[Technique] Venir à bout des envahisseurs en bon écolo
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Venir à bout des envahisseurs en bon écolo



  1. #1
    Stratocasseur

    Venir à bout des envahisseurs en bon écolo


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    Bonjour à tous ! Depuis peu, je me suis lancé dans un projet: Celui de concevoir et aménager mon terrain selon les principes de la permaculture. Pour ceux qui seraient intrigués par le terme, je vous invite à lire une explication globale que j'ai tiré d'un ouvrage intitulé "La permaculture en pratique" (de Jessi Bloom et Dave Boehnlein, édité par Ulmer.)

     Cliquez pour afficher


    Etant actuellement en train de préparer le terrain, il y a plusieurs obstacles qui me font face. Le terrain n'ayant pas été entretenu depuis des années à vu s'installer beaucoup de ronces et de jeunes Frênes, pour la plupart très mal placés et déjà (trop) bien enracinés. J'ai déjà envisagé par le passé de les retirer à la méthode "brutale", on voulant les déraciner. Autant dire que j'ai juré et bien transpiré ... Pour rien.

    En me baladant sur plusieurs forums consacrés au jardinage, j'ai cherché des méthodes à la fois simples (je tiens à mon dos, je veux vivre vieux et en bonne santé !) qui ne soient en rien nocives pour l'environnement. J'ai crisé lorsque je voyais des gens qui recommandaient allègrement de balancer du Round Up de l'acide de batterie au pied de l'individu concerné.
    Du reste, je suis tombé sur des conseils qui eux, me semblaient beaucoup plus avisés, bien que plus longs à agir. Parmi ces derniers, j'en ai retenu un: Celui de perforer la souche (de jeunes frênes, en ce qui me concerne) et y incorporer du lait.

    Comme je suis un être plutôt curieux et cherchant à comprendre la pourquoi du comment, j'ai posé des questions, continué de chercher et .. Voilà où j'en suis dans ma compréhension:

    Le lait serait censé contenir des ferments lactiques (ou est censé fermenter avec le temps une fois dans la souche) concentrant des micro-organismes (bactéries) qui attaqueraient la cellulose de l'individu voulu (la cellulose étant semblerait-il, l'un des, sinon le composant principal des arbres). Faisant cela, il faudrait répéter l'opération autant de fois que possible, cela prenant apparemment l'espace de plusieurs mois avant que l'individu ne tire sa révérence.

    Etant donné la longueur du processus je me suis dit qu'en privant la souche de lumière (avec du carton par dessus, probablement) celle-ci ne pourrait pas se régénérer, et par conséquent, elle mourrait plus vite. Mais voilà, tout ça, c'est du conditionnel. Je m'apprête à appliquer la méthode, et ainsi pouvoir déterminer si cela fera ses preuves, mais avant cela, si quelqu'un pouvait appuyer (ou pas) ma méthode, je lui en serait vraiment redevable. Je m'en remets à vous !

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  2. #2
    antek

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Mettre du chlorate de soude à la place du lait (que je préfère donner à boire à mes enfants) tue rapidement toute vélléïté de survie.
    A condition que les trous ne soient pas débouchants et dans l'aubier.

  3. #3
    Stratocasseur

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Je te remercie pour la rapidité de ta réponse !

    Malheureusement, le Chlorate de soude (ou chlorate de sodium) a été enlevé du marché il y a déjà 5 ans pour les risques qu'il comportait.

    Je ne suis pas venu pour lancer un débat là-dessus, mais pour m'être beaucoup documenté sur le sujet, le lait de vache (et même le lait animal en général) est bien loin d'être l'ami par excellence pour la santé. Il est certes une source de calcium, mais du reste, il s'agit du lait d'un être animal, et sa teneur en acides gras saturés (qui est à l'origine de nombreuses maladies cardiovasculaires, Alzheimer, Cancers ...) en fait un produit qu'il faudrait arrêter de consommer. D'ailleurs, on a relevé avec des études récentes que la consommation de lait durant l'adolescence avait un impact massif sur la probabilité d'avoir un cancer de la prostate, avec l'âge.

    Je voulais vraiment pas lancer ce sujet houleux, mais la quantité d'aliments d'origine animale que les gens consomment est très au-delà de ce que notre organisme est capable de soutenir sans dommages. Les habitudes alimentaires en occident sont globalement influencées par l'industrie agroalimentaire, l'immense majorité des docteurs préconisant tous le même régime alimentaire (trois produits laitiers par jour, de la viande, du poisson ou des oeufs) n'ont dans leur cursus que deux heures consacrées à l'alimentation. Et l'économie reposant sur l'élevage est telle que les médias relaient une information dont on est capable aujourd'hui de démontrer point par point qu'elle est fausse.

    Navré de t'avoir ennuyé avec ça. Si mon explication te laisse perplexe, voilà ce que je peux te dire: La protéine, dont on nous dit qu'elle ne se trouve que dans la viande, est en fait une substance (synthétisée par notre corps lui-même) est en fait une association de 9 acides aminés. Et ces fameuses acides aminées, sont présentes en plus ou moins grand nombre dans la totalité des produits que nous mangeons. Seulement, pour synthétiser la protéine en quantité suffisante, il est plus avisé de se renseigner sur les propriétés de chaque aliment. (fruits, légumes, légumineuses, graines...) En sachant que nombre d'aliments d'origine non animale sont bien plus riches en protéine que la viande elle-même. Et en ce qui concerne le Fer, le calcium et autres, on les trouve également en quantité bien supérieure dans certains aliments que dans la viande.

    J'espère que mon aparté te donnera envie de te renseigner d'avantage sur notre alimentation.

  4. #4
    zachuka

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Bonjour,

    Une autre méthode est de couper la souche le plus ras du sol possible, de bien la recouvrir de terre et de planter par dessus...je l'ai fait sur une souche de chêne, il y a eu quelques branches au début, coupées tout de suite, et la décomposition de la souche a mis 2 ans . J'y avais planté un rosier, une spirée et quelques annuelles.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Stratocasseur

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Merci de ta réponse, Zachuka Ta solution me parle ! Je vais l'essayer aux endroits où cela est réalisable.

    Quelqu'un pourrait-il m'aiguiller concernant la destruction de la cellulose par les micro-organismes ? J'ai vraiment envie d'approfondir cette voie-là.

  7. #6
    JP43100

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Bonjour, on peut aussi mettre du chlorure de soude (sel de cuisine) à la place du chlorate de soude. recouvrir d'un sac de plastique pour éviter le délavement. A renouveler si nécessaire.

    JP

  8. #7
    barda

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    La couverture du sol par un matériau opaque et résistant donne d'excellents résultats (cela va, au choix, de cartons, de plastique épais, de vieille moquette, de tôles, ...); mais pour des plantes pérennes types arbres, ronces, arbustes, etc..., il faut laisser tout cela un certain temps, qui doit se situer plutôt au printemps et en été plutôt qu'à l'entrée dans l'automne...

    Sinon, une pratique consistant à détruire (à la main, avec une binette ou autre !) toutes les repousses pendant plusieurs années est efficace aussi; mais c'est très fastidieux...

  9. #8
    antek

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Le frêne rejette très vigoureusement, la méthode manuelle va durer un certain temps.
    Le chlorate de soude est actuellement disponible.

    PS
    Je n'achète pas de lait, mais ça me ferait mal de le jeter.
    Pas été habitué à jeter de la nourriture.

  10. #9
    bzh_nicolas

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    La méthode de couvrir marchera mais pour se débarrasser des frênes et des ronces, ce sera minimum 1 à 2 ans de couverture continue, peut-être plus.

  11. #10
    philpg1

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par antek Voir le message
    Le chlorate de soude est actuellement disponible.
    Je lis cette information de disponibilité. Mais où ?
    Mes informations me disent : retiré de la vente, même pour les professionnels ! source : e phy

    Intrant retiré: CHLORATE DE SOUDE BASF HJ



    Numéro d'autorisation: 9700085

    Première autorisation: 01/10/1997

    Délais d'utilisation :

    Délais de distribution :

    Retrait Définitif: 03/12/2004

    Famille: Produits Phytopharmaceutiques (Revente)

    Formulation: POUDRE SOLUBLE DANS L'EAU

    Emploi autorisé dans les jardins

    Composition de la spécialité:
    Chlorate de sodium (non autorisée en france) 80. %

    Spécialité identique à:
    8700264 BIOSOL (Produit de référence)

    Phrases de risque/prudence/toxicologie:
    Phrase de Prudence Y VOIR ARRETES APPROPRIES SUR LES CLASSEMENTS ET L'ETIQUETAGE POUR LES CONSEILS DE PRUDENCE
    Phrase de Risque R22 NOCIF EN CAS D'INGESTION
    R9 PEUT EXPLOSER EN MELANGE AVEC DES MATIERES COMBURANTES
    Risque de Toxicologie Xn NOCIF
    O COMBURANT
    Commentaires associés à la spécialité:
    TRANSFERT DE DECISION

    Dose Unité Usage
    200.000 KG/HA Usages non agricoles*Désherbage*All. PJT, Cimet., Voies

  12. #11
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Pour ta réflexion, je t'invite à jeter un coup d’œil sur ça : http://forums.econologie.com/jardine...e-vt13846.html

    Tu verras (je pense - je ne me souviens plus de tout ce que j'ai écrit !), que j'ai planté des frênes en bordure.

    Tu verras que je pense que le BRF (bois raméal fragmenté) est très utile dans un système de jardinage naturel. Pour moi, indispensable (humification = production d'humus qui stabilise le sol ; et surtout, "culture" de champignons = puissants extracteurs de minéraux du sol)

    Et il se trouve que pour cela, le frêne est très... agréable : il fait des perches droites, qui passent dans le broyeur comme une lettre à la poste ; il est érigé et "couvre" peu le jardin ; il rejette chaque année ; donc je suis en train de mettre en place une "production" de BRF à base de frêne sur le bord de mon jardin, et par conséquent, j'ai planté des frênes que je taillerai chaque année (ou une année sur deux). Je passe les branches (moins de 3 à 4 cm) au broyeur.

    Les "ronces" (muriers sauvages) disparaissent très vite. J'ai défriché tout un coin. Au départ, avec un débroussailleuse équipée d'un disque coupant (remplacement du "rotofil" ; les kits existent). J'ai fait une entorse à mon principe de ne jamais bruler de biomasse, et j'ai tout brulé. L'année suivante, pas mal de repousses, que je "rotofile" tant qu'elles sont vertes et tendres... Très vite, les ronces s'épuisent et régressent (à condition de ne pas leur laisser une chance pour reprendre le dessus : ce n'est pas fatiguant, mais il faut être assidu !)... En deux ans, la pièce est nickel. Il m'arrive d'avoir, au milieu de mon paillage de foin, une repousse, qui s'arrache alors à la main (avec des gants !).

    Maintenant, si ta pièce est ... une forêt, en effet, il faut réduire les frênes. Je contenterai de les tronçonner le plus ras possible. Et ensuite de couper régulièrement les repousses avec un sécateur de force. Je ne peux plus être formel, ma mémoire me trahit peut-être, mais il me semble qu'il y avait aussi un ou deux frênes dans la broussaille, que j'ai tronçonnés...


    Bien sûr, je ne mettrai pas de chlorate de soude (ou de sodium), même si ce n'est pas, et de loin, le pire des produits !

  13. #12
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par bzh_nicolas Voir le message
    La méthode de couvrir marchera mais pour se débarrasser des frênes et des ronces, ce sera minimum 1 à 2 ans de couverture continue, peut-être plus.
    Oui.

    Mais en attendant, on peut parfaitement cultiver ! Si on adopte une méthode "sans travail du sol" donc "sous couvert permanent" telle que je la décrit, cela colle parfaitement ensemble... Suffit juste de renoncer à l'idée d'un jardin monospécifique, bien "propre", à la "papy" [que je suis par ailleurs]

  14. #13
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par JP43100 Voir le message
    Bonjour, on peut aussi mettre du chlorure de soude (sel de cuisine)
    JP
    Le sel est un "poison" pour les sols ! Mauvaise pioche pour commencer un jardin "naturel"...

  15. #14
    JP43100

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Il ne s'agit pas de mettre des quantités énormes de sel. Cela ne concerne que quelques petites souches, il ne s'agit pas de défricher une forêt sinon on emploiera d'autres techniques. Quelques petites cuillères à soupe de sel sur quelques centaines de m2 je ne vois pas de problèmes majeurs.

    JP

  16. #15
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par Stratocasseur Voir le message

    Quelqu'un pourrait-il m'aiguiller concernant la destruction de la cellulose par les micro-organismes ? J'ai vraiment envie d'approfondir cette voie-là.
    Toute biomasse est détruite dans / sur le sol.

    Cela va plus ou moins vite :

    - les déchets "verts" fermentent très vite, sous l'action essentiellement de bactéries et de certains vers de ters ; ils se "liquéfient" avant d'être décompsoés en CO² ( qui part dans l'air) en H20 et en éléments minéraux (fertilisants)

    - les déchets "secs", cellulosiques (typiquement la paille...), se décomposent moins vite, car ils sont plus "pauvres" en éléments directement nutritifs (protéines, sucres solubles), mais mis à part d'être plus lent et de "pomper" une partie des éléments nutritifs du sol (que les micro-organismes ne trouvent pas dans le matériaux, trop pauvre et "empruntent" donc au sol), c'est à peu près la même chose ; mais, en attendant, c'est une très bonne couverture naturelle du sol ; cela aère le sol...

    Le foin, qui est mon "dada" a la chance d'être entre les deux : il se décompose plus lentement (environ une saison) mais nourrit mieux les micro-organismes, donc "pompe" moins , ou pas du tout, voire enrichit le sol (fertilisant organique très lent)...

    Il nourrit aussi très bien les vers de terre, qui sont mes "travailleurs". Donc je les nourris bien. Donc ils travaillent pour moi...

    Il protège le sol contre la destruction (notamment par le choc des gouttes de pluie)...

    - et à l'autre bout, tu as le bois, qui est de la lignine ; c'est la base de la production d'humus, qui est un "colloïde" du sol (une sorte de colle), qui va puissamment structurer le sol (donc former des petits agrégats plus stables) ; la lignine est décomposée par les champignons (les autres micro-organismes, les bactéries, les vers de terre) ne sont pas outillés pour l'attaquer... Le bois est encore plus "pauvre" en autres éléments que la cellulose ; sa décomposition va encore "pomper" davantage d’éléments nutritifs dans le sol (azote, notamment). Il dure longtemps (le BRF, en couche conséquente) met deux à trois ans à se décomposer (et encore, on en trouve toujours un peu...). Il ne convient pas pour les endroit où on veut semer...

    Pour ma part, je pense qu'un système stable joue sur ces 3 éléments :

    - je mets des tontes de gazon, en couche fine, séchées, pour apporter des éléments nutritifs assez rapidement mobilisables (mais rien à voir avec un engrais soluble ; je parle là à l'échelle d'une saison)

    - je mets du foin, comme la base du système, là où je vais semer : le parfait compromis, pour moi, entre une couverture du sol qui reste, sans puiser trop d'éléments dans le sol à court terme, tout en l’enrichissant à moyen terme et en nourrissant mes hordes de ver de terre

    - je mets du BRF là où je vais planter (tomates, choux, aubergines...)

    - et quand j'ai de la place, je mets une zone de trèfle d'Alexandrie, qui va "pomper" l'azote de l'air pour l'injecter dans le sol, qui meurt naturellement (chez nous, en Alsace, car gélif) et qui couvre le sol naturellement au printemps suivants...

    Avec ça, je pense créer un système naturel, stable et très facile (sans travail autre que planter/semer et récolter).

    Voir les dernières pages du site indiqué plus haut : pour l'instant, cela marche au-delà des espérances !

    A partir de là, peux-tu préciser quelle est ta question ? Quelle est la voie que tu veux explorer ? Je pourrais peut-être mieux répondre...

  17. #16
    antek

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par philpg1 Voir le message
    Je lis cette information de disponibilité. Mais où ?
    Le chlorate de soude a été interdit puis autorisé sous une forme moins concentrée (me souviens plus des dates).
    En vente dans un G*** V*** il y a 2 ans (dép 63)

  18. #17
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par JP43100 Voir le message
    Il ne s'agit pas de mettre des quantités énormes de sel. Cela ne concerne que quelques petites souches, il ne s'agit pas de défricher une forêt sinon on emploiera d'autres techniques. Quelques petites cuillères à soupe de sel sur quelques centaines de m2 je ne vois pas de problèmes majeurs.

    JP
    Oui, effectivement. Rien de dramatique. Mais si on peut s'en passer ?

  19. #18
    poloassalili

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Bonjour
    Pour les ronces, j'en avais 300m²
    Après le premier défrichage, peu ont repoussé; je les ai coupé un peu plus bas; par contre plein de chardons ont poussé l'année suivante, que j'ai éliminé à la main, et l'année suivante (cette année) il y en a eu beaucoup, beaucoup moins. Il me reste encore un paquet de liserons à éliminer, pour eux je n'ai pas trouvé de solution vraiment efficace (arracher en été au fur et à mesure, et l'hiver essayer de retirer les racines à la grelinette). En sachant que le paillage les incite à avoir un enracinement plus superficiel et donc les rendent un peu plus faciles à arracher par la suite en hiver ou au moment de planter une parcelle.

    J'essaie depuis cette année de couvrir le sol tout le temps, que ce soit par des paillages et/ou des cultures (y compris engrais verts quand c'est possible, en hiver c'est paillage seul pour nourrir les vers et protéger le sol pour avoir une terre bien meuble au moment de planter).
    La motobineuse, plus besoin, la grelinette, à peine (surtout pour ouvrir de nouvelles parcelles).

    Pour faire de nouvelles parcelles sur la prairie, j'ai acheté une grande bache noire solide de 48m². il suffit de mettre maintenant et au printemps il n'y a plus qu'à passer la grelinette et planter une culture nettoyante. Et s'il y a des plantes ligneuses ou rhyzomateuses, la bâche il faut la mettre au printemps et l'enlever le printemps suivant!!

    Si vous pouvez garder quelques frêne coupés courts, ça n'empêchera pas de planter autour, et les repousses pourront être passés au broyeur pour faire un paillis très nutritif (les pousses de frênes sont riches en sucres et ils vont pomper loin en profondeur avec leurs pivots - hélas aussi en surface avec leurs racines superficielles)

    Bon courage, et patience!

  20. #19
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    PS : on a tendance à minimiser la "dangerosité" du sel, vu qu'il y en a dans toutes les cuisines !

    A titre d'exemple, la DL 50 (dose létale qui tue 50 % d'une population), qui est indicateur de la toxicité immédiate par ingestion [et que ça !], du sel est plus faible que celle... du fameux glyphosate ! Ou, autrement dit, le sel est plus toxique par effet immédiat, en cas d'ingestion, que le glyphosate [envrion 1 % du poids pour le glyphosate contre 3 pour mille pour le sel]...

    [bien sûr, ne mettez pas de glyphosate dans votre cuisine ; celui-ci a bien d'autres effets ; comme le sel, en a bien d'autres que la mortalité immédiate : hypertension, etc...]

    Etonnant, je trouve.

    Bien entendu, dans mon jardin, pas de glyphosate [entre autres] !

  21. #20
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message

    Il me reste encore un paquet de liserons à éliminer, pour eux je n'ai pas trouvé de solution vraiment efficace (arracher en été au fur et à mesure, et l'hiver essayer de retirer les racines à la grelinette). En sachant que le paillage les incite à avoir un enracinement plus superficiel et donc les rendent un peu plus faciles à arracher par la suite en hiver ou au moment de planter une parcelle. !
    Par chance, j'en ai très peu. Car là, c'est l'os, en effet !!!

    Sur une couverture végétale (par exemple trèfle), il se débrouille pour grimper le long des plantes, mettre ses feuilles au soleil et recharger ses rhizomes. Et c'est reparti.

    Je ne pratique pas la méthode, mais je pense qu'avec une luzerne fauchées régulièrement, il se fait dominer : la luzerne repousse plus vite que lui, le temps pour lui de "monter en haut", tu coupes, et cela recommences... Mais je ne l'ai pas fait.

    Si tu travailles le sol, tu ne fais que le multiplier, en sectionnant les rhizomes. Ou alors, il faut bêcher double profondeur, et soigneusement trier / ramasser les "spaghettis" (rhizomes), sans en oublier... Pour moi, hors de question, vu que je veux développer un "jardin du fainéant" (sans travail hors semis/récolte).

    Donc un peu comme toi, je couvre le sol (foin donc ; j'avais aussi commencé par des bâches plastiques !) et j'arrache les pousses. Comme je n'en ai pas trop, je connais les endroits et régulièrement, dès qu'il a mobilisé ses réserves pour "percer" mon foin, je l'arrache le plus bas possible (comme le sol s'ameublit de plus en plus, naturellement, j'arrive à avoir une partie de rhizome blanc)... Et comme cela, il s'épuise. Après 3 ans, j'ai encore quelques petites touffes toutes rikiki ! Il n'est pas mort, le salop... Et si je relâche l'effort, en quelques semaines il aura "rechargé" ses réserves !!! J'essaye de ne jamais lui laisser la chance de se développer. Il doit "mettre" plus d'énergie dans ses tiges / feuilles qu'il n'en retire par la photosynthèse, pour s'épuiser...

  22. #21
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message

    Pour faire de nouvelles parcelles sur la prairie, j'ai acheté une grande bache noire solide de 48m². il suffit de mettre maintenant et au printemps il n'y a plus qu'à passer la grelinette et planter une culture nettoyante. Et s'il y a des plantes ligneuses ou rhyzomateuses, la bâche il faut la mettre au printemps et l'enlever le printemps suivant!!
    Pour info :

    - en été, je fauche
    - je déroule un rouleau de foin (couche uniformément épaisse - environ 20 cm !)
    - je laisse passer l'hiver ; cela tasse
    - au printemps, j'ouvre un petit sillon avec le couteau (couteau à pain cranté)
    - je sème,
    - je laisse pousser
    - je récolte

    Pour le résultat, voir les photos sur le site indiqué plus haut.

    J'ai même, cette année, cultivé un coin de prairie tondu au printemps...

  23. #22
    poloassalili

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    j'ai du liseron qui a poussé (le galopin) au milieu d'un massif planté de massettes, menthe aquatique, iris d'eau et autres plantes de berges (assainissement). Il n'y a à priori aucune plante capable de concurrencer une pareille masse végétale avec une croissance aussi rapide (2,5m de haut pour les massettes, et pas 1cm² de surface non couverte de végétation). Mais le liseron si, ses tiges volubiles qui peuvent atteindre plusieurs mètres en 15 jours font que rien ne peut l'arrêter... sauf un truc parfaitement étanche (bâche sans trou par exemple).
    L'arrachage systématique contient la plante, mais il ne faut pas le laisser regagner en vigueur au risque de revoir ses rhizomes se développer. La grelinette est pas mal surtout si la terre est bien meuble: on dégage les rhizomes et on va les chercher délicatement en essayant de ne pas les casser. Quand il y a peu de tiges, on peut mettre une grosse boite de conserve sur une tige émergente, et attendre qu'elle s'épuise toute seule à chercher la sortie (enterrer un peu la boite).

    merci pour les tuyaux. Du foin le paysan d'en face m'en fauche (propre et figuré!! ) un peu tous les ans.

  24. #23
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    1) Nous sommes d'accord sur la capacité du liseron à se "retrouver au-dessus", du fait de la volubilité de ses tiges, même dans un maquis dense. C'est sa force.

    C'est pour ça que je pense à des fauches rapides, dans des plantes à croissance rapide comme la luzerne (surtout en été, quand il fait sec ; elle bat alors des records de croissance du fait de ses racines monumentales - plus de 2 mètres de profond si le sol le permet).

    2) En revanche, le coup de la boite, j'avais pas pensé. Là, c'est un coup de génie pur, que je vais essayer dès l'année prochaine !

    3) Comme toi, j'ai un agriculteur qui fauche ma prairie. J'ai donc dealé avec lui. Par chance, il fauche aussi des prairies naturelles protégées (une orchidée) pour le compte du Conservatoire des sites ; il doit faire une fauche très tardive, une fois que les plantes sensibles ont fleuri et grainées... Et ce foin est aussi truffé de plantes épineuses ; il ne peut nourrir son bétail avec... Moi, ce foin là, bien cellulosique est idéal pour ma méthode... Alors on échange. Et je peux dire que je jardine "plus que bio" !

    4) Viens de mettre en ligne le résultat de ma culture de carottes sur un terrain jamais travaillé - jamais fertilisé.

    Je pense que cela mérite un coup d'oeil si le jardinage intéresse : http://forums.econologie.com/jardine...13846-420.html

    [j'ai moi-même été étonné !]

    PS : même la grelinette est bannie chez moi ; comme ça, pour pousser ma logique de production "sans travail autre que semer/planter et récolter" dans ses derniers retranchements !
    Dernière modification par Did67 ; 05/09/2015 à 17h04.

  25. #24
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message

    L'arrachage systématique contient la plante, mais il ne faut pas le laisser regagner en vigueur au risque de revoir ses rhizomes se développer.
    J'ai bon espoir d'en venir à bout. J'arrache dès que de nouvelles tiges émergent... Il a fortement régressé en 2 ans. Disons que c'est un "liseron bonsaï" !

    Je pense qu'un ou deux ans de plus, et il sera mort épuisé...

    Mais comme tu le dis : "ne jamais le laisser regagner en vigueur !". Je ne prends pas de vacances l'été.

    Il se trouve que ma méthode "sans travail" me permet de passer du temps à quelques luttes qui, si elles ne représentent pas un gros effort physique, nécessitent une attention permanente... Il se trouve que mon jardin est mon anti-stress ; j'y fais donc un tour tous les jours en belle saison... Même plusieurs, des fois...

    - lutte contre le liseron (arrachage) : un coup d'oeil sur mes quelques "spots" à surveiller
    - lutte contre les campagnols (rats-taupiers) : piégeage ; je dois "observer" où cela "bouge" pour déplacer mes pièges ; donc un coup d'oeil quotidien ou bi-quotidien sur mes 3 pièges et voir s'il y a apparition de "taupinières" pour les déplacer là où cela vit sous terre...
    - en début de saison, lutte contre les limaces, notamment au niveau des légumes "sensibles" : salades, carottes... Un coup d'oeil sous le foin ou sous les planches qui trainent...

    Je suis donc devenu "surveillant de jardin" plutôt que "jardinier" !

  26. #25
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message

    merci pour les tuyaux. Du foin le paysan d'en face m'en fauche (propre et figuré!! ) un peu tous les ans.
    Le gros avantage du foin, par rapport à la bâche, c'est que cela nourrit ton sol et les êtres vivants du sol, tout en le couvrant et en contrôlant les adventices (à l'exception de quelques emmerdeuses du genre liseron donc, pissenlit aussi, rumex, plantain - bon, le plantain peut être utile : sirops contre la toux...).

    Tu es alors dans un système de "jardinage cyclique" - les éléments minéraux, prélevés par l'herbe lors de sa croissance, retournent dans ton jardin et deviennent progressivement mobilisables par tes légumes au fur et à mesure que la matière organique est "démantibulée" par tous les êtres vivants du sol (vers de terre, colemboles, millepattes, bactéries...). L'énergie captée par ton herbe et contenue dans le foin sous forme de "biomasse" (glucides essentiellement, dont la cellulose) peut nourrir les êtres vivants, ce que ne fait pas une bâche...

    Au passage, tu "dopes" donc les êtres vivants du sol et tu reconstitues (ou maintiens) un sol vivant, ce qui est favorable à tes légumes...

    Tu seras surpris de tout ce qui grouille quand tu soulèves ton foin ! Et bien sûr, de l'abondance de vers (sauf canicule, comme cet été ; là, ils ont fuient en profondeur et mon foin reste en place, sans guère se décomposer !)

  27. #26
    poloassalili

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    La bâche noire et épaisse a quand même un bon intérêt quand on habite une région fraiche comme la mienne: le sol est chaud quand on l'enlève pour planter les tomates et autres légumes frileux au mois de mai, ce qui n'empêche pas de pailler à la plantation (au contraire la terre gardera sa tiédeur et son humidité). On peut même la laisser toute la saison pour le melon ou le poivron qui sinon ont trop de mal ici, et en plus les liserons n'aiment pas du tout s'il y en a (il suffit d'arracher ceux qui sortent au pied des plants.

    Le rumex est assez merdique à arracher quand il est vieux, mais pas contre le paillage a un énorme avantage: aucune graine ne peut germer dessous, le rumex ne germe que sur la terre nue (même juste un petit bout)

    Les vers sont revenus, il y en a en effet sous le paillage... Et tu as raison, quand on a en plus une bonne terre riche en humus (comme ici) ça serait bien dommage de la laisser se dégrader et s'épuiser.

  28. #27
    Did67

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Je confirme que le fait de recouvrir le sol avec du foin retarde son réchauffement. Chez moi, ici, en Alsace, cela passe. J'ai comme l'impression (non objective), non mesurée, que la plante "rattrape" ensuite son retard... Cette année, j'ai par exemple planté les derniers plants encore disponible dans le commerce et pourtant, j'ai une belle récolte. Même du melon !

    Oui, le rumex n'est pas un problème : il suffit d'arracher ou de sectionner sous le collet les pousses qui apparaissent en perçant le foin. Le problème disparait très vite - contrairement au liseron ! Je l'ai signalé car quand on se lance, cela surprend et peut dérouter...

    Chez moi, c'est toujours sec. Et donc toujours pas de vers !

  29. #28
    catsouli

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    Bonjour
    Pour les souches ,je ne sais pas si un coup de désherbeur thermique donnerait des résultats .Il faudrait le repasser souvent car les rejets ont la peau dure .Il y a aussi la solution de faire un petit feu dessus (je sais que ce n'est pas trop écologique) mais jusqu'à présent les barbecues ne sont pas interdits .

  30. #29
    f.oreste

    Re : Venir à bout des envahisseurs en bon écolo

    une souche, deux méthodes... la hache, tronçonneuse et coin... ou si vous avez un feu à faire, avec les restes de tailles... la souche participeras du feux de printemps, et disparaitra avec...
    - si l'on a pas de place pour un feu (baril d'huile coupé en deux (sans fond non-plus) ou autres cerclage métal et charbon de bois... puis de la patience, remettre du charbon de temps en temps.

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