec) s'opère très rapidement, le tout en même temps. Le sommeil est plus lourd, le bruit la dérange moins et la durée passe à 5-6 minutes. Elle se pose parfois sur le ventre.

    En ce qui concerne les sommeils profonds, elle les réserve pour la nuit ou pour les moments où elle se trouve seule, dans un endroit confiné (elle aime bien se placer dans un coin du carton, un peu comme, à l'époque, les cancres se plaçaient dans un coin de la classe, coiffés du bonnet d'âne).

    Une fois, lorsque je l'ai prise dans mes mains pour un vol d'essai, elle s'y est endormie profondément (c'est très curieux comme elle a tendance à vouloir s'endormir quand je la prends dans mes mains). Le ventre posé au creux de ma main droite, ma main gauche l'enveloppant pour lui faire de l'obscurité et lui apporter un peu plus de chaleur, elle est passée du mode sieste au mode sommeil profond. Comment est-ce que je le sais ? Et bien, tout simplement, parce que la tête est revenue petit à petit en avant, les yeux bien fermés, et s'est posée sur ma main, le "front en premier".

    Dans les 2 premiers "états", la respiration est rapide (j'oserais presque dire que je l'ai surprise à "ronfler" !).

    En cas de sommeil profond, la respiration est plus lente mais se voit bien (heureusement, car, en raison de la position, on pourrait penser au pire).

    Dans les 3 phases, il me semble que la chaleur de son corps augmente (qu'est-ce que les oeufs doivent être biens, sous le ventre de leurs parents...).

    Le réveil, c'est pareil dans les 3 modes : elle baille 2-3 fois (elle ouvre grand son bec) et bondit comme une puce (pas de préchauffage !)

    Troisième tristesse : Vahiné mange moins et me paraît toute triste (je le dis, c'est vrai, avec un léger parti pris, mais j'en suis persuadé).


    Nourriture : elle a désormais droit à un quartier de pomme (qu'elle ne touche pas), à un petit bout d'épis de maïs bien tendre (je ne sais pas encore si cela l'intéresse) et à du raisin (elle adore). Je coupe un grain en deux, dans le sens de la longeur : elle mange toute la pulpe et laisse la peau.
    La pâtée pour chat est devenu son met favori et je crois qu'elle délaisse petit à petit les miettes de pain au profit des graines.

    Protecteur Oiseau : sur d'autres discussions se rapportant au même thème, ou dans ce post, certains on déconseillé de donner des vers... d'autres l'ont conseillé. Je dois dire que j'ai fais le choix d'y renoncer : j'ai l'interdiction absolue de faire cohabiter des vers, même dans une boîte, avec les aliments placés dans le frigo. Je n'ai pas le droit non plus d'en laisser entrer dans la maison...
    A moins que l'on me démontre l'absolue nécessité vitale-obligatoire-incontournable de servir des vers à Vahiné, ceux-ci ne pourront pas franchir le pas de ma porte.
    S'agissant d'un moineau (oiseau sauvage), je crains qu'il ne soit pas recommandé de le placer dans une cage (risques élevés de blessures, notamment pour les ailes qu'il se coincerait facilement dans les barreaux.


    Acquilegia : je suis d'accord avec ton analyse, et je fais le faire "comme je le sens". Dès demain, retour dans le salon, carton ouvert. Vahiné fera ce qu'elle voudra, sous haute surveillance, bien sûr, au cas où elle ne respecterait pas les consignes de vol.

    Pour la longueur de la queue, je dirais 3,5cm. Il me semble qu'en une semaine, le gain est de... 5-6 mm ? Est-ce possible ?

    Je vais progressivement ralentir l'approvisionnement en pâtée pour chat. Je ne voudrais pas que, par l'odeur alléchée (même si les oiseaux n'ont pas un odorat très développé, paraît-il), Vahiné aille, une fois en liberté, dans une zone "non voleur" (ou réservée pour chat), sait-on jamais.

    Je vais essayer demain ta recette : salade et concombre mixés.

    Quand j'ai posé la question au vétérinaire pour savoir quand Vahiné serait prête pour sortir, il m'a dit : "quand elle volera dans le salon et que vous ne pourrez plus l'attraper, il sera alors temps d'ouvrir la fenêtre...).

    A bientôt.

  17. #16
    kinette

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonjour,
    C'est un plaisir de te lire, et je vois que tu fais de bien belles observations! (c'est joli à voir un oiseau qui baille... la première fois que j'en ai vu un avec ce comportement, un verdier sur une mangeoire, je me suis demandé si c'était vraiment un baillement, ou simplement que l'oiseau avait un problème au bec ou quelque chose du genre... mais les oiseaux baillent bien, cf. le site baillement.com ).

    En ce qui concerne les vers de farine (qui sont en fait les larves d'un coléoptère, un ténébrion qui mange de la farine, du pain, des graines...) ce n'est je pense pas nécessaire (surtout qu'on a affaire à un oiseau granivore), mais c'est un aliment pratique pour les petits oiseaux, et assez équilibré.
    Il ne faut surtout pas par contre donner des vers de pêche (ceux qui sont des asticot de mouche) car c'est trop coriace.
    Pour la conservation des larves de ténébrion: le frigo permet de ralentir le développement des larves, mais on peut très bien les garder dans une boîte en dehors du frigo (et les nourrir avec du pain sec). Le développement sera seulement plus rapide, et on se retrouve à la fin avec des scarabés noirs (pas méchants pour un sou, et je pense moins repoussant qu'une mouche).

    Bon élevage!

    K.nari
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  18. #17
    aquilegia

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Citation Envoyé par titoizo
    Pour la longueur de la queue, je dirais 3,5cm. Il me semble qu'en une semaine, le gain est de... 5-6 mm ? Est-ce possible ?
    Bonjour,
    bien sur que c'est possible! Les plumes poussent vite, surtout celles de la queue.
    Il faut que tu compares l'image de Vahiné à celle d'un moineau adulte : si sa queue est aussi longue, elle a atteint l'age de sortie du nid.

    D'après ton récit, ton oiselle (attention, chez les oiseau, il arrive souvent que le premier plumage ressemble à celui d'une femelle, et qu'il change à la première mue... es-tu sur que ce n'est pas le cas pour le moineau?) semble parfaitement apprivoisée, et habituée à ton salon. Il n'est donc pas plus stressant pour elle que son carton (surtout si c'est un carton fermé : les passages arbitraires de la lumière à l'obscurité sont à mon avis bien plus stressants).

    Note pour plus tard : mes canaris adoraient picorer des rondelles de concombre, en commençant par le milieu.
    Par contre, une fois qu'ils onavaient compris que les feuilles de salade se mangeaient, ils se sont attaqués à toutes les plantes de la maison : les seules qui n'ont pas eu de découpage en triangle sont les feuilles coriaces et épaisses de mon orchidée!

  19. #18
    Josquin

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Ca doit avoir a peu pres le gout d'une caille, non ? en apéro, je suis sur que ca passe tres bien, sur lit d'oignon sur un toast... à essayer !
    Et puis au moins on a pas mauvaise conscience parce qu'on a vidé nos poches et occupé nos esprits sans relache pour un petit ziozio de m... alors que des millions de gens crevent de faim sur terre !
    Désolé, c'était plus fort que moi !

    Je pars du principe que toute idée est respectable... si elle ne nuit pas aux autres... la tolérance est donc le maitre mot...
    Je sens de l'agression derrière ces phrases... donc elle n'ont pas de raison d'être, en tout cas dans cette discussion...
    Pour la modération, coco.

  20. #19
    aquilegia

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Citation Envoyé par Josquin
    Et puis au moins on a pas mauvaise conscience parce qu'on a vidé nos poches et occupé nos esprits sans relache pour un petit ziozio de m... alors que des millions de gens crevent de faim sur terre !
    Désolé, c'était plus fort que moi !
    Manger un petit oiseau sauvage gros comme une balle de ping pong alors qu'on a des tas d'élevages de volaille, c'est comme forcer son gamin à finir sa soupe : ça ne résout pas le problème le problème de la faim dans le monde.

    Discuter sur un forum de science non plus, d'ailleurs... pourquoi le fais-tu, au lieu de t'occuper de choses VRAIMENT importantes?

  21. #20
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Josquin : Tout d’abord, je me suis dis qu’une réaction aussi forte à « un centre d’intérêt aussi petit qu’un moineau » (parce que c’est tout petit, un moineau. Si, si, vraiment !) est bien légitime et qu’elle n’appelle pas de réponse.

    Et puis, pour éviter tout malentendu, je préfère finalement compléter ton message en disant que l’un n’empêche pas l’autre…

    Je m’explique : lorsque je vois, dans la rue, un joueur de musique ou un chanteur quémandant une pièce, un laveur de pare-brise de voitures, à un carrefour, un vendeur de journaux (pour la cause des SDF, par exemple), ou tout simplement une personne tendant la main, je n’hésite pas une seconde à donner une pièce. Lorsqu’une connaissance est dans le besoin, je lui apporte mon aide sans retenue. Lorsque des drames frappent diverses régions dans le monde, j’adresse, par-ci par-là, des dons. Ainsi, comme toi, si j’ai bien compris (tu sembles vivement t’intéresser à tes semblables et te soucier de la faim dans le monde), j’apporte ma modeste contribution autour de moi, ou plus loin.

    Maintenant, je veux aussi dire que j’ai la chance d’avoir recueilli un petit oiseau sauvage et de pouvoir l’observer. C’est vrai que j’aurais pu laisser le chat, dans la rue, commencer son festin... Il est possible aussi qu’un moineau ait le goût d’une caille (que j’accompagnerais, personnellement, avec du raisin plutôt que de le présenter sur un lit d’oignon, mais chacun ses goûts) : j’en profite pour avouer que nous partageons tous deux le plaisir de cuisiner.

    Je te rassure quant au coût du « sauvetage » : un carton (0 €), un peu de pâtée pour chat prélevée (honteusement) sur les rations journalières de mon vieux chat de 21 ans (0 €), quelques grains de raisin prélevés (avec modération) sur mes grappes personnelles (0 €), un quartier de pomme ou un petit bout d’épi de maïs retenus (à son insu !) sur les rations de la famille (0 €), quelques gouttes d’eau (ça boit souvent, un moineau, mais alors si peu…) (0 €), un petit paquet de graines acheté (tiens, voilà une dépense) dans le commerce (0,50 €), une visite chez un vétérinaire sympa (0 €)… conclusion, je ne me suis pas ruiné.

    Pour ce qui concerne l’occupation des esprits, il me paraît sain de s’intéresser à la vie des animaux. Je vais, c’est vrai, consacrer 1-2 heures par jour pendant un mois. Cependant, mon esprit garde de la place pour beaucoup d’autres choses. Peut-être connais-tu parfaitement la façon dont se développe un petit oiseau, plus précisément un moineau. Moi, pas. Je découvre avec des yeux d’enfants, et, je t’assure, que c’est captivant (pour Vahiné aussi, pour l’instant !).

    Tu poses toi-même des tas de questions passionnantes sur divers sujets (mais faut-il perdre du temps à comprendre comment la sève monte aux arbres ? ne suffit-il pas de les regarder, d’y grimper, de les couper et d’en faire des meubles ou du bois de chauffage ? Est-ce que la poussée alpine et la formation des massifs méritent grand intérêt ? Les montagnes sont particulièrement attirantes en hiver… pour y faire du ski de temps en temps, non ? Et-ce que la frustration des enzymes fait avancer les problèmes liés à la misère humaine ? Et je ne parle même pas de la méthanisation du lisier de porc… Et bien, je vais t’avouer que les sujets que tu as développés m’ont intéressé (même, si pour certains des thèmes, je n’ai pas compris grand-chose… car trop pointus pour moi). J’ai pu y déceler une avidité à découvrir et comprendre les choses : je dis bravo.

    Tu veux être prof de SVT ? Voilà un métier respectable et un choix noble, où tu pourras enseigner tes connaissances, être à l’écoute d’élèves qui auront des intérêts aussi futiles qu’importants mais qui attendront de ta part des réponses, une grande compréhension et un partage de leurs interrogations : la passion qui se dégage de tes messages me fait sincèrement penser que ces élèves-là auront un bon prof.

    Tout ça pour dire que nous avons la chance de tous nous intéresser à un grand nombre de sujets, très variés, prenant pour cela plus ou moins de temps sur notre vie, nos loisirs.

    Aussi, il faut savoir relativiser les choses. Sauver un moineau est un acte qui me paraît digne d’intérêt. Voir se développer un animal, l’observer vivre, analyser son comportement sont des instants rares et riches d’enseignements. Beaucoup d’enfants sont, un jour, amenés à découvrir un petit animal blessé (oiseau, souris, écureuil, biche, sanglier). Décrire une « aventure » d’un mois avec passion, précision, humour et intérêt permet un moment d’évasion. Libre à chacun de lire ou de ne pas lire. Tu as fais le choix de lire, je te remercie de ton attention, mais vois ce post comme un tout petit moment de plaisir, partagés par d’autres internautes, un moyen de transmettre un « mode d’emploi » qui pourra (peut-être) être utile à un enfant (ou un grand enfant, comme moi), le jour ou il recueillera à son tour un petit volatile mal en point.

    En conclusion, il est vrai qu’il y a beaucoup de choses bien plus importantes qu’un petit oiseau (et c’est tout petit, un moineau, mais, ça, je crois que je l’ai déjà dit). Mettons donc ce post à sa juste place. Sur une échelle de 0 à 10, 10 étant le problème de la faim dans le monde, plaçons Vahiné sur l’échelon 0.0000000000001… si nous sommes d’accord. Et continuons quand même d’en parler jusqu’à son envol.

    Cool Raoul, Relax max, tranquille Emile… et sans grief, Joseph.

    Bonne soirée.

  22. #21
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonsoir,

    Revenons-en à nos moutons, heu, moineaux, voulais-je dire. Pour rappel, Vahiné est entrée chez moi, toute chétive, avec des plumes en moins : deux dés dans une main auraient tenus tout autant de place. Sa blessure, à l'aile gauche, après discussion avec mon vétérinaire, équivalait à une incision profonde entre le cubitus et le radius (avant-bras humain), si profonde que l'on voyait les os. Puis, elle a mangé, mangé, mangé et pris quelques contours. A la fin de la première semaine, elle avait l’air d’un jeune oiseau, vous savez, ceux qui sont plus gros que leurs parents. A propos, Vahiné a bien plus d’appétit, libre dans le salon, à picorer ici une graine, là de la pâtée. Elle a goûté le plat «Salade et concombre mixés». Elle aime bien. Elle sélectionne un petit bout de feuille de salade, le secoue très fort, et l’envoie à plus de 40 cm aux alentours (murs et rideaux blancs s’abstenir…). Là, elle rattrape la feuille, puis, petit à petit, la découpe, la cisaille et l’engloutit.

    Lorsqu’elle a découvert ce nouveau plat, elle s’est dressée sur ses pattes, le plus haut possible, levé la tête, le plus haut possible, et a regardé le met de l’œil gauche, puis de l’œil droit, d’un air hautain, avant de daigner y plonger son bec. Cette posture est adoptée à chaque «nouveauté», comestible ou non, que Vahiné découvre.

    Classement des préférences culinaires : pâtée-raisin ex-æquo, graines, salade-concombre. Vahiné laisse petit à petit tomber les miettes de pain de mie. Pomme ou tomate-cerise = score nul.
    Petit détail : je remplis de nourriture ou d’eau des bouchons en plastic (soit de bouteilles d’eau, ou de lait, plus grands). Cela fait parfaitement fonction d’assiette pour un oiseau. Il faut bien sûr veiller à les nettoyer préalablement, selon le contenu des bouteilles.

    Pour en revenir aux rondeurs de Vahiné, après plus d’une semaine et demie, son corps s’est affiné, le duvet disparaît petit à petit, la tête devient plus fine : elle devient adulte. J’ai observé que, quand je la prends dans mes mains pour un vol d’essai, par exemple, elle «double de volume». En fait, elle gonfle ses plumes et son duvet. Soit elle a un peu peur, soit elle veut impressionner un «prédateur supposé». Peut-être les deux en même temps…

    Si je compare sa taille avec celles de ses compagnons en liberté, je dirais qu’elle est en état de vol. La queue, peut-être encore 2-3 mm plus courte que la leur, et encore, s’étoffe (je crois que ceci est désormais beaucoup plus important que la longueur) : pas en nombre de plumes, mais en volume (les plumes gagnent en largeur).

    Au début, la nervure centrale (rachis) se voyait bien et les barbes et crochets se faisaient discrets. Aujourd’hui, chaque plume paraît plus «finie». Un «V» se forme désormais au bout de la queue (avant, c’était un peu n’importe quoi). Si on rajoute à ça que Vahiné, hier, a dû se rouler dans la pâtée (les plumes de la queue ne faisaient plus qu’un bloc), vous comprendrez qu’elle n’était pas belle à voir.

    J’ai procédé au nettoyage, tout doucement, avec un coton-tige mouillé, en prenant soin de laisser les plumes en appui sur un doigt avant de les frotter délicatement, sans tirer dessus, toujours dans le sens «corps-fin de la queue». Je conseillerais de nettoyer les plumes qu’en cas d’absolue nécessité uniquement, à l’eau, tout, tout, tout doucement, car il me semble que les oiseaux sont particulièrement sensibles quand on touche à leur capital-vol et que leurs plumes sont vraiment fragiles.

    Vahiné en prend d’ailleurs grand soin toute seule. Elle lève l’aile, comme on lèverait le bras, et lisse avec son bec chaque plume, en partant du corps jusqu’à l’extrémité de l’aile. Elle remet en place (ou range) les plumes et le duvet du dos, et fait de même avec son «plastron» composé de duvet. Quant à la queue, elle la rabat à près de 180° vers l’avant, en passant par le côté, et lisse également chacune des plumes qui la composent, toujours dans le «sens du poil». C’est très acrobatique ! Pour le détail, elle est également très propre : comprenez par là qu’elle consacre également du temps à se nettoyer le croupion… Si ses parents ne lui ont pas appris à voler, ils l’ont en tout cas bien éduquée !

    Enfin, elle se nettoie le bec toutes les 2-3 secondes (c’est un peu exagéré, mais c’est un mouvement très fréquent) en le frottant sur le sol (gauche-droite, un peu comme on aiguise un couteau), contre un barreau de chaise, ou sur le tapis.

    Compte tenu de sa forme olympique, et du fait qu’elle se hisse toute seule sur la table basse du salon (en volant comme une grande), ou qu’elle se déplace régulièrement par bonds volants pour quelques centimètres et que, si elle est lâchée à des hauteurs folles (un bon mètre soixante-dix, quand même !) elle est capable de voler sur 4-5 mètres et de se poser avec souplesse, précision et délicatesse (précision, car elle choisit la zone «ravitaillement»), je me demande si je n’ai pas à faire à une simulatrice.

    C’est vrai que les vols, pour l’instant, à l’exception de la destination «table basse», ne sont que très, très rarement ascendants (et uniquement sur de faibles hauteurs). En cas de vols lancés (l’oiseau, au creux de la main, est lancé délicatement de bas en haut, de façon à ce qu’il «perde pied» et, par réflexe, vole) il arrive à Vahiné d’aller se percher sur un abat-jour, ou sur un croisillon de porte (toujours en légère descente). Elle n’a encore jamais essayé de monter sur une armoire.

    Attention : le vol lancé n’a pas pour objectif de coller l’oiseau au plafond, mais juste, comme je l’ai dit plus haut, de lui faire «perdre pied» et déclencher le réflexe du vol. Le seuil insuffisant du lancé déclenche des battements d’ailes avec l’oiseau qui reste rivé à un doigt. Un tout petit peu plus fort, et l’oiseau s’envole.

    La technique du vol lancé m’a été expliquée par mon vétérinaire : c’est comme cela qu’il vérifie l’état des oiseaux qui sont confiés à sa clinique.

    Si je devais établir un critère pour déterminer les capacités de Vahiné à voler, je prendrais justement le repère des armoires. Je crois que je vais attendre encore quelques jours pour la voir franchir ce cap.

    J’ai bon espoir pour dire que dans une semaine, «l’affaire Vahiné» sera close et qu’elle aura quitté la maison.

    Bonne soirée à toutes et à tous.

  23. #22
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bonjour,

    Quelques nouvelles (bientôt les dernières, si ce ne sont elles), de Vahiné.

    Alimentation :
    Vahiné apprécie la salade. J’ai déposé une grande feuille, plus grande qu’elle, sur le sol. Elle y a couru, et, à quelques centimètres, a brusquement freiné, par peur de l’inconnu (c’est sa première feuille de salade, bien sûr). Comme pour tout ce qui est nouveau, elle s’est hissée sur la pointe de ses pattes pour regarder de très, très haut cette «nouvelle chose». Puis, à la Laura Flessel, elle a fait quelques passes d’arme. Trois pas en avant, quatre en arrière. Feinte, attaque, pique à la feuille, recul stratégique. 0 partout : la feuille n’a pas bougé d’un mm.
    Nouvelle attaque et… touche à la feuille. Pas de dégâts.
    Vahiné change de style et adopte celui de Cassius Clay : jeu de jambes, à gauche, à droite, en tournant autour de la feuille, petits pas en avant, de côté, en arrière. Crochet du bec en pleine feuille. 1 mm2 est détaché, victoire ! Elle le déguste avidement à distance respectueuse de la salade.
    Elle y retourne, plante son bec, recule… avec toute la feuille, sur 5 cm.
    Panique, lâché de la feuille, et disparition sous une chaise. « Qu’est-ce que c’est que ce truc vert qui me suit », semble-t-elle dire.
    Vahiné ne s’en laisse pas compter, et elle y retourne, vaillamment. Cette fois, la feuille bien ferrée dans son bec, elle recule jusqu’à ce qu’un bon centimètre carré de salade cède. Ça y est, Vahiné a compris comment mater «l’inconnue».
    Un moineau, c’est très concentré sur ses objectifs. Prenez le cm2 de salade détaché avec courage : Vahiné ne peut pas le manger d’un coup, c’est bien trop gros. Alors, elle le saisit, le cisaille, le mâchouille, le fait virevolter dans toute la pièce (en tout cas sur 2 bon mètres carrés de surface) et finit par l’avaler. Il lui arrivait de le laisser de côté, juste le temps de regarder si la feuille était bien vaincue, ne bougeait plus, et y revenait, déterminée. Cinq bonnes minutes ont été nécessaires pour terminer le plat.

    Toilette : au lieu de picorer simplement les petites miettes de pain de mie, Vahiné se roule dedans, ventre posé parterre, et y fait des brasses, un peut comme dans une piscine. Soit elle se prend pour une abeille et pense qu’il y a lieu de stocker les miettes sous son ventre, soit elle procède à sa toilette, comme le font ses « camarades libres », dans la poussière du sol, pour éliminer les parasites. En voyant cela, il me vient à l’esprit que Vahiné est bien prête pour la sortie… (c’est juste un sentiment, une intuition).

    Crottes : il est bon de retenir qu’un moineau produit, en moyenne, une cinquantaine de déjections par jour (de 8h00 à 18h00 / je n’ai pas estimé celles produites de nuit, moins nombreuses), de toutes les formes, de toutes les couleurs, de toutes les consistances et de toutes les tailles. J’ai renoncé à chercher, en voyant les fientes, des signes quant à l’état de santé de Vahiné. Je pensais que des déjections trop fluides pouvaient être une manifestation de maladie : que nenni. En tout cas pas pour Vahiné, simplement blessée. Peut-être que pour un oiseau malade, il y a lieu de s’inquiéter.
    Pour la survie des canapés, rideaux et tapis, l’ingestion de graines facilite les travaux de nettoyage. La pâtée et le raisin (ce dernier remportant la palme) produisent des fientes plutôt liquides.
    Cela donne 4 règles :
    1)
    Il faut nettoyer le carton très régulièrement, au minimum une fois par jour. Je recommande de séparer la partie où seront déposés les aliments de celle où l’oiseau dormira. La « salle à manger » que j’ai installée comprend une double couche de papier absorbant, directement posée sur le fond du carton, une feuille de plastic puis, à nouveau, une couche de papier absorbant (4 épaisseurs). Cela facilite le nettoyage, tant des fientes que des aliments ou de l’eau renversée.
    2)
    Il est préférable d’aménager une zone d’environ 4 m2 avec du papier journal, par exemple, ou du papier blanc de table en rouleau « premier prix ». Le papier blanc est très utile pour repérer les petites «mines» que l’oiseau dissémine un peu partout et, accessoirement, facilite le repérage des aliments à l’oiseau (la prise de photos est également avantagée). Ainsi, 90 % des fientes seront «circonscrites» dans ce périmètre et, en fin de journée, il sera aisé et agréable de «rouler l’aire de jeu» puis de le jeter à la poubelle, sans s’en mettre partout.
    3)
    Protéger les tissus et cuirs des canapés, le bois des meubles et les abat-jour avec du papier de table permet d’éviter de passer trop de temps pour la 4ème règle (il est vrai qu’un salon décoré de la sorte est du plus bel effet ! Mais, il faut choisir : sauver un petit moineau et lui rendre sa liberté exige quelques sacrifices…)
    4)
    Être à l’affût, voila une sage stratégie. Dès qu’une fiente est «déposée», prendre une feuille de papier absorbant et la retirer tout de suite : ne pas frotter, mais «prélever» la crotte délicatement (bon, d’accord, si elle est liquide, ce conseil ne s’applique pas, bien entendu) et, ensuite, frotter doucement avec du papier humecté.

    Attention : un moineau, au réveil (et je rappelle que les siestes, c’est son passe-temps favori), s’agite tout de suite et, régulièrement, en premier mouvement, met un point d’honneur à déposer une petite crotte…

    Attention (bis) : une fiente sur du bois, non enlevée tout de suite, peut laisser une trace. Une fiente séchée, quel que soit le support, est assez difficile à enlever (les fabricants de colle devraient s’y intéresser).



    Odeur :
    Un petit oiseau, dans une pièce, dégage, accompagné de ses fientes et de la nourriture (des graines, notamment), une odeur, pas très forte, qui peut indisposer certaines personnes. Dilemme : aérer la pièce et voilà un risque que l’oiseau s’envole alors qu’il n’est pas prêt à le faire. Laisser la fenêtre fermée et là, les mamans risquent de faire une crise… (si elles ne l’ont pas déjà faite au moment de la décoration de la pièce avec du papier blanc partout, partout !) Il faut trouver un compromis et négocier des arrangements (placer l’oiseau dans son carton le temps de nettoyer et d’aérer, mais pas toutes les 5 minutes, car la saisie de l’oiseau est stressante, pour ce dernier).

    Saisie de l’oiseau : un oiseau malade, ou blessé, se laisse attraper, malgré lui. (Attention : un oiseau sauvage n’est pas un jouet qu’on attrape et que l’on montre à tout le monde. L’observer à distance se nourrir ou se déplacer dans sa zone, est une bonne méthode. Faire des photos des divers moments est passionnant : les photos pourront, par exemple, être exposées en classe, si le maître ou la maîtresse le veut bien).
    Je prends toujours soin d’ouvrir la main par-dessus l’oiseau, et, comme le godet d’une pelle-mécanique, (ou des serres d’oiseaux) referme mes doigts, délicatement et doucement (sans précipitation), sous les pattes de l’oiseau : généralement, il «grimpe» sur les doigts (parfois, il s’échappe aussi à vive allure !). Je veille à ne pas serrer le corps de l’oiseau, mais laisse en contacte ma main avec celui-ci, la tête dépassant légèrement du côté pouce. Pour schématiser, imaginez que votre main droite est agrippée au guidon de votre vélo, ou de votre moto : la position de la main est identique, sans serrer, avec la tête de l’oiseau qui dépasse du pouce et l’indexe. Pour lui éviter tout mouvement pouvant le blesser, et l’empêcher de sauter et se débattre, je place ma main gauche, ouverte, paume en avant, devant ses yeux.
    Il faut au maximum éviter de se saisir de son protégé : il n’aime pas trop ça. Je l’ai fait, au début, pour lui donner à manger avec une seringue, puis, par la suite, pour l’inciter à voler, ou pour le placer dans son carton, pour la nuit, ou pour un nettoyage. Ces derniers jours, j’évite de le prendre dans mes mains. Pour le faire voler, je marche doucement vers lui, et il se sauve, en sautillant ou en voletant.

    Voilà, je vais m’arrêter là pour aujourd’hui et vous donnerai (demain peut-être) des nouvelles de son départ que je sens imminent…

    Bonne soirée.

  24. #23
    invite35614900

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Aprés avoir suivit avec engoument l'épopé de ce petit moineaux (bien chanceux d'avoir trouvé quelqu'un pour le soignier) je me pose quand même une question (plutot plusieurs )??
    Que serait il arrivé si il n'avait pas été sauvé??
    Que pensé des miliers d'oiseaux qui se font manger par des chats à chaque envols de niché?? faut-il les sauvés??
    pourquoi cet oiseaux la c'est fait "manger" ??

    Je ne pense pas avoir la réponse a ces questions, mais durant mon BTS (gestion et protection de la nature) on m'a apris une régle. Les plus faibles ne survivent pas (dans la nature bien sur, avec l'homme et sa folie d'immortalité ce n'est pas pareil) on appelle sa la séléction naturelle. un grand pour dire que des fois, aprés mutation génétique, aprés etre mal nourrit, aprés un changement climatique ou une maladie...certains individu (voire des population entiére) meure car ils ne sont pas (ou plus) adapté au milieu dans lequel ils sont né.

    Je trouve trés intérréssant cet "aprivoisement" d'un moineau, mais n'aurait-il pas été tout aussi intérressant de savoir quel animal l'aurait mangé et par quel autres animaux les relief de repas du carnivore aurait été consomé par les décomposeurs.
    On aurait put s'apercevoir de la diversité en insectes et eutre invertebrés qui constitut notre faune si bien fait et serait peut etre a rrivé a une célébre conclusion que mes prof m'ont souvent répéte "rien ne se pert , rien ne se créé. tout se transforme" Lavoisier

    Merci encore pour cette fabuleuse épopée et ayont l'espoir que ce moineau ne finissent pas dans la geule d'un autre chat?

  25. #24
    Guillmot

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Salut

    Pas la peine de partir sur les grandes théories ! J'espère que le contenu des enseignements de BTS GPN ne s'y limite pas

    Les chats sont une des causes de destruction des Passereaux en milieu urbain, péri-urbain comme rural. La pression qu'ils exercent est loin d'être négligeable ... Et pose un problème de protection de certaines populations aviaires.

    GuiL
    Compte à supprimer

  26. #25
    invite9767eb61

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Scandale : je suis victime d’oisellerie, heu, je veux dire de grivèlerie. En voilà, un drôle d’oiseau, qui s’en va sans payer sa note, ne serait-ce que par un petit merci, ou un petit tout d’honneur !

    Vous l’avez toutes et tous compris : Vahiné est partie. Mission accomplie et réussie.

    Ce matin, comme à l’accoutumée, Vahiné prenait ses aises dans le salon. Les essais de vol devenaient concluants : marcher derrière Vahiné la faisait s’envoler directement sur la table, ou sur une chaise. Elle s’est même posée sur une fleur d’un bouquet.

    Une chose avait changé : Vahiné était bavarde, très bavarde (peut-être avait-elle vu des pies passer devant la fenêtre). J’ai tenté de lui parler en sifflotant et en l’imitant : il me semble qu’elle redoublait, alors, de sifflotements. Autant le chant d’un oiseau sauvage est merveilleux, autant il raisonne tristement, entre les murs d’une prison, même dorée… Je la sentais impatiente de sortir.

    La voir sur le bouquet m’a inspiré une crainte. Si elle pouvait monter jusqu’au bouquet, elle pouvait sans autre voler jusque sur le dessus de l’armoire et elle risquait alors de tomber derrière. Et pour bouger une armoire d’angle, solidairement rattachée à deux autres armoires, avec un petit moineau, tout fragile, entre celles-ci et le mur, je vous laisse imaginer l’angoisse. Je l’ai attrapée après une longue course poursuite, tout en douceur (la course poursuite, pour ne pas la stresser) : je crois que je n’ai jamais autant arpenté mon salon (vahiné non plus). A ce moment, les mots de mon vétérinaire me sont revenus à l’esprit. Il m’avait dit que, pour me donner un indice quant à la libération d’un moineau, lorsqu’il n’était plus possible d’attraper l’oiseau, il était temps d’ouvrir la fenêtre.

    J’ai procédé à une dernière inspection de l’appareil : ailes en ordre de marche, blessures refermées, croûtes parties, plumes et duvet bien ordonnés, bec bien propre, œil vif, réflexes d’auto-défense intacts (elle m’a pincé le doigt avec son bec).

    Nous avons tenu un conseil de famille : devions-nous ouvrir la fenêtre ou non ?

    Installés à un 3ème étage, nous avions craint qu’elle ne tombe (c’est a priori stupide, de penser ça, pour un oiseau, mais compte tenu de ses vols «descendants», nous avions des doutes).

    Ne fallait-il pas descendre, et la faire démarrer du sol, par un lâché ? Et si elle se posait parterre, et qu’elle ne volait pas ? Et si, à cause de notre impatience à la voir retrouver la liberté, nous la remettions «à disposition» des chats du quartier ? Et si… ? Et si… ?

    La décision fut prise : nous allions ouvrir la porte-fenêtre donnant sur le balcon et la laisserions partir quand elle le voulait.

    Postée sur la table à manger, elle me regardait, avec curiosité et beaucoup d’intérêt, tirer le rideau et ouvrir la porte-fenêtre. Son comportement changeait, petit à petit. Elle redevenait sauvage et répondait à «l’appel de la forêt». Sur la pointe des pattes, elle regardait dehors, tendait l’oreille, observait cette ouverture béante. A la vue d’un merle, qui passait au loin, elle s’est mise en bout de piste, prête pour le décollage. Au son de ses camarades, elle répondait par des chants stridents, que nous n’avions jamais eu l’honneur d’entendre, en 2 semaines.

    Elle s’est soudainement rapprochée de la fenêtre en se postant sur le dossier d’une chaise.

    Nous restions immobiles, à l’observer. Elle nous regardait de temps en temps. Puis, elle s’est envolée et posée sur le rebord de la porte-fenêtre, le temps d’une dernière petite crotte. En une «enpattée», elle s’est postée sur un petit tapis, posé sur le balcon. Elle prit quelques secondes pour y picorer quelques miettes. Nous retenions notre souffle. Alors qu’elle était libre, allait-elle choisir de revenir à la maison ?

    Quelques pas à gauches, quelques-uns à droites, et elle se posta sous la rambarde du balcon, tout au bord, à 10 mètres de hauteur (même pas peur). Là, sans un regard, sans un merci, elle a pris son envol et est allée se poser sur un petit arbre, à une trentaine de mètres. Toute seule. Trop seule. Elle repartit rejoindre tous les autres moineaux qui avaient élu domicile dans un grand bouleau, bien à l’abri des prédateurs.

    Depuis, nous nous posons tout un tas de questions auxquelles nous n’aurons jamais les réponses et, finalement, le plus joli merci de Vahiné, c’est son envol et son retour parmi les siens.

    Je crois qu’elle va avoir un certain succès : il y a beaucoup plus de «petits gars» moineaux que de «demoiselles», par ici. Toute propre, bien nourrie, sans parasite, elle saura se faire une jolie cour.

    Voilà, l’histoire de Vahiné, pour ce qui me concerne, se termine ici. Sachant qu’un moineau vit, en moyenne, 13 ans, il lui reste un grand nombre d’aventures à traverser. J’espère qu’elle ne me confiera pas sa descendance, en souvenir de deux semaines passées dans un 5 étoiles, car, quand même, c’est du travail.

    Que vais-je garder comme souvenir de cette période ? Le plaisir d’avoir découvert un oiseau sauvage, de l’avoir vu vivre (même en captivité). De m’être renseigné à son sujet. D’avoir lu toute une documentation sur les oiseaux.

    Je suis également satisfait de l’avoir soigné et de l’avoir relâché (je crois que c’est Vahiné, surtout, qui a eu beaucoup de chance).

    J’ai, de plus, découvert avec un plaisir non dissimulé le présent forum, intéressant, varié, bien «entretenu» et accueillant. Le forum a gagné un lecteur assidu. Un grand merci à ses animateurs. Merci aussi à toutes celles et à tous ceux qui ont pris la peine de m’apporter des réponses : cela a été bénéfique, pour Vahiné.


    Ah, un dernier conseil, au cas où vous recueilleriez vous-même un petit oiseau et que vous le laisseriez gambader dans une pièce. Laissez-lui toujours un abri sous lequel il peut se cacher, se réfugier (une table basse, un carton retourné et ajouré (avec de grandes arcades découpées dans chacune des faces du carton). En cas de «menace», il s’y sentira en sécurité.

    Merci à toutes et à tous de votre attention et bonne soirée.

  27. #26
    Guillmot

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bravo, soigner des oisillons comporte un pourcentage d'échec important; ton opération s'est bien déroulée, parfait pour ce juvénile désormais apte au combat de la vie et peu imprégné apparemment. Chouette !
    Compte à supprimer

  28. #27
    aquilegia

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    Bravo Titoizo pour la réussite de ton sauvetage, et merci pour toutes les observations que tu as partagée avec nous.

    Citation Envoyé par titoizo
    J’ai observé que, quand je la prends dans mes mains pour un vol d’essai, par exemple, elle «double de volume». En fait, elle gonfle ses plumes et son duvet. Soit elle a un peu peur, soit elle veut impressionner un «prédateur supposé». Peut-être les deux en même temps…
    Personellement, je pencherais au contraire pour de la détente. En effet, j'ai observé que mes oiseaux plaquaient leurs plumes sur leur corps en cas de stress. Au contraire, détendu, ils hérissent leurs plumes, et notamment celles de la tete.
    Quand je fais venir ma perruche sur ma main, elle reste inquiète quelques secondes, plumage collé au corps, puis elle se secoue et s'ébouriffe d'un coup. Ensuite, son plumage reste généralement un peu hérissé.

    Il est vrai que je ne les ai que très rarement pris "dans les mains", mais sur leur perchoir ou sur la main, il me semble que la peur entraine plutot le plaquage des plumes, (souvent suivi de l'envol, d'ailleurs).
    L'agressivité peut entrainer le hérissemet des plumes, il me semble, mais l'attitude de l'oiseau est alors sans équivoque (coups de bec, d'aile...)

    Citation Envoyé par titoizo
    Pour le détail, elle est également très propre : comprenez par là qu’elle consacre également du temps à se nettoyer le croupion… Si ses parents ne lui ont pas appris à voler, ils l’ont en tout cas bien éduquée !
    Chez les oiseaux, une petite glande se trouve sur le croupion : la glande uropygienne. Elle sécrète une sorte d'huile qu'ils peuvent utiliser pour enduire leur plumage et l'imperméabiliser.
    C'est la raison pour laquelle les oiseaux se lissent souvent les plumes du croupion, ou s'y frottent la nuque : ils récupèrent avec leur bec un peu du précieux liquide, et ensuite le répartissent sur le reste du plumage.

    à bientot

    Aquilegia

  29. #28
    invite965052c6

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    bonjour
    ma voisine vient de trouver un merle apparement indépendant mais qui une bonne partie des plumes de la queue arrachées (faut dire que c'est à cause du chat s'il est blessé)
    c'est moi qui le nourrit (avec de la patée pour chat(j'ai lu ca sur un site)) et j'aimerais savoir si les plumes des oiseaux repoussent; en tout cas si celles de la queue peuvent repousser.

  30. #29
    invite09c6c378

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    La lecture de l'histoire de Vahiné m'a vraiment beaucoup plue... Merci d'avoir partagé cette expérience avec nous...
    C'est drôle, impossible de savoir qui l'a racontée, de savoir qui est Titoizo... comme quoi avoir votre regard sur les êtres, c'est juste... celui d'un humain...

  31. #30
    invite965052c6

    Re : Sauver un moineau (nouveau)

    en fait je ne crois pas que ce soit un merle
    je mettrai des photos tout à l'heure

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