simulation de l'univers par simulateur quantique
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simulation de l'univers par simulateur quantique



  1. #1
    delphi_jb

    Question simulation de l'univers par simulateur quantique


    ------

    Bonjour,

    j'ai une question qui me trotte depuis un moment

    admettons qu'on puisse fabriquer un ordinateur quantique de 128Qbits (on est a 8qbits effectif réel pour le moment ==> Dwave)

    Il pourrait donc réaliser 2^128 opérations en parallèle par cycle d'horloge (1hz)

    Serais t-il possible dès lors de simuler la naissance de l'univers en accéléré en ne donnant que
    des paramètres primitif comme un noyau d'atome unique qui s'évoluerais grâce
    à une éventuelle gravitation quantique ?

    Pourrait-on observer alors la naissance de forme intelligente différente pour s'inspirer et faire évoluer la nôtre ?

    Merci ^^

    -----
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  2. #2
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Bonjour,

    je m'étais déjà posé la question, mais avant de te donner une réponse j'aurai une autre question à te poser avant :

    Tu parles de simuler : simuler l'intégralité de l'Univers (atome par atome, électron par électron etc) ? Ou bien simuler de manière grossière ?

    Cordialement,
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  3. #3
    delphi_jb

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Simuler l'intégralité, atome par atome.
    je ne parle pas de faire une pâle copie de ce qui existe déja et d'observer un univers parallèle numérique
    (ce ne serais pas possible de connaitre a l'instant T l'état de tout les atomes de n'univers)

    mais bien de faire "naitre" un autre univers de zéro, de la même manière que notre univers à naquis,
    et d'accélérer sa progression (ou pas... suivant les besoins de la science...)
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  4. #4
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    En fait, j'étais parti d'un principe assez simple : imaginons que je veuille simuler "uniquement" les atomes, électrons et tout le toutim de l'ordinateur en question. Il faudra largement plus d'un seul calcul pour déterminer les caractéristiques d'un électron du système. Donc il faudra un PC contenant largement plus atomes pour simuler les atomes du PC. C'est donc infini.

    Par contre, essayer de faire naître un Univers "restreint", pourquoi pas, mais dans ce cas toujours pareil : au maximum son nombre d'atome ne pourra pas dépasser le nombre d'atomes du calculateur en question. De là à créer une étoile, une planète et la vie, il y a une marge
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    delphi_jb

    Question Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    ha ouiai, vu comme ca...

    j'ai alors une autre question sur ton raisonnement:
    on a estimé qu'un cerveau humain est de ~100Tflops. On a dépassé depuis longtemps cette
    valeur mais on a déduit que le "pseudo-aléatoire" n'était pas suffisant pour créer une entité capable de raisonnement.

    le transistor quantique, de son fondement, serai capable de fournir un vrai nombre aléatoire.

    100Tflops, ca veut dire, pour 1Hz, 100.000.000.000.000 opérations, soit 10^14.

    ca fait 2^47 opérations, soit 47Qbits. Serait-on alors possible de recréer un cerveau humain
    numérique avec un CPU a 47 Qbits, meme si le nombre d'atomes du cerveau dépasse alègremetn cette valeur ?
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  7. #6
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Là je crois que l'on s'éloigne pas mal de la physique... Cela dit, je pense surtout qu'un système chaotique à petite échelle peut être ordonné à très grande échelle. Mon avis (qui n'engage que moi), le cerveau en fait partie. Un neurone c'est bête, des milliards de neurones interconnecté et avec une plastique qui s'adapte peut engendrer un système ordonné (le cerveau).

    Concernant l'IA, c'est une question que je m'étais aussi longtemps posée (quand je bossait un peu dedans, j'ai arrêté depuis). En général on essaye de faire des système "intelligents" à partir de système dits multi-agents. L'inconvénient majeur de la mise en oeuvre de cette méthode reste la capacité calcul disponible. Un neurone sait faire quelques opérations simultanément, donc 1 milliards de neurones sait faire un milliard d'opération indépendantes en parallèle. Il faudrai donc du (très) massivement parallèle. Autant créer directement des puces dédiées.

    Si les Q-bits permettent de faire des opérations massivement parallèle, il n'en reste pas moins que cela reste la MÊME opération pour tout le monde (I.E. une recherche dans une liste etc). Ce qu'il faudrai pour que ton raisonnement soit valide serai de faire ce même nombres d'opérations mais de manière parfaitement indépendante. Le Q-bit ne le permet pas, pas plus que les processeurs actuels.
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  8. #7
    Garion

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Attention, un ordinateur quantique avec 128Qbits ne peut donner comme résultat qu'une valeur de 128bits, c'est faible si on veut simuler l'univers....
    C'est la propriété même d'un Qbit, dés qu'on lit le résultat, sa valeur est définitivement fixée.
    De plus, il faut aussi se rendre compte que l'algorithmique des Qbits n'a rien à voir avec l'algorithmique classique et qu'elle ne permet pas de simuler ce genre de chose.

  9. #8
    delphi_jb

    Question Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    ha... ouiai ...

    moi qui pensait pouvoir créer un univers parallèle numérique, c'est loupé ^^

    16 octets de donnée en sortie, ça fait quand même pas beaucoup...
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  10. #9
    delphi_jb

    Question Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Citation Envoyé par obi76 Voir le message
    Là je crois que l'on s'éloigne pas mal de la physique... Cela dit, je pense surtout qu'un système chaotique à petite échelle peut être ordonné à très grande échelle. Mon avis (qui n'engage que moi), le cerveau en fait partie. Un neurone c'est bête, des milliards de neurones interconnecté et avec une plastique qui s'adapte peut engendrer un système ordonné (le cerveau).

    Concernant l'IA, c'est une question que je m'étais aussi longtemps posée (quand je bossait un peu dedans, j'ai arrêté depuis). En général on essaye de faire des système "intelligents" à partir de système dits multi-agents. L'inconvénient majeur de la mise en oeuvre de cette méthode reste la capacité calcul disponible. Un neurone sait faire quelques opérations simultanément, donc 1 milliards de neurones sait faire un milliard d'opération indépendantes en parallèle. Il faudrai donc du (très) massivement parallèle. Autant créer directement des puces dédiées.

    Si les Q-bits permettent de faire des opérations massivement parallèle, il n'en reste pas moins que cela reste la MÊME opération pour tout le monde (I.E. une recherche dans une liste etc). Ce qu'il faudrai pour que ton raisonnement soit valide serai de faire ce même nombres d'opérations mais de manière parfaitement indépendante. Le Q-bit ne le permet pas, pas plus que les processeurs actuels.
    Ok, donc pour toi, le maillon manquant d'une IA dévellopé est la puissance de traitement brut et indépendante ?

    autre question des lors: pense tu qu'on puisse créer des miliers de petit systeme chaotique sur processeur classique pour n'en former qu'un ordonné par la suite ?

    autrement dit, pense tu qu'on puisse créer une âme a partir de system de traitement fini comme le transistor et ses uniques 0/1 ?
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  11. #10
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    En soit, une puce dédiée oui, mais ce qui est plus compliqué c'est la création d'une plastique variable. Il existe des méthodes d'interconnexion évolutives (I.E., si une information prend un trajet, ce trajet devient de plus en plus prioritaire jusqu'à saturation, idem pour les inhibitions). Cependant la création de ces interconnexions est possible virtuellement, matériellement c'est beaucoup plus difficile (deux neurones très éloignés peuvent s'interconnecter. Dans une puce électronique ça entendrai une liaison entre deux sous-processeurs très éloignés).

    Quant à ta question, elle reviendrai au même si on se demandait : est-ce qu'on peut résumer l'intelligence à un amas d'atomes et de trajets électroniques ? Le fait est...
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  12. #11
    Deedee81
    Modérateur

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Salut,

    Citation Envoyé par delphi_jb Voir le message
    Ok, donc pour toi, le maillon manquant d'une IA dévellopé est la puissance de traitement brut et indépendante ?
    Ah mon avis, la façon dont les systèmes communiquent entre eux est aussi importante. Le cerveau n'est pas câblé au hazard !

    Citation Envoyé par delphi_jb Voir le message
    autrement dit, pense tu qu'on puisse créer une âme a partir de system de traitement fini comme le transistor et ses uniques 0/1 ?
    Un âme, on en fait depuis longtemps, en général l'âme des câbles est en cuivre.

    Non, sans rire, évitons d'utiliser ce mot qui a une connotation peut scientifique (déjà que "conscience" est sacrément épineux).

    Personnellement je pense quil 'est (ou sera) possible qu'un système informatique (traditionnel, réseau de neaurones formels, système multi agent,...) puisse acquérir (par conception et/ou apprentissage) tout ce que peut faire un cerveau biologique (sauf ce qui est strictement biochimique, un tel ordinateur serait insemble à la cocaine mais serait sans doute perturbé par d'autres choses comme une impulsion EM).

    De là à dire qu'un tel système est consciente, c'est un pas que je franchirai pas car si on peut prouver qu'il en a toutes les manifestations extérieur (par exemple, question "lorsque tu as regardé cette scène, était tu conscients de la présence d'une pomme dans le coin inférieur droit", réponse : "non, mais j'ai vu la poire") on ne pourra jamais trancher au sens large à cause du problème de la chambre chinoise :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chambre_chinoise
    (ce qui est amusant c'est que cela peut s'appliquer aussi à un être vivant, il est impossible de prouver que les autres humains sont conscients).
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  13. #12
    Deedee81
    Modérateur

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Salut,

    Citation Envoyé par obi76 Voir le message
    En soit, une puce dédiée oui, mais ce qui est plus compliqué c'est la création d'une plastique variable.
    Ah oui, dans ma réponse croisée, j'ai oublié de parler de la plasticité.

    Il y a aussi le fan out (limité en électronique alors qu'un neurone est souvent connecté à plusieurs miliers de neurones).

    Tu as l'air de dire que dès qu'on aura une puissance de calcul suffisante et une solution technique à ces "petites" difficultés d'interconnection, alors un calculateur aussi intelligent (au sens évident de ce terme) qu'un humain sera aisé. Tu confirmes ou c'est moi qui ait mal lu entre les lignes ?
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  14. #13
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Je confirme. Pour être plus précis dans mes propos, il faudrai :
    - des systèmes de calculs indépendants et massifs
    - la possibilité de création / annihilation de leurs connexion et variabilité de celles-ci (ce que je disais : augmenter la priorité des transferts d'information les plus souvent utilisés)
    - la possibilité de créer des chemins d'activation mais aussi d'inhibition donc la priorité est à prendre en compte. Des modèles existent déjà mais ce n'est pas si évident que ça à mettre en place. En fait il faudrait un système de liaison d'arrivée d'information par dendrite. Sachant que chaque neurone peut en posséder jusqu'à une dizaine de milliers, je te laisse imaginer la puissance de calcul nécessaire à cela
    - la plasticité cérébrale est une conséquence du point d'avant : création de liaisons entre neurones activés (je me souviens qu'on a déjà essayé de faire ça avec des matériaux qui cristallisaient autour de pointes chargées : si on active un neurone, les dendrites se chargent et créent un chemin entre elles).

    Après, lorsque l'on plonge dans la neuro-psychologie, on s'aperçoit que la multiplicité des neuro-transmetteurs ont une importance, il faut donc aussi créer des interconnexions ayant des propriétés indépendantes (telle molécule peut inhiber telle autre, mais activer tel autre récepteur etc).

    Pour le moment, les modèles que je te cite au dessus ont déjà été codés et testés, ils sont capables d'apprendre, mais uniquement ce que l'on leur dit d'apprendre, rien d'autre. Cela entre autre par le fait que la parallélisation de ces modèles implique une similarité dans les calculs, ils ne sont donc pas indépendants (si tel neurone doit s'activer quelques nano secondes après tel autre, une fois codé ils le font soient en même temps, soit décalé d'une itération). Par conséquent, impossible de percevoir la priorité et la vitesse de transfert des informations.

    La mélanine et les astrocytes sont (du moins doivent être) intégrés dans le modèle permettant le transfert de ces informations. Ils contribuent justement à la vitesse de transmission des information, ils doivent aussi être pris en compte donc. Par exemple : si une inhibition arrive sur uen dendrite juste avant qu'un signal d'activation arrive, celui-ci va être inhibé. L'ordre d'arrivée des information est importante aussi donc, ce qui ne peut pas être simulé pour la raison que j'ai donné plus haut.

    Par conséquent, je crois que c'est faisable, mais pour ça il faudrai un très grand nombre de processeurs indépendants (I.E. même pas cadencés par la même horloge), et des processeurs s'occupant du regroupement des informations arrivant sur chaque neurone.

    Après, tout ça n'engage que moi
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  15. #14
    Deedee81
    Modérateur

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Citation Envoyé par obi76 Voir le message
    Je confirme.
    [...]
    Après, tout ça n'engage que moi
    En dehors des aspects techniques (difficultés, besoins...) sur lesquels nous sommes clairement d'accords, je te trouve fort optimiste. J'ai l'impression que c'est un peu plus compliqué que ça (je ne parle pas du tout de la conception technique mais logique : comment c'est connecté, règles pour les modifications synaptiques ou les changements de connexions, etc... etc...).

    Ceci dit, je ne saurais le prouver (après tout, cela n'engage que moi aussi Je pourrais juste donner des exemples et analogies, ce qui ne prouverait rien du tout) et on est constamment surpris par les avancées technologiques et scientifiques.

    Donc c'est peut-être moi qui suit trop pesimiste

    Hé, qui sait, un des participants est peut-être déjà un ordinateur et personne ici ne l'a remarqué
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  16. #15
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Ben justement, comment c'est connecté c'est ce que je t'ai dis plus haut : entre groupe de neurones activés, les liaisons se forment et se renforcent.

    Je te donne un exemple un peu grossier. Tu vois un passage piéton, bon tout le cheminement cérébral (décomposition des formes et tout le toutim) je passe. Quandtu en vois un, ça t'active cette zone (parce que ce que tu vois et l'image que tu te forme de cette chose sont identiques => tu as créé un lien entre l'image que tu vois d'un passge piéton et le souvenir que tu en as).

    Un jour, un gamin va dessus, tu es surpris en voiture, tu pile et tu te fais peur. L'adrélaine étant propice à la création de ces liaisons, tu va en créer une (ou si elle existe déjà la renforcer très fortement) entre "passage piéton" et "enfant". Dès lors, chaque fois que tu vera un passage piéton, le groupe "enfant" sera activé et tu fera attention parce que dans tes souvenirs tu sais qu'un enfant peut débarquer sans que tu ne le vois.

    Si jamais (admettons) pendant 20 ans tu vois des passages piéton et que cette mésaventure ne t'arrive jamais, ce trajet ne sera jamais réactivé, il va donc peu à peu se dégrader jusqu'à devenir quasi insignifiant. Si ça recommence, le peu de liaison qu'il reste va se réactiver très fortement (car elle existe déjà).

    Voilà comment je vois la plasticité cérébrale.

    On peut aller beaucoup plus loin. Mon raisonnement peut tenir debout, mais ce dont je n'ai pas parlé et ce dont je n'ai (malheuresement) aucune idée : c'est le concept de bien ou de mal (tout du moins de douleur). Un ordinateur ne sait pas ce que c'est que la douleur et ne va rien faire pour s'en préserver, quand bien même on arriverai à lui signifier. Je pense que la douleur et l'instinct de survie sont liés. A mon avis il est plutôt là le problème. Si tu ne vas pas tuer ton voisin parce qu'il t'a fait une crasse, c'est 1°) parce que tu as appris que c'est mal, 2°) parce que tu sais que tu vas en prison. Chose très peu supportable, donc tu ne le fais pas.C'est donc plus ou moins ton instinct de survie qui te pousse à ne pas le faire.

    Donc je pense que oui, il sera possible de créer une intelligence, du moins qui saura apprendre et interagir avec son environnement, mais la question de la conscience et de l'instinct de survie, tant qu'on ne saura pas comment les modéliser, on ne poura pas, et là tout s'écroulera.

    La question c'est plutôt : l'instinct de survie et la conscience sont-elles une conséquence de l'intelligence ou une cause ?

    Là est la question
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  17. #16
    ClairEsprit

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Citation Envoyé par obi76 Voir le message
    l'instinct de survie et la conscience sont-elles une conséquence de l'intelligence ou une cause ?
    Je ne vois pas très bien comment lier ces deux notions, sur le terrain de l'intelligence ou sur un autre. La conscience c'est la conséquence de la perception associée à la capacité de mémorisation. Il ne doit pas être besoin d'intelligence pour ça (si l'intelligence est la capacité de raisonner).

    L'instinct de survie c'est encore autre chose. C'est déconnecté de la conscience. C'est un instinct, justement. Ca se passe à un niveau inférieur.

    En ce qui concerne la modélisation d'un univers pour voir apparaître l'intelligence, c'est du délire, à mon avis. Comment vouloir simuler un tout avec uniquement une modélisation approximative de parties, arbitrairement définies ?

  18. #17
    delphi_jb

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    Jn ce qui concerne la modélisation d'un univers pour voir apparaître l'intelligence, c'est du délire, à mon avis. Comment vouloir simuler un tout avec uniquement une modélisation approximative de parties, arbitrairement définies ?
    En fait, j'avais vu sur le net des affirmations comme quoi un CPU de 128Qbits aurait assez de puissance pour simuler l'univers. En fait ce que je ne savais pas, c'est qu'il préformait ce propos comme ordre de grandeur pour se faire une image de la puissance d'un tel processeur. Il est évident, après explication sur ce Post, que c'est impossible à cause de l'impossibilité de faire traiter x instructions différentes simultanément a l'ensemble des transistor quantiques.


    Citation Envoyé par obi76 Voir le message
    On peut aller beaucoup plus loin. Mon raisonnement peut tenir debout, mais ce dont je n'ai pas parlé et ce dont je n'ai (malheuresement) aucune idée : c'est le concept de bien ou de mal (tout du moins de douleur). Un ordinateur ne sait pas ce que c'est que la douleur et ne va rien faire pour s'en préserver, quand bien même on arriverai à lui signifier. Je pense que la douleur et l'instinct de survie sont liés. A mon avis il est plutôt là le problème. Si tu ne vas pas tuer ton voisin parce qu'il t'a fait une crasse, c'est 1°) parce que tu as appris que c'est mal, 2°) parce que tu sais que tu vas en prison. Chose très peu supportable, donc tu ne le fais pas.C'est donc plus ou moins ton instinct de survie qui te pousse à ne pas le faire.

    Donc je pense que oui, il sera possible de créer une intelligence, du moins qui saura apprendre et interagir avec son environnement, mais la question de la conscience et de l'instinct de survie, tant qu'on ne saura pas comment les modéliser, on ne poura pas, et là tout s'écroulera.

    La question c'est plutôt : l'instinct de survie et la conscience sont-elles une conséquence de l'intelligence ou une cause ?

    Là est la question
    La conception du modèle d'intelligence que j'avais en tête était purement basé que l'apprentissage par l'exemple. Ca résoudrai, pour moi, le concept de bien ou de mal, dès lors qu'une action d'un tiers obligerais l'ordinateur a créer plus de processus (ou ne pas pouvoir les créer) pour parvenir a ses fin. Je donne un exemple:

    un homme en voiture roule jusqu'a chez lui et veut rentrer dans son garage. Mais une voiture obstrue le chemin. (c'est mal d'obstruer le chemin ^^). L'homme doit donc faire un petit détour pour rentrer dans son garage, ou se garer ailleurs. Cette action, non prévu a la base, renforcerai un lien synaptique vers un neurone ou ensemble de sous-neuronne déja présent représentant "l'impossibilité de faire les choses comme prévu". Si on défini, comme constante de base dans l'algorithme, que "le mal est a éviter au plus possible, a l'inverse du bien", et qu'on associe le concept "impossibilité de faire les choses comme prévu" au concept du mal, du contraigniant, alors l'algorithme peut vulgariser tout un ensemble d'action connu ou encore inconnu au concept de mal...

    mais ca n'engage que moi
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  19. #18
    Deedee81
    Modérateur

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Citation Envoyé par obi76 Voir le message
    Ben justement, comment c'est connecté c'est ce que je t'ai dis plus haut : entre groupe de neurones activés, les liaisons se forment et se renforcent.
    [...]
    Je suis d'accord avec ta définition de la plasticité cérébrale mais je suis sûr que c'est très insuffisant.

    Il existe en permanence des millions de neurones activés simultanément dans le cerveau. Clairement, cela ne suffit pas pour qu'un axone pousse et relie toutes ces cellules qui sont activées ensembles. Il ne suffit pas non plus qu'elles soient souvent activées ensembles (alors quoi, à partir de X simultanéité, brusquement, ça pousse et ça connecte ? Ou alors ça pousse petit à petit ? Le cerveau atteindrait 1000 tonnes en quelques années ).

    Il est donc certain qu'il existe des règles différentes voire préétablies pour que certaines connexions puisse se faire (et ensuite se renforcer ou pas). Cela se voit d'ailleurs clairement dans la structure du cerveau, hautement hiérarchisée au point que l'aire optique I ait une structure en grille correspondant aux "pixels" vus dans une image. Et une structure presque identique chez tout le monde. Personne n'a l'amygdale (celle du cerveau, pas celles dla gorge) dans le cortex préfontal et personne n'a ses aires moteurs dans l'occiput.

    On sait d'ailleurs que pendant la phase embryonaire un nombre considérable de connexions s'établissent au préalables puis se désactivent (voire entraine la mort neuronale) lorsqu'elles sont inutilisées ou mal connectées. Mais tous les neurones ne sont pas préconnectés à tous les neurones. Les connections initiales sont créées (avant même de recevoir des signaux extérieurs) selon une structure extrêmement complexe et hiérarchisée essentiellement par des molécules cibles (par exemple, pour que le nerf optique trouve les cellules cibles dans le chiasma et la zone occipitale).

    Du point de vue biologique, cette méthode est extraordinairement couteuse. Il est clair que si tout pouvait se mettre en place uniquement avec les mécanismes de plasticité, l'évolution aurait éliminé tout ce mécanisme de structure.

    Les connexions synaptiques qui se créent ultérieurement aussi suivent une logique qui va au-delà de la plasticité. Certains neurones se connectent, certains jamais, indépendament des mécanismes habituels de la plasticité. Les ratés sont d'ailleurs un bon exemple de l'existence de ces "règles" (il y a eut une discussion récente sur un tel raté : la synesthésie).

    Sans parler du nombre effarant de neurotransmetteurs. Qu'est-ce qui décide que dans telle ou telle zone du cerveau on a telle ou telle proportion de neurones à dopamine, acétylcholine, gaba, etc... etc... ? N'oublions pas que la neurogenèse existe mais est très faible (essentiellement dans l'hypocampe d'ailleurs) après l'embryogenèse. C'est quelque chose de préétabli.

    Les règles générales de plasticité et de renforcement des connexions sont amha très insuffisantes (bien qu'absolument nécessaires).

    C'est beaucoup plus complexe que ça.

    Invoquer uniquement la plasticité ce serait comme dire "pour fabriquer un ordinateur, suffit de souder des fils, pas besoin de plans" (ça y est, je l'ai lâché mon analogie Mais c'est juste pour faire ressoitir le niveau de difficulté que j'estime exister dans la conception d'une IA).

    Pour prendre quelque chose de plus concret dans ce domaine : les réseaux de neurones formels. On avait grosso modo la structure à deux couches et la structure à "tout neurone connecté à tout neurone". Depuis, on a fait de très gros progrès et on a des structures à trois, quatre, cinq couches. Un cerveau (et amha tout système suffisament "intelligent") ce sont des miliers de couches pré-structurées de manière très complexe.

    Citation Envoyé par obi76 Voir le message
    [...]
    mais la question de la conscience et de l'instinct de survie, tant qu'on ne saura pas comment les modéliser, on ne poura pas, et là tout s'écroulera.
    [...]
    Là c'est bien raisonné.

    J'ai déjà lu des études montrant que la relation système nerveux - corps est importante. La proprioperception est aussi importante que la vue, l'ouie, etc... Ca joue forcément un rôle dans le développement de la personalité. Est-ce qu'une IA ultra sophistiquée mais sans corps bilogique irait spontanément vers une intelligence de type humain ???? Je n'en sais fichtre rien.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  20. #19
    ClairEsprit

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Citation Envoyé par delphi_jb Voir le message
    c'est impossible à cause de l'impossibilité de faire traiter x instructions différentes simultanément a l'ensemble des transistor quantiques.
    Mon point est que c'est impossible même si on avait la machine aussi puissante que l'on voudrait (genre le Démon de Maxwell), car notre modélisation de l'univers est fondée sur des subdivisions arbitraires de ce dernier et dynamiquement articulées entre elles selon des théories plus ou moins fumeuses, ce qui ne peut prétendre à pouvoir modéliser un tout de façon fidèle.

  21. #20
    delphi_jb

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    Mon point est que c'est impossible même si on avait la machine aussi puissante que l'on voudrait (genre le Démon de Maxwell), car notre modélisation de l'univers est fondée sur des subdivisions arbitraires de ce dernier et dynamiquement articulées entre elles selon des théories plus ou moins fumeuses, ce qui ne peut prétendre à pouvoir modéliser un tout de façon fidèle.
    Je suis d'accord, c'est pour cela que j'avais dit précédemment de le créer a partir de Zero, en admettant un atome dans un vide infini (système sans limite géométrique d'évolution) et soumis à la gravitation quantique..
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  22. #21
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Disons que les analogies faites auparavant ne sont pas valides pour une simple raison : qui dit puce/processeur ou autre dit structuré en 2D. Le fait que le cerveau soit en 3D augmente considérablement les possibilités de connexion.

    Quant au concept de bien ou de mal, je ne pense pas que le "précabler" ou l'apprendre soit suffisant. Qui que ce soit, et quelque soit la manière dont il est éduqué (sauf exceptions pathologiques), la douleur est évitée chez tout le monde. On peut être la pire des crapules et parfaitement sociopathe, on évitera les douleurs quand même. C'est peut être instinctif (je ne pense pas), ou alors certains neurotransmetteurs y sont dédiés (je penche plutôt pour cette option), dans ce cas ce concept serai directement la conséquence de la différenciation des neuro-transmetteurs.

    Je suis en train de me demander si ce sujet n'aurait pas plutôt sa place ailleurs qu'en physique (il sagit plus de modélisation numérique)... Enfin bref.
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  23. #22
    Xoxopixo

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Bonjour,

    à mon avis, un ordinateur à 128 Qubit chaufferait tellement, qu'il faudrait probablement l'energie de l'Univers entier pour le refroidir.
    Le refroidir, pour que la coherence quantique soit maintenue.
    J'imagine d'ailleurs qu'il faut refroidir de manière "intelligente".
    Vaste programme.
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  24. #23
    Xoxopixo

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    A préciser que ma remarque concenant l'energie de l'Univers etait à mettre en correlation avec cette remarque.

    Citation Envoyé par Delphi_jb
    Il pourrait donc réaliser 2^128 opérations en parallèle par cycle d'horloge (1hz)

    Serais t-il possible dès lors de simuler la naissance de l'univers en accéléré en ne donnant que
    des paramètres primitif comme un noyau d'atome unique qui s'évoluerais grâce
    à une éventuelle gravitation quantique ?
    Si ceci avait été possible.

    Or ce n'est pas le cas avec 128Qubits.
    Ma remarque précedente, qui est un avis, je le rappelle, se rapportait donc au cas ou ceci serait possible.
    Chose déja impossible par le fait qu'on ne connaitrais pas les conditions initiales...

    A noter par ailleurs que 99% des ressources de calcul servent à maintenir la cohérence du systeme de calcul.
    Citation Envoyé par LaRecherche
    Sans compter que la gestion « qubit par qubit » de mémoires quantiques de grande taille est loin d'être évidente. Les calculs d'architecture montrent qu'un ordinateur quantique passerait plus de 99 % de ses ressources à gérer sa mémoire et à corriger ses erreurs. Seulement 1 % servirait à effectuer le calcul proprement dit. Néanmoins, même avec ce problème, il conserverait l'avantage sur son cousin classique.
    http://www.larecherche.fr/content/re...rticle?id=8675
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  25. #24
    delphi_jb

    Question Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    tient, faut croire qu'on nous a entendu:

    http://www.presence-pc.com/actualite...pse-GST-44356/
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  26. #25
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Ils sont bons à Stanford quand même
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  27. #26
    delphi_jb

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    clair


    c'est beauuu

    c'est vraiment marrant la coincidence des faits ^^

    je retiens malgré tout la dernière phrase du sujet:

    Il faut tout de même prendre beaucoup de recul. La conquête du monde par Skynet n’aura pas lieu demain. Le supercalculateur le plus puissant aujourd’hui demande huit minutes et demie pour reproduire cinq secondes de comportement cérébral humain et demande 140 000 fois plus d’énergie.
    le plus puissant supercalculateur aujourd'hui c'est le RIKEN Advanced Institute for Computational Science (AICS), avec 8.162.000 Gflops, soit 8 Pflops !

    Effectivement, soit on a pas encore la puissance brut neccessaire, soit la simulation purement algorithmique n'est vraiment pas efficace pour ce genre de simulation...
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

  28. #27
    obi76

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    Comme je disais, même si maintenant on sait faire du massivement parallèle indépendant (plus ou moins), reste que tous les processeurs sont synchronisés, donc il faut requérir à quelques bidouilles algorithmiques qui prennent énormément de place et de temps pour simuler un système désynchronisé...
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  29. #28
    delphi_jb

    Re : simulation de l'univers par simulateur quantique

    exacte.
    ce qu'il faudra donc retenir, c'est que la science penche clairement vers ta puce dédié, ne voyant la dedans qu'une unique et viable solution pour remédier au problem de l'IA...
    Respirer de la poussière de naine brune, ça fait grossir (sur la balance...)

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