Mode de calcul empirique des pertes thermiques

[greenislander]

Bonjour à tous

Le calcul des pertes thermiques d'un bâtiment ou d'une pièce est un peu (beaucoup) une prise de tête. C'est un euphémisme.

Après différents essais de logiciels, je constate que je n'obtiens jamais le même résultat (ce qui est troublant et frustrant). En outre, il semble qu'il puisse y avoir jusqu'à 1/3 de tolérance (ce qui est énorme), entre le coefficient U calculé et celui constaté. Ce qui est un rien imprécis et peu satisfaisant.

Existe t il une méthode empirique pour calculer les pertes thermiques d'une pièce (au réel, si j'ose dire) par une ou plusieurs prises de mesures (la logique voudrait que oui, mais quid de la pratique) ?

L'objectif est d'obtenir la valeur U pour la pièce (par m2 ou par m3), cette même valeur pourra ensuite être utilisée pour simuler des consommations en utilisant les DJU, ou pour définir un besoin.

La méthode à laquelle je pense consisterai à effectuer un relevé des températures extérieures et intérieures sur un laps de temps (sans apport de chauffage), et de relever le nombre de degrés perdus dans la pièce à chaque mesure. Les températures sont relevées à l'aide d'un thermomètre offrant une précision au 1/10. L'avantage serait d'éviter d'avoir à lister le détail et d'obtenir une valeur prenant en compte les parois opaques, les ouvertures, les ponts thermiques, les pertes surfaciques et linéiques etc, sans oublier les éventuelles malfaçons et autres dégradations dues au temps (affaissement de l'isaloant, tassement, etc...)...Toutes données qui sont parfois difficiles à collecter (et surtout longues et chian...).

Voici la méthode qui me vient à l'esprit :
On relève la température au centre de la pièce et la température extérieure.La mesure est réalisée de préférence lorsque la température extérieure est basse pour donner un résultat raisonnablement précis (10°C d'écart minimum)
On coupe le chauffage
On ré itère la mesure à H+1, H+2, H+3

La mesure est effectuée de nuit, pour supprimer l'influence du soleil ou de la couverture nuageuse.

Le jeu de mesure est réalisé deux fois, une volets ouverts, et une autre volets fermés. Pour permettre des simulations de consommations réalistes.

Il manque probablement une manière de prendre en compte les pertes dues aux vents (ça, c'est pas simple, mais un pas à la fois)

Mais une fois que j'ai ces données, comment convertir des degrés en watts ?

Merci de me faire profiter de vos expériences et de votre savoir pour peaufiner ma méthode, si toutefois elle peut être viable.

Merci d'avance à tous pour vos contributions.

Greenislander
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[cornychon]

Bonjour,

Je te propose de passer par la résistance thermique globale air intérieur/air extérieur.
Après, pour une temperature intérieure constante de 20°C, tu as la consommation en fonction de la temperature extérieure.

Nous savons qu’à l’équilibre thermique :
- La puissance dissipée Φ est constante
- la temperature extérieure T1 est constante,
- la temperature intérieure T2 est constante,

On sait que R = (T2 – T1) / Φ
Lorsque R est connu on a Φ = (T2 – T1) / R

Φ en W
T en °C
R en K/W ou °C/W

Commentaires :

Ce calcul est très précis si on parle d’isotherme extérieur et isotherme intérieur.

Pour l’extérieur pas de gros problèmes, il faut prendre la température a au moins deux mètres de la maison. (La nuit bien sur)
Pour l’intérieur, il faudrait relever la température de chaque m3 d’air et faire la moyenne.
Personnellement, je préfère un gros ventilateur de plafond, grand débit faible pression pour homogénéiser les temperatures.

J’utilise cette méthode pour définir les pertes thermiques d’une maison.
Après on peut toujours ajouter ce qu’apporte le soleil et autres sources d’énergie