Ce genre d'affirmation n'a strictement aucun sens sortie de tout contexte.
Quel est donc le contexte?
Le contexte ne peut être qu'une théorie. Mais alors laquelle?
Pas la RR ou la RG, puisque ces théories affirment le contraire.
Est-ce que c'est la théorie de l'espace-temps newtonien? Mais alors il est facile de rétorquer que cette théorie est réfutée par les observations.
Que reste-t-il ?
La théorie rikienne de l'espace-temps, c'est ça?pour moi, grosso modo,
Mais pour le moment elle se limite à quelques phrases plus ou moins cryptiques.
Ne serait-il pas plus efficace d'arrêter de discuter sur si peu, et de reprendre une discussion sur la théorie rikienne quand (et si) elle sera un peu plus étoffée?
autant que celle-ci "l'espace et le temps sont indissociables".
elle l'est!Ne serait-il pas plus efficace d'arrêter de discuter sur si peu, et de reprendre une discussion sur la théorie rikienne quand (et si) elle sera un peu plus étoffée?
Bonjour,
Au lieu de raconter n'importe quoi il ne serait pas inutile que tu commences à apprendre et surtout comprendre la RR et ensuite tu pourras toujours essayer d'expliquer à qui voudra l'entendre que le temps et l'espace n'ont rien à voir.
En RR le temps d'un observateur A c'est une combinaison linéaire du temps et de l'espace d'un observateur B sous la restriction que A et B sont des mouvements inertiels (galiléens). De ce point de vue temps et espace sont indissociables.
Cela veux dire que le temps ne s'écoule pas de la même façon pour tout le monde (voir le fameux problème des jumeaux de Langevin).
Toutefois le temps ne se confond pas totalement à l'espace car il reste la causalité qui distingue le temps de l'espace.
maintenant ce n'est plus un problème, ni même un paradoxe!
A+
1- Ce n'est pas du tout un problème et ceci est même banal.
Si on ne connaissait pas la RR et surtout la RG on ne pourrait pas avoir tout simplement de GPS!!!!!! Il fonctionnerait pendant 10 mn et après tout serait faux et cela d'autant plus que le temps s'écoule.
En effet l 'horloge embarquée du GPS se déplace par rapport au sol, il y a donc à tenir compte de la RR et enfin l'horloge du GPS baigne dans un champ gravitationnel différend du pékin qui est au sol, il faut donc tenir compte également de la RG.
2-C'est paradoxal dans le sens que cela prend à contre-pied le sens commun. Cela reste paradoxal tant que l'on ne comprend pas pourquoi cela se passe autrement que notre intuition primitive.
la RR est précise dans certains phénomènes avec 10 chiffres significatifs. Il faut donc changer son logiciel de compréhension.
Certes. Mais dans le contexte des théories que sont la RR ou la RG, cette affirmation est parfaitement claire, et sa validité peut s'établir sans difficulté ni effet de manche. Ces théories postulent l'existence d'un espace-temps, et dont la division en temps et espace est en grande partie arbitraire, ergo ne sont pas dissociables (ou plus exactement non dissociables autrement que arbitrairement).
Le petit jeu rhétorique consistant à ne pas situer correctement les affirmations dans leur contexte n'a strictement aucun intérêt. Sauf peut-être à montrer que c'est du bla-bla qui n'a pas sa place ici.
Ce n'est pas avec ce genre de formulation qu'on va améliorer la compréhension de la RR chez ceux qui ne la dominent pas suffisamment pour "comprendre" l'intention derrière la phraséologie...
IbidemToutefois le temps ne se confond pas totalement à l'espace car il reste la causalité qui distingue le temps de l'espace.
objection votre honneur! ces théories ne postulent pas l'existence d'un espace-temps, elles postulent des référentiels, c'est à dire des "systèmes de coordonnées" (c'est à dire des espaces euclidiens) munis de temps, a priori, différents; elles débouchent sur l'existence d'un espace-temps commun (c'est à dire d'un ensemble des phénomènes communs à tous les observateurs).
Je disais cela non pas pour expliquer la RR en seule phrase, mais seulement pour faire savoir, (ou rappeler) qu'il existe une explication bien établie qui justifie que l'espace et le temps sont de la même substance. Au lecteur de faire l'effort d'ouvrir des livres.
Salut,
Non, Michel a raison. Les référentiels ne sont pas postulés. Ce sont juste des outils. Ils existaient déjà avant la relativité.objection votre honneur! ces théories ne postulent pas l'existence d'un espace-temps, elles postulent des référentiels, c'est à dire des "systèmes de coordonnées" (c'est à dire des espaces euclidiens) munis de temps, a priori, différents; elles débouchent sur l'existence d'un espace-temps commun (c'est à dire d'un ensemble des phénomènes communs à tous les observateurs).
Quand à l'espace-temps ou, plutôt, sa géométrie, elle peut se postuler et se décrire indépendamment de toute référence à des coordonnées (par exemple par les outils de la géométrie différentielle, les tenseurs, etc.).
Mais on peut aussi choisir d'autres postulats (par exemple l'invariance de la vitesse de la lumière dans le vide, ce qui est un postulat ayant une base expérimentale) et en déduire la géométrie. Il y a plusieurs façons de construire la théorie (et il est d'ailleurs didactique d'étudier les différentes manières).
Tu as raison sur un point : "l'espace-temps commun". C'est vrai que c'est un postulat généralement omis mais bel et bien présent. On l'appelle habituellement "postulat d'application" (par analogie avec les applications en mathématiques, une correspondance non nécessairement bijective entre les événements réels de chaque observateur et les points de l'espace-temps).
Mais c'est bien normal qu'on l'omette : il est infalsifiable et sans le supposer on ne fait même plus de physique. Si on suppose que chacun vit dans son propre espace totalement déconnecté des autres....
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour,objection votre honneur! ces théories ne postulent pas l'existence d'un espace-temps, elles postulent des référentiels, c'est à dire des "systèmes de coordonnées" (c'est à dire des espaces euclidiens) munis de temps, a priori, différents; elles débouchent sur l'existence d'un espace-temps commun (c'est à dire d'un ensemble des phénomènes communs à tous les observateurs).
Cela n'est pas comme cela fonctionne.
Le point de départ ce sont les notions d'espace et de temps qui sont des données empiriques de l'expérience, cad de la mesure (des longueurs avec des mètres et des temps avec des horloges).
A cette base expérimentale on a pu établir expérimentalement la loi de Newton m.dv/dt = F dont l'essence est d'être invariante dans des transformations galiléennes dont l'ensemble est de former un groupe.
Pour désigner ce groupe on résume en disant qu'il laisse invariant 2 métriques:
1- Une métrique spatiale dL2 = dx2 + dy2 +dz2 = dx'2 + dy'2 +dz'2
2- Une métrique temporelle dt = dt'
Cela est conforme à la loi de Newton, mais en désaccord avec les équations qui régissent l'évolution des champs électromagnétiques (les équations de Maxwell).
La solution du problème à consister à découvrir que le bon groupe n'est pas celui qui laisse les 2 métriques précédentes mais une nouvelle métrique "synthétique" qui s'écrit:
ds2 = c2dt2 - dL2 = c2dt'2 - dL'2
Donc pour revenir à ta remarque, l'espace et le temps, que ce soit en relativité galiléenne ou en RR, sont des données de l'expérience. Ce qui contraint à "mélanger" le temps est l'espace ce sont les équations de Maxwell qui sont elles-mêmes le résultat de l'expérience.
Le temps et l'espace sont donc des données de l'expérience et ce qui change c'est l'analyse de ces données expérimentales. La RG va encore profondément remanier la compréhension du temps et de l'espace car ceux-ci font être promus comme champs dynamique, cad au meme niveau conceptuel qu'un champ électromagnétique!
l'espace-temps commun n'est pas un postulat de la relativité mais une conséquence, amha.
D'ailleurs c'est marrant cet espace-temps commun, qui signifierait que tous les phénomènes passés et à venir peuvent être rassemblés en un même ensemble; c'est en fait le monde passé et futur que l'on peut observer, un peu comme si on tenait dans sa main tout l'univers du début à sa fin.
En réalité on construit le modèle en faisant ce postulat de "commun". Donc, évidemment que l'espace-temps construit manifeste ce caractère !!!!
Ce n'est pas tout à fait la même chose (même si on peut le voir comme ça). Je crois qu'on ne s'est pas tout à fait compris. Pas grave, je précise :D'ailleurs c'est marrant cet espace-temps commun, qui signifierait que tous les phénomènes passés et à venir peuvent être rassemblés en un même ensemble; c'est en fait le monde passé et futur que l'on peut observer, un peu comme si on tenait dans sa main tout l'univers du début à sa fin.
Commun ça signifie que si je laisse tomber un verre et qu'il se casse, alors ce MEME verre tombe et se casse aussi pour toi (même si ce la ne se passe pas à la même distance de moi et de toi).
Le fait que l'on représente l'espace-temps comme un tout incluant le passé et le futur est juste un choix de modélisation qui est vrai aussi avec la physique newtonienne, non relativiste. Même la gravitation de Newton peut se faire comme ça (méthode développée par Cartan, seul inconvénient cet espace-tems n'est pas métrisable (avec e accent aigu, ce n'est pas une faute ).
On peut toujours le faire. Ou faire l'inverse (choisir des tranches spatiales séparées les unes des autres). Si ce n'est que ce choix (des tranches) peut induire des artefacts (une conséquence du choix et non de la réalité physique). Donc, on ne peut pas vraiment dire que ce soit un postulat.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Je parlais de DEUX choses différentes.
J'ai justement voulu préciser qu'il y avait une confusion dans notre discussion et qu'on parlait de deux choses. Et là tu as pris une phrase de chacune des deux choses : ça donne forcément un truc bizarre (on va finir par se comprendre ).
Deux choses :
- Le postulat d'application (même espace-temps pour tous), qui est un vrai postulat bien qu'il soit souvent implicite car on ne saurait pas s'en passer.
- La modélisation sous forme d'un espace englobant passé, futur,... Qui n'est pas un postulat mais juste un choix commode de représentation (tout comme choisir de décrire une théorie sur papier ou dans un document Word n'est pas un postulat )
Les deux sont vrai avant et après Minkowski.
- L'espace-temps euclidien à quatre dimensions de la théorie de Newton respecte les deux points ci-dessus.
- L'espace-temps de Minkowski aussi
Ce n'est donc pas ça qui distingue les deux
Même si la modélisation globale est plus naturelle avec Minkowski qu'avec Euclide. Dans le cas de la physique newtonienne, on s'en passe très facilement sans aucun risque.
Minkowski ne s'est pas décarcassé à élaborer ce concept, il a juste décrit une géométrie (et dans la foulée défini quelques termes de vocabulaire. Des trucs comme "ligne d'univers" ça vient de lui). Il a rationalisé les mathématiques de la relativité restreinte, cétou.
S'il y a une théorie ou, par contre, on ne peut pratiquement plus se débarasser de la représentation globale c'est la relativité générale (le découpage en tranches spatiales globales n'est pas toujours possible). Et là ce n'est plus Minkowski mais Riemann (bien que, lui, n'avait pas pensé à ajouter le temps dans les variétés et géométries qui portent son nom, Einstein et consor ont juste repris les outils mathématiques). Là, oui, c'est une conséquence des postulats de la relativité générale (localité, principe de correspondance,...). Rappelons que Riemann est mort en 1866, bien avant la naissance de la relativité.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
En plus, de l'extérieur, on en connait toutes les causes et du coup, on peut violer cette causalité sans soucis physique puisqu'on en connait toutes les causes.l'espace-temps commun n'est pas un postulat de la relativité mais une conséquence, amha.
D'ailleurs c'est marrant cet espace-temps commun, qui signifierait que tous les phénomènes passés et à venir peuvent être rassemblés en un même ensemble; c'est en fait le monde passé et futur que l'on peut observer, un peu comme si on tenait dans sa main tout l'univers du début à sa fin.
Cela laisse espérer des vitesses supérieures à c.
Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».
Peut être vaudrait-il mieux utiliser la notion d'évènement au sens fait absolu/observé de la nature. Une certaine classe d'évènement pouvant être ordonnée l'autre non.
Patrick
Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».
dans la question de la causalité il y a une grande confusion entre la réalité et ce qu'on en perçoit (ce qu'on voit), de même qu'en relativité.
Ce qu'il y a de bien avec des concepts comme "réalité", quand on l'oppose à ce qu'on peut percevoir, c'est qu'on peut en dire ce qu'on veut sans crainte d'être réfuté par les faits (perçus).
Cela permet de meubler une discussion, à défaut d'autre chose.
Pas d'accord sur la distinction.Deux choses :
- Le postulat d'application (même espace-temps pour tous), qui est un vrai postulat bien qu'il soit souvent implicite car on ne saurait pas s'en passer.
- La modélisation sous forme d'un espace englobant passé, futur,... Qui n'est pas un postulat mais juste un choix commode de représentation (tout comme choisir de décrire une théorie sur papier ou dans un document Word n'est pas un postulat )
Pas d'accord.Les deux sont vrai avant et après Minkowski.
Il n'y a pas d'espace-temps euclidien (faudrait une distance euclidienne sur l'espace-temps, et on n'en utilise pas dans la cas newtonien). En newtonien, il y a un "espace" euclidien, et un temps euclidien, et si on parle d'espace-temps, il s'agit du produit cartésien des deux, ce qui n'en donne pas une structure euclidienne.- L'espace-temps euclidien à quatre dimensions de la théorie de Newton respecte les deux points ci-dessus.
- L'espace-temps de Minkowski aussi
En newtonien la modélisation comme produit cartésien est imposée, elle est fondamentale ; ce n'est pas un choix de représentation. En minkowskien, c'est le contraire : ce qui est postulé est une structure "intégrée"; la modélisation comme produit cartésien est possible, mais arbitraire, c'est bien un choix de représentation. (Et en RG, comme tu l'indiques ensuite, ce type de représentation n'est même pas possible.)
Du coup la notion de dissociabilité entre temps et espace est fondamentalement différente en newtonien d'un côté, et en RR/RG de l'autre.
"Pseudo-Riemann", plutôt. Ce n'est pas l'ajout du temps auquel Riemann n'avait pas pensé, mais à l'utilisation d'un tenseur métrique non défini.S'il y a une théorie ou, par contre, on ne peut pratiquement plus se débarasser de la représentation globale c'est la relativité générale (le découpage en tranches spatiales globales n'est pas toujours possible). Et là ce n'est plus Minkowski mais Riemann (bien que, lui, n'avait pas pensé à ajouter le temps dans les variétés et géométries qui portent son nom, Einstein et consor ont juste repris les outils mathématiques).
Cordialement,
Dernière modification par invité576543 ; 27/03/2010 à 05h36.
on perçoit le monde par divers sens; et il y a une grande différence entre le tangible (le toucher) qui se rattache à la mécanique et le sensible (la vue) qui est du domaine de l'électromagnétisme. Il est essentiel de ne pas confondre ces deux domaines et donc de ne pas confondre ces deux manières de percevoir.
A+
A bon Interroge toi sur le toucher. C'est quoi la notion de contact ? qu'elles sont les quatre forces/interactions fondamentales ? Le toucher dans qu'elle interaction la classes tu
Patrick
Salut,
Plus haut, je me suis rendu compte que Rik et moi on parlait bel et bien de deux choses différentes. Pourquoi n'es-tu pas d'accord Tu penses que j'ai mal compris ce que disais Rik ???
Ce n'est parce que c'est inhabituel que ce n'est pas possible. La comparaison entre l'espace de Minkowski à 4 dimensions et l'espace euclidien à 4 dimensions se trouve dans plusieurs livre, par exemple dans le livre de Hladlik sur l'usage des espaces vectoriels en physique.Il n'y a pas d'espace-temps euclidien (faudrait une distance euclidienne sur l'espace-temps, et on n'en utilise pas dans la cas newtonien). En newtonien, il y a un "espace" euclidien, et un temps euclidien, et si on parle d'espace-temps, il s'agit du produit cartésien des deux,
La structure euclidienne est très facile à donner à cet espace-temps. Même si son utilité est limitée (il y a des rotations qu'on ne fait jamais ).
On peut aussi se passer de Minkowski en choisissant un repère privilégié de manière totalement arbitraire. Dans ce cas du dissocies totalement espace et temps (même si je réprouve totalement cette façon de faire puisqu'elle introduit des artefacts). Un exemple de cette façon de faire est de choisir une synchronisation des horloges différentes de la synchro d'Einstein respectant le principe de relativité. Par exemple, la synchronisation de Selleri (qu'il affirmait erronément comme étant indispensable dans le cas des repères en rotation !) Il y a un bel article là dessus sur ArXiv (sur l'effet Sagnac, je peux essayer de le retrouver)
Ce n'est plus possible en RG (du moins de manière aussi simpliste).
Tout ça ce n'est que des jeux mathématiques.
Ce que je voulais surtout mettre en évidence c'est qu'il ne faut pas confondre des aspects physiques du temps et de l'espace avec de simples choix de modélisation mathématique. Il est d'ailleurs intéressant de jongler avec plusieurs formulations des théories afin de se faire une idée intuitive de ce qui est vraiment physique et ce qui ne dépend que de choix parfois bien cachés.
P.S. Et je ne voulais certaiment pas dire que les notions d'espace et de temps ou leur caractére dissociable étaient les mêmes en physique classique et en physique relativiste.
P.S.2. Et d'accord avec le pseudo-riemann. J'ai en fait vu un tas de terminologies différentes. On dit aussi lorentzien. C'est parfois un peu énervant.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
je croyais que les seuls postulats d'Einstein étaient le principe de relativité et l'invariance de la vitesse de la lumière avec la vitesse de la source (encore que là aussi ontrouve plusieurs variantes http://fr.wikipedia.org/wiki/Relativ...ein_.281905.29)
Sans indiscrétion, qu'est-ce qu'un postulat d'application?
A+
On peut parler de dissociation du temps et de l'espace dans le cadre de la théorie newtonienne.
Je ne sais pas ce que "dit" Rik, parce qu'il ne précise pas le contexte.
Que veut dire "possible" dans ce cadre?Ce n'est parce que c'est inhabituel que ce n'est pas possible.
Certes. Je ne pense pas avoir nié que la notion d'espace euclidien 4D n'a pas de sens! J'écris juste (et je persévère) que cela n'a pas d'application en physique newtonienne (i.e., la métrique euclidienne 4D n'intervient dans aucune formule utile). (En RR et RG, la notion d'espace euclidien 4D intervient, mais c'est il me semble d'une manière qui très indépendante de ce qui est discuté ici.)La comparaison entre l'espace de Minkowski à 4 dimensions et l'espace euclidien à 4 dimensions se trouve dans plusieurs livre, par exemple dans le livre de Hladlik sur l'usage des espaces vectoriels en physique.
Elle n'est pas limitée, elle est nulle. On peut mettre une infinité de structure mathématiques sur l'espace-temps (newtonien ou autre), et alors? Ce sont les structures ayant une application physique qui sont seules d'intérêt dans une discussion comme celle-ci.La structure euclidienne est très facile à donner à cet espace-temps. Même si son utilité est limitée (il y a des rotations qu'on ne fait jamais ).
Dans ce cas, on appauvrit le modèle, qui en devient moins performant. Quel est le point?On peut aussi se passer de Minkowski en choisissant un repère privilégié de manière totalement arbitraire.
C'est en ligne avec ce que j'avais écrit dans mon message. (Sauf qu'il ne s'agissait pas d'appauvrir le modèle, juste de dissociation arbitraire. Avec le "totalement", le modèle est appauvri.)Dans ce cas du dissocies totalement espace et temps (même si je réprouve totalement cette façon de faire puisqu'elle introduit des artefacts).
Ce ne sont des jeux mathématiques que si on se limite aux aspects mathématiques. La physique, ce n'est pas seulement cela.Tout ça ce n'est que des jeux mathématiques.
Sauf qu'on ne peut pas faire autrement. Tout discours humain rationnel sur le temps et l'espace sous-tend un choix de modélisation, et elle est mathématique, explicitement ou implicitement (l'aspect "rationnel" implique la rigueur d'un langage symbolique et les mathématiques couvrent tous les langages symboliques rigoureux).Ce que je voulais surtout mettre en évidence c'est qu'il ne faut pas confondre des aspects physiques du temps et de l'espace avec de simples choix de modélisation mathématique.
Si on admet de parler de l'espace et du temps en ignorant les choix de modélisation, on obtient juste une discussion vide, genre café de commerce.
J'ai réagi à la similarité indiquée par la phrase "Les deux sont vrai avant et après Minkowski. " Pour moi, la dissociabilité ou non est une différence essentielle entre "avant et après Minkowski".P.S. Et je ne voulais certaiment pas dire que les notions d'espace et de temps ou leur caractére dissociable étaient les mêmes en physique classique et en physique relativiste.
Et ceux qui, comme Rik, défendent (ou semblent défendre) la dissociabilité (de la structure de l'espace-temps, i.e., comme produit temps x espace) cherchent, à mon avis, à restaurer une vision pré-Minkowski, plus conforme à leur "intuition", à leur "bon sens" (deux assez mauvais guides en physique, àmha).
Cordialement,
encore faudrait-il savoir ce que "représente" l'espace-temps: est-ce l'ensemble des phénomènes ayant existé et qui existeront -ce qu'Einstein appelle des événements- et qui serait donc l'univers passé, présent et futur?