Bonjour,
Dans un espace tridimensionnel, l’invariant est, pour la géométrie euclidienne, le carré de la distance infiniment petite qui sépare deux points : ds2 = dx2 + dy2 + dz2. S’il s’agit d’un plan, il n’y a pas lieu d’écrire le troisième terme du polynôme et l’on retrouve le théorème de Pythagore. Si nous ne gardons qu’une dimension, il ne reste plus que l’équation de deux carrés impliquant en valeur une égalité de leurs racines, et nous écrirons alors que l’invariant de la droite est la distance entre deux points. En ce qui concerne le continuum spatio-temporel, une variable complexe est ajoutée. Dans le cas plus général d’une topologie d’où sont absentes les conditions d’orthogonalité et dans laquelle les figures géométriques s’étirent, se compriment ou se déforment arbitrairement avec pour seule contrainte, celle de la continuité spatiale, c’est-à-dire aucune déchirure, l’invariant sera décrit par la somme des carrés et des produits deux à deux des projections sur les axes de la distance entre les points. En désignant les dimensions (x, y, z) par (x1, x2, x3), et en affectant g, le coefficient de ces produits, d’indices qui expriment les coordonnées différentielles (g11 étant associé par exemple au carré dx1 2, et g23 au produit dx2 dx3), il devient possible d’écrire que ds 2 =
g11 dx1 2 + g12 dx1 dx2 + g13 dx1 dx3 +
g21 dx2 dx1 + g22 dx2 2 + g23 dx2 dx3 +
g31 dx3 dx1 + g32 dx3 dx2 + g33 dx3 2
ou ds 2 = Sigma (somme) de mu, nu = 1 à mu, nu = 3 des produits gmu nu dxmu dxnu . Ces neuf coefficients gmu nu disposés en tableau (matrice carrée) déterminent en chaque point de l’espace, tridimensionnel ici, les propriétés indépendantes du réseau de coordonnées, permettant d’éliminer toute définition extérieure et de n’utiliser ainsi que des notions géométriques internes. Ils constituent ce qui est appelé le tenseur métrique fondamental.
Quelqu’un peut-il se risquer à dire s’il est possible de faire moins compliqué dans l’exposé d’un point aussi délicat que celui-ci ?
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