Bonjour
Pour un montage de capes/agreg je veux montrer l'anodisation de l'alu.
Tous les protocoles commencent par un "décapage" à la soude puis acide nitrique.
Mais quelles sont les réactions exactement dans ces deux cas ??
Est ce A/B ou redox ?
Pourquoi l'acide nitrique et pas un autre / sulfurique par ex ?
Et puis, à quoi on s'attaque ? car a priori l'alu est recouvert d'une couche d'alumine et/ou d'hydroxyde d'alu ?
Merci
Bjr,
Tout ceci me paraît "manquer de consistance" pour un CAPES, quant à l'Agreg !.....
Il n'y a pas de règle concernant le(s) décapage(s), tout dépend de la nature des alliages et des objectifs. Il est clair que l'anodisation d'une classe 7000 à destination d'un Airbus est sans rapport avec la même anodisation d'une classe 6000 de garde-corps destinés à l'architecture ou à une classe 5000 d'un équipement évoluant en milieu maritime.
Ça gagnerait à être recadré.me semble t-il.
Cdt.
Bonsoir,
Pour un bon décapage de l'alu en prévision d'une anodisation, on peut aussi utilisé un mélange Ethanol / Acétone mais aussi un passage dans de l'eau régale.
Cdlt,
Astatine
Bonjour,
À mon idée, la soude doit dégraisser et surtout éliminer la couche native d'hydroxyde (qui peut être irrégulière) et le lavage à l'acide élimine la soude. L'anion nitrate doit être plus facile à rincer (un chlorure pourrait faire des chloro-aluminates, par exemple). Comme toujours, on peut faire des essais comparatifs et voir celui donne le meilleur résultat !
Bonjour,
Il y a une autre raison à l'utilisation d'un acide oxydant : Comme on traite des alliages, il peut rester après le passage à la soude des hydroxydes métalliques insolubles qui laissent des dépôts mats. L'acide nitrique concentré est assez efficace pour les éliminer (desmutting en anglais) mais le mieux était l'acide chromique, qui est désormais interdit car trop polluant.
Comme l'acide nitrique est quand même dangereux, des tas d'autres solutions (parfois brevetées, ou relevant du secret industriel) peuvent être utilisées.
Dernière modification par Resartus ; 02/11/2016 à 11h37.
Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast
Bonjour
Merci de vos réponses
Ayant poursuivi de mon cote il semble que l'utilisation de soude concentrée ait pour objet de se bplacer dans la zone du diagramme pot-pH correspondant au complexe AlOH4- ce qui a pour effet d'éliminer l'alumine. Ensuite effectivement on repasse brutalement en milieu acide pour obtenir des ions Al3+ libres pour ce qui est des ions nitrates je m'en remets a vos avis effectivement ils doivent certainement jouer un rôle redox
Bonne journee
Cela dit pourquoi ne pas juste placer la plaque dans de l'acide ? Sans passage basique?
Merci
bonjour,
Le but du décapage est de repartir d'une surface propre, sur laquelle on refabriquera ensuite les couches d'alumine de façon contrôlée. Mais le décapage à la soude n'est pas indispensable : en particulier si on veut conserver un aspect brillant, il vaut mieux se contenter d'un polissage mécanique et d'un dégraissage, car la soude va rapidement attaquer l'aluminium et de manière irrégulière dès qu'il sera à nu (et attention au dégagement d'hydrogène)
Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast
Bsr,
Tout simplement parce que la couche naturelle d'oxyde qui est d'épaisseur de 0.01 micron résiste relativement bien aux solutions acides usuelles (chlorhydrique, sulfurique, nitrique,...). La liste est importante, pour oxyder anodiquement il faut et il suffit d'utiliser un électrolyte n'attaquant pas son oxyde, acide oxalique, phosphorique, mélange binaire/ternaire d'acides,...On utilise par commodité des solutions basiques pour le tout venant, par ex. soude à 30% à environ +40°C (c'est strictement interdit sur les pièces tolérancées).
Comme Résartus l'a souligné avec justesse, des solutions sulfo/phospho-chromique permettent de se passer de l'étape alcaline (réservé aux applications particulières). Il n'y a pas lieu de compliquer ce qui est simple et ici ça l'est. Si on traite un alliage Al-Cu (série 2000) en solution de soude il va falloir éliminer les hydroxydes insolubles qui ont précipités en surface, et pour cela une solution d'acide nitrique à 50% est idéale car elle n'attaque pratiquement pas l'aluminium. Indépendamment de cette obligation dans le cas cité, toute utilisation de soude implique un rinçage neutralisant acide.
Au delà de cette affaire simplissime d'oxydation anodique, il est effectivement possible d'étudier le comportement à la corrosion de l'aluminium et de ses alliages, ce qui peut se résumer à tracer une courbe de polarisation anodique d'un métal passivable. Pour amener un tel métal dans son domaine de passivation on peut utiliser un potenstiostat ou un oxydant dans des conditions telles que le point de corrosion du système soit dans le domaine de passivation du métal. Mais,....... c'est d'une toute autre difficulté mais plus en phase me semble t-il avec des manips capes ou agreg.
Cdt.
