Bonsoir.
Je me posais une question : existe t-il actuellement une relation mathématique permettant de relier l'évolution des contraintes dans une zone de déformation en fonction de l'évolution chimique du système (le système est supposé ouvert) ? Ou sinon, peut-on y parvenir en faisant intervenir la rhéologie ?
Merci d'avance.
La montagne raconte peu avec beaucoup, la roche raconte beaucoup avec peu.
Salut,
Je ne sais pas trop, mais il n'y a certainement pas de relation mathematique simple sur le sujet.
J'avais discute il y a quelques temps (3-4 ans) avec Lukas Baumgartner, qui avait des donnees sur l'anisotropie des contraintes sur le grenat, provoquant des changements de composition suffisants pour etre mesurable. Je n'ai pas verifie si cela a ete publié.
Dans l'autre sens, il y a des relations qui existent egalement, mais leurs modelisation mathematique n'est probablement pas tres utile vu le caractere non continu de l'evolution lithologique associée a l'evolution chimique. En soit, une roche hydratée (i.e. micaschiste) a une resistance a la contrainte, bien moindre qu'une roche anhydre (i.e. granulite). Ce qui s'observe avec un changement du taux d'hydratation, peut en theorie s'observer avec n'importe quel element majeur, mais je doute que cela puisse s'exprimer mathematiquement de maniere elegante.
T-K
Dernière modification par Tawahi-Kiwi ; 25/02/2015 à 22h42.
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
D'accord, merci pour ces éléments de réponse.
Je vais creuser du côté du grenat, car le hasard fait qu'il s'agit de la principale phase minérale de mon étude.
Dans l'idée que j'avais, c'est que dans le cas des zones de cisaillement ductiles en formation, au vu des importants transferts chimiques qui ont lieu (et donc des changements de paragenèses), l'évolution de l'assemblage minéralogique doit probablement influer sur les contraintes en présence et permettre le développement de la zone de cisaillement.
À ce moment, il pourrait être possible de quantifier l'influence des variations chimiques sur les contraintes et ainsi de mieux décrire comment une zone de cisaillement se développe.
La montagne raconte peu avec beaucoup, la roche raconte beaucoup avec peu.
