lezard sans male
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lezard sans male



  1. #1
    invite0e4ceef6

    voila une petite bizzerie que j'aimerais comprendre est-il vraiment possible que des lézard est put evoluer vers une reproduction non-sexué...

    -----

  2. #2
    invite0e4ceef6

    bon ben je le continue, erreur de manip'

    C'est sous ce titre que le magazine Time publia l'article dans lequel Crews rapportait ses observations sur le Cnemidophorus, le lézard à queue en fouet.

    Le Cnemidophorus fait exception dans le monde reptilien car il se reproduit par "parthénogenèse". Autrement dit, sa reproduction peut se faire à partir des oeufs pondus par la femelle sans qu'un mâle ait à les féconder. Cette espèce représente donc un champs d'observation idéal pour étudier certains aspects de l'évolution de la sexualité qui ne peuvent être isolés et analysés chez les espèces à comportement sexuel normal où l'hérédité masculine vient toujours constituer un facteur de complication.

    Dès que Crews entreprit ses travaux sur le Cnemidophorus, il remarqua ce qui, à première vue, était un comportement bizarre. Ces lézards sans vie sexuelle -puisqu'ils n'ont pas besoin de s'accoupler pour se reproduire- couvrent parfois leurs congénères tout comme le font d'autres lézards au comportement sexuel normal.
    Comportement sexuel du C. uniparens (redessiné par Stevens W. Allison d'après Myers, 1990)


    (...) La séquence paraît relativement simple. Une femelle joue un rôle actif et monte sur le dos d'une femelle passive, recourbe sa queue autour du corps de sa partenaire de sorte que leurs organes sexuels entrent en contact, donne des secousses du cou et du dos et chevauche ainsi sa compagne pendant une à cinq minutes.

    Tous les biologistes admettent que c'est bien là ce qui se passe. C'est sur la signification à donner à ce comportement que leurs avis divergent. (...) Les manoeuvres d'approche habituelles, l'attitude au cours de la copulation semblaient remarquablement similaires à celles que Crews avait observées au moment de l'accouplement chez d'autres espèces proches à comportement sexuel ordinaire. La dissection et la palpation des lézards mettaient en outre en évidence leur signification sexuelle. On constatait que l'animal courtisé était actif sur le plan de la reproduction, "ses ovaires contenaient de grosses follicules pré-ovulaires, alors que l'animal courtisant, ou bien était en période d'inactivité reproductrice, ou bien venait de terminer son ovulation, et ses ovaires ne contenaient que de petites follicules peu développées". Cette différence soulevait des questions d'ordre général quant au rôle joué sur le plan de la sexualité par cette pseudo-copulation, comme, par exemple, une fonction possible d'amorçage des mécanismes reproductifs. (...)
    ma question, qu'est-ce implique au niveau evolutif de cette espèce??? au niveau de sa varibilité génétique?? est-ce du "clonage" ???

  3. #3
    Neutrino

    C'est du clonage au sens où les individus qui naissent de la femelle lui sont strictement identiques génétiquement. Au niveau variabilité, je pense que c'est comme pour les bactéries...

    Par contre, contrairement aux bactéries et aux unicellulaires qui appliquent le clonage comme un mode général de reproduction, qui existe depuis les débuts de la vie, là, ce reptile est très spécialisé. Comme dit, il est vraiment une exception, comme tous les animaux parthénogéniques d'ailleurs... Il lui a vraiment fallu une niche écologique très spéciale pour que les inconvénients de la parthénogénèse soient dépassés par les avantages.

    La question qu'on peut se poser est : est ce une espèce veinarde qui a passé à travers les mailles de la sélection, ou une réelle adaptation?
    Est ce que l'avantage évident lié à la simplification de la reproduction fera le poids à long terme face aux dangers du clonage
    Les bactéries ont pu s'adapter aux antibiotiques parce qu'elles ont les plasmides pour s'échanger des gènes, et en plus, elles ont une capacité de mutation et de croissance de population suffisantes (doublement en 30 minutes!), mais pour un vertébré, un pluricellulaire complexe, condamné à garder strictement le même profil, que se passera t il si un nouveau prédateur apparaît ou si les ressources alimentaires changent?

    Il y a déjà eu plein de fausses bonnes idées dans l'Evolution (non, les fausses bonnes idées ne sont pas le propre de l'Homme )... on verra peut être si l'abandon de la reproduction sexuée en est une ou pas.

    Quelle fonction pour le pseudo accouplement par une autre femelle? Peut être une sorte de régulation de population : une femelle se met à se cloner quand une autre est incapable... si les différents individus sont très souvent au contact on se rend compte que ça limite grandement la croissance de la population... pas d'auto étouffement par surpopulation donc.
    Neutrino

  4. #4
    invite09c6c378

    Citation Envoyé par Neutrino
    C'est du clonage au sens où les individus qui naissent de la femelle lui sont strictement identiques génétiquement.
    La parthénogénèse peut donner des individus haploides (auquel cas ça n'est pas du clonage!)... ou diploides...
    Qu'en est-il dans ce cas???

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    kinette

    Bonjour,

    ma question, qu'est-ce implique au niveau evolutif de cette espèce???
    Il y a de très grandes chances que ça aboutisse à une "impasse" évolutive, et que cette espèce ait bien plus de chances de disparaître qu'une espèce sexuée, à cause de sa faible variabilité génétique lui permettant difficilement de s'adapter rapidement en cas de changements de son environnement (biotique et/ou abiotique).
    On connaît en effet pas mal de cas chez les poissons, les reptiles d'espèce devenues ainsi parthénogénétiques. Lorsqu'on recherche depuis quand s'est passé une telle transformation, on trouve toujours des durées assez faibles. Comme ces passages à la parthénogénèse se sont produits indépendamment chez pas mal d'espèces, on peut supposer qu'au cours de l'évolution il y a eu de nombreux épisodes équivalents... et comme on ne trouve actuellement que des espèces parthénogénétiques depuis peu, ça signifie que les espèces devenues parthénogénétiques il y a longtemps ont depuis été éliminées par la sélection naturelle...

    au niveau de sa varibilité génétique?? est-ce du "clonage" ???
    Oui c'est une sorte de clonage...

    Quelle fonction pour le pseudo accouplement par une autre femelle?
    A mon avis c'est surtout un reliquat de comportement précédents...
    Il me semble que chez certains poissons il y a aussi pseudoaccouplement (avec une autre espèce proche il me semble), les spermatozoïdes étant encore nécessaires à la division de l'oeuf mais ne le fécondant plus.
    (la nature est pleine de bizarreries).

    Peut être une sorte de régulation de population : une femelle se met à se cloner quand une autre est incapable... si les différents individus sont très souvent au contact on se rend compte que ça limite grandement la croissance de la population... pas d'auto étouffement par surpopulation donc.
    Ce que tu décris ressemble fort à de la sélection de groupe... :?
    Ca me semble peu probable... (cf. la possibilité d'envahissement d'une telle population par des individus "tricheurs" qui ne limitent pas eux-même leur reproduction...).

    K. mais Léon...
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  7. #6
    kinette

    La parthénogénèse peut donner des individus haploides (auquel cas ça n'est pas du clonage!)... ou diploides...
    Qu'en est-il dans ce cas???
    Il me semble que chez les vertébrés il n'y a aucun cas de parthénogénèse arrhénotoque (celle effectuée par les hyménoptères, et qui donne effectivement des mâles haploïdes).
    La parthénogénèse doit apparaître dans le cas des vertébrés de façon accidentelle, par non séparation des cellules à la méïose...

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  8. #7
    invite09c6c378

    Citation Envoyé par kinette
    Il me semble que chez les vertébrés il n'y a aucun cas de parthénogénèse arrhénotoque (celle effectuée par les hyménoptères, et qui donne effectivement des mâles haploïdes).
    La parthénogénèse doit apparaître dans le cas des vertébrés de façon accidentelle, par non séparation des cellules à la méïose...
    Je trouvais ça bizarre... OK, merci!
    Mais comment cela débute-t-il? n'y a-t-il pas des cas de triploidie, s'il y a quand même fécondation? ou bien existe-t-il un empêchement simultané de la fécondation?

  9. #8
    kinette

    Mais comment cela débute-t-il? n'y a-t-il pas des cas de triploidie, s'il y a quand même fécondation? ou bien existe-t-il un empêchement simultané de la fécondation?
    :? mes cours à ce sujet sont un peu loin...

    Bon après recherche, certaines espèces devenues parthénogénétiques sont effectivement triploïdes:
    http://anthro.unige.ch/evolution/EvolSex.htm (très bien cette page!).

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  10. #9
    ksb666

    Bonjour

    Je suis jeune, mais je m' interresse à ce que vous dites. Que veut dire haploide et triploide ? J' ai vu dans un livre que chez les homoptère, enfin je veut dire les pucerons, la parthénogénèse est utilisé. Le male est aptère, la femelle issue d' une fécondation "normale" est aptère, mais la femelle issue d' une fécondation parthenogenetique est aillée. J' aimerai avoir des explications. Ou bien, ai-je mal lu.

  11. #10
    Ryuujin

    Re : lezard sans male

    "Il y a de très grandes chances que ça aboutisse à une "impasse" évolutive, et que cette espèce ait bien plus de chances de disparaître qu'une espèce sexuée, à cause de sa faible variabilité génétique lui permettant difficilement de s'adapter rapidement en cas de changements de son environnement (biotique et/ou abiotique)."

    c'est vite dit.
    cette espèce est déjà bien plus vieille que la notre il me semble.

    dans un environnement grand, difficile et variant peu, la reproduction sexuée est un véritable poid ( nécessité de trouver un partenaire, débauche d'énergie etc...en luttes, et qui plus est, deux individus nécessaires pour une ponte ) pour un avantage bien discutable.

    C'est bien joli l'adaptabilité, mais quand il n'y a pas lieu de s'adapter, quel intérêt ?
    Qui plus est, la variabilité génétique est sans doute au rendez-vous ; que deviens une mutation ( qui touche le germen ) dans un tel système de reproduction ?
    la reproduction sexuée est aussi un grand facteur d'inertie du génotype.

    Il ne faut pas perdre de vue que s'il est une formidable "réussite évolutive" - si tant est qu'un tel jugement soit à notre portée - elle est visible au microscope, et se passe dans de nombreux cas de reproduction sexuée.

  12. #11
    invite919d2356

    Re : lezard sans male

    "Il y a de très grandes chances que ça aboutisse à une "impasse" évolutive, et que cette espèce ait bien plus de chances de disparaître qu'une espèce sexuée, à cause de sa faible variabilité génétique lui permettant difficilement de s'adapter rapidement en cas de changements de son environnement (biotique et/ou abiotique)."
    c'est vite dit.
    cette espèce est déjà bien plus vieille que la notre il me semble.
    Peut-être mais nous sommes nous même une espèce très jeune !...

    Il s'agit d'un bel exemple qui illustre l'avantage à court terme sur le plan évolutif d'une espèce de se passer de la reproduction sexuée en économisant le coût de la méisoe et de la production des mâles.
    Alors pourquoi le sexe ? Cette question a intrigué pas mal d'évolutionnistes et continue à le faire. Car il faut alors trouver des raisons qui expliquent le maintien du sexe à court terme. En effet, s'il est bien admis que la reproduction sexuée apporte grâce à la recombinaison de la variabilité génétique, permet une diffusion plus rapide des mutations avantageuses et une limitation de celles qui sont défavorables, ces avantages ne peuvent se ressentir qu'à plus ou moins long terme : il faudrait par exemple attendre un changement brutal d'environnement qui ne retiendrait que certains individus variants.
    Il semble donc qu'il y ait en fait pour chaque espèce ayant une reproduction sexuée, des mécanismes à court terme particuliers à chacune d'elles qui maintiennent ce type de reproduction et un mécanisme général à effet plus lent permettant une perennité de l'espèce en produisant de la diversité, etc. Les espèces qui peuvent donc se passer totalement de la reproduction sexuée en l'absence de contraintes immédiates finissent donc par s'éteindre. C'est pourquoi la plupart des espèces observées existantes avec des formes de repro asexuée ne se sont pas affranchies complétement de la repro sexuée.
    Un autre exemple remarquable d'espèce où les femelles sont capables de se reproduire par parthénogénèse sans pourtant que ces individus aient envahi la population du fait de leur avantage de reproduction plus rapide et moins coûteuse est le puceron. Cette forme de reproduction ne passe pas par le stade oeuf. Il semble que le seul avantage à court terme maintenant la repro sexuée est la résistance au froid du stade oeuf !
    Je conseille à tous ceux qui sont intéressés par le sujet que j'ai un peu résumé ce très bel article : "Le sexe pourquoi faire ?" de PH Gouyon, S. Maurice, X. Reboud et I. Till-Bottraud paru dans un vieux numéro de La Recherche (250 - Janv 1993).

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